Résumés des communications scientifiques
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Détermination de la fréquence des insuffisances surrénaliennes induites par l’utilisation de corticoïde inhalé
Nouveaux marqueurs sanguins de l’asthme allergique et intrinsèque : détection des formes phosphorylées des facteurs de transcription STAT1 et STAT6 dans les lymphocytes « CD4 Natural Killer T »
M. Molimard1, C. Pollet1, P.O. Girodet1, A. Fourrier-Réglat1, A. Daveluy1, F. Haramburu1, A. Abouelfath1, F. Depont1, G. Hébert1, N. Moore1, M. Fayon2, A. Tabarin3 1
Inserm U657, Département de Pharmacologie, 2 Service des Maladies Respiratoires, Service de Pneumologie Pédiatrique, 4 Service d’Endocrinologie, CHU de Bordeaux, France.
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Objectif : Déterminer la fréquence des insuffisances surrénaliennes (IS) liées à l’utilisation de corticoïdes inhalés (CI). Méthodes : Les cas d’IS survenus entre 2000 et 2005 et leurs caractéristiques ont été recueillis par l’envoi d’un questionnaire à tous les pédiatres, endocrinologues, pneumologues et réanimateurs de France métropolitaine (n = 11 783) puis validés par un comité d’experts. Le patient devait n’avoir pris aucun corticoïde systémique les 3 mois précédant le diagnostic. Les cas rapportés à la pharmacovigilance pour la même période ont été recherchés afin de déterminer la fréquence des IS sous CI par la méthode de capture-recapture. Résultats : 46 cas d’IS ont été rapportés. Des données biologiques confirmant l’IS ont été fournies pour 32 cas. 80 % des cas étaient associés à plus de 1 000 µg/j équivalent béclométasone chez l’adulte et 500 µg/j chez l’enfant. Treize cas ont été déclarés à la pharmacovigilance avec 1 cas commun aux 2 études. Le nombre d’IS liées aux CI entre 2000 et 2005 est estimé à 598 (IC 95 % [551-648]). Conclusions : Cette étude permet d’estimer à 598 le nombre de cas d’IS diagnostiqués en 5 ans. Un sous-diagnostic est probable.
Y. Gernez, R. Tirouvanziam, K. Nguyen, L. Herzenberg, A. Krensky, K. Nadeau Départements de Génétique et de Pédiatrie, Université de Stanford, Stanford, États-Unis.
Bien que l’asthme soit une pathologie pulmonaire, certains marqueurs moléculaires (interleukine-4, immunoglobuline E) sont détectables dans le sang. Dans cette étude, nous avons développé deux nouveaux marqueurs cellulaires de la maladie. Nous avons focalisé nos recherches sur les lymphocytes « CD4 Natural Killer T », récemment identifiés comme acteurs-clés dans l’asthme. Par cytométrie en flux, nous avons quantifié les niveaux intracellulaires des formes phosphorylées (activées) des facteurs de transcription STAT1, 5 et 6 dans ces cellules. De manière remarquable, les lymphocytes « CD4 Natural Killer T », en l’absence de toute stimulation, démontrent une expression très élevée et mutuellement exclusive de phospho-STAT6 et phospho-STAT1 dans l’asthme allergique (AA) et intrinsèque (AI), respectivement (P < 0.005 entre tous les groupes : AA et AI et contrôles sains), alors que phosphoSTAT5 reste inchangé. De plus, les patients atteints d’AA sous corticostéroïdes oraux montrent une diminution de phospho-STAT6 et une augmentation de phospho-STAT1 (P < 0.01 en comparaison au groupe AA contrôle). Cette méthode d’analyse cellulaire confère donc un nouveau marqueur diagnostic de l’asthme et de suivi de l’observance des patients pour le traitement par corticostéroïdes oraux.
488 L’ARNm galectine-10 est surexprimé dans le sang périphérique des asthmatiques intolérants à l’aspirine G. Devouassoux1, A. Pachot2, L. Laforest3, J. Diasparra2, L. Kiakouama1, A. Arkhis1, N. Freymond1, A. Risler3, S. Lebecque1, E. Vanganse3, B. Mougin2, Y. Pacheco1
Communications orales
1 Service de Pneumologie, CHLS, HCL, 2 Unité bioMérieux-HCL, 3 EA3091 UCB, Lyon, France.
BPCO et insuffisance respiratoire
11e Congrès de Pneumologie de Langue Française
Lyon, 2-5 février 2007
© 2007 SPLF. Édité par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés
Communications orales
L’intolérance à l’aspirine se caractérise par une inflammation muqueuse des voies aériennes. Sa physiopathologie est mal comprise et aucun moyen diagnostic biologique fiable n’est disponible pour distinguer asthmes tolérants et intolérants à l’aspirine (ATA vs AIA). L’objectif est de comparer les caractéristiques cliniques d’ATA (n = 52) et d’AIA (n = 48), de rechercher sur sang périphérique une signature différentielle pour l’expression des ARNm. L’intolérance à l’aspirine est retenue en présence de symptômes caractéristiques après ingestion d’aspirine. L’expression des ARNm est analysée par microarray et qRT-PCR. Les ATA et AIA sont cliniquement proches. Seule la polypose naso-sinusienne est plus fréquente chez les AIA (p < 0,001). En microarray, il existe une hyperexpression de l’ARNm galectine-10 chez les AIA (AIA/ ATA = 1,9, p < 0,05). Ces résultats sont confirmés en qRT-PCR. Il existe une corrélation positive entre l’expression des ARNm, analysée en microarray et en qRT-PCR (r = 0,92, p < 0,0001). Ces résultats sont validés en qRT-PCR, sur un groupe indépendant de patients : AIA vs ATA (p < 0,001) et AIA vs contrôles (p < 0,01). Ces résultats confirment la similitude clinique entre ATA et AIA et démontrent l’hyperexpression de l’ARNm galectine-10 chez les AIA. Ils suggèrent la présence de nouveaux mécanismes physiopathologiques à l’origine de l’inflammation muqueuse chez l’AIA.
1S147