320 Dépistage des intoxications au monoxyde de carbone (CO) à domicile par des médecins généralistes équipés d’un détecteur de co atmosphérique

320 Dépistage des intoxications au monoxyde de carbone (CO) à domicile par des médecins généralistes équipés d’un détecteur de co atmosphérique

© JEUR, 2004, 17, 1S121-1S124 Masson, Paris, 2004 Intoxications aiguës 320 DÉPISTAGE DES INTOXICATIONS AU MONOXYDE DE CARBONE (CO) À DOMICILE PAR D...

46KB Sizes 2 Downloads 29 Views

©

JEUR, 2004, 17, 1S121-1S124

Masson, Paris, 2004

Intoxications aiguës 320 DÉPISTAGE DES INTOXICATIONS AU MONOXYDE DE CARBONE (CO) À DOMICILE PAR DES MÉDECINS GÉNÉRALISTES ÉQUIPÉS D’UN DÉTECTEUR DE CO ATMOSPHÉRIQUE C. Cabot (1), M. Encely (2), V. Bongard (1), M. Combier (2), Y. Vier (2), C. Virenque (1) (1) Centre Anti-Poison, CHU Purpan, Toulouse, (2) Médecins généralistes Toulouse, URML Région Midi-Pyrénée. Introduction : L’intoxication au CO est fréquente, souvent méconnue à sa phase initiale, les signes cliniques étant très peu spécifiques et pouvant conduire à des erreurs diagnostiques ; elle est potentiellement grave, c’est le premier risque toxique aigu dans l’habitat. Matériel et méthode : L’Union régionale des médecins libéraux de Midi-Pyrénées (URML) a équipé des médecins généralistes volontaires en détecteurs de CO atmosphérique. 367 détecteurs ont été distribués depuis 1999 (taux d’équipement de11,8 %). Ces médecins ont participé à des réunions de formation sur le problème du CO, organisées avec des professionnels de santé du Centre Antipoison-Centre deToxicovigilance de Toulouse (CAP-CTV), des Samu, des Services d’Urgences et des personnels des DDASS. Chaque foyer de patient présentant une concentration atmosphérique en CO supérieure à 6 ppm était retenu comme cas à risque d’intoxication et faisait l’objet d’un signalement avec fiche d’observation. L’étude a été réalisée de septembre 2000 à mai 2001. A la fin de la période d’étude, un questionnaire a permis de faire une évaluation sur le degré de satisfaction des médecins généralistes, concernant l’usage du détecteur. Tous les cas sont déclarés au CAP-CTV. Résultats : .63 foyers impliquant 209 personnes ont été dépistés avec un taux moyen de CO atmosphérique de 52 ppm par foyer. Seulement 10 % des cas ont nécessité l’hospitalisation des patients (2 cas d’indication d’oxygénothérapie hyperbare). Dans tous les cas, les médecins généralistes ont déclaré avoir supprimé la source ou dispensé des informations sur le risque du CO. 84 % des praticiens admettent a posteriori qu’ils n’auraient pas pu faire le diagnostic de l’intoxication sans l’aide du détecteur et 91 % d’entre eux en ont été satisfaits. Conclusion : Cette action de santé publique de dépistage des situations à risque et de prévention de l’intoxication oxycarbonée s’intégre parfaitement dans le réseau régional de surveillance des intoxications au CO piloté par le CAP-CTV de Toulouse. Les généralistes deviennent des partenaires indispensables au réseau. Cette action a été reconduite par l’URML en augmentant le nombre et la qualité des détecteurs.

321 DÉPISTAGE SYSTÉMATIQUE DES INTOXICATIONS AU MONOXYDE DE CARBONE DANS UN SERVICE D’ACCUEIL DES URGENCES S. Charpentier, L. Tran, C. Sayag, L. Cordier, M. Belhadj, D. Lauque Département des urgences, CHU, Toulouse. Introduction : L’intoxication au monoyde de carbone (CO) reste la première cause de mortalité par intoxication accidentelle. La présentation clinique est variée et la sous-estimation serait de 5 à 30 %. Nous avons évalué la faisabilité du dosage systématique du CO à l’accueil des urgences.

