COMMUNICATIONS ORALES CORNÉE Khü@ fongiques :aspgcts cliniques, thérapeutiques et pronostiques. A propos de 26 cas. Fungal kerabibl%.clinIca1 hhrmand managemeni appmch. A mreview of26 cases.
sur les levures, a cependant une mauvaisetolérance. Les imidazolésprésentent une bonne tolérance, un large spectre et une bonne difiusion coméenne. Conclusion : Le kétoconazole a montré une bonne efficacité et n'a pas posé de problème d'effets indésirables.
ZAOUALI S,BEN YAHlA S, iAAFOURl T, KHAMMARI C, JENZERI S, ZEGHlDl H, ATIA S, KHAIRALLAH M (Monastir, Tunisie)
But : Étudier les facteurs de risque, les caractéristiques cliniques, les modalités thé rapeutiques et le pronostic des kératites fongiques. Matériels et Méthodes : Etude rétrospective de 26 patients (29 yeux) traités pour kératite fongique dans le service d'ophtalmologie du CHU Fattouma Bourguiba de Monastir, Tunisie, entre mars 1997 et novembre 2004. Tous les patients ont bénéficié d'un examen ophtalmologique complet, d'une étude de la sensibilité coméenne et de prélèvements cornéens. Résultats : L'âge moyen était de 57 ans avec des extrêmes de 22 à 79 ans. Le sexe ratio (FM) était de 1,8. Un diabète était noté chez 7 patients (26,9 %). Huit patients (30,8 %) étaient victimes d'un traumatisme coméen d'origine végétale ou tellurique. Le délai moyen entre les premiers symptômes et la consultation était de 21I 7jours. L'acuité visuelle était inférieure à IMO dans 21 yeux (72,4 %). L'atteinte était à type de kératite débutante dans 5 yeux (17,2 %) et de lésion cornéenne profonde ou de kérato-uvéiie dans 24 yeux (82,7 %). Les prélèvements cornéens étaient positifs dans 11 yeux (37,9 %). Les germes mis en évidence étaient le Fusarium solani (6 yeux, 545 %), l'Aspergillus fumigatus (4 yeux, 36,4 %) et I'Acremonium (1 œil, 9,l %). Tous les patients ont été traités par de la Fungizone pommade parfois associée à d'autres antifongiques par voie locale etlou générale. Une kératoplastietransfixiante a été pratiquée chez un patient. Après traitement, l'acuité visuelle a été améliorée dans 9 yeux (31 %). Discussion : Les kératomycoses sont relativementfréquentes, elles représentent 16 à 35,9 % des kératites infectieuses. L'échec thérapeutique observé dans notre série et dans la littérature est lié au retard diagnostique, à la virulence des champignons et à la difficulté thérapeutique. Conclusion : Le diagnostic de kératomycoçedoit être évoqué devant toute kératite d'évolution topide. Le pronostic est étroitement lié à la précocité du diagnostic et du traitement. Le meilleur traitement demeure préventif.
Efiicacité du kétoconazole collyre dans le traitement des kéraiiies fongiques: à propos de 50 cas. E W m y of keünwnazok? eye d m in fungal kerails:about 50casm. CHAABOUNI S', BENZINA Z, GHORBEL 1, SALLEMI D, KHARRAT W, MAAZOUN M, MASMOUDI J, MAKNl F, AYADl A, FEKI J (Sfax, Tunisie) Introduction : La kératomycoseest une infection rare mais grave puisqu'elle peut mettre en jeu le pronostic fonctionnel. Les imidazolés ont nettement amélioré son pronostic. Le but de cette étude est d'étayer les différentes approches thérapeutiques et de dégager les avantages du kétoconazole dans le traitement des kératites fongiques. Matériels et Méthodes : II s'agit d'une étude rétrospective menée dans le service d'ophtalmologie de Sfax, entre les années 1995 et 2003. Les patients ont été vus à la consuitation externe, présentant des signes cliniques et anamnestiques en faveur d'une kératomycose. Seuls les patients qui ont présenté une atteinte de la chambre antérieure ou un abcès de grande taille ont été hospitalisés. Tous ces patients ont bénéficié d'un prélèvement mycologique et bactériologique. Le traitement a été instauré chez les patients qui avaient une kératomycose confirmée à I'examen mycologique direct et ceux qui avaient des éléments de présomption d'une kératomycose. Le traitement était à type de kétoconazole collyre en préparation associé à des antibiotiques topiques et par voie générale. La kératoplastie a été le recours en cas d'échec thérapeutique. Nous n'avons retenu, dans notre étude, que les patients qui avaient une kératomycoseavérée. Résultats : Notre série a comporté 50 cas de kératomycose où l'agent infectieux a été identifié par I'examen mycologique. Des filaments mycéliens étaient présents dans 90 % et des levures dans 10 %. L'examen bactériologique était négatif dans tous les cas. Un succès thérapeutique avec le traitement local a été obtenu dans 88 %. Une kératoplastie transfixiante a été réalisée dans 6 cas (12 %). Elle a permis d'éradiquer le germe et obtenir un succès fonctionnel dans 4 cas. Le kétoconazole a été bien toléré par tous nos malades. Discussion : La kératomycoseest une infectionsérieuse. Nous insistons sur l'intérêt d'un diagnostic précoce et d'une thérapie appropriée. Les polyènes sont de plus en plus délaissés dans le traitement des kératomycoses. Camphotéricine B, efficace
