Rôle du régime alimentaire dans le développement de la BPCO chez des sujets non-fumeurs exposés à des poussières organiques

Rôle du régime alimentaire dans le développement de la BPCO chez des sujets non-fumeurs exposés à des poussières organiques

22e congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lyon, 26—28 janvier 2018 Service de pneumo-allergologie, CHU Fattouma-Bourguiba, Monastir, Tunisie ...

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22e congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lyon, 26—28 janvier 2018 Service de pneumo-allergologie, CHU Fattouma-Bourguiba, Monastir, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Ben Saad) Introduction La survenue d’une pneumopathie aiguë bactérienne communautaire (PABC) est plus fréquente chez les patients BPCO que dans la population générale avec des conséquences péjoratives. Objectifs : déterminer les facteurs prédictifs de PABC chez les patients BPCO. Méthodes Étude rétrospective portant sur les dossiers des patients porteurs de BPCO suivis à notre service entre janvier 1990 et décembre 2015. Nous avons comparé 2 groupes : G1 : patients ayant présenté une PABC lors du suivi (236 patients, 15,5 %), G2 : pas de PABC (1287 patients, 84,5 %). Résultats L’étude a inclus 1523 patients BPCO avec un âge moyen de 67 ans. Les patients de G1 ont plus souvent d’antécédents cardiovasculaires que le G2 (49 % vs 37,5 %, p = 0,001), sont souvent diabétiques (23 %, 13,7 % ; p < 0,001), ont une PaO2 plus basse (68 vs 70,4 mmHg, p = 0,016), ont plus d’exacerbations aiguës (EA) sévères que G2 (1,12, 0,9 EA sévère/an ; p = 0,004), sont souvent au stade d’IRC (56,4 %, 46 % ; p = 0,002) avec OLD (16,5 %, 11,9 % ; p = 0,034). Il n’existe pas de différence significative concernant la prise de corticothérapie inhalée entre les deux groupes. L’analyse multivariée avec régression logistique montre qu’une PaO2 basse (OR : 0,98 ; 95 %CI 0,97—0,99), la présence d’antécédent cardiovasculaire (OR : 1,46 ; 95 % CI 1,08—1,95), et le diabète (OR :1,65) sont des facteurs de risque indépendants de PABC chez les patients BPCO. Conclusion L’altération de la fonction respiratoire et les comorbidités associées constituent des facteurs prédictifs de PABC chez les patients BPCO dans notre étude. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmr.2017.10.453 442

Particularités évolutives de la BPCO chez les anciens tuberculeux A. Ben Saad ∗ , G. Trigui , S. Cheikh Mhamed , N. Fahem , R. Kadoussi , R. Khemakhem , S. Joobeur , M. Bouhoula , N. Rouatbi , A. El Kamel Service de pneumo-allergologie, CHU Fattouma-Bourguiba, Monastir, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Ben Saad) Introduction L’influence de la tuberculose pulmonaire (TBP) sur l’évolution de la BPCO est encore mal définie. Objectifs : déterminer les particularités des patients BPCO avec antécédent de TBP. Méthodes Étude rétrospective portant sur les dossiers des patients BPCO hospitalisés et/ou suivis à la consultation entre janvier 1990 et décembre 2015. Nous avons comparé les différents paramètres de sévérité de la BPCO entre 2 groupes : G1 : patients BPCO avec antécédent de TBP (91 patients, 6 %), G2 : BPCO sans TBP (1432 patients, 94 %). Résultats L’étude a inclus 1523 patients BPCO avec un âge moyen de 68 ans. Il n’y avait pas de différence concernant l’âge, le genre, l’intensité de l’intoxication tabagique, le nombre et la durée d’hospitalisation, ainsi que le recours à la VNI ou la ventilation mécanique entre les 2 groupes. Les patients de G1 ont un VEMS plus bas (1,12 vs 1,28 L, p = 0,002), une CVF plus basse (1,76 vs 2 L ; p = 0,001), un nombre d’exacerbations aiguës (EA) de BPCO/an plus élevé (3,07, 2,5 EA/an ; p = 0,003) avec plus d’EA dues aux pycyaniques (12,5 %, 5,3 % ; p = 0,013), un déclin de VEMS plus accéléré (68, 54 mL/an ; p = 0,024) et une évolution plus fréquente vers l’OLD (20 %, 12 % ; p = 0,03). Au scanner thoracique, il existe plus de patients avec des DDB au niveau G1 que le G2 (13,2 % vs 6,1 % ; p = 0,012). L’analyse multivariée avec régression logistique montre

