5es Journees annuelles de la Societe Francaise de Myologie. Marseille, 14-15 novembre 2007

5es Journees annuelles de la Societe Francaise de Myologie. Marseille, 14-15 novembre 2007

revue neurologique 164 (2008) 739–752 Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com Compte-rendu de congre`s 5es Journe´es annuelles de la Socie´te...

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revue neurologique 164 (2008) 739–752

Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com

Compte-rendu de congre`s

5es Journe´es annuelles de la Socie´te´ franc¸aise de myologie. Marseille, 14–15 novembre 2007

Session 1 : Myopathies myofibrillaires1 Les filaments interme´diaires : des structures prote´iques indispensables pour assurer l’inte´grite´ cellulaire D. Paulin Case 7136, universite´ Paris-VII, 2, place Jussieu, Paris 75005, France Les filaments interme´diaires sont constitue´s de complexes prote´iques qui jouent un roˆle fondamental dans la re´sistance cellulaire et contribuent a` l’inte´grite´ cellulaire. Ces structures sont pre´sentes dans tous les tissus et particulie`rement abondantes dans les tissus expose´s au stress me´canique tels que les muscles et l’e´piderme. Ces prote´ines sont code´es par une famille de 60 ge`nes classe´s selon leur se´quence et le tissu dans lesquels ils sont exprime´s. Forme´ de la re´pe´tition d’unite´s prote´iques la structure des filaments est identique dans tous les types cellulaires avec un diame`tre caracte´ristique de dix nanome`tres. Dans tous les muscles, strie´s ou lisses, les filaments les plus importants sont constitue´s de desmine. D’autres filaments, comme la vimentine, la nestine ou la syne´mine peuvent aussi eˆtre exprime´s dans certains muscles. Des mutations dans les ge`nes codant la desmine qui entraıˆnent un changement de structure secondaire peuvent conduire a` la de´sorganisation et l’agre´gation des filaments. Les patients porteurs de ces accumulations de desmine anormale dans leurs muscles de´veloppent une myopathie squelettique et/ou cardiaque avec insuffisance respiratoire. Le phe´notype est influence´ par le type et la position de la mutation. L’ultrastructure des biopsies squelettiques montrent des sarcome`res anormaux et des agre´gats filamenteux. Les structures avec lesquelles les filaments ont une interaction comme les membranes plasmiques, nucle´aires ou mitochondriales peuvent aussi eˆtre gravement alte´re´es.

Dans les cardiomyocytes les filaments de desmine sont aussi pre´sents dans les disques intercalaires et participent a` la re´sistance au stress engendre´ par les contractions cardiaques. Dans les muscles lisses les proprie´te´s visco e´lastiques peuvent eˆtre modifie´es certainement a` cause des changements dans les interactions avec la matrice extracellulaire. Il est inte´ressant de noter que les filaments de desmine peuvent eˆtre de´sorganise´s bien que l’on n’observe pas de mutations dans le ge`ne mais en raison d’interactions avec d’autres prote´ines mute´es comme par exemple l’alpha b cristalline ou la plectine. Me´canismes physiopathologiques implique´s dans les myopathies a` surcharge en desmine B. Goudeau, S. Simon, M. Casteras-Simon, P. Vicart EA300, UFR de biochimie, laboratoire « Stress et pathologies du cytosquelette », tour 42, case 7006, universite´ Denis-Diderot Paris-7, 2, place Jussieu, 75005 Paris, France Les desminopathies font partie des myopathies myofibrillaires et ont comme caracte´ristique la pre´sence de mutations dans le ge`ne codant la desmine, le filament interme´diaire spe´cifique des cellules musculaires. La fonction de la desmine est de maintenir l’inte´grite´ fonctionnelle et structurale des myofibrilles (Li et al., 1997). Ces pathologies sont ge´ne´ralement transmises selon un mode autosomal dominant et touchent les muscles squelettiques et/ou cardiaque. Leur caracte´ristique histologique est l’accumulation intrasarcoplasmique de de´poˆts denses riches en desmine qui sont observables en microscopie e´lectronique. Dans la majorite´ des cas, le phe´notype de cette pathologie apparaıˆt a` l’aˆge de jeune adulte et se traduit par une faiblesse progressive des muscles squelettiques proximaux et distaux et est souvent associe´e a` une cardiomyopathie. Notre e´quipe s’inte´resse depuis maintenant plusieurs anne´es a` la compre´hension des me´ca-

1 Mode´rateurs : Jean-Claude Kaplan (Paris), Jean-Franc¸ois Pellissier (Marseille). 0035-3787/$ – see front matter # 2008 Publie´ par Elsevier Masson SAS. doi:10.1016/j.neurol.2008.04.013

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nismes mole´culaires implique´s dans cette pathologie et aux conse´quences fonctionnelles sur la cellule musculaire. Nous avons identifie´ de nouvelles mutations de la desmine dans la partie centrale en alpha he´lice et dans les re´gions N et C-terminales non he´licales de la prote´ine. Les mutations du domaine central touchent essentiellement des domaines ne´cessaires a` l’assemblage du re´seau (Goudeau et al., 2006) tandis que les mutations des domaines N et C-terminaux concernent pour la plupart des sites potentiellement phosphorylables ou qui sont inclus dans des domaines tre`s conserve´s dans la famille des filaments interme´diaires (Bar et al., 2007). Les re´sultats que nous avons obtenus sur ces diffe´rents mutants de la desmine nous ont permis de de´montrer que les mutants de la partie centrale en alpha he´lice sont incapables de s’autoassembler pour former un re´seau fonctionnel et ont un effet dominant ne´gatif sur un re´seau normal de desmine. Par ailleurs, les me´canismes mole´culaires implique´s dans les mutants des parties N et C-terminales sont diffe´rents de ceux implique´s pour les mutants du domaine central puisque qu’ils peuvent s’autoassembler et former un re´seau lorsqu’ils sont exprime´s dans diffe´rents types cellulaires. Ces nouveaux me´canismes font probablement intervenir des interactions spe´cifiques prote´ine/prote´ine qui pourraient eˆtre module´es au moins en partie par des phe´nome`nes de phosphorylation. Notre e´quipe s’est e´galement inte´resse´e aux me´canismes mole´culaires implique´s dans les alpha cristallinopathies qui font partie des myopathies myofibrillaires et qui sont dues a` des mutations dans l’alpha B-cristalline qui est une prote´ine chaperon interagissant spe´cifiquement avec la desmine (voir le re´sume´ et la pre´sentation de Mlle Ste´phanie Simon). Re´fe´rences Li ZL, Mericskay M, Agbulut O, Butler-Browne G, Carlsson L, Thornell LE, et al. « Desmin is essential for the tensile strength and integrity of myofibrils but not for myogenic commitment, differentiation and fusion of skeletal muscle. J Cell Biol 1997;139:129–44. Goudeau B, Rodrigues-Lima F, Fischer D, Casteras-Simon M, Sambuughin N, de Visser M, et al. « Variable pathogenic potentials of mutations located in the desmin alpha helical domain. Hum Mut 2006;27:906–13. Bar H, Goudeau B, Walde S, Casteras-Simon M, Mucke N, Shatunov A, et al. « Conspicuous involvement of desmin tail mutations in diverse cardiac and skeletal myopathies» (2007) Hum Mut 2007;28:374–86. Zaspopathy: The interface between distal and myofibrillar myopathy B. Udd Neuromuscular Center, Tampere University Hospital and Medical School and Folkhalsan Institute of Genetics, University of Helsinki, Finlande Distal myopathies and myofibrillar myopathies are subtypes of muscular dystrophies, that is genetic disorders with progressive loss of muscle tissue. During the last 10 years the responsible gene defects have been clarified in many of the distal myopathies and during the very last years few years

different genes have been identified to cause muscle pathology with the characteristics of myofibrillar myopathy (MFM). All of the five currently known MFM genes (desmin, CRYAB, myotilin, ZASP and filamin C) are capable of causing phenotypes with distal onset. ZASP gene mutations were first identified in a candidate gene approach in a series of MFM patients (Andy Engel lab). We have worked on distal myopathy families from different countries and among these identified ZASP mutations in families from the USA, UK, Germany and France. One of these families, the classic Markesbery–Griggs distal myopathy family, was long thought be allelic with titinopathy tibial muscular dystrophy (TMD, OMIM # 600334, Udd myopathy) because of indicated linkage to the titin locus on 2q31. However, muscle pathology in this family was always more pleomorphic MFM than rimmed vacuolar only. Finally a mutation, A165V, in ZASP gene proved to be the cause of the disease. This ZASP mutation apparently is an old European founder mutation responsible for MFM with distal phenotype in other US, UK and French families. When comparing the gene defects in myofibrillar and distal myopathies with the more common proximal muscular dystrophies such as dystrophinopathies or limb-girdle muscular dystrophies, there is a striking difference: the genes for distal dystrophies encode sarcomeric proteins whereas the genes for proximal dystrophies more often encode sarcolemmal proteins. This basic difference is also reflected in the morphological pathology of the different entities.

Session 2 : Myopathies myofibrillaires2 Overview of myofibrillar myopathies M. Olive Institut de Neuropatologia, IDIBELL, Hospital de Bellvitge, Barcelona, Espagne Myofibrillar myopathies (MFM) are familial or sporadic muscle disorders characterized morphologically by focal dissolution of the myofibrils, accumulation of the products of myofibrillar degradation, and ectopic expression of multiple proteins. Mutations in six genes have been identified as causing MFM: desmin, alphaB-crystallin, selenoprotein 1, myotilin, ZASP, and gamma-filamin. In a series of 30 Spanish patients, eight had a mutation in desmin, 18 patients showed a mutation in myotilin and a single patient had a mutation in ZASP gene. Patients with desmin mutation presented at a mean age of 22 years with distal muscle weakness accompanied or preceded by cardiac symptoms, followed frequently by respiratory insufficiency. Four different missense mutations, a single amino acid deletion and a large homozygous deletion in desmin gene were identified in this group of patients. Muscle biopsies typically showed 2

Mode´rateurs : Annie Barois (Paris), Georges Serratrice (Marseille).

