683 Une complication rare de la toxoplasmose oculaire : l’occlusion de branche artérielle rétinienne

683 Une complication rare de la toxoplasmose oculaire : l’occlusion de branche artérielle rétinienne

COMMUNICATIONS AFFICHÉES UVÉITES 683 685 Une complication rare de la toxoplasmose oculaire : l’occlusion de branche artérielle rétinienne. A rare co...

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COMMUNICATIONS AFFICHÉES UVÉITES 683

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Une complication rare de la toxoplasmose oculaire : l’occlusion de branche artérielle rétinienne. A rare complication in oculaire toxoplasmis. METTI F* (Alger, Algérie)

Tuberculome choroïdien : à propos d’une observation. Choroidal tuberculoma: about one case. ABADA A*, BENHMIDOUNE L, BENHADDOU M, CHAKIB A, BENCHEKROUN O, ELBELHAJI M, LAOUISSI N, ZAGHLOUL K, AMRAOUI A (Casablanca, Maroc)

Introduction : L’occlusion de branche artérielle est une complication rare et grave de la choriorétinite dans la toxoplasmose. Matériels et Méthodes : Mr N. Âgé de 27 ans consulte en urgence pour amputation du champ visuel nasal. L’examen retrouve une acuité visuelle de 10/10 aux deux yeux chez un patient imunocompétent. Le champ visuel par confrontation et automatisé montre l’absence de réponse aux stimulus intéressant l’hémi-champ nasal supérieur droit. Le fond d’œil droit retrouve un foyer de choriorétinite sous papillaire inférotemporal avec trouble vitréen. En regard, l’artère temporale inférieure est très grêle avec un œdème blanc crayeux de la rétine temporale inférieure. La macula est normale. L’angiofluographie montre un foyer de choriorétinite temporale inférieure entraînant une ischémie rétinienne prédominant dans le secteur temporal inférieur, une occlusion de l’artère temporale en aval, une diffusion du colorant au niveau du foyer et des parois veineuses. Le bilan étiologique montre un syndrome inflammatoire avec VS augmentée et sérologie toxoplasmique positive. Le traitement est entrepris : azithromycine 500 mg j1, puis 250 mg pendant 21 jours, solumédrol 500 mg j3, j4, j5, puis relais par cortancyl 1 mg /kg /j. Résultats : L’évolution a été rapide : 2 semaines après le début du traitement : régression du foyer de choriorétinite, de la hyalite et de l’œdème rétinien. Angiofluographie : reperméabilisation de la branche artérielle temporale inférieure, pas de d’ischémie rétinienne. Sur le plan fonctionnel, l’évolution est moins favorable : persistance du déficit absolu du champ visuel nasal supérieur. Discussion : Toute lésion choriorétinienne est accompagnée habituellement d’une vasculite qui peut se présenter comme chez ce patient avec une véritable complication par l’obstruction artérielle au niveau du foyer. Conclusion : L’occlusion de la branche artérielle par un foyer de choriorétinite toxoplasmique est une complication rare et grave et, malgré un traitement entrepris rapidement, il y n’y a pas de récupération de l’atteinte campimétrique correspondant à la région ischémiée. L’angiofluographie est indispensable pour le suivi afin rechercher les anastomoses vasculaires en pleine cicatrice ainsi que des néo-vaisseaux.

Introduction : Le tuberculome choroïdien est une lésion choroïdienne uni ou multifocale, symptomatique de la miliaire tuberculeuse. Observation et Méthodes : Il s’agit d’une jeune femme de 34 ans sans antécédent pathologique particulier, hospitalisée dans le service de pneumologie pour une miliaire tuberculeuse. L’examen ophtalmologique retrouve une AV : 10/10 au niveau des deux yeux. Au fond d’œil on retrouve un œdème papillaire bilatéral stade I et un foyer choroïdien jaunâtre sous papillaire gauche. L’angiographie rétinienne à la fluorescéine montre une lésion arrondie masquant la fluorescence choroïdienne. L’IRM cérébrale n’a pas montré d’anomalie. La patiente est mise sous un traitement antibacillaire à base de 2 mois de Streptomycine, Isoniazide, Pyrazynamide et Rifampicine, suivi de 7 mois avec Rifampicine et Isoniazide (2 SHRZ/7RH). L’examen de contrôle ne retrouve plus d’œdème papillaire, avec un aspect cicatriciel de la lésion choroïdienne. Discussion : Les manifestations ophtalmologiques de la tuberculose sont rares puisqu’elles ne sont observées que dans 1 à 2 % des cas. Le tuberculome choroïdien est une lésion symptomatique de la miliaire tuberculeuse. Conclusion : À travers cette observation les auteurs décrivent l’aspect clinique et angiographique du tuberculome choroïdien, et discutent sa prise en charge thérapeutique ainsi que les modalités de surveillance.

