Une signature IgG prédictive de la récidive de hyalinose segmentaire et focale après la transplantation

Une signature IgG prédictive de la récidive de hyalinose segmentaire et focale après la transplantation

Communications orales / Néphrologie & Thérapeutique 8 (2012) 259–277 CI 05 La présence d’anticorps anti-cellules HEK-293T caractérise les patients p...

53KB Sizes 2 Downloads 104 Views

Communications orales / Néphrologie & Thérapeutique 8 (2012) 259–277

CI 05

La présence d’anticorps anti-cellules HEK-293T caractérise les patients porteurs d’une glomérulonéphrite lupique active G. Seret a , F. Canas b , L. Di Costanzo b , P. Youinou b , Y. Renaudineau b , Y. Le Meur a a Néphrologie, CHU La Cavale Blanche, Brest, France b Laboratoire d’immunologie et dimmunopathologie, CHU Morvan, Brest, France Introduction.– Bien que les anticorps anti-ADN soient à l’heure actuelle un élément incontournable de la prise en charge diagnostique et du suivi des patients lupiques, les mécanismes par lesquels ils participent à l’apparition de l’atteinte rénale ne sont pas totalement élucidés. Puisque parmi les anticorps anti-ADN certains reconnaissent des cibles glomérulaires, notre objectif est de caractériser ces cibles. Patients et méthodes.– L’étude réalisée a porté sur 72 patients lupiques dont 32 porteurs d’une GNL active prouvée par biopsie, sur 30 témoins auto-immuns (polyarthrite rhumatoïde, sclérodermie et syndrome de Sjögren) et sur 30 témoins sains. La fixation des IgG contenues dans le sérum a été testée par cytométrie en flux et par Western Blot en utilisant les cellules épithéliales human embryonic kidney (HEK)-293, HEp-2, HeLa et la lignée endothéliale EA.hy 926. Les anticorps anti-ADNdb ont été recherchés dans les sérums par technique Elisa, Farrzyme et par IFI sur Crithidia Luciliae. Le reste de l’analyse sérologique comprenait la recherche d’Ac anti-alpha-actinine, anti-laminine, et anti-C1q par Elisa. La capacité des sérums à activer les cellules a été évaluée par PCR temps réel. Résultats.– La reconnaissance des quatre types cellulaires caractérise les patients lupiques, cette reconnaissance est plus intense pour les cellules HEK-293 et elle est accrue en cas de GNL (27/37 contre 10/37, p = 0,0001). En utilisant des extraits membranaires de cellules HEK, plusieurs cibles membranaires sensibles à l’action de la trypsine ont été mises en évidence par Western Blot. Le traitement des cellules par la DNase I ainsi que la pré-incubation des cellules avec de l’alpha-actinine et de la laminine n’affecte pas la fixation des anticorps sur cellules HEK-293 ce qui exclut ces cibles. Enfin, il apparaît que la mise en contact des cellules HEK-293T avec les sérums HEK-positifs se traduit par une induction de l’expression d’alpha-actinine. Discussion et conclusion.– En conclusion, nos résultats indiquent la présence d’anticorps anti-membranaires associée à la GNL et que les cellules HEK-293 sont particulièrement adaptées pour les caractériser et développer de nouveaux tests. Enfin, les anticorps anti-membranaires mis en évidence sont capables de moduler l’expression de gènes tels que l’alpha-actinine ce qui pourrait nous aider à mieux comprendre la physiopathologie de la GNL. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2012.07.319 CI 06

Une signature IgG prédictive de la récidive de hyalinose segmentaire et focale après la transplantation M. Delville a , T. Sigdel b , L. Li b , G. Canaud a , M. Naessens c , A. Jackson d , N. Alachkar d , C. Legendre a , D. Anglicheau a , S. Minnie b a Transplantation rénale adultes, hôpital Necker, Paris, France b Pediatrics, Stanford, Palo Alto, États-Unis c Transplantation, Leuven Hospital, Leuven, Belgique d Immunology, John Hopkins, Baltimore, États-Unis Introduction.– La hyalinose segmentaire et focale (HSF) idiopathique est une cause fréquente d’insuffisance rénale terminale. Après la transplantation rénale, la récidive de HSF concerne jusqu’à 40 % des patients après une première transplantation et atteint 80 % des patients pour une transplantation ultérieure après un pre-

