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Niveau d’études, prise en charge des patients dialysés et transplantation Y. Dimitrov 1,∗ , C. Becmeur 2 , O. Imhoff 3 , K. Kunz 4 , T. Krummel 5 , C. (cerrene : Cercle De Recherche Et Reflexion En Néphrologie)1 1 CH Haguenau, Haguenau, France 2 CH Colmar, Colmar, France 3 Clinique St Anne, Strasbourg, France 4 AURAL, Strasbourg, France 5 CHU, Strasbourg, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (Y. Dimitrov) Introduction Les liens entre statut socio-économique ou niveau d’étude et prise en charge des patients dialysés sont sujets de discussions. Nous avions montré (SFNDT, Strasbourg, 2016) l’absence de lien entre le statut socio-économoque et la prise en charge en dialyse y compris vis-à-vis de la transplantation. Nous avons réalisé la même étude en prenant en compte le niveau d’études. Méthodes Le niveau d’étude de patients dialysés a été classé en 5 catégories de l’école primaire à > Bac + 2. Les patients inclus étaient dialysés depuis plus de 6 mois dans 5 centres. Les variables relevées étaient les caractéristiques cliniques (âge, sexe, poids, PA, tabagisme, comorbidités, voie d’abord), biologiques (Hb, K, Ca, Ph, CRP, Albumine, HbA1c, KT/V, nPCR), les traitements et l’inscription sur liste de greffe. Les résultats ont été analysés en fonction du niveau d’étude par test de Kruskal-Xallis pour les comparaisons de moyenne et par test de Chi2 pour les données catégorielles. Résultats obtenus ou attendus Nous avons analysé 477 patients. Parmi tous les paramètres analysés en uni-varié, seuls l’âge, la PAD, la présence d’un diabète, d’une artérite des membres inférieurs et l’inscription sur liste de greffe présentaient des différences significatives en fonction du niveau d’étude. Cependant les résultats étaient discordants dans leur répartition par niveau d’étude rendant une corrélation peu probable sauf pour le taux d’inscription sur liste de greffe qui augmentait avec le niveau d’études (p = 0,04). En analyse multi-variée de la probabilité d’inscription sur liste de greffe, le niveau d’étude n’était plus significatif au profit de l’âge et de paramètres nutritionnels. Conclusion Ces résultats confirment qu’une analyse rapide pourrait laisser penser que les patients moins instruits seraient moins souvent transplantés, alors qu’il s’agit d’un effet confondant des comorbidités. Il n’y a pas de lien entre le niveau d’instruction et la probabilité d’être transplanté. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.nephro.2019.07.154 PO-D66
La calciphylaxie : intérêt d’un diagnostic précoce à partir d’une cohorte monocentrique rétropsective M. Ebersolt 1,∗ , P. Brunet 1 , N. Macagno 2 , T. Robert 1 1 AP–HM, hôpital de la Conception, Marseille, France 2 AP–HM, hôpital de la Timone, Marseille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Ebersolt) Introduction La calciphylaxie est une maladie rare, de pronostic sévère en hémodialyse. Méthodes Cette étude décrit les caractéristiques de cette maladie, évalue la survie et les éléments pronostiques. Nous avons mené une étude rétrospective et monocentrique dans un service d’hémodialyse à Marseille entre 2011 et 2018. Nous avons inclus des patients avec un diagnostic de calciphylaxie et étudié les données clinico-biologiques et histologiques à partir du dossier médical au moment du diagnostic et durant leur suivi. Nous avons comparé ces caractéristiques en fonction de la guérison.
Résultats obtenus ou attendus Nous avons analysé 33 cas de calciphylaxie tous insuffisants rénaux chronique, dont 26 (78,7 %) dialysés depuis en moyenne 6,6 ans au moment du diagnostic. La majorité des patients étaient des femmes (n = 25, 73,5 %), âgées en moyenne de 63,2 ± 14,5 années, avec un indice de masse corporelle moyen de 28,1 ± 9 kg/m2 . Vingt et un patients (63,6 %) étaient sous anti-vitamine K dont 10 d’entre eux avaient eu un relais héparine/AVK le mois précédent le diagnostic. La majorité des patients avaient des lésions douloureuses (n = 29 ;90,6 %), multiples (> 3 ;n = 23, 79,3 %), de topographie centrale (n = 22 ;66,6 %) et ulcérées (n = 24 ;72 %). La CRP, le fibrinogène, la calcémie et la PTH étaient respectivement en moyenne à 90 ± 92 mg/l, 6,6 ± 2,2 g/l, 2,46 ± 0,3 mmol/l et 481,6 ± 542 pg/ml. La guérison a été obtenue dans 30 % des cas, au total 60 % des patients sont décédés. La présence d’ulcération au diagnostic semble être un élément pronostique majeur avec un risque relatif de décès à 4,2 (IC à 95 % de 1,64 à 10,8). Les patients n’ayant pas guéri présentaient une CRP et une calcémie plus élevée, une albuminémie plus basse (p < 0,05) (Fig. 1). Conclusion Devant la morbi-mortalité importante de cette maladie, le dépistage de la population à risque et des éléments clinico-biologiques associée à une évolution défavorable est indispensable. La mise en route d’un traitement précoce avant l’apparition de lésions ulcérées semble associée à une meilleure survie à court et moyen termes.
