Carcinomes épidermoïdes de la cavité buccale chez les sujets de moins de 20 ans

Carcinomes épidermoïdes de la cavité buccale chez les sujets de moins de 20 ans

Rev. Stomatol. Chir. Maxillofac., 2004; 105, 4, 201-205 © Masson, Paris, 2004. ARTICLE ORIGINAL Carcinomes épidermoïdes de la cavité buccale chez le...

66KB Sizes 4 Downloads 124 Views

Rev. Stomatol. Chir. Maxillofac., 2004; 105, 4, 201-205 © Masson, Paris, 2004.

ARTICLE ORIGINAL

Carcinomes épidermoïdes de la cavité buccale chez les sujets de moins de 20 ans N. Zwetyenga (1), M. Gargiulo (1), H. Demeaux (2), F. Siberchicot (1), C. Majoufre-Lefebvre (1) (1) Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, Centre Hospitalier Universitaire, Hôpital Pellegrin, 33076 Bordeaux-Cedex. (2) Service de Radiothérapie, Centre Hospitalier Universitaire, Hôpital Saint André, 33076 Bordeaux-Cedex. Tirés à part : N. Zwetyenga, Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, Centre Hospitalier Universitaire, Hôpital Pellegrin, 33076 Bordeaux-Cedex. e-mail : [email protected]

Epidermoid carcinoma of oral cavity in patients less than twenty

INTRODUCTION

N. Zwetyenga, M. Gargiulo, H. Demeaux, F. Siberchicot, C. Majoufre-Lefebvre Rev Stomatol Chir Maxillofac, 2004 ; 105, 4 : 201-205

Objective: To analyze a review of literature of patients aged less than 20 years with epidermoid carcinoma of oral cavity.

Patients and methods: Two sources were used to identify cases. A Medline search was performed as well as a review of our Medlog files where two cases of oral epidermoid carcinoma were identified in patients aged less than 20 years. Results: Sixteen patients treated between 1981 and 2000 were included in this study. The mean age was 15.6 years and the sex ratio was 2.2 male/female. The mean time to diagnosis was 16.4 months. Tumors were staged III or IV in 71.4% of cases. The mean follow-up was 33.2 months. Rate of failure was 50% and one patient experienced local recurrence. At last follow-up, seven patients were alive with one patient living with cancer. All deaths resulted from the original cancer. Discussion: This study illustrates the rarity of epidermoid carcinoma of the oral cavity in patients aged less than 20 years. Owing to the fact that most tumors were classified III or IV, time to diagnosis is probably the most important prognosis factor. Histological examination of all lesions of the oral cavity is required, irrespective of the age of the patient.

Keywords: Epidermoïd carcinoma, Oral cavity, Age factor. Carcinomes épidermoïdes de la cavité buccale chez les sujets de moins de 20 ans Objectif : Analyser une revue de la littérature de patients de moins de 20 ans atteints d’un carcinome épidermoïde de la cavité buccale et de la langue, en y associant nos 2 cas. Patients et méthodes : Nos patients ont été recherchés sur le logiciel Medlog et les autres cas l’ont été dans la littérature de langue française et anglaise sur Medline. Résultats : Entre 1981 et 2000, 16 patients ont été retenus. Leur âge moyen était de 15,6 ans. Le sex-ratio homme/femme a été de 2,2. Le délai moyen de diagnostic a été de 16,4 mois dont 71,4 % de tumeurs classées stade III ou IV au moment du diagnostic. Avec un suivi moyen de 33,2 mois, 50 % des patients n’ont jamais été contrôlés et 1 patient a présenté une récidive. À la fin de l’étude, 7 (43 %) patients étaient vivants dont 1 en récidive. Tous les décès étaient liés au cancer dont 7 sur 8 pour des tumeurs de stade III ou IV. Discussion : Le faible effectif sur une très longue période de recherche confirme le caractère exceptionnel du carcinome épidermoïde de la cavité buccale en dessous de 20 ans. Le long délai moyen de diagnostic est très probablement un facteur de mauvais pronostic, expliquant le stade souvent avancé de diagnostic et l’importance du taux de non contrôle. Toute lésion de la cavité buccale doit bénéficier d’un examen histologique quel que soit l’âge.

