COMMUNICATIONS AFFICHÉES PATHOLOGIE INFLAMMATOIRE DU SEGMENT ANTÉRIEUR 594 Syndrome sec étiologie, diagnostic et pronostic. Sicca Syndrome – etiology, diagnostic and prognostic. CEPOI M*, BIRJOVEANU F, MOCANU C, MANESCU R (Craiova, Roumanie) Introduction: Dry eye is a disease of the ocular surface attributable to different disturbances of the natural function and protective mechanism of the external eye, leading to an unstable tear film during the open state. Despite the gain in knowledge of pathogenic factors of dry eye disease acquired in the past 20 years, there has been a lack of consensus on appropriate diagnostic criteria, classification of dise-ase states, the aim of specific tests, the role of subjective symptoms and the interpretation of the results. Aim and Methods: A complete general and ocular examination has been performed, during the hospitalization in ophthalmological or internal disease departments, to all patients with lacrimal hiposecretion. The ocular examination consists in biomicroscopy, ophthalmoscopy, quantitative examination of lacrimal film (Schirmer I test, Jones test) and qualitative examination of lacrimal film (tear crystallization test, break-up time -BUT evaluation). Discussion: Global test of quantitative estimation of lacrimal secretion, permits the measurement of total, basal, and reflex lacrimal glands secretion. The test has recorded low values in Sicca syndrome cases, revealing a correspondence between the results of the test and the appearance of corneal complications. We did not demonstrate an absolute relationship between the test results and clinical evolution; in some cases we considered that the poor general statement, and the association with severe general diseases, represented the most important factor in the evolution. Break-up time (BUT) is the most important and necessary test in determining the diagnostic of Sicca syndrome. The conjunctival impression reveals the modifications in epithelial cells and conjunctival goblet cells reveal cellular sufferance. The tear crystallization test also permits an easy and quick identification of the lacrimal film alterations existent in the Sicca syndrome. Conclusion: Break-up time is the most important test to diagnose Sicca syndrome and translates the mucinic layer integrity from the lacrimal film structure. It is correlated with the other quantitative or qualitative methods of lacrimal secretion.
595 Syndrome de Sweet et conjonctivite résistante. Sweet’s syndrome presenting as resistant conjunctivitis. MICHEL G*, LHERMITTE B, CRIBIER B, SPEEG-SCHATZ C, BOURCIER T (Strasbourg) Introduction : Nous rapportons le cas d’un patient atteint d’un syndrome de Sweet chronique (dermatose neutrophilique) sous anti-TNF qui se présente avec une conjonctivite bilatérale sévère. Objectifs et Méthodes : L’examen clinique révèle un chémosis intense bilatéral résistant au traitement médical. Nous envisageons trois hypothèses : conjonctivite infectieuse atypique, effet secondaire de l’anti-TNF et localisation oculaire du syndrome de Sweet. Nous pratiquons des prélèvements microbiologiques et des biopsies pour orienter le diagnostic. Résultats : Les biopsies conjonctivales révèlent une intense infiltration en polynucléaires neutrophiles, similaires aux biopsies cutanées ayant permis le diagnostic initial de syndrome de Sweet. Il s’agit donc d’une localisation oculaire du syndrome de Sweet. La symptomatologie oculaire régresse rapidement sous corticoïdes oraux. Discussion : Le syndrome de Sweet est une pathologie généralement idiopathique caractérisée par l’association d’une fièvre et d’une éruption cutanée faite de papules discoïdes à dépression centrales. Cette éruption siège essentiellement au niveau des avant-bras, des jambes, du visage et s’accompagne parfois de douleurs articulaires. Sur le plan ophtalmologique, des conjonctivites et des épisclérites ont été décrites. Conclusion : À notre connaissance, il s’agit du premier cas documenté de localisation oculaire du syndrome de Sweet et la première manifestation sous la forme d’un chémosis sévère.
