100 Implant fémoral sans ciment fabriqué à partir de données tomodensitométriques : 51 cas implantés chez des sujets âgés de 50 ans et moins évalués au recul moyen de 10 ans

100 Implant fémoral sans ciment fabriqué à partir de données tomodensitométriques : 51 cas implantés chez des sujets âgés de 50 ans et moins évalués au recul moyen de 10 ans

RÉSUMÉ DES COMMUNICATIONS morphologie fémorale ou la qualité osseuse. On peut cependant accorder une certaine valeur prédictive à la présence de certa...

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RÉSUMÉ DES COMMUNICATIONS morphologie fémorale ou la qualité osseuse. On peut cependant accorder une certaine valeur prédictive à la présence de certains facteurs de risque (ostéoporose, canaux médulaires larges). Le revêtement HA total ne semble par contre pas avoir d’influence néfaste à long terme, sur la trophicité osseuse périprothétique. *Jean-Pierre Vidalain, Clinique du Lac, 22, rue André-Theuriet, 74000 Annecy.

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Implant fémoral sans ciment fabriqué à partir de données tomodensitométriques : 51 cas implantés chez des sujets âgés de 50 ans et moins évalués au recul moyen de 10 ans Denis VAN DE VELDE*, Pierre BAR, Michel BONNIN, Alain PAILLES

INTRODUCTION. Dans les prothèses totales de hanche (PTH) primaires du sujet jeune, les importantes anomalies congénitales ou acquises du fémur proximal posent des problèmes d’adaptation des implants standards sans ciment. Nous avons utilisé depuis 1988, le système ISIS d’implants fémoraux non cimentés fabriqués à partir de mesures tomodensitomètriques (TDM). Le but de ce travail est d’en évaluer les résultats à moyen terme et la fiabilité. MATÉRIEL ET MÉTHODE. À partir de clichés étalonnés et d’un protocole TDM codifié, on élabore une râpe et un implant Titane (revêtement HA) identiques. Ce pivot comporte deux zones distinctes l’une « intra-médullaire » (choix de la forme, longueur, zones d’ancrage préférentielles), l’autre « extramédullaire » repositionnement dans les trois plans du centre de tête fémorale. Il s’agit d’une série rétrospective de 51 patients (âgés de 50 ans et moins), tous revus et radiographiés pour ce travail. Le recul moyen était de 123 mois (178/54). Elle comporte 20 hommes, 31 femmes d’âge moyen de 42 ans (25-50), actifs (Charnley : A = 27, B = 22). L’étiologie principale était la maladie luxante de la hanche et ses séquelles (38 cas). Aucune luxation haute n’était incluse. L’antéversion préopératoire moyenne était de 29° (-4 /65°). Dix-huit patients avaient déjà subi une ou plusieurs interventions préalables. Par voie d’abord postérieure (100 %), il a été mis en place 6 cupules cimentées, 45 cupules métal-back sans ciment. Le diamètre de tête était de 22 mm dans 13 cas ; de 28 mm dans 38 cas ; le couple de friction métal/PE a été utilisé dans 21 cas ; le couple céramique/PE dans 30 cas. Il a été signalé 4 incidents opératoires : trois fissures du calcar ou trochantérienne, un blocage prématuré de l’implant. RÉSULTATS. Trente-huit patients ont repris, entre deux et trois mois, un travail identique et 12 plus léger. Le score Harris modifié passait de 55,6/100 (27/72) préopératoire à 93,8/100 (64/100) au recul. Le score PMA de 11,2 (7/11,2) préopératoire à 17,03 (11/18) au recul. On note à long terme un « silence radiologique fémoral » avec peu d’images d’adaptation corticales (12 %). L’usure moyenne linéaire annuelle de la cupule était de 0,071 mm r 0,089 (max 0,34 mm) ; pour les 13 cas d’usure importante (> 0,1 mm/an) nous

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n’avons pas trouvé de facteur prédictif significatif (0,19 mm/an moyenne). Quant aux complications : il faut souligner l’absence de luxation ; une fracture de tête céramique ; 4 changements de cupule : 3 usures, 1 descellement ; 1 reprise fémorale (échec vrai à 2 ans) pour non fixation de l’implant. DISCUSSION ET CONCLUSION. Les implants fémoraux ISIS s’adaptent à la plupart des anomalies fémorales du sujet jeune, ils représentent actuellement 3 % environ de nos indications de PTH primaires. La mise en place, les suites opératoires sont simples si la conception de l’implant est rigoureuse. L’absence de luxation, la rapidité de récupération traduisent la qualité de la reconstruction extra-médullaire. Les résultats sont stables dans le temps. Le couple de friction doit s’améliorer à l’avenir pour ces arthroplasties soumises à une utilisation intensive chez des sujets jeunes. *DenisVan de Velde, Clinique Chirurgicale et Maternité du Parc, rue Henri-Barbusse, 59880 Saint-Saulve.

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Résultats à plus de dix ans de la prothèse de hanche ABG1 chez les patients de moins de cinquante ans Christian NOURISSAT*, Gérard ASENCIO, Daniel BERTEAUX, José ADREY

INTRODUCTION. La prothèse de hanche ABG1 est une prothèse de hanche en alliage de titane TA6V. Conçue pour être posée sans ciment, elle répond à un cahier des charges qui insiste sur la notion de stabilité initiale, liée à la forme et de fixation secondaire confiée à l’hydroxyapatite. Cependant de nombreuses publications ont mis en évidence le risque de survenue de complications à type d’usure et d’ostéolyse, décelables à partir de la sixième année d’implantation, lorsque la prothèse est posée chez des patients jeunes et actifs. PATIENTS ET MÉTHODES. Cent dix-sept patients âgés de moins de cinquante ans ont reçu, entre 1989 et 1994, dans le cadre de la chirurgie primaire, une prothèse de hanche ABG1. Ils ont été revus, en 2003, cliniquement grâce à la cotation Postel Merle d’Aubigné, et radiologiquement grâce à un cliché bassin de face en position debout et un cliché de face et de profil centré sur l’implant. Une mesure de l’usure du polyethylène a été réalisée et les réactions osseuses au contact et à distance de l’implant ont été analysées. À 13 ans de recul, le taux de survie des tiges est de 93,8 % quelle que soit l’étiologie de la reprise. Le taux de survie des cupules est de 86 %, mais de 96,3 % hors ostéolyse. En effet, chez cette population jeune et active, les résultats sont obérés par la survenue d’ostéolyses surtout acétabulaires, qui a toujours été associées à une importante usure du polyéthylène. Les facteurs risque et le mécanisme de déclenchement sont analysés. Ces résultats sont tout à fait comparables à ceux des meilleures séries de prothèses cimentées ou non cimentées publiées dans la littérature. CONCLUSION. Dans le but d’essayer d’améliorer la survie, en particulier des cupules et tout en gardant le même cahier des charges, des modifications ont été apportées au niveau de l’implant acétabulaire, de la tige mais surtout au niveau du couple de frottement