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patches of amorphous material strongly reacting against desmin and many other proteins, small vacuoles, and granulofilamentous material at the electron microscopy level. Patients with myotilin mutations presented with distal or, less often, proximal muscle weakness at a mean age of 56.7 years. Cardiomyopathy, respiratory insufficiency and peripheral neuropathy were extremely rare. The disease was autosomal dominant in some cases, but most frequently it was sporadic. Four different mutations in myotilin gene were identified in this group of patients. Muscle biopsies showed polymorphous hyaline inclusions, large numbers of rimmed and unrimmed vacuoles, frequent spheroid bodies, and foci of inflamatory cells in some cases. Under electron microscopy, streaming of Z-line, accumulation of filamentous and electron dense material, and the presence of autophagic vesicles were observed. Immunohistochemical studies showed prominent protein aggregates composed of myotilin, desmin and many other proteins. In a single patient with ZASP mutation, the disease was clinically and morphologically indistinguishable from myotilinopathy. In the second part of our presentation we will summarize some recent studies conducted by our group focused on the mechanisms contributing to protein aggregation in MFMs, including: (1) abnormalities of the proteasome system, (2) expression of p62 and mutant ubiquitin, and (3) evidence of oxidative damage in myotilinopathies and desminopathies. E´tude monocentrique clinique, anatomopathologique, e´lectrophysiologique et scanographique de 25 patients pre´sentant une myopathie myofibrillaire D. Uzenota, C. Fernandezb, E. Salort-Campanaa, A. Verschuerena, S. Attariana, J.-F. Pellissierb, D. Figarella-Brangerb, J. Pougeta a Service de neurologie et maladies neuromusculaires, centre de re´fe´rence des maladies neuromusculaires rares, Marseille–Nice, CHU La Timone, 264, rue Saint-Pierre, 13385 Marseille cedex 5, France b Laboratoire d’anatomo-pathologie et de neuropathologie, CHU La Timone, 264, rue Saint-Pierre, 13385 Marseille cedex 5, France Le terme de myopathie myofibrillaire a e´te´ re´cemment propose´ dans la nosologie des pathologies musculaires pour unifier plusieurs myopathies caracte´rise´es sur le plan histologique par une alte´ration des myofibrilles, associe´e a` une accumulation anormale de prote´ines provenant de leur de´gradation. Ce concept histologique unifie´ masque en fait une grande he´te´roge´ne´ite´ clinique et ge´ne´tique (huit ge`nes identifie´s a` ce jour). Peu de se´ries ont e´te´, a` ce jour, rapporte´es dans la litte´rature. Nous rapportons les caracte´ristiques cliniques, histologiques, e´lectrophysiologiques et scanographiques de 25 patients e´tudie´s a` Marseille, pre´sentant a` l’analyse de la biopsie musculaire un diagnostic de myopathie myofibrillaire. Le diagnostic reposait sur l’analyse histologique, associe´e dans la majorite´ des cas a` une e´tude en immunohistochimie et en microscopie e´lectronique. La caracte´risation sur le plan ge´ne´tique des patients de cette se´rie est en cours et n’est pas pre´sente´e dans ce travail.

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La maladie a de´bute´ en moyenne a` 39 ans pour ces 25 patients (19H/6F) par une atteinte motrice (70 %), le plus souvent proximale (36 %), mais pouvant e´galement eˆtre purement distale (32 %). Une patiente a de´bute´ sa maladie par une diple´gie faciale. Un de´but par une symptomatologie purement cardiaque ou respiratoire a e´galement e´te´ observe´ chez quatre patients. Le de´ficit moteur a e´volue´ vers une atteinte motrice proximodistale pour la majorite´ des patients (55 %), est reste´ distal pour 15 % et touchait uniquement les muscles proximaux pour 15 % d’entre eux. Au cours du suivi, pouvaient eˆtre associe´es a` l’atteinte musculaire squelettique une atteinte cardiaque (25 %), respiratoire (17 %) ou bulbaire (20 %). Une are´flexie achille´enne e´tait rapporte´e chez 47 % des patients, mais aucune neuropathie sensitivomotrice n’a e´te´ observe´e. Le scanner musculaire a montre´ chez plusieurs patients une atteinte des loges poste´rieures de cuisses ou de jambes de manie`re pre´symptomatique. Le diagnostic histologique n’a pas e´te´ fait lors du premier pre´le`vement biopsique pour neuf patients. Il a e´te´ porte´ sur les constatations en histologie et en immunohistochimie dans la plupart des cas, sur l’analyse en microscopie e´lectronique uniquement pour deux patients. Nous avons observe´ de manie`re notable la pre´sence de vacuoles borde´es pour 65 % des biopsies e´tudie´s et un aspect « neuroge`ne » dans 48 % des biopsies. Les CPK e´taient normales ou peu e´leve´es pour la majorite´ des patients. L’e´lectrophysiologie retrouvait une activite´ spontane´e chez 47 % des patients et la pre´sence d’un trace´ pseudoneuroge`ne chez 23 % des patients e´tudie´s. Cette se´rie pre´sente des caracte´ristiques cliniques et histologiques similaires aux se´ries pre´ce´demment de´crites. En histologie, la pre´sence de vacuoles borde´es a e´te´ observe´e de manie`re plus fre´quente que dans les autres se´ries publie´es. L’utilisation des techniques immunohistochimiques et l’e´tude en microscopie e´lectronique ont e´te´ d’un inte´reˆt majeur dans le diagnostic histologique et il a e´te´ ne´cessaire dans certains cas de re´aliser une deuxie`me biopsie pour aboutir a` ce diagnostic. Nous avons observe´ une atteinte cardiaque ou pulmonaire avec une fre´quence similaire a` celles de se´ries pre´ce´demment de´crites. Nous n’avons pas observe´, comme cela a e´te´ le cas dans d’autres e´tudes, de patients pre´sentant une ve´ritable neuropathie sensitivomotrice associe´e a` une histologie de myopathie myofibrillaire, mais nous avons effectivement observe´ plusieurs patients, pour lesquels l’exploration e´lectrophysiologique a pu faire he´siter initialement avec une atteinte purement neuroge`ne. La caracte´risation future de ces patients sur le plan ge´ne´tique devrait permettre d’e´valuer la fre´quence des mutations des diffe´rents ge`nes implique´s dans cette pathologie. Re´fe´rences Goldfarb LG, Vicart P, Goebel HH, Dalakas MC. Desmin myopathy. Brain 2004;127:723–34. Olive M, Goldfarb L, Moreno D, Laforet E, Dagvadorj A, Sambuughin N, et al. Desmin relatedmyopathy: clinical, electrophysiological, radiological, neuropathological and genetic studies. J Neurol Sci 2004;219:125–37.

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Selcen D, Ohno K, Engel AG. Myofibrillar myopathy: clinical, morphological and genetic studies in 63 patients. Brain 2004;127:439–51. Desminopathies : l’expe´rience de l’Institut de myologie A. Behina, K. Claeysa, T. Stojkovica, H.-M. Becaneb, D. Dubocb, P. Laforeta, O. Dubourga, T. Maisonobec, G. Stoltenburgd, L. Manered, E. Lacened, G. Brochierd, M. Fardeaud, P. Richarde, B. Goudeauf, P. Vicartf, B. Eymarda a Centre de re´fe´rence des maladies rares neuromusculaires Paris-Est, Institut de myologie, groupe hospitalier Pitie´-Salpeˆtrie`re, AP–HP, Paris, France b Service de cardiologie, centre de re´fe´rence des maladies rares neuromusculaires Paris-Est, CHU Cochin, AP–HP, Paris, France c Fe´de´ration de neurophysiologie et laboratoire de neuropathologie, groupe hospitalier Pitie´-Salpeˆtrie`re, AP–HP, Paris, France d Laboratoire de pathologie musculaire, pavillon Risler, groupe hospitalier Pitie´-Salpeˆtrie`re, AP–HP, Paris, France e Laboratoire de ge´ne´tique mole´culaire, groupe hospitalier Pitie´Salpeˆtrie`re, AP–HP, Paris, France f UFR de biochimie, universite´ de Paris-7–Jussieu, Paris, France L’he´te´roge´ne´ite´ phe´notypique et ge´ne´tique des myopathies myofibrillaires (MMF) est aujourd’hui ave´re´e. Les desminopathies requie`rent un diagnostic rapide du fait de la fre´quence et de la se´ve´rite´ de l’atteinte cardiaque. Pre´senter les caracte´ristiques phe´notypiques cliniques et histopathologiques d’une se´rie de patients ayant une myopathie myofibrillaire par mutation prouve´e du ge`ne de la desmine. Nous avons mene´ a` bien une e´tude re´trospective des cas de patients ayant be´ne´ficie´ d’un diagnostic ge´ne´tique de desminopathie a` l’Institut de myologie depuis la de´couverte des premie`res mutations du ge`ne. Nous avons plus particulie`rement revu les donne´es cliniques, biologiques, e´lectromyographiques, d’imagerie, les caracte´ristiques de l’atteinte cardiorespiratoire e´ventuelle et la biopsie musculaire. Ces caracte´ristiques ont e´te´ compare´es a` celles des autres myopathies myofibrillaires diagnostique´es a` l’Institut. Quatorze patients (de 11 familles diffe´rentes) avaient une mutation du ge`ne de la desmine, avec huit mutations distinctes. L’aˆge moyen de de´but e´tait de 34 ans (extreˆmes 14–47 ans), les signes d’atteinte cardiaque ayant pre´ce´de´ l’atteinte musculaire dans un tiers des cas. L’atteinte musculaire pre´dominait en distalite´ et aux membres infe´rieurs dans la moitie´ des cas. L’EMG n’a pas mis en e´vidence de neuropathie associe´e. Une atteinte cardiaque e´tait pre´sente dans tous les cas. Notre e´tude retrouve certaines caracte´ristiques observe´es dans les grandes se´ries de la litte´rature. La varie´te´ de l’atteinte cardiaque est cependant remarquable (troubles du rythme, de conduction, cardiomyopathie non dilate´e...), de meˆme que sa se´ve´rite´. Les caracte´ristiques observe´es en imagerie semblent distinctes de celles observe´es dans les zaspopathies et les myotilinopathies dont l’aspect se distingue e´galement sur le plan histologique. Un tableau de cardiopathie non dilate´e parfois pre´coce associe´e a` une atteinte musculaire progressive, volontiers distale, survenant apre`s 30 ans, doit faire e´voquer rapidement une desminopathie.

Zaspopathie : description de deux familles T. Stojkovica, A. Behina, G. Stoltenburga, K.G. Claeysa, T. Maisonobeb, P. Laforeta, B. Uddc, B. Eymarda a Institut de myologie, groupe hospitalier Pitie´-Salpeˆtrie`re, 75013 Paris, France b Service de neurophysiologie, groupe hospitalier Pitie´-Salpeˆtrie`re, 75013 Paris, France c Department of Neurology, Vasa Central Hospital and University of Tampere, Tampere, Finlande Les myopathies myofibrillaires repre´sentent un groupe he´te´roge`ne de maladies musculaires, caracte´rise´es par des modifications structurales des myofibrilles et l’accumulation anormale de prote´ines dans le sarcoplasme. Caracte´riser les profils cliniques, radiologiques, histopathologiques et ge´ne´tiques de quatre patients issus de deux familles franc¸aises pre´sentant une myopathie myofibrillaire lie´e a` une mutation du ge`ne ZASP. Chacun de ces patients a eu un examen neurologique, un dosage de CPK, une imagerie musculaire, une biopsie musculaire et une e´valuation de la fonction cardiorespiratoire ainsi qu’une e´tude ge´ne´tique. Quatre patients issus de deux familles au sein desquelles une transmission autosomique dominante e´tait e´tablie, ont pre´sente´ un de´ficit distal, de´butant entre 30 et 58 ans, pre´dominant sur la loge ante´rieure et, a` moindre degre´, sur la loge poste´rieure de jambes. L’imagerie musculaire montrait une atrophie graisseuse des muscles des loges ante´rieure et poste´rieure de jambes. La biopsie musculaire re´ve´lait une myopathie myofibrillaire. Une mutation faux sens A165V du ge`ne ZASP e´tait identifie´e. Les myopathies myofibrillaires lie´es au ge`ne ZASP se caracte´risent par leur de´but tardif (en moyenne 43 ans), l’atteinte distale pre´fe´rentielle pre´dominant sur la loge ante´rieure de jambes et l’absence de cardiopathie. L’atteinte des muscles proximaux est souvent tardive ainsi que le recours au fauteuil roulant. Le phe´notype, la transmission autosomique dominante, l’atteinte des muscles des loges ante´rieure et poste´rieure de jambes en imagerie associe´es a` l’histopathologie orientent vers une e´tude pre´fe´rentielle du ge`ne ZASP.