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qu’un VEMS diminué (OR :0,56 ; 95 % CI 0,35—0,88) et la présence des DDB (OR :2,3 95 % CI 1,2—4,3) sont des facteurs indépendants caractérisant l’association TBP BPCO. Conclusion La TBP a des répercussions péjoratives sur la fonction respiratoire chez les patients BPCO. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmr.2017.10.454 443

Rôle du régime alimentaire dans le développement de la BPCO chez des sujets non-fumeurs exposés à des poussières organiques J. Saussereau 1,∗ , J.C. Dalphin 1 , A. Guillien 2 , B. Degano 2 Service de pneumologie, hôpital Jean-Minjoz, 2, boulevard Fleming, 25030 Besanc¸on cedex, Besanc¸on, France 2 Service d’explorations fonctionnelles de la respiration, de l’exercice et de la dyspnée, hôpital Jean-Minjoz, 2, boulevard Fleming, 25030 Besanc¸on cedex, Besanc¸on, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J. Saussereau)

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Introduction Le tabagisme ainsi que l’exposition aux poussières organiques sont deux facteurs de risque de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Une alimentation malsaine est associée à une moins bonne fonction ventilatoire, pouvant aboutir à une BPCO. Le but est d’étudier si les habitudes alimentaires évaluées à l’aide de l’Alternate Healthy Eating Index (AHEI) sont liées à l’existence d’une BPCO chez les producteurs laitiers et chez les sujets sans exposition professionnelle. Méthodes Le score AHEI a été calculé sur la base d’un questionnaire de fréquence alimentaire adapté. L’impédancemétrie a été utilisée pour évaluer la composition corporelle des patients. Les analyses ont été réalisées chez 97 producteurs laitiers atteints de BPCO (DF-COPD), 85 patients BPCO sans exposition professionnelle (NF-COPD), 68 producteurs laitiers sans BPCO (DF-Controls) et 66 patients sans exposition professionnelle ni BPCO (NF-Controls). Résultats La composition corporelle était comparable dans tous les groupes, notamment l’index de masse non-grasse (FFMI). La moyenne du score AHEI était similaire dans tous les groupes, meˆme après ajustement sur le statut tabagique. Le groupe DF-COPD avait un score inférieur au groupe NF-COPD en ce qui concerne le ratio de viande blanche par rapport à la viande rouge (3,5 ± 1,2 vs 4,2 ± 1,2 ; p = 0,003), et un score supérieur pour la consommation de fibres céréalières (5,0 ± 1,3 vs. 4,3 ± 1,7 ; p = 0,02). Conclusion Il n’y a aucune preuve d’une différence significative des habitudes alimentaires ni de la composition corporelle entre les patients BPCO et les témoins sains, ni entre les producteurs laitiers et les patients sans exposition professionnelle. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Degano B, Bouhaddi M, Laplante J-J, Botebol M, Annesi-Maesano I, Marescaux A, et al. BPCO des producteurs laitiers : dépistage, caractérisation et constitution d’une cohorte. Étude balistic. Rev Mal Respir 2012;29:1149—56. DOI : 10.1016/j.rmr.2012.08.007. Varraso R, Chiuve SE, Fung TT, Barr RG, Hu FB, Willett WC, et al. Alternate healthy eating index 2010 and risk of chronic obstructive pulmonary disease among US women and men: prospective study. BMJ 2015;350:h286. DOI : 10.1136/bmj.h286. https://doi.org/10.1016/j.rmr.2017.10.455