COMMUNICATIONS AFFICHÉES TUMEURS un traitement chirurgical. La ponction-exérèse est le traitement habituel de première intention, mais le traitement par laser offre une alternative intéressante. Conclusion : Les kystes iriens acquis sont des tumeurs bénignes rares. Toutefois, leur évolution peut conduire à des récidives et des complications locales. Dans notre cas, en dépit de la taille et de la topographie du kyste, le traitement chirurgical a permis un résultat satisfaisant à moyen terme.
746 Imagerie d’un kyste irien stromal congénital. Congenital iris stromal cyst imaging. GINEYS R*, BUIL O, PUECH M, EL MAFTOUHI A, LAROCHE L, BOURCIER T (Paris) Introduction : Le kyste irien stromal congénital est une affection oculaire rare diagnostiquée principalement chez un enfant - parfois un adulte jeune - sans antécédent de traumatisme oculaire perforant. Observation et Méthodes : Un homme de 24 ans d’origine pakistanaise consulte pour une baisse d’acuité visuelle progressive de l’œil gauche évoluant depuis un an. L’œil gauche est blanc, indolore, l’acuité visuelle non corrigée est de 6/10e, la pression intraoculaire est normale. L’examen à la lampe à fente met en évidence un volumineux kyste irien d’aspect translucide et polylobé qui s’étend dans la chambre antérieure dans les secteurs nasal et supérieur, obstruant partiellement l’axe visuel. Il n’y a pas de signe d’inflammation oculaire, le fond d’œil est normal. L’examen de l’œil adelphe est parfaitement normal. L’UBM confirme la nature kystique de la masse et son origine stromale et élimine une autre anomalie iridicilaire. L’OCT3 révèle que le kyste est non seulement accolé mais rompu contre l’endothélium cornéen. On décide alors de réaliser une aspiration à l’aiguille complétée d’une excision chirurgicale du kyste. Discussion : Le kyste irien stromal congénital est le plus souvent asymptômatique et découvert à l’examen ophtalmologique de routine. Cependant, la présence de complications telles qu’une altération de la vision, une inflammation, un glaucome, justifie un traitement adapté. Nous disposons d’examens d’imagerie non invasifs : l’UBM, déjà bien connue pour l’analyse du segment antérieur, permet le diagnostic différentiel d’avec d’autres tumeurs iridociliaires ; l’OCT3, d’abord développé pour l’exploration du segment postérieur, affine l’analyse de la portion antérieure du segment antérieur avec une précision quasi histologique. Conclusion : L’UBM est ici avantageusement complétée par l’OCT3 qui a permis, sans contact, de mieux décrire la forme clinique du kyste et d’affiner la stratégie thérapeutique.
une échographie en mode B est réalisée, permettant de mettre en évidence une masse tumorale hétérogène étendue du corps ciliaire. Le diagnostic de mélanome annulaire est retenu, conduisant à une énucléation. Discussion : Le mélanome annulaire est une entité rare, et historiquement l’HTIO en est un mode de révélation classique secondaire à : un glaucome néo-vasculaire (nécrose intra tumorale ou secondaire à un décollement de rétine totale), un glaucome par fermeture de l’angle, un glaucome mélanomalytique, un envahissement circonférentiel direct de l’angle par la tumeur. Conclusion : Une HTIO sans cause doit conduire à un examen rétinien complet pour éliminer cette forme exceptionnelle de mélanome.
749 Résultats histopathologiques après la thermothérapie transpupillaire (TTT) pour mélanomes de la choroïde. Histologic findings after transpupillary thermotherapy (TTT) in case of choroidal melanomas. SZABO A*, PAPP A, TOTH J (Budapest, Hongrie) Objectif : Le but de cette étude est d’évaluer l’effet de la thermothérapie transpupillaire (TTT), effectuée pour un mélanome de la choroïde, et de constater les changements histopatologiques du tissu tumoral. Matériels et Méthodes : Parmi les patients des cinq dernières années de notre clinique, nous avons sélectionné rétrospectivement des mélanomes de la choroïde dans lesquels nous avons effectué une TTT, avec ultérieurement énucléation. Résultats : Sur ces cinq dernières années nous avons ainsi retrouvé quatre cas. Trois de ces patients avaient dans un premier temps refusé l’énucléation proposée. Pour le quatrième patient nous avions décidé tout d’abord décidé de conserver l’œil à cause de l’excellente acuité visuelle. Pour ces quatre cas, nous avons effectué la TTT en une ou deux séances. Après ce traitement, les tumeurs ont progressé et c’est la raison pour laquelle l’énucléation a été nécessaire. Lors de l’examen histopathologique, une nécrose superficielle du tissu tumoral a été observée. Conclusion : Chez les patients porteurs d’un mélanome de la choroïde, un traitement par TTT est conseillé uniquement après une sélection rigoureuse. Si le patient refuse l’énucléation, une TTT peut être effectuée, mais il est peu probable que l’énucléation soit finalement inévitable.