596 Utilisation de la colle de fibrine dans les pathologies conjonctivo-cornéennes. Use of fibrin glue in conjunctivo-corneal disease. LE MOIGNE O*, VERA L, GUEUDRY J, BRASSEUR G, MURAINE M (Rouen) Objectif : Recenser les pathologies cornéo-conjonctivales pouvant bénéficier de l’utilisation de la colle de fibrine (Tissucol), en remplacement des techniques de suture habituelles. Matériels et Méthodes : La colle de fibrine est une colle chirurgicale d’origine biologique composée de deux éléments principaux : d’une part la fibrine, d’autre part
la thrombine. De nombreuses pathologies conjonctivales et/ou cornéennes peuvent potentiellement bénéficier de son utilisation, en particulier le ptérygion et la greffe de membrane amniotique. Nous l’avons également testée au cours des descemétocèles et des ulcères trophiques perforés de faible diamètre épargnant l’axe visuel. Observation : Nous illustrons à l’aide d’exemples photographiques les résultats à court et moyen terme de l’utilisation de la colle de fibrine au cours des différentes pathologies citées plus haut. Discussion : La colle de fibrine est une colle très bien tolérée, progressivement dégradée par la fibrinolyse. Par rapport aux techniques chirurgicales classiques avec suture, les avantages ne sont pas négligeables : diminution du temps opératoire, absence d’irritation liée aux fils, forte adhérence aux tissus. Au cours des ulcères trophiques de faible diamètre, elle permet d’obtenir une cicatrisation rapide. Le principal inconvénient de cette colle est le risque théorique de transmission virale, cette colle étant dérivée de produits sanguins d’origine humaine. Conclusion : En raison de ses propriétés physiologiques (innocuité, dégradation progressive et stimulation de la cicatrisation), de ses caractéristiques techniques (rapidité et simplicité de mise en œuvre par le chirurgien) et enfin de sa bonne tolérance post – opératoire, cette technique nous semble avoir sa place en première intention dans de nombreuses pathologies conjonctivo-cornéennes.
597 Comparaison des diagnostics cliniques et histologiques de 149 tumeurs primitives de la surface oculaire. Comparaison between clinical and histological diagnosis of 149 primary ocular surface deseases. MONTARD R*, PUTZ C, KANTELIP B, DELBOSC B, MONTARD M (Besançon) Introduction : Corréler les diagnostics cliniques et microscopiques des tumeurs primitives de la surface oculaire. Matériels et Méthodes : Étude rétrospective sur une période de 20 ans dont 149 patients ont été retenus avec pour chacun le diagnostic histologique et clinique proposé en préopératoire. Résultats : Une corrélation entre les diagnostics cliniques et microscopiques est retrouvée pour 93 patients soit près de 62 % des cas. Pour les carcinomes épidermoïdes dans 13 cas (42 %) il existe une corrélation entre les diagnostics cliniques et microscopiques. Pour les mélanomes, dans notre série, la pigmentation mélanique a permis d’évoquer dans tous les cas une tumeur mélanique. La malignité est évoquée cliniquement pour huit patients (62 %). Pour quatre patients, le diagnostic de nævus (31 %) a été proposé et, dans un cas, celui de mélanose primaire acquise (7 %). Pour les tumeurs bénignes, la corrélation entre les diagnostics cliniques et microscopiques est correcte pour les papillomes (77 %), les tératomes (75 %) et les lipomes (72 %) mais pas pour les nævi (69 %). Discussion : Les tumeurs pigmentées posent peu de problèmes diagnostiques dans la mesure où au moindre doute de modification de l’aspect une biopsie/exérèse est réalisée. Néanmoins un diagnostic clinique précis est difficile. En effet, il peut s’agir de tumeur bénigne (nævus), de tumeurs malignes primitives (mélanome) ou secondaires ou d’autres causes de pigmentation comme les mélanocytoses, les mélanoses. De plus, de nombreuses lésions simulent des lésions pigmentées de la conjonctive. Le diagnostic clinique des carcinomes est probablement le plus difficile à réaliser, car, dans moins de 50 % des cas, le diagnostic est fait en préopératoire. Conclusion : Les diagnostics cliniques des tumeurs de la surface oculaires sont difficiles car ce sont des lésions peu fréquentes avec des présentations cliniques très variées. Ainsi une lésion pigmentée acquise, chez quelqu’un de plus de trente ans, doit être considérée comme un mélanome jusqu’à preuve du contraire. Enfin les carcinomes malphigiens sont de diagnostic difficile donc il faut toujours y penser chez un homme de plus de 60 ans.
598 Brûlure chimique oculaire : preuve expérimentale de l’influence de paramètres clés sur la diffusion et la décontamination. Ocular chemical burns: experimental proof of the influence of key parameters on both diffusion and decontamination. BURGHER F*, MATHIEU L, FOSSE C (Valmondois), SPÖLER F (Aix-La-Chapelle, Allemagne), RIHAWI S (Cologne, Allemagne), GERARD M (Cayenne), MERLE H (Fort de France), SCHRAGE NF (Cologne, Allemagne) Introduction : La brûlure chimique oculaire résulte de la destruction de constituants biochimiques des cellules des tissus vivants lors d’un contact avec un produit chimique irritant ou corrosif.
