COMMUNICATIONS ORALES ENDOPHTALMIES 325
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Gestion du risque prion et pmblèmes de dednfection des dispositifs médicaux en ophtalmologie : rôle du type d'acide peracBtlque. Rion risk assessrnent and medical devices d i s i n k i h pmblem in 0phthaInmloggy: lmpariîim ofperaceiic acid. RAT P*, TRABAW S, LODDO A, WARNET JM (Paris) Introduction : La gestion du risque prion est particulièrementimportante en ophtalmologie. La circulaire n0138(mars 2001) sur la gestion du risaue orion. n M i e la suppression du glutaraldéhyde et I'i~roductiinde nouveaux'désinfectants du gmupe II (dérivés chlorés et d'acide peracétique -APA). Des problèmes de stabilité, de compatibilité, de toxicité ont été évoqués avec plusieurs de ces produits en endoscopie. Notre étude sur plus de 18 mois a porté sur l'analyse de ces différents critères sur des dispositifs médicaux thermosensibles d'ophtalmologie. Maîérieis et MBthodes : L'évaluation de désinfectants (dérivés chlorés 0,5 % et 2 % C. A. Et de solutions dérivés d'acide peracétique (de 600 à 1 6Oû pprn d'APA et 3 à 5 % d1H20Ja été effectuée sur plus de 18 mois sur différentsdispositifs médicaux neufs (vems 3 miroirs et quadrasphériques, sondes de diopexy, pachymétrie). Différents désinfectants à base d'acide peracétique, avec activateur (type anioxyde 1 000) ou prét-à-l'emploi (type Peralkan, Peralex 8W Peraxylens) ont été évalués avec des concentrations variables en APA (600 à 1 500 ppm et en H,02 (3- 4,5 %). Nous avons étudié la compatibilité des dWnfectants sur les dispositifs médicaux, l'efficacité micmbiologique, et la toxicité de l'environnement (libération d'H,O, gazeux inodore et imitant pulmonaire) avec des badges portatifs sur les personnels. Résuitats : Les dérivés chlorés, même à faible concentration (0,5 % c. A), induisent des altérations précoces (3-6 cycles) des polymères de surfaces de différents dispositifs médicaux. Les désinfectants à base d'APA avec activateurs altèrent précocement les verres à 3 miroirs (80 cycles) avec une perte de transparence du polymère. Ils peuvent induire une libérationde vapeurs toxiques d ' H A (valeur limite d'exposition VLE > 1 ppm après 15 min. Ou 4 h). Les désinfectants à base d'acide peracétique prêt-à-l'emploi, permettent 230 à 250 cycles de désinfection. Les vapeurs d'H,O, sont limitées (c 1 ppm) durant tout le cycle surtout avec les nouvelles genérationsd'icide peracétique (Perdex 8W peraxylens). Discussion: L'utilisation de nettovantd~rédésinfectantsalcalins Dermet une meilleure détersion des dispositifs médicaix et ainsi favorise l'effet dés désinfectants. Les dérivés chlorés et les dérivés d'APA avec ativateur ont une toxicité environnementale significative et ne sont pas compatibles avec la majorité des polymères utilisés en ophtalmologie. Conclusion : La mise en place de procédures de désinfection efficaces avec des dérivés prêî-à-l'emploi d'APA à faibles concentrations (< 1 000 ppm) est possible, en limitant le risque toxique au minimum, tout en restant applicable en routine en stérilisation, dans certains automates, et en consultation d'ophtalmologie.
Identificationbactirienne par PCR dans les endophtalmies aigu&. Bactefial iidentllncation using PCR in acute endqpnlnalmiüs, CHIQUET C" (Grenoble), LAFONTAINE PO (Dijon), BENlTO Y, CORNU PL (Lyon), GAIN P (Saint-Etienne), CREUZOT-GARCHER C (Dijon), DENIS P, LlNA G (Lyon), ROMANETJP (Grenoble), VANDENESCH F (Lyon) Objecüf: L'objectif de cette étude prospective multicentrique, débutée en mars 2004, est I'identification par cultures microbiologiques et analyse du génome bactérien par PCR universelle des germes responsables d'endophtalmies aiguës. Matériels et Méthodes : Cette étude inclut actuellement 48 patients, âgés de 1,7 à 94 ans (moyenne 67,6 ans), ayant présenté une endophtalmie dans les suites d'une chirurgie de la cataracte (n = 37) d'une chirurgie du strabisme (n = 1), chirurgie vitréo-rétinienne (n = 1), d'une chirurgie combinée (cataracte t membrane épirétinienne, n = 1) ou un traumatisme (n = 5). Chaque patient a bénéficié en urgence d'une ponction de chambre antérieure (n =32) etlou d'une ponction vitréenne (n = 18), dont 100 microL étaient destinés à la culture microbiologique et 150 microL destinés à la PCR. Dans 23 cas (48 %), une vitrectomie réalisée secondairement permettait l'analyse de vitré selon la même méthode. Résuitats :Dans l'humeur aqueuse (n = 32), le diagnostic microbiologiquea été réalisé sur 31 % des prélèvements à I'aide des cultures bactériologiques et sur 38 % des prélèvements à l'aide de la PCR. Dans 2 cas, la PCR était positive (2 Staph. Epidennidis) alors que les cultures étaient négatives. Le couplage PCR et cultures permettait l'identification bactérienne dans 40 % des cas. Après ponction vitréenne (n = 18), les cultures étaient positives dans 56 % des cas et la PCR dans 69 %. Dans deux &,la PCR était positive alors que les cultures étaient négatives. L'association des deux techniques permet I'identificationbactériennedans 75 % des cas. Pour les
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prélèvements d'humeur aqueuse ou de vitré, la concordance des deux techniques est excellente. Après vitrectomie (n = 23, 13 prélèvements), les cultures étaient positives dans 15 % des cas et la PCR dans 7ï %. La culture était négative dans deux cas de PCR positives. Tout prélèvement confondu, l'agent infectieux était identifié dans 75 % des endoohtalmies. Discussion:Ces rés'ultats confirment que l'utilisation combinée des cultures microbiologiques et de la PCR universelle Dennet une identificationefficace et raoide des germes'en cause dans les endophtalmies aiguës. conclusion : Cette étude suggère également que ces techniques utilisées sur un prélèvement vitréen (ponction vitréenne initiale) auraient un meilleur rendement diagnostique comparativement à l'humeur aqueuse.