750 747 Mélanome du corps ciliaire : à propos de 2 cas. Ciliar body melanoma. CHRIFI ALALOUI S* (Casablanca, Maroc) Introduction : Le mélanome du corps ciliaire reste une tumeur rare du complexe iridociliaire. Son diagnostic repose sur la présentation clinique et l’exploration radiologique. Observation et Méthodes : Nous rapportons les observations de deux patientes de 24 et 57 ans hospitalisées au service d’ophtalmologie pour œil rouge et douloureux. L’examen retrouve une acuité visuelle limitée à perception lumineuse positive chez la première patiente et compte les doigts chez la deuxième, associée à une hypertonie oculaire, une cataracte ainsi q’une diminution de la chambre antérieure chez les deux. Au verre de gonioscopie on retrouve un processus fortement pigmenté aux dépens du corps ciliaire. L’échographie oculaire est très en faveur d’un mélanome du corps ciliaire. Une énucléation a été décidée après bilan d’extension négatif. Discussion : À travers ce travail, nous illustrons les circonstances de découverte, les différents aspects cliniques ainsi que les modalités thérapeutiques de cette grave affection.
748 HTIO révélatrice d’un mélanome cilio-choroïdien annulaire. Ring melanoma revealed by intraocular hypertony. DE BATS M*, GAMBRELLE J, DEVOUASSOUX M, WOLFF B, KODJIKIAN L, FLEURY J, GRANGE JD (Lyon) Introduction : Les mélanomes de l’uvée postérieure sont les tumeurs inta-oculaires primitives les plus fréquentes dans la population caucasienne adulte. Le mélanome annulaire en est une forme clinique assez exceptionnelle. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’un patient âgé de 81 ans venu consulter pour une baisse d’acuité visuelle de l’œil droit progressive depuis quelques mois. L’examen révèle une hypertonie majeure de l’œil droit à 50 mmHg et un syndrome de dispersion pigmentaire avec atrophie de l’iris. Devant l’absence d’étiologie retrouvée
La thermothérapie transpupillaire des mélanomes choroïdiens malins. Transpupillary thermotherapy of choroidal malignant melanomas. DE CRECCHIO A*, CENNAMO G, FORTE R, CENNAMO G (Naples, Italie) But : Déterminer l’efficacité de la thermothérapie transpupillaire (TTT) dans le traitement des mélanomes choroïdiens malins. Matériels et Méthodes : Nous avons étudié 24 malades avec un mélanome choroïdien malin primitif de moins que 4 mm en profondeur, traité avec TTT. Le suivi était compris entre 8 et 20 mois. Résultats : Dans 12 cas l’évaluation échographique a montré une régression de la microcirculation après une semaine, confirmé dans un cas par l’histologie, et une réduction de 70-80 % des dimensions après six mois (stabilisé aux contrôles suivants). Dans 7 cas (29 %) un tissu fibreux résiduel a persisté. Dans un cas (4 %) l’échographiques n’a montré qu’une régression incomplète de la lésion. Discussion : Même si dans la majorité des cas traités avec TTT une complète régression ou fibrose tumorale était présente pendant le 20 mois suivants, dans 4 % des cas il y avait persistance de la néoplasie. Conclusion : La TTT seule ne semble pas assurer l’efficacité totale dans le traitement des mélanomes choroïdiens malins. Référence : Cennamo G et al. Br J Ophthalmol 1994 ; 78 : 823. Cennamo G Ophthalmologica 1998 ; 212 Suppl 1 : 85.
751 Prolifération mélanocytique bilatérale diffuse : fausse association avec un cancer de la prostate ? Bilateral diffuse uveal melanocytic proliferation: a false association with prostate cancer? TUIL E*, TEYSSOT N, BONNEL S, SAHEL JA (Paris) Introduction: Bilateral diffuse uveal melanocytic proliferation (BDUMP) is a rare paraneoplastic syndrome. The case described below was particularly due to the unreported previously association with a prostate cancer, the association reality being also discussed.
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111 e Congrès de la Société Française d’Ophtalmologie
J. Fr. Ophtalmol.