Une colite collagène induite par l’immunothérapie

Une colite collagène induite par l’immunothérapie

Posters chrone. Dans la base de données de l’OMS, 5 cas de SAM et 2 cas de lymphohistiocytose hémophagocytaire sont trouvés. L’analyse d’imputabilité ...

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Posters chrone. Dans la base de données de l’OMS, 5 cas de SAM et 2 cas de lymphohistiocytose hémophagocytaire sont trouvés. L’analyse d’imputabilité pour notre patient était en faveur d’un possible rôle de la bithérapie ciblée dans la survenue du SAM et de l’infection EBV, qui, elle-même, a pu engendrer le SAM. Conclusion Nous rapportons un cas de SAM après une bithérapie ciblée pour un mélanome métastatique en 1re ligne. Ce diagnostic rare mais potentiellement grave doit être envisagé devant une fièvre associée à des cytopénies. Mots clés Mélanome cutané ; Syndrome d’activation macrophagique ; Thérapie ciblée Annexe A Matériel complémentaire Le matériel complémentaire accompagnant la version en ligne de cet article est disponible en ligne sur : https://doi.org/10.1016/ j.annder.2019.09.516. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

A311 diarrhéiques, du cholestyramine ou du budésonide du fait d’une bonne efficacité décrite dans la littérature. Le budésonide est un anti-inflammatoire stéroïdien avec peu d’effet systémique permettant une épargne cortisonique. Son activité plus forte au niveau du colon explique son efficacité dans la CC. Dans la littérature, aucune étude ne s’est intéressée à la différence de morbi-mortalité entre CC et colite MICI-like. Conclusion La CC peut être évoquée dans un contexte d’immunothérapie avec muqueuse saine mais doit aussi faire rechercher d’autres causes médicamenteuses. La corticothérapie peut éviter un changement thérapeutique et permettre un contrôle de la symptomatologie. Mots clés Colite collagène ; Effet secondaire ; Immunothérapie ; Mélanome Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.517



Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder. 2019.09.516. https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.516 P351

Une colite collagène induite par l’immunothérapie R. Janela-Lapert ∗ , A. Deschamps-Huvier , A.-B. Duval-Modeste , P. Joly Clinique dermatologique, CHU Rouen, France Introduction L’immunothérapie est une arme thérapeutique efficace contre le mélanome métastatique (MM). La colite auto-immune est un effet indésirable (EI) grave. Nous rapportons un cas de colite collagène (CC) induite par l’immunothérapie, entité rarement décrite. Observations Un patient de 73 ans présentait un MM BRAF muté avec atteinte ganglionnaire, osseuse et pulmonaire traité par nivolumab en 4e ligne de traitement après pembrolizumab, dabrafenib et zelboraf. Lors de sa 24e cure, il présentait de nombreuses selles diarrhéiques cholériformes contre-indiquant le traitement. La rectosigmoïdoscopie montrait une muqueuse saine et l’histologie montrait une muqueuse colique préservée répartie de fac ¸on homogène au sein d’un chorion siège d’un infiltrat inflammatoire polymorphe contenant de nombreux plasmocytes. Il existait une membrane basale épaissie avec parfois un dédoublement, confirmé par la coloration au Trichrome vert, en faveur d’une CC. L’introduction de budésonide (9 mg par jour) permettait une amélioration de la symptomatologie avec cependant une récidive lors de la diminution à 6 mg. Une reprise des diarrhées à la 26e cure a nécessité l’arrêt de l’immunothérapie. Le patient est décédé d’une rupture d’un anévrysme de l’aorte abdominale. Discussion Les EI induits par l’immunothérapie sont fréquents, de l’ordre de 70 % pour les anti-PD-1, avec une atteinte digestive allant du grade 1 au grade 5. La majorité des colites induites par les anti-PD-1 sont des colites inflammatoires MICI-like. Quelques cas de colites lymphocytaires sont décrits dans la littérature mais seulement un cas de CC a été rapporté par l’équipe de Baroudjian et al. La CC est une colite microscopique qui associe des diarrhées de type sécrétoire, une muqueuse endoscopiquement normale et une inflammation chronique histologique. L’histologie montre une altération de l’épithélium de surface et un infiltrat inflammatoire de la lamina propria constitué de lympho-plasmocytes, polynucléaires neutrophiles et éosinophiles. La coloration au trichrome confirme l’épaississement de la bande collagène sous épithéliale. Les causes principales des colites microscopiques sont médicamenteuses, infectieuses, dysimmunitaires. Le traitement consiste à arrêter les médicaments imputables et à traiter par des anti-

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Une réponse surprenante aux anti-MEK A. Pacaud 1,∗ , S. Amintas 2 , L. Dousset 1 , L. Boussemart 3 , C. Dutriaux 1 , D. Cappellen 2 , E. Gérard 1 1 Service de dermatologie 2 Service de biologie moléculaire, CHU de Bordeaux 3 Service de dermatologie, CHU de Rennes, France Introduction Le pronostic du mélanome métastatique a beaucoup évolué ces dernières années avec le développement des thérapies ciblées et des inhibiteurs de check-points. Nous rapportons une réponse clinique remarquable aux anti-MEK chez une patiente présentant une fusion RAF1. Observations Il s’agit d’une patiente de 65 ans présentant un mélanome métastatique avec des localisations secondaires ganglionnaires, sous-cutanées et iléales. Les mutations BRAF, NRAS et KIT étaient négatives et un essai thérapeutique ouvert de phase 3 associant un anti-PD-L1 (atézoluzimab 840 mg j1—j15) et un antiMEK (cobimetinib, 60 mg par jour j1—j21) chez les patients non mutés BRAF était proposé en première ligne. À j10 du début du traitement, une régression quasi complète des nodules sous-cutanés était constatée. À j15, la patiente était hospitalisée pour une pneumopathie interstitielle de grade 4 attribuée à l’atézoluzimab d’évolution favorable mais entraînant la sortie de l’essai thérapeutique. Elle était ensuite traitée en 2e et 3e ligne par anti-PD1 et par chimiothérapie avec une progression clinique notable. Devant l’absence d’alternative thérapeutique, un screening moléculaire large FoundationOne était réalisé. Une fusion de RAF1 était mise en évidence. Un traitement par anti-MEK (tramétinib) à demidose était débuté sous surveillance stricte notamment sur le plan pulmonaire. La réponse clinique et scanographique après deux mois de traitement était spectaculaire avec une rémission partielle (−35 % selon les critères RECIST) de sa maladie avec un recul de 3 mois. La tolérance du traitement était excellente sans récidive de la pneumopathie interstitielle. Discussion La réponse clinique rapide des cibles sous-cutanées sous l’association anti-PD-L1 et anti-MEK nous faisait déjà suspecter une sensibilité aux anti-MEK. ® Le programme Experience FoundationOne (partenariat CHU® Roche ) propose une analyse par séquenc ¸age nouvelle génération (NGS) grâce à un panel de 315 gènes et de 28 introns, ceci afin d’établir un profil génomique de la tumeur. Ce large panel peut être d’un grand intérêt pour la recherche de nouvelles cibles thérapeutiques notamment en cas d’échec des traitements standards. La fusion du gène RAF1 (ou CRAF) est un évènement rare aboutissant à une hyperactivité de la protéine kinase Raf1. Il en résulte une activation constitutionnelle de la voie des MAP-kinases. Sur le plan moléculaire, les fusions impliquant le gène BRAF comme celles