275

mier épisode de récidive. À ce jour, aucun paramètre clinique ou biologique ne permet de prédire la récidive de HSF. L’hypothèse actuellement admise est celle d’un facteur circulant à l’origine de la lésion podocytaire. Cependant l’efficacité de la plasmaphérèse et du Rituximab en traitement curatif et préventif de la récidive suggère une participation lymphocytaire B dans la physiopathologie de la récidive. Patients et méthodes.– Nous avons utilisé une plateforme de type ProteinArray pour identifier la signature d’auto-anticorps associée avec la récidive de HSF dans les sérums de patient prélevés avant la transplantation. Les sérums pré-greffe de 20 patients atteints de HSF primitive ont été analysés par ProteinArray (n = 10 patients avec récidive ultérieure de HSF et n = 10 patients sans récidive). Résultats.– Sept cent quatre-vingt-neuf auto-anticorps étaient augmentés de fac¸on significative chez les patients qui allaient présenter ultérieurement une récidive de HSF par rapport aux patients ne récidivant pas. Une analyse croisée avec des données de transcriptomique de différents compartiments rénaux a montré un enrichissement significatif des protéines cibles des autoanticorps dans les compartiments suivants : glomérule (p = 0,02), cortex extérieur (p = 0,01), pelvis (p = 0,02) et papille (p = 0,01). Les voies de signalisation associées aux protéines identifiées étaient la présentation antigénique (p = 5,97E−6 ), la réponse inflammatoire (p = 5,97E−6 ), l’interaction cellulaire (p-value = 5,03E−5 ), et la mort cellulaire (p-value = 6,03E−5 ). L’analyse statistique, compartimentale et fonctionnelle a permis de sélectionner 10 IgG pour la validation par Elisa sur une cohorte de 58 patients indépendants. Le taux des 10 IgG à j0 était significativement plus élevé chez les patients qui allaient présenter une récidive ultérieure en comparaison avec les patients ne récidivant pas. Trois IgG étaient suffisantes pour prédire la récidive avec une sensibilité de 74 % et une spécificité de 87 %. Discussion et conclusion.– Pour la première fois, le diagnostic de récidive de HSF après la transplantation rénale peut être prédit par une méthode non invasive. Ces résultats vont permettre une identification des patients à risque de récidive et rendre possible une nouvelle implémentation des pratiques thérapeutiques. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2012.07.320 CI 07

Faut-il rechercher les anticorps anti-HLA fixant le C1q au cours du rejet chronique d’allogreffe rénale à médiation humorale ? C. Tinel a , G. Dautin b , L. Martin c , M. Funes de la Vega c , C. Mousson a a Néphrologie-transplantation, CHU de Dijon, hôpital du Bocage Dijon, Dijon, France b EFS, CHU de Dijon, hôpital du Bocage Dijon, Dijon, France c Pathologie, CHU de Dijon, hôpital du Bocage, Dijon, Dijon, France Introduction.– Le rôle pathogène du complément dans le rejet chronique à médiation humorale est attesté par la présence de dépôts (C3d, C4d, complexe d’attaque membranaire) au sein des lésions. Le but du travail est d’étudier si les anticorps anti-HLA circulants, spécifiques d’un ou plusieurs antigènes du donneur (DSA) et fixant le C1q (DSA C1q+) ont une valeur plus péjorative sur la fonction du greffon que les anticorps ne fixant pas le C1q (DSA C1q–). Patients et méthodes.– Quatorze patients (4F, 10H), âgés de 23 à 62 ans (m = 39,8) ayant une néphropathie chronique de l’allogreffe (NCA) selon la classification de Banff 2008, avec dépôts de C4d dans les capillaires péritubulaires et au moins deux sérums DSA+, de classe IgG, à plus de trois mois d’intervalle sont inclus dans l’étude. Les sérums sont analysés en technique Luminex avec billes « Single antigen » (One Lambda) pour chacune des classes I et II. Les anticorps fixant le C1q sont révélés par un anti-C1q conjugué à la Phycoérythrine. Sont considérés comme positifs les sérums testés dont l’intensité moyenne de fluorescence (MFI) est supérieure