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SESSION PSYCHOLOGUES
Conclusion : ce type de consultation de groupe à visée de transmission d’informations sur le concept de harcèlement moral et sur les différentes stratégies possibles pour y faire face est à pérenniser. Nous avons également proposé qu’un groupe de paroles, animé par un psychologue du travail et des organisations pourrait venir répondre au besoin de soutien émotionnel des personnes et compléter l’action du groupe d’informations.
Stress, souffrance et violence au travail : les représentations des médecins du travail B. ALMUDEVER (1), V. DEMAY (2), D. MOREL (2) (1) Laboratoire « Personnalisation et Changements Sociaux », Université de Toulouse-le Mirail. (2) Université de Toulouse-le Mirail.
Objectifs : décrire les représentations (contenu et structure) que les médecins du travail ont des phénomènes de stress, souffrance et violence au travail ; repérer les facteurs de différenciation de ces représentations au sein du groupe professionnel considéré ; comparer ces représentations à celles des médecins généralistes. Méthode : une enquête par questionnaire a été réalisée auprès de 50 médecins du travail exerçant en services interentreprises dans la région Midi-Pyrénées. Le questionnaire est composé de 281 questions organisées en 4 rubriques : a) variables sociobiographiques ; b) représentations des phénomènes de stress, souffrance et violence au travail ; c) représentations des rôles respectifs, face à ces phénomènes, des médecins du travail et médecins généralistes ; d) représentations de la communication entre médecins du travail et médecins généralistes. Les données ont été traitées par analyses factorielles en composantes principales pour dégager les dimensions structurant les représentations. Les résultats sont comparés à ceux obtenus par une étude similaire (même outil de recueil des données) réalisée auprès d’une cinquantaine de médecins généralistes. Résultats : on observe que les représentations du stress, de la souffrance et de la violence au travail n’ont ni le même degré, ni la même forme de structuration ; que la formation continue des médecins du travail a une influence sur les représentations de la souffrance et de la violence, mais pas sur celles du stress. Parmi les éléments significatifs de la comparaison médecins du travail/médecins généralistes, il apparaît que les premiers centrent leurs représentations sur les causes organisationnelles de ces phénomènes, les seconds, sur les effets individuels. Conclusion : ces résultats laissent entrevoir ce que les différences de représentations entre catégories d’acteurs appelées à collaborer dans le traitement et la prévention de problèmes de santé au travail, peuvent constituer comme obstacles mais aussi comme ressources dans la mise en œuvre de pratiques innovantes.
Les facteurs de risques psychosociaux des sapeurs pompiers : prise en charge, prévention et formation Bilan d’une étude bibliographique N. GREARD (1), C. LEMBEYE (2), ET COLL. H. CHERGUI (3), P. REUNGOAT (1, 3), P. BROCHARD (1, 3) (1) Centre hospitalier universitaire, Bordeaux. (2) Département études et recherche, ENSOSP École nationale supérieure des offıciers sapeurs pompiers, Nainville-les-Roches. (3) Université de Bordeaux 2.
Objectif : les missions des sapeurs pompiers les exposent à de multiples risques professionnels dont l’évaluation est en cours. Celui inhérent au stress et au trauma psychologique est indéniable, de nombreuses études le décrivent et développent les possibilités de prévention et de prise en charge. Face à la nécessité de gérer et de prévenir ce risque, un groupe de travail s’est constitué avec pour mission d’analyser puis de formaliser les modalités de mise en place de cellules de soutien psychologique, les procédures, les formations spécifiques des sapeurs pompiers. Méthode : la première démarche initiée consiste à réaliser une étude bibliographique en interrogeant les bases de données Francis et Medline. Une centaine d’articles ont été identifiés sur les thèmes des facteurs de risques psychosociaux auxquels les pompiers peuvent être exposés, de la répercussion de ces risques en matière de santé, des mesures de prévention et de prise en charge. Résultats : au terme de cette analyse, après avoir défini clairement ces risques, il semble incontournable de devoir identifier les différents circuits de prise en charge, déterminer les acteurs du dispositif susceptibles de mettre en œuvre ces circuits, mettre en place le dispositif de formation spécifique de l’ENSOSP (école tête de réseau des SDIS). Conclusion : cette réflexion devrait permettre d’élaborer des consignes opérationnelles afin de limiter le retentissement sur la santé mentale et/ou de faciliter la prise en charge précoce des personnels, au décours d’interventions jugées difficiles du point de vue psychologique.
Souffrance et harcèlement moral : construire les interventions pluridisciplinaires R. GAMBIN (1), S. LAPEYRIERE (2) (1) CNAM. (2) Nuance et Cohérence, Paris.
Objectif : les divers intervenants sont chaque fois confrontés à des situations particulièrement difficiles : gravité des cas, inaptitudes et exclusion des salariés, lenteur et aléas des actions en justice, et chaque fois l’incroyable déni de réalité de la souffrance et de son lien avec le contexte de travail, la méfiance, voire la violence faite aux médecins et consultants qui s’aventurent sur ce terrain. Nous proposons de clarifier les enjeux et les acteurs de