Communications re´sume´s3

orales

se´lectionne´es

sur

De´re´gulations des complexes chaperons dans les myopathies myofibrillaires S. Simona,b, J.-M. Fontainec, J.-L. Martind, X. Sunc, A. Hoppec, R. Benndorfc, P. Vicartb a ´ Equipe « Stress, chaperons et mort cellulaire », universite´ Lyon-1, CGMC, Lyon, France b EA300 « Stress et pathologies du cytosquelette », universite´ Paris-7, Paris, France c De´partement de biologie cellulaire et du de´veloppement, universite´ du Michigan, Ann Arbor, E´tats-Unis d De´partement de me´decine, universite´ de Loyola, Chicago, E´tats-Unis 3

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Les mutants Q151X et 464delCT sont associe´s au de´veloppement de myopathies myofibrillaires sans phe´notype associe´ contrairement au mutant R12OG qui induit, en addition une cardiomyopathie et une cataracte. De´terminer si les mutations identifie´es dans le de´veloppement des myopathies myofibrillaires modifient les capacite´s d’interaction des a;B-cristallines mute´es avec les sHsps musculaires. De´terminer les caracte´ristiques de ces mutants suite a` leurs expression cellulaire (localisation cellulaire et subcellulaire, capacite´ agre´gative). De´terminer le profil de phosphorylation des diffe´rents mutants de l’a;B-cristalline (westernblot). Enfin, en combinant diffe´rentes approches permettant l’e´tude des interations prote´ine–prote´ine (double-hybride, qFRET, pontage chimique et pull-down), de´terminer la capacite´ d’interaction de l’a;B-cristalline sauvage et de ses mutants avec les autres sHSPs musculaires. Nous avons pu e´tablir que, comme le mutant R120G, les mutants Q151X et 464delCT ont une forte tendance a` former des agre´gats cytoplasmiques et pe´rinucle´aires lorsqu’ils sont exprime´s transitoirement dans des cellules. Tandis que l’a;Bcristalline sauvage est extraite majoritairement dans la fraction correspondant au cytosol, les mutants R120G et Q151X sont extraits majoritairement dans la fraction correspondant au cytosquelette. Chaque mutant pre´sente des modifications spe´cifiques de son profil d’interaction avec les sHsps. L’he´te´roge´ne´ite´ observe´e dans les modifications propres a` chaque mutant pourrait refle´ter l’he´te´roge´ne´ite´ observe´e dans les symptoˆmes cliniques des patients. De plus, la formation de ces diffe´rents he´te´ro-oligome`res pourrait participer a` la manifestation des diffe´rentes pathologies associe´es aux mutations dans la se´quence de l’a;B-cristalline. Nos donne´es montrent que les mutations pathologiques de l’a;B-cristalline engendrent une de´re´gulation de la localisation, de la phosphorylation et des interactions de ces mutants avec les sHsps musculaires.

De´crire le phe´notype clinique, l’imagerie musculaire, les le´sions histologiques et ultrastructurales dans une famille multige´ne´rationnelle ou` se´gre`ge a` l’e´tat he´te´rozygote, une mutation faux sens S60F du ge`ne TTID. Un testing musculaire manuel, un ECG, une e´chocardiographie, des e´preuves fonctionnelles respiratoires, un dosage de CK, un scanner musculaire, une e´tude histologique, immunohistochimique et ultrastructurale du muscle ont e´te´ re´alise´s chez les sujets symptomatiques. L’un d’eux a eu une biopsie nerveuse. L’atteinte motrice, la fonction cardiaque et respiratoire ont e´te´ re´e´value´es a` intervalles re´guliers. Quatre sujets asymptomatiques ont eu un examen clinique et un scanner musculaire. Chez les quatre sujets symptomatiques, l’affection de´butait autour de 60 ans par une faiblesse des membres infe´rieurs. Le de´ficit e´tait a` pre´dominance distale ou proximale. Une atrophie pre´coce des biceps brachiaux e´tait observe´e. L’e´volution e´tait marque´e par une perte de la marche dans la huitie`me de´cade, une extension asyme´trique du de´ficit a` l’ensemble des membres supe´rieurs et aux extenseurs du cou, une pre´servation de la fonction respiratoire et cardiaque. Les le´sions histologiques associaient une vacuolisation, des agre´gats intrasarcoplasmiques exprimant pre´fe´rentiellement la myotiline, et des inclusions tubulofilamentaires cytoplasmiques et intranucle´aires. Cette e´tude illustre trois aspects : l’he´te´roge´ne´ite´ phe´notypique intrafamiliale de la meˆme mutation du ge`ne TTID, le caracte`re inconstant de la dysarthrie, de l’atteinte cardiaque et de la neuropathie dans les myotilinopathies, enfin l’apport diagnostique des e´tudes immunohistochimiques. Au sein des myopathies autosomiques dominantes d’expression tardive, les myotilinopathies se distinguent des titinopathies par une atteinte initiale beaucoup moins se´lective des membres infe´rieurs (re´partition d’emble´e proximodistale), une perte de la marche plus rapide, et une extension de la faiblesse a` l’ensemble des membres supe´rieurs.

Myotilinopathie : caracte´risation phe´notypique dans une large famille franc¸aise I. Penisson-Besniera,c, K. Talvinenb, C. Dumezc, A. Viholad, F. Dubasa, M. Fardeaue, P. Hackmand, O. Carpenb, B. Uddd,f,g a De´partement de neurologie, centre hospitalier universitaire, 49933 Angers, France b Department of Pathology, University and University Central Hospital, Turku, Finlande c Laboratoire de neuropathologie, centre hospitalier universitaire, 49933 Angers, France d Department of Medical Genetics, Folkha¨lsan Institute of Genetics, University of Helsinki, Finlande e Institut de myologie, groupe hospitalier Pitie´-Salpeˆtrie`re, 75651 Paris, France f Department of Neurology, University and University Hospital of Tampere, Tampere, Finlande g Department of Neurology, Central Hospital, Vasa, Finlande

Myopathie avec accumulation de myosine associe´e a` la mutation p.Leu1793Pro du ge`ne MYH7 s’exprimant par une atteinte cardiaque et pe´riphe´rique tardive E. Uro-Costea, M.-C. Arne-Besb, J.-F. Pelissierc, P. Richardd, D. Figarella-Brangerc, M.-B. Delislea a Service d’anatomie pathologique et histologie-cytologie, CHU Rangueil, 31059 Toulouse, France b Service de neurologie, centre de re´fe´rences de pathologie neuromusculaires, CHU Rangueil, 31059 Toulouse, France c Service d’anatomie pathologique et de neuropathologie, CHU de la Timone, 13005 Marseille, France d UF cardioge´ne´tique et myoge´ne´tique, service de biochimie me´tabolique, groupe hospitalier Pitie´-Salpeˆtrie`re, AP–HP, 75013 Paris, France

Les myopathies myofibrillaires se caracte´risent par une de´gradation des myofibrilles et une accumulation ectopique de multiples prote´ines. Le ge`ne TTID codant la myotiline est l’un des cinq ge`nes responsables connus.

Les myopathies he´re´ditaires par accumulation de la myosine constituent un nouveau groupe de myopathies d’expression clinique et de survenue variables avec des relations ge´notype/phe´notype qui ne sont pas entie`rement e´lucide´es. Certaines mutations MYH7, ge`ne codant pour l’isoforme cardiaque de la chaıˆne lourde de la myosine produisent des

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phe´notypes particuliers et permettent de faire des hypothe`ses sur les me´canismes physiopathologiques implique´s. Nous de´crivions sur le plan clinique, e´lectrophysiologique, morphologique et mole´culaire une patiente et sa fille portant une mutation p.Leu1793Pro du ge`ne MYH7. La patiente pre´sentait une faiblesse musculaire a` 30 ans avec de´ficit proximal associe´ a` un de´ficit distal aux membres infe´rieurs, d’aggravation progressive (fauteuil a` 48 ans) associe´ a` une cardiomyopathie hypertrophique et un syndrome restrictif respiratoire. Sa fille pre´sentait une cardiomyopathie obstructive de`s l’aˆge de 20 ans sans de´ficit moteur. La biopsie musculaire du deltoı¨de (me`re), montrait des masses hyalines sous sarcoplasmiques des fibres I, marque´es par l’anticorps antimyosine cardiaque et ne´gatives a` la re´action enzymatique NAD. Une atrophie des fibres de type II et quelques vacuoles borde´es e´taient note´es. L’ultrastructure montrait une accumulation d’un mate´riel filamentaire et granuleux. L’analyse du ge`ne MYH7 identifiait une mutation pathoge`ne p.Leu1793Pro (c.5378T > C, queue de la myosine), a` l’e´tat he´te´rozygote, avec transmission dominante. Les mutations MYH7 correspondent a` trois phe´notypes ge´ne´ralement distincts, relie´s au domaine prote´ique affecte´ : cardiomyopathie hypertrophique, myopathie distale pre´coce ou myopathie proximale. Nos cas associent atteinte cardiaque et musculaire et des anomalies microscopiques varie´es. Ils soulignent l’he´te´roge´ne´ite´ clinique pour une meˆme mutation (hypotonie ne´onatale rapporte´e avec Leu1793Pro) et dans une meˆme famille. L’association des anomalies microscopiques et cliniques observe´s dans cette famille est originale. L’accent est mis sur l’he´te´roge´ne´ite´ clinique et les particularite´s d’une pathologie rare en cours de de´membrement. Cardiomyopathie restrictive limite´e au ventricule droit et atteinte diaphragmatique : he´te´roge´ne´ite topographique des le´sions histologiques de myopathie myofibrillaire G. Bassez Cytologie et histologie, Henri-Mondor, 51, avenue du Mal-deTassigny, 94010 Cre´teil cedex, France Les myopathies myofibrillaires, caracte´rise´es par une accumulation de desmine et d’autres proteines sarcoplasmiques, comportent une atteinte musculaire squelettique et cardiaque de se´ve´rite´ et de topographie variables. Nous pre´sentons l’he´te´roge´ne´ite´ des le´sions histologiques au niveau de diffe´rents muscles, du myocarde et d’autres tissus lors de l’e´tude postmortem d’un cas de myopathie myofibrillaire. Les caracte´ristiques cliniques, et paracliniques musculaires (EMG, imagerie musculaire) et cardiaques (e´chocardiographie, holter-ECG, IRM cardiaque, cathe´te´risme) sont pre´sente´es chez le cas index. L’e´tude histologique postmortem de diffe´rents tissus (foie, poumon), territoires musculaires (deltoı¨de, diaphragme, muscles intercostaux) et du myocarde fut re´alise´e. Un homme de 38 ans pre´senta une insuffisance cardiaque droite lie´e a` une cardiomyopathie restrictive limite´e au ventricule droit avec arythmie. Les signes musculaires cliniques et EMG ainsi que les le´sions histologiques