1S184
114 e Congrès de la Société Française d'Ophtalmologie
J. Fr. Ophtalmol.
COMMUNICATIONS AFFICHÉES PATHOLOGIE INFLAMMATOIRE DU SEGMENT ANTÉRIEUR Matériels et Méthodes : Des études in vitro ont été réalisées pour simuler une brûlure oculaire par hydroxyde de sodium (NaOH). La diffusion de NaOH est simulée au travers une membrane semi-perméable de cellophane (30 g/cm2, 2.5 micromètres). Un volume de NaOH (3 gouttes ou 3/31 millilitre) est mis à la surface de la membrane et l’évolution du pH est mesurée dans un compartiment mimant la chambre antérieure, contenant le chlorure de sodium (6 ml, 420 mosmoles/kg). Le modèle de membrane semi-perméable est également utilisé pour simuler un rinçage complet de l’exposition à NaOH 2N après 20 secondes ou 1 minute d’exposition. La « chambre antérieure » (25 ml de chlorure de sodium 420 mosmoles/kg) est alors exposée via la membrane à 50 ml de soude 2N. Résultats : Pour NaOH 0.1N, 0.2N, 1N, 2N et 5N, le pH final dans la « chambre antérieure », après 10 minutes, est respectivement, de 8.61 et 9.91, 11.25, 11.95 et 12.34. Le rinçage complet a montré une meilleure efficacité avec un lavage amphotère et hypertonique comparativement à l’eau. Pour 20 secondes de contact et après 3 minutes de rinçage, le pH externe était respectivement de 9.12 pour la solution amphotère et 12.8 pour l’eau. Après 45 minutes, le pH interne est de 9.25 avec le lavage amphotère et de 11.5 avec le rinçage à l’eau. Pour une minute de contact, les courbes de pH sont semblables avec une diminution retardée de pH. Le pH interne est de 9.4 avec la solution amphotère et 11.85 avec l’eau. Discussion : Ces résultats sont en accord avec les observations cliniques ainsi qu’avec les résultats de modèles ex vivo validés. Conclusion : Une approche in vitro simple peut permettre d’évaluer précisément l’agressivité d’un produit chimique et de comparer de manière reproductible l’efficacité de solutions de décontamination.
599 L’autogreffe limbo-conjonctivale dans la prise en charge chirurgicale des ptérygions : étude rétrospective à propos de 16 cas. Limbal-conjunctival autograft in pterygium surgery: retrospective study of 16 cases. MERY G*, MAALOUF T, ANGIOI K, GEORGE JL (Vandoeuvre-Les-Nancy) Introduction : Ces dernières années, d’importants progrès ont permis de mieux appréhender les mécanismes physiopathologiques en cause dans la survenue du ptérygion. La prise en charge par autogreffe limbo-conjonctivale nous paraît correspondre le mieux au concept étiopathogénique actuel d’insuffisance en cellules souches limbiques. Nous rapportons les résultats d’une série de 16 cas ayant bénéficié de cette technique. Matériels et Méthodes : Cette étude rétrospective concerne la prise en charge de 16 ptérygions de 15 patients opérés entre avril 2004 et décembre 2006. Il s’agissait de patients présentant une lésion évolutive, responsable d’une baisse de l’acuité visuelle ou d’un syndrome irritatif de la surface oculaire. L’intervention a comporté l’exérèse du ptérygion, le prélèvement du greffon limbo-conjonctival au niveau de l’œil atteint et sa mise en place au niveau du site receveur. La surveillance postopératoire a porté sur les mesures de l’acuité visuelle et de l’astigmatisme cornéen, l’aspect du greffon et du site de prélèvement. Résultats : La durée du suivi après chirurgie varie de 2 à 48 mois, avec une moyenne de 19 mois. Un seul patient (6,3 %) a présenté au 7 e mois post-opératoire un envahissement cornéen par un tissu fibrovasculaire développé à la limite inférieure de la zone d’excision. Celui-ci n’est pas évolutif après 15 mois et correspond à une cicatrisation de nature ptérygoïde. La guérison a été observée dans tous les autres cas, avec une intégration satisfaisante du greffon à la surface oculaire. Nous ne déplorons aucune complication au niveau du site de prélèvement. Discussion : Nos résultats, confrontés à ceux de la littérature, permettent de considérer l’autogreffe limbo-conjonctivale comme la référence dans le traitement de cette affection. Elle nécessite néanmoins une maîtrise microchirurgicale, une instrumentation adaptée et un environnement structurel adéquat. Conclusion : L’autogreffe limbo-conjonctivale est une technique parmi les plus élaborées, permettant de remplacer sélectivement le tissu limbique déficient à l’origine du ptérygion et donnant le plus faible taux de récidives. Elle semble donc représenter la solution chirurgicale de référence à proposer en première intention.