Mots-clés : Carcinome épidermoïde, Cavité buccale, Âge.

Présenté au 39e Congrès de Stomatologie et Chirurgie Maxillo-Faciale à Strasbourg 27, 28 et 29 juin 2002.

L’âge moyen des carcinomes épidermoïdes de la cavité buccale se situe entre la cinquième et la sixième décennie. Les principaux facteurs de risques liés aux habitudes de vie (tabacalcool) sont bien connus. De nombreuses études ont été effectuées chez des patients âgés de moins de 40 ou 45 ans et plusieurs ont conclu que les mêmes conduites à risque vis-à-vis de l’alcool et du tabac sont souvent retrouvées chez ces patients, surtout entre 30 et 45 ans [1-6]. La singularité de ces malades réside non seulement dans le caractère précoce mais aussi massif de leur intoxication alcoolo-tabagique. En effet ces patients sont susceptibles d’atteindre plus rapidement les seuils pathologiques et de développer une tumeur 10 à 20 ans plus tôt que la population habituelle [3]. Hart [5] a montré que l’âge moyen de début d’intoxication tabagique était de 17 ans avec 77 % de fumeurs (fumant 30,5 paquets/années en moyenne) et plus de 30 % d’alcooliques. Tandis que Lipkin [1] a montré que ces patients jeunes étaient souvent des gros fumeurs (en moyenne 63 paquets/ années) et il n’était pas rare qu’ils présentent des symptômes liés à un à un delirium tremens ou à une crise de pancréatite. Pour McGregor [2], plus de 80 % des patients en dessous de 40 ans étaient alcoolo-tabagiques. Le but de cette étude a été d’effectuer une revue de la littérature des

201

N. Zwetyenga et coll.

patients de moins de 20 ans, atteints d’un carcinome épidermoïde de la cavité buccale. Cette revue a porté sur ces 20 dernières années, en y associant nos cas. Nous avons choisi les patients de moins de 20 ans car dans cette population malgré une conduite à risque (tabacalcool), le temps d’intoxication est assez court pour que l’on suppose que son action soit minime sur l’apparition d’un carcinome épidermoïde de la cavité buccale.

PATIENTS ET MÉTHODE

202

Les patients ont été recherchés selon 2 méthodes. Par le logiciel Medlog entre 1981 et 2000, 2 ont été retenus. Ils ont fait l’objet d’un bilan classique clinique et paraclinique et un examen des voies aéro-digestives supérieures sous anesthésie générale. Les orientations thérapeutiques ont été discutées et déterminées au cours d’une consultation pluridisciplinaire réunissant chirurgiens, oncologues et anesthésistes. La seconde recherche a été effectuée par Internet, à partir des articles portant sur les patients de moins de 20 ans, atteints d’un carcinome épidermoïde de la cavité buccale. Seuls ont été retenus les travaux en langue française et anglaise traitant du carcinome épidermoïde de la cavité buccale chez les patients de moins 45 ans. À partir de ces articles, ont été retenus ceux portant sur des patients âgés de moins de 20 ans et publiés à partir de 1981. Les données analysées sont exposées dans le tableau I. Lorsque cela était possible, les tumeurs ont été rétrospectivement classées selon la classification TNM (1987) de l’Union International Contre le Cancer (UICC). Un patient était considéré comme non contrôlé ou en poursuite évolutive lorsque la tumeur persistait ou redevenait apparente moins de 6 mois après le début du traitement curatif initial. Un patient était considéré en récidive s’il existait au moins 6 mois entre la rémission tumorale et sa réapparition après le traitement curatif initial. Compte tenu de la taille réduite de l’effectif, les probabilités de survie et de rechute n’ont pas pu être analysées.