684 Tuberculose généralisée révélée par une choroïdite. Generalized tuberculosis revealed by a choroiditis. BENCHEKROUN N*, REFASS L, BERRAHO HAMANI A (Rabat, Maroc) Introduction : Une choroïdite infectieuse isolée est rare. Elle vient le plus souvent compliquer une infection connue. Dans ce travail est rapportée l’observation d’une tuberculose généralisée révélée par une pathologie choroïdienne. Observation et Méthodes : Une patiente de 19 ans consulte pour baisse de l’acuité visuelle bilatérale dans un contexte de céphalées modérées. L’examen ophtalmologique trouve une acuité visuelle réduite à 2/10 ODG. Il existe un œdème palpébral bilatéral et des foyers choroïdiens diffus au niveau des deux yeux. L’angiofluographie rétinienne confirme le caractère choroïdien et évolutif des lésions. Le bilan autoimmun est négatif, tandis que le bilan infectieux est en faveur d’une tuberculose (présence de BK dans les crachats, IDR phlycténulaire, miliaire tuberculeuse à la radiographie pulmonaire, TDM cérébrale en faveur d’un tuberculome). L’évolution sous traitement anti-bacillaire et corticoïde (Rifampicine, Pyrazinamide, Ethambutol) est bonne, avec assèchement des lésions choroïdiennes et cérébrales. Discussion : La tuberculose est encore très fréquente sous nos contrées. La localisation choroïdienne décrite par Bouchut est rare par rapport aux autres localisations (pulmonaire et ganglionnaire). Notre patiente, immunocompétente, a présenté une atteinte choroïdienne révélant une tuberculose diffuse grave. Devant une choroïdite, la recherche d’une tuberculose s’impose même en l’absence de signes d’appel patents. Seul un diagnostic précoce et un traitement adéquat permettent de sauver le pronostic visuel mais aussi vital. Conclusion : L’originalité de cette observation tient au mode de révélation rare (choroïdien) d’une tuberculose généralisée.

686 La syphilis oculaire et ses différents modes de révélation. Ocular syphilis and its multiple faces. HALFON J*, DENOYER A, LE LEZ ML, SULTANIM A, PISELLA PJ (Tours) Introduction : La syphilis connaît, ces dernières années, une incidence en forte augmentation. Par conséquent, l’ophtalmologiste y est confronté de plus en plus souvent à cause du tropisme élevé du Treponem pallidum pour l’œil et le système nerveux. Observation et Méthodes : Nous rapportons 4 modes de révélation différents de syphilis oculaire : une papillite bilatérale, une panuvéite bilatérale avec nécrose rétinienne, des anomalies vasculaires au fond d’œil à type de vascularite et un foyer infectieux au pôle postérieur. Discussion : Le diagnostic a été posé grâce notamment au dosage systématique du TPHA VDRL devant une inflammation de l’œil. Sur ces 4 cas, 3 ont révélé une co-infection par le VIH, et 2 ont été diagnostiqués au stade de neurosyphilis, ce qui change la prise en charge thérapeutique. Conclusion : La syphilis est en forte augmentation. Il est nécessaire de continuer à inclure dans le bilan systématique d’une inflammation oculaire, le dosage du TPHA VDRL, afin de faire le diagnostic à temps, d’éviter des complications redoutables oculaires et permettre ainsi une prise en charge globale du patient.

687 Syphilis oculaire et neurosyphilis : à propos d’un cas. Ocular syphilis and neurosyphilis: about a clinical case. PUTZ C*, MONTARD R, BARRALI M, SALAME N, FAUCHER JF, DELBOSC B, MONTARD M (Besançon) Introduction : Depuis 2000, les différents services hospitaliers ont noté une recrudescence des infections sexuellement transmissibles, en particulier de la syphilis. Notre dossier clinique rapporte un cas de syphilis oculaire diagnostiquant une neurosyphilis tertiaire. Observation et Méthodes : Un homme de 65 ans présente une BAV unilatérale droite d’évolution rapidement progressive. AV à compte les doigts à 5m, inférieur à Parinaud 14. Le fond d’œil retrouve un aspect de choriorétinite périmaculaire. Le champ visuel met en évidence un scotome cæcocentral absolu. Les PEV sont altérés. L’angiographie retrouve un aspect de pseudo CRSC (halo périmaculaire). Le bilan biologique pose le diagnostic de syphilis latente chez un patient HIV négatif. La ponction lombaire montre un aspect de méningite lymphocytaire stérile. Résultats : Le traitement instauré d’emblée par pénicilline intra-veineuse pendant 12 jours a permis une récupération visuelle à 7/10 à 6 mois. Le suivi biologique sanguin et la ponction lombaire permettent le contrôle de l’efficacité du traitement. 1S333

Vol. 28, Hors Série 1, 2005

111 e Congrès de la Société Française d’Ophtalmologie