e´taient discrets au niveau des membres. L’aggravation rapide dans un contexte de pneumopathie non controˆle´e par l’assistance monoventriculaire dans l’attente d’un greffe cardiaque entraıˆna le de´ce`s. Des le´sions microscopiques et immunohistochimiques tre`s se´ve`res e´taient mises en e´vidence au niveau des muscles respiratoires et du cœur. Les particularite´s de ce cas de myopathie myofibrillaire sont les suivants : (1) une pe´ne´trance incomple`te ; (2) une cardiomyopathie restrictive se´ve`re limite´e au ventricule droit ; (3) une acce´le´ration e´volutive subite ; (4) une atteinte musculaire squelettique restreinte aux muscles respiratoires. L’e´tude tissulaire confirme l’he´te´roge´ne´ite´ de la re´partition des le´sions de de´sorganisation myofibrillaire. Ce cas illustre l’he´te´roge´ne´ite´ de la re´partition tissulaire des le´sions de myopathie myofibrillaire dont l’expression phe´notypique peut eˆtre limite´e a` une cardiomyopathie ventriculaire droite.

Communications affiche´es se´lectionne´es sur re´sume´s Myopathies myofibrillaires Arrhythmogenic right ventricular cardiomyopathy with an autosomal dominant R355P DES gene mutation M. Dunanda, F. Ochsnera, J.A. Lobrinusb, X. Jeanrenaudc, S. Rudnik-Schoenbornd, T. Kuntzera a Unite´ nerf-muscle, service de neurologie, centre hospitalier universitaire vaudois, 1011, Lausanne, Suisse b Institut de pathologie, CHUV, Lausanne, Suisse c Service de cardiologie, CHUV, Lausanne, Suisse d Institut fu¨r Humangenetik, Universita¨tsklinikum, Aachen, Allemagne Cardiomyopathy is associated to skeletal muscle weakness in desminopathy. Whereas left heart is usually affected, our patient presents a right-side heart involvement. To describe a peculiar cardiac involvement in a Swiss family with an autosomal dominant DES mutation. Our index patient, a 29-year-old man was investigated for a progressive limb weakness of a five-year duration. He was still hardly ambulant. His paternal grand mother walked with two canes since his fifties but died at 80 years of age. His father died at 42 years and his aunt died at 55 years of age from a dilated heart and had dysphagia. He had a severe proximodistal weakness. Serum CK level was elevated 10 folds. A right ventricular arrhythmogenic cardiopathy was found with fibrofatty degeneration in the left ventricle on cardiac MRI. Muscle biopsy was dystrophic with cyptoplasmic spheroid-like inclusions. A heterozygous point mutation c.1064G > C (p.R355P) in exon 6 of the desmin gene (DES) was found. The mutation causes an amino acid exchange from arginine to proline and is located in the 2B subdomain of desmin, a hotspot for mutations. In this family, two points could be underlined; (1) there was a severe squelettal and rapidly progressive muscle weakness; (2) the type of cardiomyopathy of our index patient has not been described yet, although the R355P mutation of the DES gene has already been described.

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Un nouveau cas de myotilinopathie K.G. Claeysa, G. Stoltenburga, A. Behina, P. Boucheb, L. Manerea,G. Brochiera, B. Uddc, M. Fardeaua, T. Stojkovica a Institut de myologie, groupe hospitalier Pitie´-Salpeˆtrie`re, 75013 Paris, France b Service de neurophysiologie, groupe hospitalier Pitie´-Salpeˆtrie`re, 75013 Paris, France c Department of Neurology, Vasa Central Hospital and University of Tampere, Tampere, Finlande Les myopathies myofibrillaires constituent un groupe des myopathies rare et he´te´roge`ne sur le plan clinique et ge´ne´tique. Nous pre´sentons un patient de 72 ans, sans ante´ce´dents neuromusculaires familiaux connus, avec une myopathie myofibrillaire cause´e par la mutation S60F du ge`ne myotiline. Nous e´tudions les caracte´ristiques cliniques et paracliniques de ce patient par se´rum cre´atinephosphokinase (CPK), e´lectromyographie (EMG), e´chocardiographie, 24 heures–ECGholter, examen pneumologique et ophtalmologique, et IRM musculaire des membres infe´rieurs. Nous effectuions une analyse enzymohistochimique et immunocytochimique avec plusieurs anticorps (myotiline inclus) et une investigation en microscopie e´lectronique (ME) sur la biopsie musculaire du jambier ante´rieur re´alise´e a` l’aˆge de 72 ans. ` La maladie de´butait vers l’aˆge de 68 ans avec un steppage. A 72 ans, l’examen clinique montrait un de´ficit musculaire et une atrophie des jambiers ante´rieurs (2/5), e´verseurs (4/5) et fle´chisseurs plantaires (4/5), et un de´collement des omoplates. L’EMG confirmait l’atteinte myopathique sans neuropathie. CPK e´tait e´leve´ (463U/l). Il n’avait pas d’atteinte cardiaque, pneumologique, ni ophtalmologique. L’IRM montrait un hypersignal au niveau distal des loges ante´rolate´raux et poste´rieure avec une de´ge´ne´rescence graisseuse. La morphologie montre des remaniements majeurs de la structure interne des fibres, correspondant a` la de´sorganisation, des bavures des stries Z avec des structures longitudinales « en drapeau », et des accumulations tubulofilamentaires sur l’e´tude ME. L’analyse immunocytochimique re´ve`le une surcharge de myotiline plus prononce´e qu’avec les autres anticorps utilise´s. Le tableau correspond aux observations d’autres patients avec la meˆme mutation. L’immunocytochimie et la ME peuvent orienter vers le ge`ne responsable de la myopathie myofibrillaire. Avec la meˆme mutation on peut retrouver une variabilite´ phe´notypique, mais il existe plusieurs indicateurs cliniques. Cibles mole´culaires de la myostatine implique´es dans l’hypertrophie musculaire I. Chelha, B. Meuniera, B. Picarda, J. Reecyb, J.-F. Hocquettea, Cassar-Maleka a INRA, UR1213, unite´ de recherches sur les herbivores, Theix, 63122 Saint-Gene`s-Champanelle, France b Department of Animal Science, Iowa State University, Ames, Iowa, E´tats-Unis La myostatine, facteur de croissance apparente´ au TGF-ß (McPherron et al. 1997), re´gule ne´gativement la croissance du muscle squelettique. Son invalidation induit un phe´notype hypermuscle´ chez le bovin, la souris et l’homme.

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L’objectif de cette e´tude est d’identifier des ge`nes et des prote´ines cibles de la myostatine (MSTN) qui pourraient participer a` ses me´canismes d’action mole´culaires et eˆtre implique´s dans l’hypertrophie musculaire. Les profils prote´iques des muscles quadriceps de souris ko MSTN et de leurs te´moins ont e´te´ compare´s a` cinq semaines d’aˆge par e´lectrophore`se bidimensionnelle (gradient de pH 4– 7, FDR < 5 %) et spectrome´trie de masse. Une analyse transcriptomique (FDR < 5 %) a e´te´ re´alise´e en paralle`le sur les muscles controlate´raux, a` l’aide des puces a` oligonucle´otides (Myochips, ge´notypes ; l’Ouest). Les donne´es issues des e´tudes transcriptomique et prote´omique ont e´te´ explore´es a` « aide d’outils bioinformatiques ». L’analyse prote´omique (23 spots surabondants, 20 sousabondants) a re´ve´le´ une orientation glycolytique des muscles pour le ko MSTN et une diffe´rence d’abondance pour des facteurs survie/mortalite´ (DJ-1/HSP9A). L’analyse transcriptomique (192 ge`nes surexprime´s, 245 sous-exprime´s) a re´ve´le´ une diffe´rence d’expression de ge`nes implique´s dans divers processus (surexpression : PI signalisation, me´tabolisme des glucides, apoptose/diffe´renciation cellulaire ; sousexpression : voie Wnt canonique, signalisation calcique). Ces donne´es montrent une expression diffe´rentielle de ge`nes et de prote´ines lie´e au me´tabolisme e´nerge´tique des muscles et a` la voie de survie cellulaire/apoptose (ex. HSP9A, DJ-1, PINK1, GSK3ß...). Elles sugge`rent que la MSTN pourrait arbitrer la survie, la croissance et la diffe´renciation cellulaires en re´gulant l’activite´ de GSK3ß et que ce me´canisme pourrait impliquer la prote´ine DJ-1. Cette e´tude re´ve`le des signatures mole´culaires associe´es au ko MSTN et devrait permettre l’identification de re´seaux de ge`nes ou de prote´ines susceptibles d’eˆtre des cibles implique´es dans l’hypertrophie musculaire. Several forms of centronuclear myopathies due to mutations in proteins controlling membrane trafficking A.-S. Nicot, A. Toussaint, V. Tosch, C. Kretz, A. Oldfors, V. Biancalana, J.-L. Mandel, J. Laporte IGBMC, Inserm U596, CNRS UMR7104, Colle`ge de France, universite´ Louis-Pasteur, Illkirch, France Membrane trafficking and remodeling is essential for cell compartimentalization and a pletoria of cellular functions. Indeed, anomalies of membrane trafficking are the cause of many human diseases. Centronuclear myopathies (CNM) are rare diseases characterized by muscle weakness and abnormal centralization of nuclei in muscle fibers. They are grouped into three forms: the severe neonatal X-linked form (myotubular myopathy) with mutations in the phosphoinositides phosphatase myotubularin (MTM1), the adult dominant form with mutations in the large GTPase dynamin 2 (DNM2) and the intermediate recessive form in which we have recently identified homozygous mutations in amphiphysin 2 (BIN1). All those three proteins are implicated in membrane remodeling. We have demonstrated that MTM1 dephosphorylates the endosomal phosphoinositides PtdIns(3)P and PtdIns(3,5)P2, and produces PtdIns(5)P. However, the roles of these phosphoinositides in muscle are still unknown. We have shown that BIN1 is implicated in an intermediate form of CNM: we

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have found two missense mutations affecting the Bin1/ Amphiphysin/RVS167 (BAR) domain that disrupt its membrane tubulation properties in transfected cells, and a partial truncation of the C-terminal SH3 domain that abrogates the interaction with DNM2 and its recruitment to membrane tubules. Dynamin 2 is mutated into the adult form of CNM, and the mutations are only found in the middle and the PH domains up-to-now. We have tested some of these mutations found in patients and have seen that those mutants are normally recruited to membrane tubules induced by BIN1. Our results link these proteins into one pathological mechanism and suggest that for the recessive form, alteration of the tubulation properties of BIN1 and recruitment of dynamin 2 may be implicated in the appearance of the myopathy, whereas for the dominant form, the function impaired in dynamin 2 remains to be determined. We hypothesize that mutations in BIN1 and probably in MTM1 and DNM2 are responsible for centronuclear myopathy by interfering with remodeling of T-tubules and/or endocytic membranes, and that the functional interaction between BIN1 and DNM2 is necessary for normal muscle function and positioning of nuclei.

