Acouphènes objectifs

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96 Ulcères de jambe : facteurs prédictifs de non-cicatrisation I. Lazareth Service de médecine vasculaire, groupe hospitalier Paris Saint-Joseph, 185...

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Ulcères de jambe : facteurs prédictifs de non-cicatrisation I. Lazareth Service de médecine vasculaire, groupe hospitalier Paris Saint-Joseph, 185, rue Raymond-Losserand, 75014 Paris, France Mots clés : Ulcères ; Jambe ; Cicatrisation Dans les différentes séries portant sur les ulcères de jambe, le taux moyen de cicatrisation à 24 semaines est de 65 %. Il a été montré qu’une évolution supérieure à un an et une taille supérieure à 10 cm2 était un facteur prédictif de retard de cicatrisation. Les travaux scientifiques ont montré clairement que l’âge, l’artériopathie, les séquelles de thrombose veineuse profonde et la réduction de mobilité étaient des facteurs de non-cicatrisation. L’âge intervient de fac ¸on multiple : augmentation de la fréquence de l’artériopathie, comorbidités associées notamment cardiaques, dénutrition, réduction de la mobilité, sénescence des cellules impliquées dans la réparation cutanée. La maladie postphlébitique est un facteur de non-cicatrisation, pour lequel la non-observance du port de la compression est sans doute un facteur confondant. Il n’a pas été montré, par contre, que la maladie veineuse superficielle non opérée était un facteur de non-cicatrisation, à condition que la compression soit bien portée (étude Eschar). Les études récentes mettent en évidence le rôle majeur de l’ankylose de cheville dans la non-cicatrisation. Les données d’observation quotidienne nous montrent que l’intolérance à des produits locaux appliqués, la surinfection, la présence de calcifications sous-cutanées, l’existence d’un carcinome cutané sont des facteurs de non-cicatrisation. Néanmoins, alors que la prise en charge est optimale, il reste 15 % de patients porteurs d’ulcères veineux qui ne cicatrisent pas, probablement pour des raisons biologiques cutanées. Il faut pouvoir proposer des techniques pour « faire démarrer la cicatrisation » comme l’a montré Steed. C’est dans ce cas de figure que les greffes cutanées itératives, le traitement par pression négative trouvent tout leur intérêt. doi:10.1016/j.jmv.2010.01.074

Acouphènes objectifs P. Herman Service d’ORL et de chirurgie cervicofaciale, hôpital Lariboisière, 2, rue Ambroise-Paré, 75010 Paris, France E-mail: [email protected]. Mot clé : Acouphène Les acouphènes dits objectifs — parce qu’ils peuvent théoriquement être perc ¸us du praticien — imposent un bilan étiologique car certaines causes engagent le pronostic vital.

Actualités (jeudi 18 mars 2010 — 16 h 00—18 h 00) Il s’agit le plus souvent d’acouphènes pulsatiles synchrones du pouls. Ce bilan comprend une otoscopie, palpation et auscultation cervicales et crâniennes, compression manuelle des axes vasculaires cervicaux, manœuvre de rotation de la tête, audiogramme, tomodensitométrie (TDM) des rochers éventuellement complétée par une imagerie par résonance magnétique (IRM) ou ARM, voire enfin artériographie. Une origine tumorale est toujours recherchée mais en fait rare. Il peut s’agir d’un paragangliome ou chémodectome développé à partir du nerf de Jacobson ou du glomus jugulaire. Les autres tumeurs sont exceptionnelles (méningiome en plaque, tumeur du sac endolymphatique). L’étiologie la plus fréquente est en fait représentée par les fistules artérioveineuses ainsi que les anomalies vasculaires (sténose carotidienne, carotide interne aberrante, artère stapédienne persistante). Les fistules artérioveineuses intracrâniennes et plus particulièrement durales impliquent les sinus transverse ou sigmoïde. L’acouphène peut parfois être atténué par la compression de l’artère occipitale. Le pronostic de ces fistules est lié au risque de survenue d’hémorragies sous-arachnoïdiennes, d’hypertension intracrânienne ou de souffrance parenchymateuse. L’IRM diagnostique peut être prise en défaut et la référence demeure l’angiographie cérébrale. Si l’embolisation répond à une indication de confort dans les petites fistules (type 1), elle s’impose dès qu’apparaît un retentissement neurologique. Les autres étiologies sont plus rares : hypertension intracrânienne bénigne ou idiopathique, dysplasies osseuses (classique otospongiose, exceptionnelle maladie de Paget). Enfin, mentionnons l’enthousiasme récent pour les variations de l’anatomie vasculaire de l’angle pontocérebelleux. Les acouphènes objectifs peuvent également être en rapport avec : — des mouvements anormaux ou myoclonies, essentiellement au niveau du muscle du marteau ; — une béance tubaire, situation dans laquelle les bruits pharyngés, y compris ceux de la respiration, voire la propre voix du patient, vont stimuler directement l’oreille. L’acouphène est alors dit objectif non pas parce qu’il peut être perc ¸u par le praticien mais parce qu’il peut être indirectement objectivé par l’examen de la membrane tympanique ; — une déhiscence du canal supérieur qui s’accompagne d’une augmentation de la transmission de nos bruits internes vers la cochlée. doi:10.1016/j.jmv.2010.01.075