RÉSULTATS Entre 1981 et 2000, 14 patients ont été retenus dans la littérature [7-17] et 2 dans le Service de Chirurgie MaxilloFaciale de CHU de Bordeaux (tableau I). L’âge moyen était de 15,6 ans (extrêmes de 11 à 20 ans). Il s’agissait de 11 hommes et 5 femmes (sex-ratio homme/femme : 2,2). Au moins 4 patients fumaient et au moins 2 consommaient de l’alcool de manière minime. Lorsque la durée entre les

Rev. Stomatol. Chir. Maxillofac.

premiers signes et le diagnostic était connue (n = 7), le délai moyen du diagnostic était de 16,4 mois (extrêmes de 1 à 59 mois). La localisation tumorale, la classification TNM, le stade tumoral, le traitement appliqué, les résultats histologiques de la tumeur, des limites d’exérèse et d’éventuels évidements ganglionnaires et le suivi des patients sont exposés dans le tableau I. Lorsque le suivi était connu (n = 15), le délai moyen était 33,2 mois (extrêmes de 3 à 74 mois). Seulement 4 patients ont été suivis pendant au moins 2 ans et 2 autres ont été suivis pendant au moins 5 ans. Pendant l’étude, 8 patients n’ont pas été contrôlés (50 %) et 1 patient a présenté plusieurs récidives. Un patient a présenté une seconde localisation au niveau lingual. À la fin de l’étude, 7 patients étaient vivants dont 6 sans signe de récidive et 1 avec une récidive locale. Neuf patients étaient décédés. Tous les décès étaient liés au cancer et sur ces 9 patients décédés, 7 étaient atteints d’une tumeur classée stade III ou IV.

DISCUSSION Il existe peu d’études spécifiques sur les carcinomes épidermoïdes de la cavité buccale chez les sujets de moins de 20 ans [8-13, 15], ainsi dans la littérature francophone et anglophone, en remontant jusqu’en 1885 seulement 43 patients ont été individualisés comme étant atteints d’un carcinome épidermoïde de la cavité buccale avant 20 ans [7-35]. Cet effectif réduit sur une période longue de recherche confirme le caractère exceptionnel du carcinome épidermoïde de la cavité buccale, en dessous de 20 ans. L’âge moyen de diagnostic se situe aux alentours de 15 ans, même si un cas extrêmement rare, voir unique a été décrit un nouveau-né d’onze jours [22]. Il existe une légère prédominance masculine, sans que l’intoxication alcoolo-tabagique puisse être mise en cause, compte tenu du faible nombre de patients concernés et de la durée très limitée de l’intoxication. Plus du tiers des patients étaient atteints d’une maladie génétique. Dans l’anémie de Fanconi, la survenue d’un carcinome semble être liée à l’existence d’une immunodépression acquise [10]. Dans le xéroderma pigmentosum, la localisation du carcinome très préférentiellement au niveau de l’apex lingual semble être liée à une exposition solaire [7, 8]. Le délai moyen de diagnostic est long et confirme le caractère souvent tardif du diagnostic alors que le pronostic est fortement lié au délai de diagnostic [34]. Ainsi, près des 3/4 des tumeurs ont été diagnostiquées à un stade III ou IV. La localisation linguale prédominante, reste, pour l’instant, inexpliquée. Ces résultats corroborent ceux McGregor [36] qui a montré qu’avant 30 ans, dans la cavité buccale, ces localisations linguales sont prédominantes.

Auteurs

Âge/ Sexe

Terrain

OH

Délai diagnostic

Localisation

Classification TNM

Adénopathie

Stade

Grade

Traitements

Marges d’exerèse

Curage cervical

Évolution locale

Évolution générale

xéroderma pigmentosum

nc/nc

nc

apex lingual

TxNx

cervical gauche

x

G4

chirurgie

nc

nc

non contrôlée

DCD 3 mois (tumeur)

11 F

xéroderma pigmentosum

ras/ras

nc

apex lingual

T1N0

nc

I

G2

chirurgie

nc

nc

récidive locale

VSR 60 mois

19 M

nc

nc/nc

nc

langue mobile G

T2N1

nc

III

G1

chirurgie

nc

nc

non contrôlée

DCD 15 mois (tumeur)