Communications affiche´es se´lectionne´es sur re´sume´s Myologie Utilisation d’une puce SNP pour le diagnostic d’une myopathie des ceintures autosomique re´cessive : identification d’une nouvelle mutation TRIM32 C. Tranchanta, M. Cosseeb,c, C. Lagier Tourenneb,d, C. Seguelab, F. Leturcqe, V. Biancanalab,f, N. Dondaineb, C. Stoetzelf, J. Chellye, E. Florig, H. Dollfusc,f, M. Koenigb,d, J.-L. Mandelb,d a De´partement de neurologie, CHU de Strasbourg, France b Laboratoire de diagnostic ge´ne´tique, CHU de Strasbourg, France c Service de ge´ne´tique me´dicale, CHU de Strasbourg, France d IGBMC Illkirch, France e Laboratoire de biochimie et de ge´ne´tique mole´culaire, CHU Cochin, Paris, France f Laboratoire de ge´ne´tique me´dicale, EA 3943, faculte´ de me´decine, Strasbourg, France g Laboratoire de cytoge´ne´tique, CHU de Strasbourg, France Les maladies autosomiques re´cessives (AR) sont de diagnostic difficile. L’utilisation de puces SNP est un moyen, dans les familles consanguines, de se´lectionner des re´gions homozygotes et d’orienter le diagnostic ge´ne´tique. Cette me´thode a e´te´ utilise´e chez une patiente aˆge´e de 51 ans, d’origine turque, issue d’un mariage consanguin, atteinte d’une myopathie des ceintures jusque-la` non e´tiquete´e. La patiente avait de´veloppe´ a` partir de l’aˆge de 25 ans un de´ficit moteur proximal des membres infe´rieurs associe´ a` des myalgies. La symptomatologie s’est aggrave´e progressivement et a` l’aˆge de 42 ans, il existait un de´ficit moteur proximal des quatre membres, un taux de CPK a` 744 UI/l. La biopsie musculaire confirma un aspect de dystrophie musculaire. Le western blot multiplex ne montra pas d’anomalie des sarco-

glycanes, calpaine et dysferline. Une analyse par puce SNP 50Xba (affymetrix) fut re´alise´e. Six re´gions d’homozygotie ont e´te´ identifie´es. Dans ces six re´gions e´taient localise´s deux ge`nes implique´s dans les myopathies des ceintures. L’un de ces ge`nes, localise´ sur le chromosome 9, correspondait au ge`ne TRIM 32 et semblait compatible avec le tableau clinique. Le se´quenc¸age de ce ge`ne chez cette patiente re´ve´la une mutation responsable d’un de´calage du cadre de lecture c.1753_1766dup14 (p.L589fs) a` la partie C-terminale. Cette mutation n’a pas e´te´ trouve´e chez 100 sujets te´moins. Une seule mutation du ge`ne TRIM 32 a e´te´ rapporte´e ante´rieurement. Elle a e´te´ trouve´e dans des familles Hutte´rites et chez deux fre`res issus d’une famille allemande non-Hutte´rite, tous atteints de myopathie LGMD2H. Dans l’ensemble des cas rapporte´s, il existait une composante douloureuse (myalgies) associe´e au de´ficit moteur. La mutation trouve´e chez cette patiente est originale et uniquement la deuxie`me rapporte´e dans les myopathies des ceintures. Ce cas illustre l’inte´reˆt de l’utilisation des puces SNP chez les patients issus de mariages consanguins, atteints de maladies AR. Cette me´thode a permis la mise en e´vidence d’une mutation ine´dite du ge`ne TRIM32. Roˆle des voies de signalisation intracellulaire dans la re´gulation de l’atrophie et du phe´notype musculaires L. Stevensa, E. Duponta, Y. Mouniera, B. Bastidea, M. Falempina a Laboratoire de plasticite´ neuromusculaire, EA 4052, IFR 147, universite´ des sciences et technologies de Lille, baˆtiment SN4, 59655 Villeneuve-d’Ascq cedex, France La non-utilisation des muscles lents posturaux induit une perte de masse (atrophie) et des modifications phe´notypiques. Il est important de de´terminer les me´canismes mole´culaires responsables de ces changements. Notre objectif est de discriminer, dans le muscle squelettique de rat, les roˆles respectifs de deux voies de signalisation intracellulaire dans la re´gulation du phe´notype et de la masse musculaires. La strate´gie me´thodologique a e´te´ de faire varier le phe´notype et la masse en fonction de la dure´e de nonutilisation (sept a` 28 jours d’hypodynamie–hypokine´sie ou HH) et du type de muscle (lent ou rapide). La masse musculaire, les variations d’expression phe´notypique des isoformes de myosine (SDS-PAGE) et l’e´tat d’activation des prote´ines kinases intervenant dans les voies MAPK (ERK, JNK et p38) et AKT (PI3K, AKT et mTor) ont e´te´ mesure´s. Pour un muscle lent (soleus), atrophie´ et transforme´ phe´notypiquement en conditions d’HH, une diminution d’activation de la voie AKT et une augmentation d’activation de la voie MAPK ont e´te´ observe´es. La voie AKT n’a pas e´te´ affecte´e dans un muscle rapide (EDL), non atrophie´ apre`s HH, et seule p38 a montre´ une diminution d’activation. Les deux voies n’ont donc pas e´te´ active´es de fac¸on identique dans ces deux muscles lors de la nonutilisation. Les deux voies e´tudie´es interviennent donc clairement dans la re´gulation de la plasticite´ musculaire. La voie AKT controˆle pre´fe´rentiellement la perte de masse musculaire,

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alors que la de´termination du phe´notype est re´gule´e par la cascade des MAPK. L’identification de voies intracellulaires cle´s de´terminant la fonction et/ou la structure du muscle constitue une e´tape importante pour traiter certaines pathologies musculaires. Dans le cadre des maladies neuromusculaires, des approches the´rapeutiques sont envisageables en de´veloppant des anticorps ou des agents pharmacologiques sensibilisant les prote´ines musculaires (et/ou leur re´gulation ge´nique). E´lectrostimulation des muscles de la ceinture scapulaire chez des patients atteints de dystrophie musculaire facioscapulohume´rale (DMFSH) S. Colsona, V. Tanantb, J.-P. Faghanc, M. Fournier-Mehouasb, C. Benaimb, C. Desnuelleb,a, S. Sacconib a UFR STAPS, laboratoire physiologie des adaptations, performance motrice et sante´, universite´ de Nice, France b Centre de re´fe´rence pour les pathologies neuromusculaires, CHU de Nice, France c Cabinet Auber, Nice, France Aucune the´rapeutique n’est disponible pour les patients atteints de DMFSH. Nous leur proposons un entraıˆnement par e´lectrostimulation dans le but de stabiliser leur fonction musculaire dans l’attente de nouvelles the´rapies. Tester la faisabilite´, la tole´rance clinique et biologique et l’efficacite´ d’un entraıˆnement par e´lectrostimulation des muscles de la ceinture scapulaire et des quadriceps chez des patients atteints de DMFSH. Sept patients atteints d’une forme classique de DMFSH ont participe´ au protocole d’e´lectrostimulation (cinq se´ances par semaine pendant cinq mois). On a e´value´ les suivants : la tole´rance clinique : e´chelles analogiques pour l’e´valuation douleur et fatigue ; la tole´rance biologique : taux de CPK ; la faisabilite´ : taux global de participation des patients a` l’e´tude ; l’efficacite´ : ame´lioration significative du testing musculaire manuel, de la capacite´ de production de force maximale (QMA), de la qualite´ de vie (e´chelle SF36). L’entraıˆnement par e´lectrostimulation n’a pas pose´ des proble`mes de tole´rance clinique, biologique ni de faisabilite´ me´thodologique. Aucune complication n’a e´te´ rapporte´e, en particulier aucun signe de rabdhomyolise, le taux de CPK e´tant stable, voire diminue´e. Concernant l’efficacite´, une ame´lioration significative du testing musculaire et de la capacite´ de production de force a e´te´ rapporte´e. Aucune modification de la qualite´ de vie n’a e´te´ mise en evidence chez ces patients. L’entraıˆnement par e´lectrostimulation semble eˆtre bien tole´re´ et, bien qu’assez contraignant, faisable du point de vue me´thodologique. Concernant l’efficacite´, on observe une variabilite´ de re´ponse des diffe´rents muscles en relation avec le degre´ d’atteinte initiale. L’e´chelle SF36 et l’EVA douleur ne semblent pas des outils d’e´valuation adapte´s chez ces patients. Les re´sultats obtenus sont en faveur de la mise en place d’une e´tude d’efficacite´ sur une population plus importante de patients DMFSH.