Fig. 1 Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir
https://doi.org/10.1016/j.nephro.2019.07.155 PO-D67
Reinbow Your happy kidney, une solution innovante pour accompagner le patient hémodialysé à atteindre ses objectifs nutritionnels personnalisés S. Gressard 40 rue des Troupes de Marines, Baillargues, France Adresse e-mail :
[email protected] Introduction Les diététiciennes en centre de dialyse sont régulièrement confrontées à la faible adhésion du patient atteint de maladies rénales chroniques, aux recommandations nutritionnelles, avec une prévalence de la dénutrition en centre de dialyse d’environ 30 % et un pourcentage quasi équivalent de patient diabétique, ce qui nous a amené à réfléchir sur la pertinence des outils/supports nutritionnels proposés à nos patients dans leur accompagnement au quotidien et la nécessité de trouver des pistes thérapeutiques innovantes afin d’améliorer leur état de santé. Méthodes Avec l’expérience de Diabète Gourmand, application nutritionnelle qui permet aux patients diabétiques de composer leurs repas, de quantifier les quantités de nutriments consommés
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et notamment en glucides afin d’optimiser les doses d’insuline à s’injecter. Nous avons eu envie de renouveler l’aventure et de créer REINBOW Your Happy Kidney, une application nutritionnelle à l’image de Diabète Gourmand, mais déclinée sur le thème des pathologies rénales chroniques. Lancée en avril 2019, Reinbow aide les personnes hémodialysées de gérer leur alimentation avec l’élaboration de repas à partir d’une base alimentaire illustrée (1800 aliments) et l’évaluation des apports nutritionnels (calories, protéines, lipides, glucides, sel, eau, potassium et phosphore) conservée dans un historique. Une rubrique dédiée à la cuisine propose 100 recettes illustrées. En plus d’être une aide pour le patient, Reinbow est utilisé par les professionnels de santé, néphrologues, diététicien(ne)s et infirmièr(e)s durant leurs consultations et lors d’ateliers d’ETP. Résultats obtenus ou attendus Reinbow fera l’objet d’études afin de confirmer son efficacité. Conclusion Ludique et ergonomique, Reinbow facilite le bon respect des objectifs nutritionnels personnalisés (ref EBPG 2007) tout en garantissant une orientation sur les choix alimentaires, une diversité des menus proposés et un maintien de l’autonomie du patient dans leur réalisation à domicile ainsi qu’une aide au suivi nutritionnel. Toujours en collaboration avec son comité scientifique, Reinbow intégrera prochainement de nouveaux modules pour la prise en charge nutritionnelle des patients insuffisants rénaux chroniques, lithiasiques, dialysés péritonéaux et greffés. Déclaration de liens d’intérêts L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.nephro.2019.07.156 PO-D68
Données cliniques et biologiques d’une cohorte d’hémodialysés traités par rhéophérèse dans l’ischémie critique chronique de membres J. Solignac 1,2,∗ , P. Brunet 1,2 , F. Brunner 3 , S. Bataille 3 , T. Robert 1,2 1 Centre de néphrologie et de transplantation rénale, Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille, Marseille, France 2 Aix Marseille Université, Marseille, Marseille, France 3 Clinique Bouchard, Marseille France, Marseille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J. Solignac) Introduction Les patients hémodialysés atteints d’ischémie critique chronique (ICC) sont à haut risque d’amputation avec une morbi-mortalité élevée. Méthodes Étude rétrospective bicentrique descriptive en centres d’hémodialyse d’une cohorte de patients atteints d’ICC traités par rhéophérèse entre 2016 et 2018. L’objectif principal est d’analyser la survie sans amputation à 1 an du traitement. Les objectifs secondaires analysent la survie avec cicatrisation totale, la survie globale. Les données biologiques avant et après 100 séances ont été recueillies et analysées. Résultats obtenus ou attendus Il s’agit de 20 