Son et Kapp 1985

10 M

nc

nc/nc

nc

alvéole maxillaire supérieur D

T1N0

nc

I

G1

chirurgie

nc

nc

rémission complète

VSR 274 mois

5

Son et Kapp 1985

18 M

ras

ras/ras

7 mois

langue mobile D

T2N2c

sous mental, sous digastrique homolatéral, jugulocarotidien homolatéral, sousdigastrique controlatéral

IV

G1

radiothérapie

nc

nc

non contrôlée

DCD 9 mois (tumeur)

6

Son et Kapp 1985

17 F

nc

nc/nc

nc

cavité buccale D

T3N1

nc

III

G1

chimiothérapie/ radiothérapie

nc

nc

non contrôlée

DCD 19 mois (tumeur)

7

Kaplan et al. 1985

13 F

anémie Fanconi

ras/ras

nc

bord langue G

T1N0

nc

I

G2

chirurgie/ radiothérapie

saines

susomohyoïdien (0)

rémission complète

VSR 18 mois

8

Murrayama et al. 1990

11 M

anémie Fanconi

ras/ras

nc

langue mobile

T4N0

nc

IV

G1

chimiothérapie

nc

nc

non contrôlée

DCD 3 mois (tumeur)

9

Huet-Lamy et al. 1992

12 M

xéroderma pigmentosum

ras/ras

nc

apex lingual

T1Nx

sous mental, cervical bilatéral

IV

G1

chirurgie

nc

bilatéral (0)

rémission complète

VSR 12 mois

10

Sarkaria et Harari 1994

17 M

hormone croissance (nanisme)

ras/ras

1 mois

bord langue D

T1N0

nc

I

G2

chirurgie

saines

susomohyoïdien (0)

non contrôlée

DCD 15 mois (tumeur)

11

Somers et al. 1995

16 M

anémie Fanconi

ras/ras

nc

bord langue G

TXN0

nc

x

G1

chirurgie

saines

nc

récidive locale

VAR 6 mois

12

Torossian et al. 2000

13 M

ras

ras/ras

36 mois

bord langue D

T3N0

nc

III

G1

chimiothérapie/ chirurgie/ radiothérapie

saines

fonctionnel (0)

rémission complète

VSR 24 mois

13

Vargas et al. 2000

19 F

ras

4 années/ tabac

59 mois

bord langue G

T3N0

nc

III

nc

chirurgie/ radiothérapie

nc

radical + fonctionnel (nc)

nc

DCD (tumeur)

14

Oliver et al. 2000

20 F

lichen plan cancer familial

30 cigarettesJour/minime

8 mois

bord langue D

T4Nx

jugulodigastrique homolatéral

IV

nc

chirurgie/ radiothérapie

nc

nc

non contrôlée

DCD 5,5 mois (tumeur)

15

Etude actuelle

19 M

ras

ras/minime

1 mois

bord langue G

T3N2a

sousmaxillaire homolatéral

IV

G1

chimiothérapie/ chirurgie/ radiothérapie

saines

radical (5 dont 3R+)

non contrôlée

DCD 8 mois (tumeur)

16

Etude actuelle

17 M

ras

ras/ras

3 mois

bord langue G

T4N1

sousmaxillaire homolatéral

IV

G1

chirurgie/ chimiothérapie/ radiothérapie

saines

fonctionnel + susomohyoïdien (0)

rémission complète

VSR 27 mois

Harper et Copeman 1981

2

Wade et Plotnick 1985

3

Son et Kapp 1985

4

M = sexe masculin ; F = sexe féminin ; nc = données non communiquées ; ras = rien à signaler ; D = côté droit ; côté gauche ; VSR = vivants sans signe de récidive ; DCD = décédé ; VAR = vivant avec récidive.

Carcinomes épidermoïdes de la cavité buccale chez les sujets de moins de 20 ans

18 M

1

Vol. 105, n° 4, 2004

Tableau I Description et suivi des patients traités il y a moins de 20 ans.