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Les phe´notypes contractiles et me´taboliques du vaste externe et du deltoı¨de sont-ils inde´pendants dans un groupe de sujets aˆge´s ? J. Verneya, L. Feassona, F. Kadib, N. Charifia, C. Denisa a Service de physiologie clinique et de l’exercice, hoˆpital Bellevue, 42055 Saint-E´tienne cedex 2, France b Department of Physical Education and Health, universite´ ¨ rebro, Sue`de d’O Le phe´notype contractile et e´nerge´tique du muscle adulte de´pend de l’inne´ et de la plasticite´ fonctionnelle. Quel est l’effet du vieillissement sur cette interde´pendance dans deux muscles ayant des fonctions diffe´rentes ? Cette e´tude se propose donc de comparer les caracte´ristiques morphologiques et me´taboliques du deltoı¨de (Del) et du vaste externe (VE) chez neuf sujets sains actifs de 73  4 ans (accord CCPPRB). La typologie et la capillarisation musculaire ainsi que les cellules satellites ont e´te´ e´tudie´es par des me´thodes immunohistochimiques. Les activite´s enzymatiques de citrate synthase (CS), hydroxyacylcoA de´hydroge´nase (HAD), cre´atine kinase (CK), phosphofructokinase (PFK) et lactate de´hydroge´nase (LDH) ont e´galement e´te´ mesure´es. La surface des fibres musculaires a e´te´ mesure´e a` l’aide du logiciel Sigma Scan Pro. CS, HAD, CK, PFK, le pourcentage de fibres de type IIA et l’indice LC/PF e´taient supe´rieurs dans VE. En revanche, VE et Del pre´sentaient des caracte´ristiques similaires pour la surface moyenne des fibres, le nombre de cellules satellites par fibre ainsi que les indices globaux de capillarisation. Cependant, des corre´lations significatives sont apparues entre les deux muscles pour le pourcentage de fibres I, la surface des fibres IIA, le nombre de cellules satellites par fibre et plusieurs activite´s enzymatiques. Les comparaisons apparie´es des deux muscles sont globalement en accord avec des e´tudes ante´rieures chez des sujets jeunes et pourraient eˆtre en partie lie´es a` un travail me´canique accru des membres infe´rieurs (sujets aˆge´s actifs, pratiquant le cyclisme en loisir). Cependant, les corre´lations observe´es incitent a` conside´rer que des caracte´ristiques inne´es seraient toujours de´tectables chez des sujets aˆge´s malgre´ les disparite´s de leurs vies. Bien qu’il ait e´te´ prouve´ que le phe´notype musculaire puisse s’adapter au niveau d’activite´ physique de fac¸on spe´cifique, il semble que la part de l’inne´ reste importante meˆme chez des sujets de plus de 70 ans. E´tude me´tabolique et microvasculaire du tissu musculaire du sujet porteur du trait dre´panocytaire L. Vincenta,b, L. Messonnierb, S. Oyono-Engue´lle´c, J. Castellsa, C. Martind, P. Thirietd, L. Fe´assona,b a Unite´ de myologie, service de physiologie clinique et de l’exercice, 42055 CHU de Saint-E´tienne, France b Unite´ de recherche physiologie, physiopathologie de l’exercice et handicap, des universite´s Jean-Monnet, Saint-E´tienne et universite´ de Savoie, France c Laboratoire de physiologie de la faculte´ de me´decine, universite´ Yaounde´-1, Cameroun d Centre de recherche et d’innovation sur le sport, EA 647, universite´ Lyon-1, France

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Le sujet porteur du trait dre´panocytaire (PTD), pre´sentant la forme he´te´rozygote d’une he´moglobinopathie autosomique re´cessive, peut devenir symptomatique en situation de stress tel que lors d’un exercice physique intense. Ainsi, nous proposons d’e´tudier des parame`tres me´taboliques (typologie et activite´s enzymatiques) et morphologiques de la microvascularisation du tissu musculaire chez des sujets PTD ou non PTD, se´dentaires ou actifs. Une biopsie du muscle vastus lateralis e´tait re´alise´e au repos chez 39 hommes camerounais volontaires (23,5  2,2 ans) re´partis en quatre groupes selon leur statut PTD ou non et actifs ou se´dentaires. Des analyses enzymatiques musculaires (activite´s CK, PFK, LDH, CS, HAD et COX), typologiques (ATPases et isoformes des MHC), morphologiques microvasculaires (immunomarquage endothe´lial par l’anticorps CD31 pour e´tudier la densite´ et la tortuosite´ des microvaisseaux) e´taient effectue´es a` partir des pre´le`vements de tissus. L’analyse typologique des fibres musculaires ne rapportait pas de diffe´rence significative entre les quatre groupes. Notons ne´anmoins que les fibres de type IIa repre´sentaient plus de 50 % des myocytes. Les activite´s enzymatiques CK et COX e´taient moindres chez les PTD, d’autant plus s’ils e´taient actifs. L’e´tude du re´seau microvasculaire musculaire montrait une densite´ capillaire moindre chez les sujets PTD mais une tortuosite´ des fibres IIa significativement plus importante chez ces sujets PTD lorsqu’ils e´taient actifs. La falciformation des he´maties serait a` l’origine des crises vaso-occlusives suspecte´es lors des rares accidents mortels survenus a` l’exercice chez des PTD. Nos re´sultats attestent d’un re´seau microvasculaire moins dense dans une population PTD, compense´ chez les sujets PTD actifs par une tortuosite´ plus importante dans la majorite´ des fibres, ce qui permettrait de maintenir une perfusion en oxyge`ne efficace dans leurs muscles actifs. Ces re´sultats te´moignent d’adaptations me´taboliques et structurales particulie`res du tissu musculaire chez des sujets porteurs du trait dre´panocytaire notamment lorsqu’ils sont actifs. Restauration de certaines fonctions mitochondriales chez le rat aˆge´ par une comple´mentation alimentaire en L-carnitine C. Rigaulta, A. Bernarda, F. Mazuea, F. Le Borgnea, J. Prostb, J. Demarquoya a Inserm U866, LBMN, faculte´ Gabriel, universite´ de Bourgogne, 21000 Dijon, France b UPRES EA 4183, lipides et signalisation cellulaire, faculte´ des sciences, 21000 Dijon, France Dans le muscle, le vieillissement est marque´ notamment par une alte´ration des fonctions mitochondriales comme une diminution des capacite´s beˆta oxydatives et une augmentation de la production de radicaux libres. Chez le rat aˆge´, nous avons cherche´ a` de´terminer si une supple´mentation alimentaire en L-carnitine pouvait permettre de restaurer certaines des fonctions alte´re´es au cours du vieillissement. Des rats aˆge´s de deux ans ont rec¸u une supple´mentation alimentaire en L-carnitine a` raison de 30 mg/kg durant 14 ` l’issue de ce traitement, diffe´rents parame`tres ont semaines. A e´te´ de´termine´s ou mesure´s. Il s’agit notamment de : (1) la

teneur intracellulaire en L-carnitine ; (2) la capacite´ oxydative des muscles et du foie ; (3) l’activite´ et la quantite´ d’ARNm d’enzymes cle´ de la voie d’oxydation des acides gras ; (4) et le pouvoir antioxydant du sang. Le rat aˆge´ a une teneur musculaire en L-carnitine diminue´e. La supple´mentation en L-carnitine permet de re´tablir ces taux a` ceux observe´s chez le rat jeune. Chez le rat aˆge´, l’oxydation des acides gras est diminue´e. Apre`s supple´mentation avec de la L-carnitine, le niveau d’oxydation est augmente´ dans le sole´aire des rats supple´mente´s. Cet effet est associe´ a` une augmentation de l’activite´ de la CPT I. Enfin, le pouvoir antioxydant du plasma est augmente´ chez les animaux supple´mente´s en carnitine. La rat aˆge´ montre une diminution des taux en L-carnitine dans le sole´aire, un muscle lipolytique. Cela s’accompagne d’une diminution de la capacite´ oxydative et de l’activite´ de la CPT I. La supple´mentation en L-carnitine permet de restaurer tous ces parame`tres dans ce muscle alors qu’aucune modification n’est observe´e dans le foie ou le tibialis. De plus, chez les rats traite´s, une augmentation du pouvoir antioxydant global est observe´e. Restaurer les taux de L-carnitine chez le rat aˆge´ conduit a` ame´liorer les fonctions d’oxydation, de production d’e´nergie en assurant de plus une protection antioxydante. Le syndrome cœur-main de type slove`ne : une nouvelle forme de laminopathie L. Renoua,b, S. Storaa,b, R. Ben Yaoua,b, M. Sinkovecc, L. Demayd, P. Richarda,b,d, B. Peterlinc, G. Bonnea,b,d a Inserm U582, Institut de myologie, 75013 Paris, France b UMR S582, IFR14, universite´ Pierre-et-Marie-Curie Paris-6, 75013 Paris, France c Division of Medical Genetics, Dpt. Obstetrics and Gynecology, UMC Ljubljana, Ljubljana, Slove´nie d UF myoge´ne´tique et cardioge´ne´tique, service de biochimie B, groupe hospitalier Pitie´-Salpeˆtrie`re, AP–HP, 75013 Paris, France Le syndrome cœur-main associe des troubles cardiaques et une brachydactylie. Cinq types sont actuellement connus dont un rapporte´ re´cemment chez une famille slove`ne caracte´rise´e par des troubles de la conduction. Rechercher une possible mutation du ge`ne codant les lamines A/C, LMNA, dans cette famille et e´tudier les conse´quences cellulaires et mole´culaires de la mutation identifie´e. En raison des similarite´s phe´notypiques des atteintes cardiaques observe´es entre les laminopathies et le syndrome cœur-main de type slove`ne, une re´e´valuation clinique et une analyse du ge`ne LMNA furent re´alise´es chez 12 membres de la famille originale. L’e´tude des fibroblastes de deux patients et d’un controˆle par immunofluorescence, western-blot et RT-PCR des ARN et prote´ines extraites de ces cellules nous permirent d’e´tudier l’effet de la mutation identifie´e au niveau cellulaire et mole´culaire. En plus du syndrome cœur-main, un patient pre´senta une myopathie proximale. Nous identifiaˆmes un variant intronique he´te´rozygote chez tous les sujets atteints. Le logiciel UMD1 pre´dit la cre´ation d’un nouveau site d’e´pissage 11 bases en amont du site normal. L’e´tude mole´culaire montra un de´calage du cadre de lecture de l’ARNm avec pre´sence d’un codon stop pre´mature´ et production d’une prote´ine tronque´e.

