36 Synovite au Panacryl : mythe ou réalité ?

36 Synovite au Panacryl : mythe ou réalité ?

RÉSUMÉS DES COMMUNICATIONS — SFA 2004 DISCUSSION ET CONCLUSION. Les résultats de ces enquêtes sont conformes au données de la littérature si les conv...

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RÉSUMÉS DES COMMUNICATIONS — SFA 2004

DISCUSSION ET CONCLUSION. Les résultats de ces enquêtes sont conformes au données de la littérature si les conversions sont exclues des complications per-opératoires. L’étude prospective ne rapporte aucune complication neurologique alors que l’arthroscopie du membre supérieur en est habituellement une grande pourvoyeuse. Cette étude permet de rappeler que, si l’arthroscopie a permis de faire diminuer l’incidence des complications comparées à la chirurgie traditionnelle, elle n’en est pas pour autant une technique anodine dénuée de complications.

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Synovite au Panacryl : mythe ou réalité ? P. CLAVERT, J.J.P. WARNER

INTRODUCTION. Il a été rapporté de façon anecdotique le développement de réactions inflammatoires exagérées induites par le Panacryl®. Le but de cette étude est de tester l’hypothèse nulle que le Panacryl® utilisé en chirurgie de l’épaule (Bankart ou de réparation de la coiffe des rotateurs) est responsable du développement de synovite aseptique. TYPE D’ETUDE. Etude rétrospective de 2 cohortes de patients étudiant spécialement les critères cliniques associés au développement d’une synovite aseptique. MÉTHODE. Quatre-vingt-trois Bankart et 58 réparations de la coiffe des rotateurs (RCR) arthroscopiques réalisés à l’aide d’ancres montées avec du Panacryl® on été inclus dans cette étude. Les critères cliniques étudiés, généralement associés à une synovite aseptique, étaient la douleur, l’enraidissement articulaire, l’hyperthermie, l’œdème ou l’écoulement. RÉSULTATS. Aucune hyperthermie de l’épaule ou des incisions n’ont été notée en postopératoire. Deux patients on présenté un écoulement transitoire. Dix patients ont eu des douleurs postopératoires de courte durée. Un patient a présenté des douleurs chroniques, justifiant une arthroscopie de contrôle 5 mois après le geste initial. Il existait alors une synovite importante, et des biopsies ont été réalisées. L’examen anatomo-pathologique a conclu qu’il s’agissait d’une synovite à corps étranger non spécifique. Il y eu 2 récidives de luxation liées à un nouveau traumatisme et 9 échecs de RCR. Dans 5 cas, une mobilisation active immédiate a été rapportée par les patients. Dans 4 cas, une nouvelle arthoscopie a été réalisée et aucune synovite n’a été constatée. Après 6 mois, la perte de rotation externe coude au corps était de 6,7q après Bankart et 5,7q après RCR ; la perte de flexion était en moyenne de 5,8q après Bankart et 5,2q après RCR. DISCUSSION. Un seul cas de synovite postopératoire sur 141 patients a été constaté dans cette série. Dans les autres cas d’arthroscopie itérative, il n’y a jamais eu d’éléments en faveur d’une réaction synoviale inflammatoire induite par le Panacryl®. Les résultats cliniques de ces 2 cohortes de patients sont similaires à ceux publiés lors de réparations utilisant des fils non résorbables. Les échecs constatés sont plus en rapport avec de nouveaux traumatismes qu’à l’utilisation du Panacryl®.

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Évaluation à 12 mois du résultat subjectif des plasties du LCA par transplant libre de tendon rotulien avec ou sans ténodèse latérale au fascia-lata associée S. BELHARETH, P. CHRISTEL, P. DJIAN, S. ZILBER

INTRODUCTION. Cette étude prospective et comparative évalue, à un an de recul, les résultats subjectifs selon le score IKDC des ligamentoplasties du ligament croisé antérieur « LCA » par transplant libre de tendon rotulien « TLTR » avec ou sans ténodèse latérale au fascia-lata. Le score subjectif est mis en corrélation avec les différents éléments du score objectif. MATÉRIEL. Entre janvier 2000 et août 2002, 50 patients ayant eu une reconstruction du LCA par TLTR (G1) ont été comparés à 44 ayant eu une reconstruction associant TLTR et ténodèse latérale (G2). Il n’y avait pas de différence statistiquement significative de caractéristiques préopératoires entre les deux groupes : données biométriques, niveau d’activité sportive, statut méniscal, score IKDC subjectif et global. La laxité différentielle préopératoire (KT1000 manuel maximum) était de 5,22 r 2,76 mm pour G1 et 6,35 r 3,08 mm pour G2 (p > 0,05). Seule la distribution des ressauts préopératoires était plus péjorative pour G2 (p < 0,05). MÉTHODES. Tous les patients ont eu une reconstruction arthroscopique du LCA par TLTR avec un tunnel fémoral borgne foré à travers la porte antéro-médiale et fixation des baguettes osseuses par vis d’interférences. Les patients de G2 ont eu une ténodèse latérale utilisant une courte bandelette de fascia-lata pédiculée sur le tubercule de Gerdy et fixée au point isométrique sur le condyle latéral dans un tunnel condylien borgne par une vis d’interférence. RÉSULTATS. Avec 12 mois de recul, le score IKDC subjectif total n’est pas significativement différent entre G1 (81,05) et G2 (82,02). Cependant, le gain de score subjectif est significativement différent (23,1 pour G1 et 31,3 pour G2, p < 0,01). Le gain en terme de qualité du ressaut, est meilleur pour G2 sans toutefois être significatif. Le gain de laxité était de 2,92 mm pour G1 et 3,88 mm pour G2 (p > 0,05). Quant au score IKDC global, 86 % des genoux de G1 était A ou B contre 86,4 % pour G2 sans différence de niveau d’activité sportive. Aucun des paramètres de l’examen ligamentaire n’était corrélé avec le score subjectif. Les corrélations les plus élevées ont été trouvées entre le score subjectif et la douleur (p = 0,003), le déficit d’extension (p = 0,031) et le traitement des lésions méniscales (p = 0,043). DISCUSSION ET CONCLUSION. Dans cette étude, l’association d’une ténodèse latérale n’améliore pas significativement la laxité antérieure résiduelle mais améliore le gain subjectif et donc la confiance des patients en leur genou. Aucune corrélation n’a été observée entre résultats objectifs et subjectifs.