203

N. Zwetyenga et coll.

Lorsqu’il était connu, le grade histologique était souvent différencié comme chez les patients plus âgés. La rareté des informations sur les données histologiques des évidements cervicaux ne permet pas de discussion. La prise en charge thérapeutique, quel que soit l’âge, a progressivement évolué au cours des années. Actuellement la chirurgie et la radiothérapie représentent le traitement le plus efficace des carcinomes épidermoïdes de la cavité buccale. Le suivi moyen de plus de 30 mois, masque une importante disparité car, lorsque celui-ci était connu, seulement 4 patients ont été suivis au moins 2 ans après le traitement initial. Le taux de non contrôle est important (50 %), soit 8 cas sur 16. Sachant que la plupart des patients ont été suivis moins de 2 ans, le pourcentage de 43,7 % de patients vivants (dont 1 en récidive) démontre un pronostic très péjoratif. Le biais essentiel de cette étude est le facteur temporel. Elle s’étale en effet sur deux décennies avec un effectif réduit. Mais cette durée permet d’inclure un plus grand nombre de patients, pour une tumeur rare dans cette tranche d’âge. Il nous paraît difficile d’imaginer une étude prospective randomisée à cause de la rareté des cas et de la durée pendant laquelle cette étude devrait porter avant d’obtenir un effectif permettant des analyses statistiques adéquates. 204

Les carcinomes épidermoïdes de la cavité buccale avant 20 ans sont exceptionnels, souvent de diagnostic tardif et de pronostic très péjoratif. Ils ne doivent pas être mésestimés. Toute lésion de la cavité buccale ne guérissant pas dans les délais requiert une étude histologique.

RE´FE´RENCES 1. Lipkin A, Miller RH, Woodson GE. Squamous cell carcinoma of the oral cavity, pharynx, and larynx in young adults. Laryngoscope 1985;95:790-3. 2. McGregor AD, Rennie JS. Intra-oral squamous cell carcinoma in patients under 40 years of age. A report of 13 cases and review of the literature. Brit J Plast Surg 1987;40:270-3. 3. Cusumano RJ, Persky MS. Squamous cell carcinoma of the oral cavity and oropharynx in young adults. Head Neck Surg 1988; 10:229-34. 4. Friedlander PL, Schantz SP, Shaha AR, Yu G, Shah JP. Squamous cell carcinoma of the tongue in young patients: a matched-pair analysis. Head Neck 1998;20:363-8. 5. Hart AK, Karakla DW, Pitman KT, Adams JF. Oral and oropharyngeal squamous cell carcinoma in young adults: a report on 13 cases and review of the literature. Otolaryngol Head Neck Surg 1999;120:828-33. 6. Myers JN, Elkins T, Roberts D, Byers RM. Squamous cell carcinoma of the tongue in young adults: increasing incidence and factors that predict treatment outcomes. Otolaryngol Head Neck Surg 2000;122:44-51.