Intérêt de la PCR versus wlhire dans le diagnostic bactiriologique des endophtalmies et des ab* cornéens. PCR versus cuIlum fw bacWo@ical diagmis in case of w ) d o p ~ I m i t i sand of romeal abcess. SABATIER A' (Limoges)
But: Montrer l'intérêt d'une analyse bio-moléculaire par PCR dans le diagnostic bactériologique précoce des endophtalmies et des abcès de cornée. Matériels et Méthodes : Di prélevements de vitré et d'humeur aqueuse pour endophtalmies, et 10 prélévements cornéens pour abcès de cornée ont été inclus. Une partie des prélèvements a été étudiée en culture (CLED à 37"aérobiose, gélose au sang enrichie en CO, à 37" anaérobiose, gélose chocolat Pl% enrichie en CO, 37" aérobiose, bouillon de Schaedler, coloration GRAM), avec lectures à 24h, 48h, et J5. L'autre partie est parallèlement analysée par PCR à partir d'un ADN purifié de son humeur aqueuse, afin d'éliminer la majeure partie des inhibiteurs de la Taq polymérase. La PCR est réalisée à I'aide d'amorces permettant I'amplification spéciiue d'un fragment de géne codant pour I'ARN 16 s ribosomal. Quand la PCR était positive, le fragment amplié a fait l'objet d'un séquençage. Dans le cas contraire, une 2* PCR a été pratiquée avec des oligonucléotides plus grands, et éventuellement PCR nichée (nested PCR). Résultats : La culture a été positive dans moins de 15 % des prélèvements. Pour la PCR, l'écueil essentiel réside dans le fait qu'on est face à de petits prélèvements, dont l'exploitation est rendue plus difficile, notamment par l'augmentation des risques de contaminations extérieures. Néanmoins, la biologie moléculaire parait plus sensible et plus spécifique. Conclusion : Selon nos résultats préliminaires, la PCR est supérieure à la culture traditionnelle dans le diagnosüc bactériologique des endophtalmieset abcès de cornée. L'intérêt de cette étude est de mieux adapter nos prélèvements, et l'étude bactériologique d'aval, afin d'obtenir un plus grand pourcentage - de positivité et de pouvon ainsi adapter précocement une antibiothéïdpie.
Influencedu biomatériausur la survenue d'une endophialmieaprès chirurgiede la cataracte. Biomaïetial inîlimnce on e n ~ I m &o c c u m aRer cataract SUM. KODJlKlAN L', FLEURY J, GRANGE JD (Lyon)
But : Le biomatériaude l'implant intraoculaire semble être un des facteurs de risque d'apparition de I'endophtalmieaprès chirurgie de la cataracte. Le but de cette étude rétrospective est d'analyser le risque de survenue d'une endophtalmie en fonction du type de biomatériau implanté. Matériels et Méthodes : Le nombre de chirurgies de la cataracte réaliséesdans le service d'ophtalmologie du CHU de la Cmix-Rousse (Lyon) entre janvier 1994 et décembre 2003 a été recensé. Pour chaque année, le nombre exact et le type d'implant posé ont été dénombrés. Un test de Ki2avec correction de Yates a été utilisé. Résuitats : Sur une période de 10 ans, 5 113 implants ont été posés :821 en PMMA (16,5 %), 2280 en PMMA hépariné (44 %), 311 en silicone (6 %), 805 en acrylique hydrophile (15,5 %)et 896 en acrylique hydrophobe (18 %). Onze patients (1115 113, soit 0,22 %) ont développé une endophtalmie. Huit patients ont reçu un implant en PMMA, 1 patient un implant en PMMA hépariné, 1 en silicone et 1 en acrylique hydrophile. Le PMMA est apparu comme un facteur de risque d'endophtalmie en comparaison du PMMA hépariné, de I'acrylique hydrophile et de l'acrylique hydrophobe. II n'y avait aucune différence significative entre le PMMA et le silicone. La comparaison du PMMA hépariné et des 3 matériaux d'implants souples n'a révélé aucune différence statistique.
J. Fr. Ophtalrnol.