Résumés des communications scientifiques
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La miliaire tuberculeuse
Drainage transcutané scannoguidé d’un abcès pulmonaire
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La miliaire tuberculeuse, définie par la dissémination hématogène ou lymphatique du bacille tuberculeux à partir d’un foyer pulmonaire ou extrapulmonaire, est une forme rare et grave de la tuberculose. Son incidence varie de 2 à 8 %. Matériel et méthodes : Nous rapportons 9 observations de patientes présentant une miliaire tuberculeuse entre l’année 2000 et 2006. Résultats : Il s’agit de 9 femmes d’âge moyen 50 ans (14-89 ans). 3 malades avaient des antécédents respectivement de syndrome myélodysplasique, de diabète et de tuberculose. La symptomatologie clinique évoluait depuis en moyenne 2 mois, dominée par la toux sèche (8 cas), les signes généraux (6 cas) et la dyspnée (3 cas). Des localisations extrapulmonaires étaient associées chez 6 patientes. Il s’agissait d’une atteinte hématologique (4 cas), ganglionnaire (4 cas), pleurale (2 cas). D’autres localisations cérébrales, méningées, vertébrales, cutanées, urinaires et péricardiques ont été observées. Le diagnostic bactériologique a été obtenu chez 8 malades, avec un délai moyen de 10,8 jours (1 - 23 jours). Le traitement a été instauré en urgence pour toutes les malades. L’évolution était favorable pour 6 patientes. Un décès est survenu chez 3 malades. Conclusion : La miliaire tuberculeuse est une urgence diagnostique pouvant mettre en jeu le pronostic vital de l’individu. Elle se caractérise par la difficulté du diagnostic en rapport avec un délai long de mise en évidence du bacille tuberculeux. Ainsi, un traitement antituberculeux instauré en urgence sur des arguments épidémiologiques, cliniques et radiologiques assure un meilleur pronostic de la maladie.
387 Silicose et tuberculose pseudotumorale chez une personne âgée R. Mahouachi1, O. Ismail2, F. Yangui1, S. Taktak1, A. Chtourou1, F. El Mezni1, A. Ben Kheder1
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Introduction : Il est reconnu que la silicose augmente le risque de tuberculose pulmonaire. Observation : Nous rapportons l’observation d’un patient âgé de 62 ans, ancien mineur d’une mine de plomb (il y a une trentaine d’années), non tabagique, sans antécédents pathologiques, hospitalisés pour exploration d’une symptomatologie évoluant depuis une semaine faite de douleurs thoraciques vagues, toux productive associée à une hémoptysie de faible abondance. L’examen physique à l’admission était normal. La radiographie de thorax et le scanner avaient montré un syndrome interstitiel bilatéral prédominant en sous pleural, une condensation du lobe moyen et des ganglions calcifiés médiastinaux et inter-bronchiques bilatéraux. Les recherches de BAAR dans le crachat étaient négatives. La fibroscopie bronchique avait montré une infiltration de la muqueuse de la lobaire moyenne. La cytologie du liquide bronchique avait isolé des cellules suspectes de malignité. Une lobectomie moyenne a été pratiquée et avait montré un aspect de pneumopathie interstitielle diffuse fibrosante associée à des lésions tuberculeuse et des lésions silicotiques. Entre-temps les cultures de bacille de Koch étaient revenues positives. Le patient a été mis sous traitement antituberculeux pendant 9 mois avec évolution favorable et négativation des cultures de BK dans le crachat. Conclusion : Malgré l’arrêt de l’exposition aux particules de silices depuis plus de trente ans, notre patient a développé une silicose compliquée d’une tuberculose.
M.R. Ben Mefteh, M.A. Baccar, El Gharbi, S. Azzabi, L.I. Ismail, H. Aouina, H. Bouacha 6HUYLFHGHSQHXPRORJLH+{SLWDO&KDUOHV1LFROOH7XQLV7XQLVLH
Le traitement des abcès pulmonaires repose essentiellement sur une antibiothérapie adaptée aux germe(s) responsable(s). mais dans le cas d’échec du traitement médical, le recours à la résection chirurgicale représente l’option thérapeutique habituelle toutefois, le drainage percutané reste une alternative intéressante notamment dans le cas de contre-indication de la chirurgie. Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 58 ans ayant eu une lobectomie supérieure droite pour un adénocarcinome bronchique, qui a été hospitalisé pour embolie pulmonaire associée à un abcès du lobe inférieur droit. Le traitement de cet abcès qui a comporté initialement une antibiothérapie à large spectre n’a pas apporté d’amélioration notable. Par conséquent un cathéter percutané a été mis en place sous contrôle tomodensitométrique au niveau de l’abcès ce qui a permis d’obtenir une guérison après 13 jours de drainage. Le drainage percutané des abcès pulmonaires mérite d’avoir une place privilégiée dans le traitement des abcès résistants au traitement médical surtout en cas de difficulté ou de contre-indication de la chirurgie.
389 Diagnostic étiologique et traitement de la pneumonie à Pneumocystis Jiroveci (PJ) chez le nourrisson R. Epaud1, N. Guillemot1, S. Renolleau2, A. Clément1, B. Fauroux1
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Analyse rétrospective de 6 nourrissons auparavant en bonne santé présentant une pneumocystose pulmonaire. Les 6 enfants (3 filles) ne présentaient aucun antécédent en dehors d’une corticothérapie orale pour un hémangiome parotidien pour un patient. L’âge moyen à l’admission était de 4,7 ± 1, 2 mois. Tous ont développé une détresse respiratoire rapidement progressive avec toux, polypnée, hypoxie et 3 patients étaient fébriles. L’imagerie thoracique retrouvait un syndrome alvéolaire bilatéral chez tous les patients. Le diagnostic a été fait chez tous les patients par la découverte de PJ sur le lavage bronchoalvéolaire. Une ventilation artificielle a été nécessaire chez 3 enfants pour une durée moyenne de 13 jours et une oxygénothérapie pour une durée moyenne de 23 jours. Tous les patients ont traité par cotrimoxazole (100 mg/kg pour une durée moyenne de 20 jours) et ont reçu une corticothérapie adjuvante (2 mg/kg pour une durée moyenne 11 jours). L’exploration immunitaire a permis le diagnostic de deux cas d’infection à HIV et deux Immunodéficience sévère combinée (SCID). Chez un patient, l’exploration immunitaire était normale et l’enfant est resté bien portant avec un recul de 4 ans. L’évolution de la pneumopathie à PJ était favorable chez 5 patients, un patient est décédé à J 9 dans un tableau de déficiences multiviscérales. Conclusion : PJ doit être systématiquement recherchée chez tout nourrisson présentant une pathologie alvéolaire sévère.
© 2007 SPLF. Édité par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés
Affiches scientifiques
N. Belhaoui, S. Maâlej, M. Bourguiba, H. Fennira, A. Ben Kheder, I. Drira
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