A268
22e congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lyon, 26—28 janvier 2018
Méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective, multicentrique et comparative ayant porté sur les dossiers de patients hospitalisés pour tuberculose pulmonaire active compliquée d’un pneumothorax entre janvier 1999 et décembre 2015, dans différents services de pneumologie des hôpitaux de Tunis. Deux groupes ont été individualisés : les patients ayant gardé un pneumothorax chronique (G1) et ceux qui ont eu un retour du poumon à la paroi après drainage thoracique (G2). Résultats Parmi les 65 patients colligés, 8 (12 %) ont gardé un pneumothorax chronique (G1). Les patients de G1 étaient plus âgés que le G2 (46,8 vs 38,3 ans). Les antécédents de tuberculose pulmonaire étaient plus fréquents dans le G1 (37 % vs 7 %, p = 0,009) avec des lésions fibro-cavitaires parenchymateuses séquellaires plus fréquentes dans ce groupe (37 % vs 10 %, p = 0,03). Le pyopneumothorax était la forme clinique prédominante et est plus fréquente dans le G1 (75 % vs 45 %, p = 0,1). Les fistules bronchopleurales ont été diagnostiquées plus fréquemment dans le G1 (25 % vs 3 %, p = 0,1). Le drainage thoracique était plus prolongé dans le G1 (60 vs 40 jours). Les surinfections de la cavité pleurale étaient plus fréquemment retrouvées dans le G1 (25 % vs 3 %, p = 0,01). L’inobservance du traitement antituberculeux était plus commune dans le G1 (50 % vs 9 %, p = 0,001). Ces patients ayant gardé un pneumothorax tuberculeux chronique ont évolué plus fréquemment vers l’insuffisance respiratoire chronique (25 % vs 0 %, p = 0,0001), déformation thoracique (25 % vs 1 %, p = 0,003), et le décès (37 % vs 8 %, p = 0,02). Conclusion Les facteurs associés à l’échec thérapeutique et l’évolution vers la chronicité du pneumothorax tuberculeux, sont les séquelles fibreuses de tuberculose ancienne, la présence de fistule bronchopleurale, la surinfection de la cavité pleurale et l’inobservance du traitement antituberculeux. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmr.2017.10.624 613
Mal de pott : expérience du service de pneumologie 20 Août H. Janah ∗ , H. Jabri , W. El Khattabi , H. Afif Service des maladies respiratoires, hôpital 20 Août, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (H. Janah) Introduction Le mal de pott correspond à la localisation du processus infectieux tuberculeux sur un ou plusieurs ensembles disco-vertebraux. La spondylodiscite tuberculeuse réalise la forme classique du mal de pott. C’est une forme grave par l’atteinte neurologique qui peut être importante et définitive mettant en jeu le pronostic fonctionnel. Méthodes De janvier 2000 à juillet 2017, nous avons colligé 27 observations de mal de pott. Résultats Nous avons analysé le profil radioclinique, les moyens de confirmation et le traitement. Les signes d’appel sont domines par les douleurs rachidiennes et thoraciques. Huit patients ont eu des signes neurologiques. Le diagnostic a été posé par la mise en évidence de BK à l’examen direct et à la culture dans le pus de l’abcès paravertébral dans (3 %), par l’étude histologique de la biopsie disco-vertebrale dans (3 %), la biopsie d’un autre site tuberculeux dans 3 cas et devant un faisceau d’arguments radiocliniques associée à une bonne évolution sous traitement anti-bacillaire dans 11 cas. Un drainage chirurgical a été associé dans 7 cas. L’évolution a été bonne dans tous les cas. Conclusion Le diagnostic de mal de pott peut être retardé en l’absence de signes neurologiques, l’imagerie rachidienne peut permettre le diagnostic précoce depuis l’évènement de l’IRM. Le pronostic est bon lorsque la prise en charge est précoce.
Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir
https://doi.org/10.1016/j.rmr.2017.10.625 614
Particularités de la miliaire tuberculeuse chez les sujets immunocompétents A. Hedhli , A. Slim ∗ , M. Mjid , S. Cheikhrouhou , N. Mbarek , L. Loued , Y. Ouahchi , J. Cherif , M. Beji , S. Toujeni Hôpital La Rabta, Ariana, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Slim) Introduction La miliaire tuberculeuse (MT) est une forme grave de tuberculose qui survient souvent sur un terrain immunodéprimé. Dans notre pratique, on voit de plus en plus de formes survenant chez des sujets immunocompétents. Le but de notre étude est d’étudier les caractéristiques cliniques et évolutives de la MT survenant chez des patients immunocompétents et d’identifier les facteurs de risques prédisposants à la survenue de MT dans cette population. Méthodes C’est une étude rétrospective à partir des dossiers de patients atteints de MT et hospitalisés au service de pneumologie du CHU La Rabta à Tunis de janvier 2010 à septembre 2017. Résultats Trente patients ont été colligés d’âge moyen de 51,3 ans. Il s’agissait de 9 femmes et 21 hommes. Le tabagisme actif était retrouvé chez 60 % des patients. Des comorbidités ont été retrouvées dans 70 % des cas : une hypertension artérielle pulmonaire (10 %), un diabète (10 %), une néoplasie (6 %) une insuffisance rénale (3 %) une drépanocytose (3 %) une hépatite C (3 %), une trisome 21 et une silicose. La sérologie HIV était négative chez tous les patients. Le délai moyen du diagnostic était de 2,4 mois. La symptomatologie était dominée par l’altération de l’état général (25 cas) et la toux (21 cas). La radiographie du thorax a objectivé un aspect de miliaire dans tous les cas associés à une pleurésie dans 5 cas. Le diagnostic de tuberculose s’est basé sur la présentation de Mycobacterium Tuberculosis dans l’examen direct des expectorations dans 8 cas, l’histologie par la présence de granulomes dans 5 cas, la présence de Bacille de Koch dans les urines dans 1 cas, et sur des arguments de présomption dans 17 cas. Le bilan de dissémination a révélé la présence d’une atteinte tuberculeuse extrapulmonaire dans 18 % des cas : cérébrale (9 % des patients), ganglionnaire (6 % des patients) et urinaire (3 % des patients). Un traitement antituberculeux a été entrepris chez tous les patients. Un traitement corticoïdes par voie générale a été associé dans 20 cas en raison d’une insuffisance respiratoire aiguë. L’évolution était marquée par le décès (1 cas), la récidive (1 cas), la résistance (1 cas), la régression des lésions (10 cas) et la guérison (15 patients). Conclusion La présence de comorbidités constitue un facteur de risque de survenue de MT chez les sujets immunocompétents. Ceci est lié à l’altération des mécanismes de défense de l’organisme exposant à cette forme grave de tuberculose, d’où la nécessité une prise en charge diagnostique et thérapeutique urgente. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmr.2017.10.626 615
Miliaire tuberculeuse : profil épidémioclinique et évolution K. Ouattara ∗ , T. Kanouté , D.N. Soumare , Y.M. Kamian , O. Yossi , B. Baya , G. Berthé , Y. Toloba Service de pneumologie, Bamako, Mali ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (K. Ouattara)