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Les fibroblastes pre´sente`rent des anomalies nucle´aires similaires a` celles observe´es dans les laminopathies. Le phe´notype, la pre´sence de la mutation dans le ge`ne LMNA et les anomalies nucle´aires des fibroblastes sugge`rent que le syndrome cœur-main de type slove`ne est une nouvelle forme de laminopathies due a` une mutation intronique de LMNA aboutissant a` la production d’une prote´ine tronque´e. Le syndrome cœur-main de type slove`ne vient ainsi e´largir le spectre clinique des laminopathies. Analyse de la marche dans la maladie de Charcot-MarieTooth : e´tude pre´liminaire C. Boulaya,b, M. Jacquemierb, V. Pomerob, S. Pagnib, E. Viehwegerb, Y. Glardb, F. Launayb, J.-L. Jouveb, G. Bollinib, B. Chabrola a Centre de re´fe´rence des maladies neuromusculaires de l’enfant, CHU la Timone-Enfants, Marseille, France b Laboratoire d’analyse du Mouvement, service de chirurgie orthope´dique pe´diatrique, CHU la Timone-Enfants, Marseille, France Diffe´rents sche´mas de marche dans la maladie de CharcotMarie-Tooth (CMT) sous-entendent des actions musculaires diffe´rentes. Cette e´tude de´crit les se´quences d’activite´ musculaire pour comprendre leur roˆle e´ventuel. De´gager les se´quences d’activite´ musculaire pouvant expliquer les diffe´rents sche´mas marche issus d’une analyse quantifie´e de la marche (AQM) dans la maladie de CMT. Ounpuu e´tablit une classification en quatre stades la marche des CMT graˆce a` l’AQM. Dix sujets CMT be´ne´ficie`rent d’une AQM et d’un e´lectromyogramme (EMG) dynamique de la marche pour e´tudier la chronologie de la se´quence d’activation musculaire au cours du cycle de marche pendant les phases d’appui et d’oscillation. Chaque marche fut classe´e selon Ounpuu, chaque se´quence d’activation musculaire fut compare´e aux normes afin d’expliquer leur influence e´ventuelle dans la classification de Ounpuu. La de´formation des pieds regroupa pieds plats et creux, griffe des orteils. La classification de marche la plus fre´quente fut la D puis A, B et C. Les sche´mas de marche pre´sente`rent, pendant la phase d’appui, un pic de flexion dorsale de cheville retarde´ et/ou augmente´ et, pendant l’oscillation (sche´ma le plus classique), une chute du pied. L’EMG dynamique identifia la chronologie des activite´s e´lectriques des muscles au sein de chaque classe. La classification de Ounpuu est retrouve´e avec une re´partition diffe´rente. L’EMG dynamique re´pond aux constations de l’AQM, a` la de´formation des pieds et a` la longueur du tendon d’Achille mais non exclusivement. Il met en e´vidence un de´se´quilibre entre muscles fle´chisseurs dorsaux et plantaires de la cheville et valide sur le plan de l’activite´ e´lectrique le type de marche. L’AQM et l’EMG dynamique de la marche rendent compte d’une varie´te´ fonctionnelle de marche dans le CMT inaccessible a` la clinique. De ces examens fonctionnels de´pend une strate´gie the´rapeutique adapte´e. Profil des polymyosites observe´ en me´decine interne M.-D. Mesloub, D. Hakem, M. Boucelma, N. Ouadahi, H. Lafer, H. Boudjelida, S. Medaoud, A. Berrah Me´decine interne, hoˆpital Dr-Mohammed-Lamine Debaghine, CHU Bab-El-Oued, bd Said Touati, BEO, Alge´rie

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Les polymoysites (PM) sont des affections inflammatoires dysimmunitaires des muscles qui mettent en jeu le pronostic fonctionnel (handicap moteur), voire vital (troubles cardiorespiratoires) lorsqu’elles sont me´connues. Revoir la pre´sentation clinique des PM et le profil e´volutif de cette affection a` travers l’expe´rience d’un service de me´decine interne. E´tude re´trospective de patients vus en consultation de ´ medecine interne, de janvier 1996 a` de´cembre 2006. Tous les patients ont be´ne´ficie´ des examens approprie´s pour la certitude diagnostique : enzymes musculaires, EMG, biopsie musculaire et bilan immunologique. Les autres explorations e´taient re´alise´es en fonction du contexte clinique (atteinte cardiovasculaire, respiratoire. . .) de meˆme que la recherche d’une ne´oplasie. Treize patients retenus : sex-ratio 0,3 [dix femmes/trois hommes] ; aˆge moyen 44 ans (28–61) ; des le´sions dermatologiques e´taient associe´es chez cinq patients ; un overlap syndrome avec une connectivite e´tait observe´ quatre fois et deux cas de PM re´pondaient aux crite`res d’un syndrome des antisynthe´tases avec atteinte respiratoire se´ve`re. Un processus ne´oplasique e´tait de´piste´ chez trois patients (cavum, ovaire et ute´rus). Un traitement immunosuppresseur associe´ aux corticoides e´tait justifie´ quatre fois et on de´plorait trois de´ce´s. Les particularite´s de cettte se´rie est la pre´dominance fe´minine, l’association dans pre`s 50 % des cas a` une dermatomyosite, dans un tiers des cas a` une connectivite et dans un quart des cas a` une ne´oplasie. Sur le plan the´rapeutique la corticore´sistance ne´cessite le recours a` des immunosuppresseurs (me´thotre´xate, azathioprine) dans un tiers des cas. Les de´ce´s sont imputables a` une ne´oplasie (1) et des de´tresses cardiorespiratoires (2). Les PM constituent des affections autoimmunes he´te´roge`nes, expression, soit d’un syndrome parane´oplasique, soit d’une connectivite mixte, soit d’un syndrome des antisynthe´tases, de profil e´volutif et de pronostic variables. Myopathie avec agre´gats tubulaires et hypercke´mie isole´e A. Maues De Paulaa, S. Attarianb, C. Fernandeza, D. FigarellaBrangera, J. Pougetb, J.-F. Pellissiera a Service d’anatomie pathologique et neuropathologie, EA 3281 et faculte´ de me´decine, CHU Timone, 13005 Marseille, France b Service de neurologie et maladies neuromusculaires, CHU Timone, 13005 Marseille, France La myopathie avec agre´gats tubulaires est une myopathie conge´nitale. Les cas familiaux ont une clinique diverse, mais aucune association avec une hypercke´mie isole´e n’a e´te´ de´crite. Nous rapportons le premier cas associant une myopathie avec agre´gats tubulaires a` une hypercke´mie isole´e familiale. Nous soulignons l’importance de la biopsie musculaire dans l’e´valuation diagnostique d’une hypercke´mie. La de´couverte fortuite d’une hypercke´mie a` 5500 chez un militaire motiva une consultation dans le service de neurologie et maladies neuromusculaire du CHU La Timone. L’examen neurologique ne montra aucune alte´ration. En effet, il n’y avait pas d’amyotrophie ou de faiblesse musculaire. Il n’y avait pas non plus de myotonie. Les re´flexes osteotendineux

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e´taient pre´sents. La persistance d’une hypercke´mie a` plusieurs reprises conduisit a` une biopsie musculaire. Les coupes a` conge´lation de la biopsie du deltoı¨de colore´es par hematoxyline et e´osine montraient des inclusions basophiles de taille variable au sein de 80 % des fibres musculaires. Elles se montraient rouges au trichrome de Gomori et fortement positives avec la DPNH et l’AMP deaminase, mais ne´gatives avec la SDH. Elles e´taient compatibles avec des agre´gats tubulaires et e´taient pre´sentes dans les deux types de fibres. L’e´tude ultrastructurale re´ve´la que ces inclusions correspondaient effectivement a` ces agre´gats. Les agre´gats tubulaires sont des anomalies architecturales d’ultrastructure assez organise´e et de´rivent plutoˆt du re´ticulum sarcoplasmique. Ils sont observe´s dans des circonstances adaptatives ou pathologiques. Notre cas repre´sente une myopathie conge´nitale avec agre´gats tubulaires. L’hypercke´mie reste dans cette famille l’unique e´le´ment de l’atteinte musculaire. Le mode de transmission semble eˆtre de type autosomique dominant. Le tableau clinique de cette myopathie est inconstant et la ge´ne´tique est inconnue. L’hypercke´mie isole´e peut eˆtre l’unique signe chez ces malades. La biopsie musculaire reste alors indispensable dans le bilan diagnostique. Dystrophies des ceintures (limb girdle muscular dystrophies) (LGMD) : diagnostic prote´ique et mole´culaire. E´tude re´trospective de 56 cas du CHU de Marseille E. Campana-Salorta, D. Figarella-Brangerb, J.-F. Pellissierb, M. Krahnc, N. Levyc, J. Pougeta a Centre de re´fe´rence pour la prise en charge des maladies neuromusculaires et de la SLA, hoˆpital Timone, AP–HM, 13385 Marseille cedex 5, France b Laboratoire d’anatomopathologie, hoˆpital Timone, AP–HM, 13385 Marseille cedex 5, France c De´partement de ge´ne´tique me´dicale, hoˆpital d’Enfants-Timone, AP– HM, 13385 Marseille cedex 5, France Les dystrophies musculaires des ceintures (LGMD) constituent un groupe d’affections musculaires he´te´roge`nes caracte´rise´es par une faiblesse et une amyotrophie des muscles des ceintures scapulaire et pelvienne. De´terminer parmi les cas de LGMD suivis au CHU de Marseille la proportion de patients ayant un diagnostic prote´ique et mole´culaire. Nous avons re´alise´ une e´tude re´trospective de 154 dossiers de patients suivis de 1999 a` 2007 pour un tableau de myopathie des ceintures. Cinquante-six patients, satisfaisant aux crite`res d’inclusion et d’exclusion du diagnostic de LGMD, de´finis a` partir de l’European NeuroMuscular Consortium Workshop ont e´te´ inclus. Les donne´es cliniques, scanographiques, e´lectrophysiologiques, anatomopathologiques et ge´ne´tiques ont e´te´ e´tudie´es. Chez 55,3 % des patients, un immunophe´notype a pu eˆtre de´fini. Dans 23,2 % des cas, l’e´tude immunohistochimique n’e´tait pas comple`te. Dans 10,7 % des cas, l’expression des prote´ines membranaires e´tait normale. La biopsie n’e´tait pas disponible pour 10,7 % des patients. Un diagnostic mole´culaire

a e´te´ e´tabli pour 42,8 % des patients, soient, notamment : 17,8 % de dysferlinopathies, 12,5 % de FKRP, 7,1 % d’asarcoglycanopathies, 5,3 % de calpaı¨nopathies, 1,8 % de cave´olinopathies. Plusieurs nouvelles mutations ont e´te´ identifie´es dans cette population. Les dysferlinopathies sont les LGMD les plus fre´quentes dans notre se´rie, suivies des LGMD2I (FKRP). Les calpaı¨nopathies sont peu repre´sente´es. Cependant, la confirmation ge´ne´tique est en attente pour plusieurs patients ayant un immunophe´notype de calpaı¨nopathie. La proportion de cas diagnostique´s dans cette e´tude re´trospective est comparable aux re´sultats des e´tudes re´centes. Ce travail pre´liminaire souligne l’inte´reˆt d’une e´tude prospective chez les patients non diagnostique´s. Influence de l’hypoxie sur la regulation de la masse musculaire : effet sur la voie Akt/mTOR F.-B. Faviera, D. Freysseneta, H. Benoita Unite´ de physiologie physiopathologie de l’exercice et handicap, faculte´ de me´decine, J.-Lisfranc 42023 Saint-E´tienne, France L’hypoxie chronique induit une amyotrophie principalement due a` une diminution des apports caloriques (anore´xie). Ne´anmoins, certains travaux sugge`rent un effet direct de l’hypoxie sur la masse musculaire. Montrer le roˆle de l’hypoxie sur la masse musculaire inde´pendamment des apports caloriques et e´tudier son influence sur l’activite´ prote´olytique et sur l’activite´ de la voie Akt/mammalian target of rapamycin (mTOR). Trois groupes de dix rats furent e´leve´s pendant 21 jours en hypoxie hypobarique (H ; e´quivalent a` 6300 m) ou en normoxie, nourris ad libitum (C) ou restreints selon la prise alimentaire des animaux hypoxiques (R). Le dosage de l’activite´ prote´olytique ainsi que l’activation de la voie Akt/ mTOR e´tait re´alise´ sur le muscle sole´aire (SOL) respectivement par fluorime´trie et western blot. Une Anova a` un facteur couple´e a` test posthoc Fisher permirent d’identifier les diffe´rences significatives. Apre`s trois semaines, le poids des animaux e´tait significativement diffe´rent entre les trois groupes et le poids du SOL e´tait infe´rieur chez H versus C et R ( p < 0,01). Il n’a pas e´te´ observe´ de diffe´rence notable au niveau de l’activite´ de de´gradation (prote´asome, caspase 3 et cathepsines B + L) entre les trois groupes mais une re´duction de l’expression du tuberous sclerosis complex 2 (TSC2, phosphoryle´), de mTOR (total et phosphoryle´) et de p70S6K (total) chez H versus C et R. La diffe´rence de masse du SOL entre les groupes H et R te´moigne de l’influence de l’hypoxie inde´pendamment des apports caloriques. Cette atrophie semble principalement lie´e a` une diminution de la synthe`se prote´ique plutoˆt qu’a` une augmentation de la de´gradation. Ces donne´es confirment la diminution du niveau de phosphorylation de mTOR et p70S6K observe´e in vitro. Ces re´sultats confortent l’hypothe`se d’un roˆle direct de l’hypoxie sur la re´gulation de la masse musculaire et montrent pour la premie`re fois in vivo le controˆle ne´gatif de l’hypoxie sur la phosphorylation de TSC2 et mTOR.