600 Prise en charge des troubles oculomoteurs après effraction iatrogène de l’orbite. Management of diplopia secondary to iatrogenic injury to the orbit. KAESER PF*, KLAINGUTI G (Lausanne, Suisse) Introduction : Les effractions iatrogènes (ORL et neurochirurgicales) des parois de l’orbite peuvent occasionner des troubles oculomoteurs. Nous rapportons cinq cas qui illustrent la complexité de la prise en charge de cette complication chirurgicale, et les diverses options thérapeutiques. Matériels et Méthodes : Nous avons étudié rétrospectivement cinq cas d’effraction orbitaire iatrogène avec complication oculomotrice. Quatre patients (âge moyen = 55 ans), dont deux femmes, présentaient une lésion du muscle droit médial consécutive à une perforation de la lame papyracée au cours d’une intervention endoscopique sur les sinus ethmoïdaux (3 sections, 1 lacération avec incarcération du corps musculaire résiduel). Chez une patiente de 45 ans, on notait une incarcération du muscle droit supérieur dans une brèche du toit de l’orbite, survenue lors d’une intervention neurochirurgicale. Résultats : Tous les patients présentaient une importante déviation oculaire horizontale ou verticale, associée à une limitation motrice majeure dans le champ d’action du muscle lésé. Le traitement chirurgical de cette affection oculomotrice a eu lieu 12 à 27 mois après l’événement causal. Les interventions oculomotrices ont consisté en techniques chirurgicales conventionnelles dans 4 cas et en une opération de suppléance dans un cas. Un champ de vision binoculaire simple utilisable a pu être restauré chez 4 patients sur 5. Discussion : Les complications oculomotrices secondaires à une effraction orbitaire iatrogène peuvent relever de divers mécanismes : lésion directe du muscle, atteinte vasculaire ou nerveuse, incarcération du corps musculaire dans la brèche osseuse, et/ou formation d’adhérences orbitaires. L’évaluation pré-opératoire repose sur l’imagerie orbitaire et le test de duction forcée. Les possibilités d’intervention dépendent du type de lésion musculaire, du délai écoulé depuis la lésion, et du status local per-opératoire. La plupart du temps, le traitement est symptomatique et non causal. Conclusion : Les effractions iatrogènes de l’orbite peuvent engendrer des troubles oculomoteurs variés et sévères. Chaque cas doit être considéré comme un cas unique dont le traitement dépendra du bilan pré-opératoire et de la situation effectivement rencontrée lors de l’exploration chirurgicale.
601 Intérêt des boli de méthylprednisolone péri-opératoire dans la chirurgie de la cataracte de l’uvéite antérieure. Efficacy of perioperative intravenous pulse méthylprednisolone therapy in cataract surgery of patients with anterior uveitis. MILI BOUSSEN I*, ERRAIS K, ANANE R, ELLOUZE D, ZHIOUA R, KHALFALLAH N, OUERTANI MEDDEB A (Tunis, Tunisie) But : Évaluer l’efficacité des boli de méthylprednisolone péri-opératoire (MPS) dans l’uvéite antérieure compliquée de cataracte. Matériels et Méthodes : Étude prospective portant sur 19 yeux de 19 patients porteurs d’uvéite antérieure chronique (UAC) non infectieuse compliquée de cataracte obturante ayant au moins 6 mois d’accalmie inflammatoire. D’après différents critères, trois groupes de patients ont été individualisés selon le risque d’inflammation post-opératoire. Les patients à faible risque ou groupe A (n = 7) étaient : uvéite idiopathique, traitement topique sans corticodépendance, absence ou synéchies iridocristaliniennes (SIC) non significative. Les patients à risque intermédiaire ou groupe B (n = 2) étaient : maladie dysimmunitaire oculaire ou uvéite idiopathique avec ou sans corticodépendance locale, ne nécessitant pas de corticothérapie systémique, SIC non significatives. Les patients à haut risque ou groupe C (n = 11) étaient : uvéite liée à une affection systémique, traitement per os (corticoïdes ou immunosuppressseur), SIC significatives (nécessitant des manœuvres de dilatation pupillaire instrumentales). Chaque patient a bénéficié d’une phakoémulsification avec implant intraoculaire. Seuls les patients du groupe C (sauf 2 cas contre-indiqués) ont bénéficié d’un bolus de MPS le jour de l’intervention (15 mg/kg/j en IV lente 3 jours de suite). La surveillance post-op était clinique, avec fluoroangiographie à 6mois. La recherche de facteurs de risque (âge, sexe, étiologie de l’uvéite et traitement, SIC, densité de la cataracte) a été réalisée par une analyse multivariée en régression logistique. Résultats : Le recul moyen était de 26 mois. L’âge moyen était respectivement dans les groupes A, B et C à 40,7, 16 et 42,8 ans et un sex ratio de 1, 1 et 1,5. L’uvéite était surtout idiopathique dans les gpes A (4/7) et B (2/2) et dominée par la maladie de Behcet dans le groupe C (9/11). 8 réactions inflammatoires post-opératoires avec une bonne réponse thérapeutique dans tous les cas ont été notées : 2 cas dans le groupe A, 2 cas dans le groupe B, 4 cas dans le groupe C, sans effet secondaire 1S185
Vol. 31, Hors Série 1, 2008
114 e Congrès de la Société Française d'Ophtalmologie