111"ngres
de la Société Française d'0phtalrnologie
un nouveautraitement des abrasions cornéennes: la cytochmme-c-pemwdase. üew therapy of comeal abdoos: cyiachmm-c-pemxydamwydase. MANNUCCI LORENZO L' (Padoue, Italie) But : Évaluer l'effet de la cytochromec-peroxydasedans les abrasions de la cornée. Matériels et Méthodes : La cytochrome-c-peroxydaseest une enzyme qui catalyse l'oxydation du ferro-cytochrome C en présence de peroxyde d'hydrogène. Cette préparation a été utilisée, à la concentration de 50 000 U. Vml (Citopha@), comme monothérapie, dans 15 porteurs de lentilles de contact avec abrasions coméennes bilatérales récunentes. Seul un œil, le droit, a été traité ; le gauche a servi de contrôle. Résultats : Chez 11 patients (73 %) l'œil traité est guéri plus rapidement (moyenne 3 jours), par rappoit à l'œil addphe (moyenne 6 jours). Les quatre, trait& et non traités, des yeux restants sont guéris plus tard (moyenne 10 jours). Dans un cas une réaction allergique a été observée. Discussion : Le peroxyde d'hydrogène est une partie du métabolisme coméen normal en tant qu'agent soit bactéricide soR homéostatique, à la concentration du 2050 PM. En cas de lésion cornéenne, la concentration du peroxyde d'hydrogène et d'autres formes de l'oxygène (radical OH, anion superoxyde), augmente, avec des effets fortement toxiques et une réparation coméenne plus lente. Conclusion : La cytochrome-c-peroxydase évite la formation in loco des radicaux libres de l'oxygène au cours des lésions cornéennes, favorisant une épiithélisation plus rapide.
Contrôle de qualii de transparence et d'bpaisseur des greffons cornéens conservés :une nécessii. Ouality CWmoIs of ïhe iramqwmy and thicknes of siored unneas: a mess&. ZHAO M', GAVET Y, MANISSOLLE C, GARRAUD O, ACQUART S, MURET G, GAIN P (Saint-Etienne) Introduction : Toute comée destinée à une kératoplastie perforante doit répondre à 3 impératifs de quaiii au terme de sa conservation : densité endothbliaie, transparence et épaisseur suffisantes. Contrairementau contrôle endothélial qui bénéficie de plus en plus de logiciels d'analyse d'image, la transparence n'est contrôlée que subjectivementpar le préleveur etlou le technicien de la banque de comée et I'épaisseur n'est jamais mesurée. But : Rapporter le cas de 4 cornées délivrées et greffées malgré des anomalies significatives de transparence ou d'épaisseur passées inaperçues durant I'organoculture et découvettes en post-opératoire, afin de proposer des solutions pour améliorer ces deux aspects du contrôle de qualité des greffons. Observaiion et Méthodes : Quatre cas rapportés. Cas 1 : comée avec des opacités stromales nuageuses, compatibles avec des séquelles de kératite infectieuses Cas 2 : comée avec de l'enfance (receveur : dvstro~hiebulleuse du ~seudo~hake). une opacité thangulairesiperfibielled'étiologie indétennkée (receveur :kératocône). Cas 3 : comée fine, compatible avec une dégénérescence marginale pellucide (receveur : dystrophie bulleuse du pseudophake). Case 4 : comée avec amincissement et stries endothéliales centrales de Vogt, compatible avec un kératocône préalable (receveur : kératdne). Pour les 4 cas, aucune anomalie n'avait été détectée pendant I'organoculture, même à l'occasion de deux contrôles endothéliaux précoces et tardifs effectués sous microscope. Déclaration d'incident, aucune conséquence médico-légale, regreffe nécessaire pour les cas 1 et 4. Les 4 cornées appariées ne présentaient pas d'anomalie particulière et ont été greffées avec des suites simples. Discussion : Bien que rarement publiés, de tels incidents risquent d'être de plus en plus fréquents en raison notamment de l'essor de la chi~rgieréfractive coméenne. Conclusion : Le développement d'outils de contrôle objectif de la transparence et de l'épaisseur des greffons apparaît indispensable. Ils devront tenir compte des contraintes de stérilité et des modifications réversibles d'épaisseur et de transparence du stroma cornéen survenant au cours de la conservation prolongée en organoculture.
J. Fr. Ophtalrnol.