478 Décollement séreux rétinien bilatéral révélant une atteinte tuberculeuse

478 Décollement séreux rétinien bilatéral révélant une atteinte tuberculeuse

COMMUNICATIONS AFFICHÉES UVÉITES POSTÉRIEURES d’une part, avec contrôles dans les services de médecine interne et de neurologie d’autre part. Résultat...

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COMMUNICATIONS AFFICHÉES UVÉITES POSTÉRIEURES d’une part, avec contrôles dans les services de médecine interne et de neurologie d’autre part. Résultats : Aucune étiologie n’a été retenue si ce n’est un doute vis-à-vis du CMV (sérologie) non confirmé par la négativité des PCR du génome viral sur l’humeur aqueuse. Un traitement en plusieurs phases par méthylprednisolone intraveineuse (1 g/j pendant 3 jours) fut institué initialement, mais n’a pas fait la preuve de son efficacité. L’affection ne paraît pas actuellement stabilisée et se pose le problème de la mise sous immunosuppresseurs. Discussion : Hormis deux cas décrits dans la littérature d’associations d’une choroïdite serpiginseuse et d’une uvéite antérieure avérée, une telle association, sans aucune inflammation du segment antérieur, n’a, à notre connaissance, jamais été rapportée. Elle pose bien des problèmes concernant soit le rôle propre de la vascularisation oculaire (choriocapillaire et vaisseaux iriens), soit une atteinte particulière commune à l’épithélium pigmentaire rétinien et irien. L’association des deux localisations paraît être en faveur d’une affection d’origine herpétique, peut-être par le CMV, mais dont nous n’avons pas de preuve formelle. Conclusion : L’observation d’une choroïdite serpigineuse, affection rare, est bien connue de nos services hospitaliers. Celle d’une telle association est exceptionnelle. S’agit-il d’une nouvelle entité ?

476 Choroïdite multifocale inaugurale d’une maladie de Hodgkin avec exacerbation de l’atteinte oculaire au cours de la chimiothérapie anti-cancéreuse. Multifocal choroiditis as the initial clinical finding in a patient with Hodgkin’s disease and exacerbation of ocular involvement with chemotherapy. BAILLIF S*, PERARD L, HOT A (Lyon), TRAULLE C (Pierre-Bénite), BURILLON C, DENIS P (Lyon) Introduction : La maladie de Hodgkin se caractérise par une prolifération lymphomateuse systémique. L’atteinte oculaire est rare et n’apparaît dans la plupart des cas qu’aux stades tardifs de la maladie. Matériels et Méthodes : Nous rapportons le cas d’un homme de 50 ans adressé pour baisse d’acuité visuelle bilatérale (1/10 Pa8 OD et 6/10 Pa2 OG) en relation avec une choroïdite multifocale et une vascularite rétinienne. Le scanner thoracique mit en évidence une adénopathie médiastinale antérieure gauche qui, biopsiée au cours d’une médiastinoscopie, permit de diagnostiquer une maladie de Hodgkin. Le bilan d’extension retrouva une maladie de Hodgkin scléro-nodulaire stade II sus diaphragmatique. Une corticothérapie intraveineuse avec relais per os à visée oculaire fut instituée. Le patient refusa la chimiothérapie. L’acuité visuelle sous traitement se stabilisa à 3/10 Pa4 OD et 8/10 Pa2 OG. Finalement, la chimiothérapie par protocole ABVD (Adriamycine, Bléomycine, Velbé, Déticène) put débuter 4 mois après le diagnostic de maladie de Hodgkin. 2 jours après la deuxième perfusion ABVD, le patient décrivit une baisse d’acuité visuelle brutale (« perception lumineuse » OD et « voit bouger la main » OG) en relation avec une accentuation majeure de la choroïdite multifocale. De nouveaux bolus intraveineux de corticoïdes suivis d’un relais per os permirent une remontée de l’acuité visuelle (1.6/10 Pa10 OD et 5/10 Pa4 OG). Les trois cures ABVD suivantes se déroulèrent sans incident, le patient étant sous 1mg/ kg/j de cortisone. Discussion : La pathogénie de l’atteinte oculaire au cours de la maladie de Hodgkin reste incertaine. Dans notre cas, malgré la négativité des anticorps anti-neuronaux sériques (anti HU, anti-Tr, anti-amphyphysine), les signes cliniques oculaires pourraient correspondre à une réaction inflammatoire paranéoplasique associée au lymphome de Hodgkin. Conclusion : L’atteinte oculaire peut être précoce voire inaugurale au cours d’une maladie de Hodgkin. Elle peut se présenter sous forme d’une uvéite postérieure.