Rev. Stomatol. Chir. Maxillofac. 7. Harper JI, Copeman PW. Carcinoma of the tongue in a boy with xeroderma pigmentosum. Clin Exp Dermatol 1981;6:601-4. 8. Wade MH, Plotnick H. Xeroderma pigmentosum and squamous cell carcinoma of the tongue. Identification of two black patients as members of complementation group C. J Am Acad Dermatol 1985;12:515-21. 9. Son YH, Kapp DS. Oral cavity and oropharyngeal cancer in a younger population. Review of literature and experience at Yale. Cancer 1985;55:441-4. 10. Kaplan MJ, Sabio H, Wanebo HJ, Cantrell RW. Squamous cell carcinoma in the immunosuppressed patient: Fanconi’s anemia. Laryngoscope 1985;95:771-5. 11. Murayama S, Manzo RP, Kirkpatrick DV, Robinson AE. Squamous cell carcinoma of the tongue associated with Fanconi’s anemia: MR characteristics. Pediatr Radiol 1990;20:347. 12. Huet-Lamy P, Dereure O, Degavre B, Atlan PY, Guillot B, Guilhou JJ. Carcinome lingual au cours d’un Xeroderma pigmentosum. Ann Dermatol Venereol 1992;119:980-2. 13. Sarkaria JN, Harari PM. Oral tongue in young adults less than 40 years of age: rationale for aggressive therapy. Head Neck 1994; 16:107-11. 14. Somers GR, Tabrizi SN, Tiedemann K, Chow CW, Garland SM, Venter DJ. Squamous cell carcinoma of the tongue in a child with Fanconi anemia: a case report and review of the literature. Pediatr Pathol Lab Med 1995;15:597-607. 15. Torossian JM, Beziat JL, Philip T, Bejui FT. Squamous cell carcinoma of the tongue in a 13-year-old boy. J Oral maxillofac Surg 2000;58:1407-10. 16. Vargas H, Pitman KT, Johnson JT, Galati LT. More aggressive behavior of squamous cell carcinoma of the anterior tongue in young women. Laryngoscope 2000;110:1623-6. 17. Oliver RJ, Dearing J, Hindle I. Oral cancer in young adults: report of three cases and review of the literature. Br Dent J 2000;188: 362-5. 18. Bristow WM (under care of Reginald Harrison). Epithelioma of tongue in a girl aged 20: death. Br Med J 1885;2:702-3. 19. Variot G. Epithelioma de la langue chez un enfant de 11 ans. Journal de Clinique et de Thérapeutique Infantile (Paris), 1894;2: 369-71. 20. Hutchinson J. The diagnosis of epithelioma of the mouth from tertiary syphilitic and other lesions. Practitioner 1903;70:65460. 21. Morestin H. Cancer de la langue chez un jeune homme de dix-huit ans. Bull Mem Soc Chir Paris 1910;36:387-8. 22. Franck W, Enfield CD, Miller AJ. Carcinoma of the tongue in a newborn child: report of a case. Am J Cancer 1936;26:775-7. 23. Saleeby GW. Cancer of the tongue in young subjects. Am J Cancer 1940;38:257-62. 24. Dowd JF. A case of squamous cell carcinoma of the oral cavity in a ten year old boy. Plast Reconstr Surg 1954;13:109-15. 25. Merrifield FW, Dalitsch WW, Steiner MM. Epidermoid carcinoma of the tongue and floor of mouth in infancy and childhood : report of a case and review of the literature. AMA Am J Dis Child 1955;89:281-8. 26. Venables CW. Carcinoma of the tongue in a 17 year old girl. Proc R Soc Med 1966;55:858-9. 27. Venables CW, Craft IL. Carcinoma of the tongue in early adult life. Brit J Cancer 1967;21:645-50. 28. Elfenbaum A. Cancer of the gingival in a child. Dent Dig 1967; 73:124-5. 29. Lancaster L, Fournet LF. Carcinoma of the tongue in a child: report of case. J Oral Surg 1969;27:269-70. 30. Goyanes AD, Frazell EL. Cancer of the tongue in young persons. J Surg Oncol 1971;3:421-9.

Vol. 105, n° 4, 2004

Carcinomes épidermoïdes de la cavité buccale chez les sujets de moins de 20 ans

31. Pichler AG, Williams JR, Moore JA. Carcinoma of the tongue in childhood and adolescence. Report of a case and review of the literature. Arch Otolaryngol 1972;95:178-9. 32. Turner H, Snitzer J. Carcinoma of the tongue in a child. Report of a case and review of the literature. Oral Surg Oral Med Oral Pathol 1974;37:663-7. 33. Byers RM. Squamous cell carcinoma of the oral tongue in patients less than thirty years of age. Am J Surg 1975;130: 475-8.

34. Patel DD, Dave RI. Carcinoma of the anterior tongue in adolescence. Cancer 1976;37:917-21. 35. Vaitiekaitis AS, Grau WH. Squamous cell carcinoma of the manbible in Fanconi anemia: report of case. J Oral Surg 1980; 38:372-3. 36. McGregor GI, Davis N, Robins RE. Squamous cell carcinoma of the tongue and lower oral cavity in patients under 40 years of age. Am J Surg 1983;146:88-92.

205