patients, majoritairement des hommes (n = 15 ;75 %), âgés en moyenne de 78,7 ± 15,22 ans, avec une majorité d’hypertendus (n = 19 ;95 %) et de diabétiques (n = 15 ;75 %). Au total, 13 (65 %) ont bénéficié d’une revascularisation. À l’inclusion, 13 (65 %) patients présentent des lésions ulcérées et 7 (35 %) ont été amputés dans les 3 mois avec un retard de cicatrisation. Six (30 %) patients sont décédés durant la première année. Quatre (20 %) patients ont nécessité une nouvelle amputation mineure. La survie sans amputation ni décès à un an est de 55 %. La majorité des patients ont cicatrisé de leur lésion (n = 13 ;65 %), néanmoins parmi eux 2 patients (15 %) sont décédés avant un an de suivi. Avant et après chaque séance, le fibrinogène diminue en moyenne de 52,7 ± 11 %, le cholestérol de 43,8 ± 12,5 % et la CRP de 36,6 ± 11,5 %. Le fibrinogène avant la première séance est en moyenne à 6 ± 2 g/L, et à 3,6 ± 2,3 g/L avant la 18e séance.
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La CRP moyenne est de 77,7 ± 53 mg/L avant la première séance et 18,7 ± 11,3 mg/L avant la 18ème séance. La viscosité plasmatique avant et après chaque séance sera calculée avec une diminution attendue de plus de 30 %. Conclusion La rhéophérèse semble améliorer la cicatrisation et éviter une nouvelle amputation. Elle diminue significativement les déterminants de la viscosité plasmatique et a probablement un rôle anti-inflammatoire en épurant de cytokines délétères pour l’endothélium. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.nephro.2019.07.157 PO-D69
Intérêt d’un suivi nutritionnel renforcé chez le patient hémodialysé C. Almeras 1,∗ , E. Faye 2 , S. Fabre 2 1 Service néphrologie et dialyse, Albi, France 2 Albi, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Almeras) Introduction La dénutrition calorico protidique est un facteur de risque de mortalité important chez les patients hémodialysés. Nous avons évalué l’impact d’un suivi nutritionnel renforcé assuré par une diététicienne sur les paramètres clinico-biologiques définissant la dénutrition. Méthodes Comparaison des paramètres de l’état nutritionnel (nPCR, Albuminémie, Pourcentage de variation du poids, IMC), des critères de qualité de dialyse (KT/V) et de surveillance de l’inflammation (CRP) sur deux périodes (janvier à juin : collation hyperprotidique seule et juillet à décembre : collation hyperprotidique associée au suivi nutritionnel renforcé) d’une population de patients hémodialysés. Tous les patients bénéficient en cours de séance d’une collation hypercalorique - hyperprotidique apportant 15gr de protéines et 500 Kcal. Le suivi nutritionnel renforcé (délivrance de conseils alimentaires et d’une consultation de contrôle à un mois) est déclenché si le patient présente au moins deux critères de dénutrition IPAQSS (indicateurs pour amélioration qualité et sécurité des soins). Etude observationnelle rétrospective d’une population de patients hémodialysés en centre lourd sur 2018. Résultats obtenus ou attendus Cette étude porte sur 80 patients (52 hommes–28 femmes), âgée en moyenne de 77,6 ± 12 ans et dialysant depuis en moyenne 5,2 ± 4,9 ans. Au total, 36 patients ont bénéficié du suivi diététique entre juillet et décembre 2018. On note une élévation significative de l’albuminémie (37,62 ± 3,23 vs. 38,26 ± 3,27, p < 0,001) ainsi que de nPCR (1,11 ± 0,22 vs. 1,14 ± 0,23, p = 0,05). On note une baisse significative du IMC (26,17 ± 6,02 vs. 25,84 ± 6,19, p < 0,02). Pas de différence significative sur la qualité de dialyse et sur l’inflammation. Conclusion Cette étude met en évidence l’intérêt majeur d’un suivi par une diététicienne pour éviter la dénutrition calorico protidique et ainsi améliorer l’espérance de vie de nos patients. La masse maigre des patients est probablement augmentée ce qui pourrait être analysée par impédancemétrie dans une prochaine étude. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.nephro.2019.07.158