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L’e´lectrotransfert de ge`ne de myostatine diminue l’expression et le niveau de phosphorylation de TSC2 et mTOR dans le muscle strie´ sque´lettique adulte A. Amirouchea, A.-C. Durieuxb, S. Banzetc, N. Koulmannc, R. Bonnefoya, C. Mouretd, X. Bigardc, A. Peinnequind, D. Freysseneta a Unite´ physiologie et physiopathologie de l’exercice et handicap, IFR143, universite´ Jean-Monnet, Saint-E´tienne, France b Institut national de la sante´ et de la recherche me´dicale, U582, Institut de myologie, Paris, France c De´partement des facteurs humains, centre de recherche du service de sante´ des arme´es, La Tronche, France d Poˆle de ge´nomique, centre de recherche du service de sante´ des arme´es, La Tronche, France La myostatine est un re´gulateur ne´gatif de la croissance musculaire. Dans plusieurs situations cliniques, une augmentation de l’expression de la myostatine provoque une atrophie musculaire et un de´clin de la force. Notre objectif est de de´terminer in vivo les effets de la myostatine sur la re´gulation de la voie du prote´asome et de la voie phosphatidylinositol-3-kinase (PI3K)/Akt. Un mode`le base´ sur l’e´lectrotransfert (ETG) d’un plasmide d’expression myostatine dans le muscle tibialis anterior de rats maˆles Sprague Dawley a e´te´ utilise´. Sept et 14 jours apre`s e´lectrotransfert de ge`ne, les muscles e´taient analyse´s en histomorphome´trie, fluorime´trie enzymatique (activite´ caspases 3, 6 et 9, prote´asome), RT-PCR (ARNm MuRF-1, Mafbx et IGF-1), ainsi que par western blot (prote´ines de la voie PI3K/Akt). Nous avons pu montrer une baisse significative de la surface de la section transversale des muscles et une diminution de la surface de section des fibres (p < 0,001). Nos re´sultats montraient que l’expression des ubiquitines ligases MuRF-1 et Mafbx ainsi que celle du prote´asome restait inchange´. Une diminution significative du niveau en ARNm IGF-1 e´tait observe´ 14 jours apre`s e´lectrotransfert de ge`ne, ainsi qu’une diminution du niveau de phosphorylation des prote´ines TSC2-Thr1462, mTOR-Ser2448 et 4E-BP1-Thr 37/46. Nos donne´es montrent que l’expression ectopique de myostatine s’accompagne d’une diminution de la masse musculaire qui pourrait eˆtre en partie due a` une limitation de la voie de signalisation PI3K/Akt. La myostatine e´tant un facteur important de re´gulation de la masse musculaire chez l’adulte, nos donne´es pourraient eˆtre transposables dans des situations physiologiques ou physiopathologiques associe´es a` une perte de masse Utilisation des corticoı¨des dans la dystrophie musculaire de Duchenne : e´tude comparative de l’e´volution des patients durant 12 ans C. Halbert Service de neurologie pe´diatrique, centre hospitalier universitaire Timone-Enfant, 254, rue Saint-Pierre, 13385 Marseille cedex 5, France La dystrophie musculaire de Duchenne entraıˆne une faiblesse musculaire d’e´volution proximodistale. Le de´ce`s survient vers 20 ans par une insuffisance respiratoire ou une de´compensation cardiaque. Il n’existe aucun traitement curatif.

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Le but de cette e´tude est de mettre en e´vidence les effets positifs de´ja` connus des corticoı¨des dans cette indication, mais aussi leurs effets secondaires de´le´te`res. Dans cette e´tude, nous avons compare´ l’e´volution de deux populations de garc¸ons atteints de dystrophie musculaire de Duchenne : l’une, de 45 garc¸ons suivis a` Montre´al et traite´s par corticothe´rapie, et, l’autre de 34 garc¸ons suivi a` Marseille et non traite´s par corticoı¨des. Les parame`tres concernant l’ambulation, les fonctions respiratoire et cardiaque, les de´formations rachidiennes, les fractures et les cataractes ont e´te´ releve´s. Les re´sultats montrent une diffe´rence significative concernant la perte de la marche, retarde´e de trois ans dans le groupe traite´ (9,7 ans versus 12,7 ans). Sur le plan respiratoire ainsi que sur les scolioses, les re´sultats sont aussi significativement meilleurs dans le groupe traite´. Les effets secondaires retrouve´s sont une augmentation non significative des fractures des os longs, la pre´sence de fractures verte´brales, l’apparition de cataractes, le ralentissement de la puberte´ et de la croissance. La corticothe´rapie ralentit l’e´volution de cette maladie mais nous n’avons pas de donne´es sur l’e´valuation de la qualite´ de vie des patients traite´s. Concernant un effet sur l’allongement de la dure´e de vie, il n’existe aucune e´tude publie´e. En l’absence de traitement curatif, la corticothe´rapie a une indication dans la prise en charge de ces garc¸ons de`s l’aˆge de six ans, en de´pistant et pre´venant les effets secondaires. Diagnostic de la dystrophie myotonique de type 2 (DM2) : inte´reˆt de l’hybridation in situ G. Bassez Cytologie et histologie, Henri-Mondor, 51, avenue du Malde-Tassigny, 94010 Cre´teil cedex, France La pre´valence de la DM2 en France est inconnue et sa reconnaissance est difficile en raison de la pre´sentation clinique variable, peu spe´cifique. De fait une biopsie musculaire est souvent re´alise´e. Le diagnostic mole´culaire de l’expansion de la re´pe´tition CCTG, de grande taille et instable, est ardu et impose une combinaison de plusieurs techniques. La de´tection par hybridation in situ des ARN mute´s DM2 sur le muscle a e´te´ re´cemment propose´e a` vise´e diagnostique. Apre`s validation de la technique d’hybridation in situ DM2, nous pre´sentons la rentabilite´ diagnostique et les limites de la me´thode sur une se´rie de biopsies provenant de divers centres neuromusculaires franc¸ais. Dans un premier temps la technique d’hybridation in situ DM2 a e´te´ automatise´e et optimise´e, puis valide´e sur une se´rie de pre´le`vements de patients porteurs de la mutation DM2 (n = 32) et divers controˆles (mutation DM2 exclue, patients DM1, autres pathologies neuromusculaires ; n = 42). Cette me´thode fut propose´e pour le diagnostic et applique´e a` de nombreux pre´le`vements biopsiques transmis par diffe´rents centres neuromusculaires. Des re´sultats reproductibles d’hybridation in situ DM2 sont obtenus sur des pre´le`vements congele´s ou fixe´s par le formol. Un signal nucle´aire positif fut observe´ sur toutes les biopsies de patients porteurs de mutation DM2 et constamment absent dans le groupe te´moin. L’analyse des biopsies communique´es

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a permis la de´tection de 15 cas de DM2 avec, pour les patients secondairement e´tudie´s par ge´ne´tique mole´culaire, la confirmation d’une expansion DM2 dans tous les cas. L’hybridation in situ est une approche rapide, fiable et reproductible pour le diagnostic de la DM2. La me´thode est applicable en cas de suspicion diagnostique pre´alablement a` la recherche d’une expansion instable par ge´ne´tique mole´culaire, longue et difficile. Cette seconde e´tape de confirmation demeure indispensable pour tous les patients positifs. Les limites sont le recours au tissu musculaire, l’e´chec en cas de fixation par la Bouin, la non de´termination de la taille de la mutation. En cas de suspicion diagnostique, l’hybridation in situ est une me´thode fiable et rapide pour le diagnostic de la DM2 chez les patients biopsie´s. Mutations de novo dans les ge`nes ACTA1 et TPM3 associe´es a` des myopathies conge´nitales a` disproportion de type de fibres A. Labarre-Vila, M.-C. Commare, N. Monnier, P. Mezin, J. Lunardi Centre de re´fe´rence des maladies neuromusculaires, CHU de Grenoble, France Les myopathies conge´nitales a` disproportion de fibres (CFTD) sont caracte´rise´es par une hypotrophie uniforme des

fibres de type I sans autres anomalies histologiques associe´es, une variabilite´ phe´notypique et une he´te´roge´ne´ite´ ge´ne´tique. Des mutations dans le ge`ne ACTA1 ont e´te´ associe´es a` des formes autosomiques dominantes alors que des mutations dans le ge`ne SEPNI ont e´te´ associe´es a` des formes re´cessives. Nous reportons deux cas de CFTD pre´sentant des images histologiques tout a` fait similaires. Le premier cas est celui d’une enfant sans ante´ce´dents familiaux, pre´sentant une hypotonie majeure a` la naissance, des troubles de la de´glutition ayant ne´cessite´ une gastrostomie jusqu’a` l’aˆge de 30 mois et des difficulte´s respiratoires ne´cessitant une ventilation nocturne depuis l’aˆge de 18 mois. L’e´volution est plutoˆt favorable sur le plan musculaire, l’enfant ayant acquis la marche a` 33 mois. Une ne´omutation a e´te´ identifie´e dans le ge`ne ACTA1. Le deuxie`me cas est celui d’une patiente actuellement aˆge´e de 32 ans, pre´sentant depuis la petite enfance une amyotrophie ge´ne´ralise´e, des troubles de la de´glutition, une dysmorphie faciale, une cyphoscoliose et des proble`mes respiratoires ayant ne´cessite´ la mise en place d’une ventilation nocturne a` l’aˆge de 19 ans. Son e´tat ge´ne´ral se de´grade progressivement. Une ne´omutation a e´te´ identifie´e dans le ge`ne TPM3. Le ge`ne TPM3 est le troisie`me ge`ne implique´ dans les myopathies conge´nitales a` disproportion de fibres.