Méthode : Tous les patients admis au SAU pour une urgence médicale entre le 15 janvier 2001 et le 28 février 2001 ont eu un dosage de CO expiré. Ont été exclus ceux admis pour intoxication au CO. Résultats : Parmi 1 371 patients admis pendant cette période, le CO expiré a été mesuré chez 483 (35 %) patients. Le dosage n’était pas réalisé chez les autres patients en raison d’une impossibilité de mesure liée à leur état clinique (453 patients, 33 %) ou d’un oubli (435 patients, 32 %). Les patients présentant des céphalées, un malaise ou des syndromes abdominaux, avaient respectivement 5 ; 2,3 et 1,66 fois plus de probabilité d’avoir une mesure du CO que les patients ne présentant pas ces symptômes. A l’inverse, les patients présentant une décompensation cardiorespiratoire, une intoxication médicamenteuse ou alcoolique, ou une pathologie cérébrale (accident vasculaire cérébral, coma) avaient respectivement 8,2 ; 6,9 et 4,5 fois plus de probabilité de ne pas bénéficier d’une mesure de CO expiré. Aucune intoxication au CO n’a été dépistée. Discussion : Un tiers seulement de notre population a bénéficié de la mesure du CO expiré, ce qui confirme la difficulté de tester systématiquement tous les patients quel que soit leur motif de recours aux urgences. Toutefois, les patients présentant des symptômes évocateurs ont, dans la majorité des cas, bénéficié du dosage. La nécessité d’une compréhension et une participation active des patients au dosage explique l’impossibilité de sa réalisation chez les patients présentant des troubles des fonctions supérieures ou des troubles respiratoires. Conclusion : Les testeurs de CO expirés sont faciles à utiliser et peu onéreux, mais leur utilisation ne peut pas être systématique aux urgences en raison d’impossibilités fréquentes de mesure. Un dépistage ciblé en fonction du contexte et des signes cliniques paraît préférable.

322 ÉVALUATION PAR DES MÉDECINS EFFECTUANT DES VISITES À DOMICILE DE L’INTÉRÊT DE DISPOSER D’UN DÉTECTEUR DU MONOXYDE DE CARBONE (CO) N. Crocheton (1, 2), E. Mazurec (2), D. Sordelet (1, 2), P. Thomas (1, 2), M. Desmaizières (1, 2), O. Boyer (2), V. Surget (1, 2), F. Lapostolle (1) (1) SAMU 93, Hôpital Avicenne, Bobigny, (2) Urgences Médicales, Paris. Introduction : Afin de réduire le nombre d’intoxications au monoxyde de carbone (CO) méconnues, des médecins effectuant des visites à domicile ont été équipés d’un appareil permettant de détecter une atmosphère riche en CO et de réaliser un dosage de CO dans l’air expiré. Objectif : Evaluer le niveau de satisfaction et d’intérêt des médecins pour le dispositif proposé. Méthodes : 300 médecins effectuant des visites à domicile en Ile de France (recrutés par mailing) ont été équipés de détecteurs de CO. La procédure comprenait la réalisation des visites à domicile avec le détecteur allumé afin de détecter une atmosphère riche en CO et la réalisation éventuelle de dosages de CO dans l’air expiré. Après un an d’utilisation, chaque médecin a rempli un questionnaire sur son activité et l’évaluation du dispositif. Résultats : 213 médecins (71 %) ont répondu au questionnaire dont 16 n’ont pas participé à l’évaluation (détecteur perdu (n = 3) ; en panne (n = 1) non utilisé (n = 12)). Le nombre total de visites effectuées par ces médecins était de 164,800, médiane de 175 (90-315) visites par médecin et par mois.