477 Vascularite rétinienne avec anévrysmes artériels et neuro-rétinite. Retinal vasculitis with aneuvrysms and neuro-retinitis. MOURIAUX F*, SARDYGA F, MIOCQUE S (Caen) Introduction : La vascularite rétinienne avec anévrysmes artériels et neuro-rétinite est une uvéite postérieure rare potentiellement cécitante. Elle peut être idiopathique (l’IRVAN des anglo-saxons) ou se rencontrer dans une maladie granulomateuse type sarcoïdose par exemple. Matériels et Méthodes : Nous rapportons le cas d’une femme de 27 ans, sans antécédent, qui a consulté pour un trouble visuel mal défini. Observation : L’acuité visuelle était optimale. Il n’y avait pas de signe inflammatoire dans le segment antérieur. À l’examen des fonds d’yeux, on constatait une papillite

avec des néo vaisseaux, une vasculite rétinienne segmentaire péri veineuse mais aussi péri artérielle, des anévrysmes sur les trajets artériels, une ischémie rétinienne périphérique avec des néo vaisseaux, des exsudats lipidiques le long des arcades vasculaires témoins d’un œdème rétinien focal. L’angiographie à la fluorescéine confirmait l’aspect du fond d’œil. L’angiographie à l’indocyanine objectivait des tâches hypofluorescentes pouvant suggérer des granulomes choroïdiens. Aucune anomalie biologique n’a été observée. Sur la biopsie des glandes salivaires accessoires il existait une inflammation non granulomateuse. La scintigraphie au Gallium retrouvait une hyper fixation oculaire intense. La patiente a bénéficié d’une corticothérapie par voie générale et d’une photocoagulation de la périphérie rétinienne. Discussion : Nous discutons dans cette observation les différences entre une vascularite rétinienne idiopathique avec anévrysmes artériels et neurorétinite, et une vascularite rétinienne avec neurorétinite secondaire à une sarcoïdose. Conclusion : Une vascularite rétinienne avec des macro-anévrysmes et des signes inflammatoires modérés doit faire évoquer une sarcoïdose. Si le bilan étiologique est négatif on évoquera alors une IRVAN.

478 Décollement séreux rétinien bilatéral révélant une atteinte tuberculeuse. Bilateral serous retinal detachement revealing a tuberculosis. MOUSSAIF A*, BENZAKOUR H, KARMANE A, EL AYADI C, BENCHERIF MZ, ESSAKALI HN, MOHCINE Z, DAOUDI R (Rabat, Maroc) Introduction : La tuberculose est une affection bactérienne due au mycobacterium tuberculosis, cause majeure de morbidité dans les pays en voie de développement, bien qu’on note la recrudescence de cette affection dans les pays industrialisés due à la survenue du sida. L’atteinte oculaire est rare mais les manifestations sont multiples. Matériels et Méthodes : Nous rapportons un cas de décollement séreux rétinien bilatéral qui a révélé une atteinte tuberculeuse. Observation : Il s’agit d’une petite fille âgée de 6 ans présentant une baisse d’acuité visuelle brutale et importante. L’examen clinique retrouvait un tyndall inflammatoire de chambre antérieur et vitréen +, le fond de l’œil montrait un décollement de rétine séreux bilatéral avec signes de vascularite. L’angiographie à la fluorescéine objectivait un décollement séreux rétinien bilatéral avec vascularite rétinienne sans atteinte du couple choriocapillaire, épithélium pigmentaire. La radiographie pulmonaire montrait des adénopathies médiastinales. Après intradermo-réaction à la tuberculine, la patiente a développé une réaction syndromique avec aggravation de l’état inflammatoire oculaire et apparition d’un érythème noueux. Le traitement antibacillaire et corticothérapie à fortes doses ont permis la régression des signes ophtalmologiques avec une amélioration spectaculaire. Discussion : À travers cette observation, les auteurs discutent les aspects cliniques particuliers de cette atteinte ainsi que les modalités de prise en charge diagnostique et thérapeutique. Conclusion : Vu la recrudescence de la tuberculose et la multiplicité de ses aspects cliniques, il faut évoquer ce diagnostic devant un décollement de rétine séreux bilatéral.

479 Manifestations ophtalmologiques de la tuberculose. Ophthalmological manifestations of tuberculosis. BELALAMI G*, MADAIDOU N, RAZZAK A, ELBELHADJI M, ZAGHLOUL K, AMRAOUI A (Casablanca, Maroc) Introduction : Les manifestations oculaires au cours de la tuberculose sont rares, puisqu’elles ne sont observées que dans 1 à 2 % des cas. Cette atteinte oculaire connaît actuellement une recrudescence avec l’avènement du SIDA. Matériels et Méthodes : Nous rapportons une série consécutive de six cas de tuberculose oculaire colligés dans le service d’ophtalmologie adulte entre 2004 et 2006. Résultats : Sur les six cas de tuberculose oculaire on retrouve une notion de contage tuberculeux dans un cas, une tuberculose extra-oculaire dans trois cas. Un nodule palpébral est retrouvé dans un cas ; une conjonctivite folliculaire dans un cas ; une kératite interstitielle dans un cas ; une uvéite dans trois cas. Le diagnostic est posé sur l’aspect clinique et sur un faisceau d’arguments para cliniques. La chimiothérapie a été instituée chez tous les malades avec un traitement anti-inflammatoire stéroïdien dans trois cas. L’évolution a été favorable dans cinq cas sur six. Discussion : La tuberculose oculaire est une affection moins rare qu’auparavant. Elle connaît une recrudescence ces dernières années due à l’extension du SIDA et

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113 e Congrès de la Société Française d’Ophtalmologie

J. Fr. Ophtalmol.