Rupture du ligament croisé antérieur chez l’enfant et l’adolescent : épidémiologie et facteurs de risque de lésions méniscales secondaires

Rupture du ligament croisé antérieur chez l’enfant et l’adolescent : épidémiologie et facteurs de risque de lésions méniscales secondaires

Recueil des communications particulières / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 103S (2017) S239–S284 15 16 Progression des internes ...

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Recueil des communications particulières / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 103S (2017) S239–S284

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Progression des internes en simulation d’arthroscopie d’épaule : y a-t-il une place pour le simulateur de vol dans le transfert de compétences visio-spatiales?

Rupture du ligament croisé antérieur chez l’enfant et l’adolescent : épidémiologie et facteurs de risque de lésions méniscales secondaires

Arthroscopic shoulder simulator and trainee skills improvement: Is there a place for flight simulator? Paul Walbron ∗ , Benjamin Aisene , Stéphane Jullion , Olivier Roche , Franc¸ois Sirveaux Orthopédie, centre chirurgical Emile-Gallé, Nancy, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (P. Walbron) Introduction La simulation chirurgicale est apparue indispensable pour compléter la formation des jeunes internes, dont l’accès au bloc opératoire est réduit par l’évolution des pratiques. Elle est rendue possible par le développement de véritables écoles de chirurgie virtuelle, en parallèle des laboratoires d’anatomie. Des transferts de compétence ont déjà été mis en évidence entre simulateur de cœlioscopie et simulateur d’arthroscopie. Nous avons voulu savoir s’il existe une différence dans la progression sur simulateur d’arthroscopie d’épaule, selon le type d’entraînement, entre simulateur de cœlioscopie ou simulateur de vol. Matériels et méthodes Étude prospective réalisée entre mai 2017 et juin 2017 chez des internes de 1re et 2e année d’internat, au sein de l’école de chirurgie de Nancy. Les internes devaient avoir une expérience en arthroscopie au bloc opératoire et sur simulateur > 1H. Trois groupes ont été créés en répartissant de manière équitable les internes selon leur ancienneté. Le groupe A réalisait un entraînement spécifique sur simulateur d’arthroscopie d’épaule, le groupe B sur simulateur de cœlioscopie et le groupe C, sur simulateur de vol. Tous étaient évalués avec l’exercice Loose Bodies Removal, sur simulateur d’arthroscopie d’épaule, avec mesure du temps (s), des mouvements de caméra (cm) et des mouvements de la pince (cm), avant et après l’entraînement spécifique propre à chaque groupe. Nous avons comparé les progressions pour chaque variable, définies comme une amélioration de 25 % minimum, au sein de chaque groupe, et entre les groupes. Un questionnaire était également rempli avant la deuxième évaluation. Résultats Trente et un internes ont été inclus (11 femmes et 20 hommes), dont 4 gauchers. 48,4 % jouait aux jeux vidéo au moins une fois par semaine. Les progressions moyennes pour le temps étaient de 41,29 % ± 15,76 % [34–74] dans le groupe A (n = 9), 43,91 % ± 22,08 [30–76] dans le groupe B (n = 11) et 31,29 % ± 24,13 [26–84] dans le groupe C (n = 11). Les progressions pour les mouvements de caméra étaient respectivement de 39,46 % ± 26,36 [44–71], et 51,20 % ± 20,31 [34–79] et 32,79 % ± 23,94 [26–74]. Les progressions pour les mouvements de la pince étaient respectivement 43,60 % ± 21,02 [38–67], 39,40 % ± 24,87 [28–70] et 35,44 % ± 25,23 [38–87]. Après l’analyse, on ne retrouvait pas de différence significative entre les différents groupes, ni pour le temps (p = 0,516414), ni pour la caméra (p = 0,221626) ou pour la pince (p = 0,904632). Conclusion Notre étude montre une progression des compétences visio-spatiales en simulation arthroscopique dans chaque groupe, mais ne met en évidence aucune différence entre un entraînement sur simulateur d’arthroscopie, de cœlioscopie ou sur simulateur de vol. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rcot.2017.09.306

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Anterior cruciate ligament rupture in children and adolescents: Epidemiology and risk factors for secondary meniscal tears Maroun Raad ∗ , Maroun Raad , Camille Thevenin Lemoine , Jerome Sales de Gauzy , Franck Accadbled Hôpital des Enfants, CHU de Toulouse, Toulouse, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Raad) Introduction L’incidence de la rupture du ligament croisé antérieur (LCA) est en augmentation chez l’enfant et l’adolescent. Le but était d’étudier les caractéristiques de la population de sujets atteints et rechercher des facteurs de risque de lésions méniscales et cartilagineuses. Materiel et méthodes Étude épidémiologique prospective, descriptive et analytique monocentrique. 160 enfants ont consulté pour une rupture du LCA (114 garc¸ons et 46 filles) entre 2006 et 2015. L’âge variait de 7 à 19 ans (moyenne 13,8). Le diagnostic était basé sur l’histoire, l’examen physique et l’IRM. Quinze paramètres ont été analysés : l’âge au moment du traumatisme initial, le sexe, l’indice de masse corporelle (IMC) corrigé, le côté, le type de sport pratiqué, le score de Tegner, le niveau sportif, la circonstance du traumatisme causal, le délai avant la consultation, le délai avant l’IRM, la tentative de traitement fonctionnel, l’âge au moment de la chirurgie, le délai avant la chirurgie, le compte rendu opératoire et les lésions méniscales associées. Les lésions méniscales associées étaient primitives ou secondaires. Ces lésions méniscales pouvaient être diagnostiquées sur l’IRM et/ou durant la chirurgie. Des analyses statistiques ont été effectuées à l’aide du logiciel STATA 14,1 (STATA Corp., College Station, TX, États-Unis). Seuil de significativité pour p était 0,05. Résultats Étude descriptive : sur les 160 cas, 143 furent traités chirurgicalement et 17 cas fonctionnellement avec un IMC corrigé médian de 19,7. 41,9 % présentaient une ou plusieurs lésions méniscales associées. Les sports les plus fréquemment pratiqués étaient le rugby et le football. Étude analytique : cinquante-cinq patients ont été traités fonctionnellement, dont 39 patients ont été secondairement opérés. Il existait une relation positive entre lésion méniscale et IMC corrigé (p = 0,0045), tentative de traitement fonctionnel (p = 0,001) et délai avant la chirurgie (p = 0,002). Le délai médian de reconstruction du LCA était de 229 jours pour les patients ayant présenté une lésion méniscale secondaire. Discussion Dans la population pédiatrique, il existe toujours un débat sur le traitement optimal des ruptures du LCA. La littérature la plus récente soutient la chirurgie précoce, à la fois pour prévenir les lésions secondaires et retrouver son niveau d’activité physique. Conclusion Ces résultats sont en accord avec la littérature récente. Ils sont en faveur d’une reconstruction précoce du LCA dans cette population, en particulier pour les patients dont l’IMC est élevé. À notre connaissance, il existe peu d’étude qui montre cette relation entre IMC et lésion méniscale secondaire. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rcot.2017.09.307 17

Prise en charge des ruptures du ligament croisé antérieur chez l’enfant. Enquête de pratique SFA, POSNA et EPOS Anterior cruciate ligament tears in children: Management and growth complications. A survey of SFA, POSNA and EPOS membership