Activité de la miltéfosine vis-à-vis du biofilm à Candida albicans chez la souris cathétérisée

Activité de la miltéfosine vis-à-vis du biofilm à Candida albicans chez la souris cathétérisée

Compte rendu de congrès/Proceeding of congress Génotypage de C. glabrata par de nouveaux marqueurs microsatellites S. Abbes a, H. Sellami a, I. Hadri...

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Compte rendu de congrès/Proceeding of congress

Génotypage de C. glabrata par de nouveaux marqueurs microsatellites S. Abbes a, H. Sellami a, I. Hadrich a, I. Amouri a, N. Mahfoudh b, S. Neji a, F. Makni a, H. Makni b, A. Ayadi a,* a ´ culaire parasitaire et fongique, Laboratoire de biologie mole ´ de me ´ decine, Sfax, Tunisie faculte b ˆ pital Hedi-Chaker, Sfax, Tunisie Laboratoire d’immunologie, ho *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected]. Candida glabrata a émergé comme un pathogène majeur responsable d’infections superficielles et profondes. Objectif.— Affiner la différentiation génétique des isolats par de nouveaux marqueurs microsatellites. Mate ´riel et me´thodes.— Nous avons typé par six marqueurs microsatellites 85 souches à Candida glabrata (40 hémocultures, six localisations profondes, 36 urinaires et trois vaginales) à partir de malades différents et 118 collectées à partir des mêmes malades au cours d’une étude prospective chez 36 patients (34 patients à candidose urinaire et deux patients à candidose vaginale). Nous avons sélectionnés trois nouveaux marqueurs à partir de la séquence complète du CBS138 et trois précédemment décrit (RPM2, MTI et ERG3). Re´sultats.— Nous avons trouvé que le marqueur GLM5 a représenté le pouvoir de discrimination le plus puissant (ID = 0,788) et RPM2, le marqueur le moins discriminatif (ID = 0,521). Une meilleure diversité génétique a été obtenue (ID = 0,949) en combinant quatre d’entre eux (MTI, ERG3, GLM4 et GLM5). L’application de nouveaux marqueurs microsatellites GLM4, GLM5 et GLM6 a permis de discriminer 29 isolats, initialement considérés comme identiques, par RPM2, MTI et ERG3. Au cours de suivi réalisé chez les 36 patients, 25 patients (72 %) présentaient des génotypes identiques ou fortement liés (quatre patients ont présentés des microvariations) et 11 patients ont présenté des génotypes différents. Conclusion.— L’analyse par ces marqueurs microsatellites est un moyen de typage utile pour différencier les isolats apparentés et non apparentés et détecter des microvariations. doi: 10.1016/j.mycmed.2011.12.061

Activité in vitro et in vivo de nouveaux dérives de l’albaconazole sur Candida spp.

F. Pagniez a,*, R. Guillon b, C. Picot a, F. Morio a,c, C. Loge b, P. Le Pape a,c a ´ partement de parasitologie et mycologie EA1155, IICiMed, de ´ dicale, faculte ´ de pharmacie, universite ´ de Nantes, Nantes me ´ s, Nantes, France Atlantique universite b ´ partement de chimie the ´ rapeutique, EA1155, IICiMed, de ´ de Nantes, faculte ´ de pharmacie, Nantes Atlantique universite ´ s, Nantes, France universite c Laboratoire de parasitologie-mycologie, CHU de Nantes, Nantes, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected]. Malgré l’émergence de la classe des échinocandines et l’utilisation de nouveaux triazolés, le traitement des infections sévères dues à Candida spp. demeure un problème préoccupant. Il y a quelques années, l’albaconazole, un nouveau triazole, a été développé avec toutefois une indication restreinte aux candidoses cutanées. Les objectifs de notre travail visaient la synthèse de nouveaux dérivés, analogues structuraux de l’albaconazole, l’évaluation de leurs activités anti-Candida (in vitro et in vivo) ainsi que la confirmation de leur mécanisme d’action. Ces nouvelles thiazoloquinazolinones ont été synthétisées dans notre département de chimie thérapeutique. Leurs activités in vitro ont été évaluées par une technique de microdilution en plaque

119 96 puits associée à une lecture en spectrofluorimétrie. Neuf souches de Candida spp appartenant à 4 espèces, C. albicans (n = 4), C. krusei (n = 2), C. parapsilosis (n = 2) et C. glabrata (n = 1) ont été sélectionnées en fonction de leur niveau de résistance aux azolés et du mécanisme impliqué (mutations sur ERG11, surexpression de ERG11 et/ou des pompes d’efflux). L’activité in vivo a été évaluée dans un modèle murin de candidose systémique. Après l’infection des souris, le traitement a été administré per os (15 mg/kg) pendant cinq jours. La survie des animaux a été étudiée sur une période de 14 jours. En vue de confirmer le mécanisme d’action basé sur l’inhibition de la 14-alpha-déméthylase (ERG11p), le profil des stérols avant et après traitement par l’un des nouveaux composés, d’une souche de C. albicans sensible au fluconazole a été étudié par chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse. Parmi les nombreux dérivés synthétisés, deux sont particulièrement actifs contre les différentes souches de Candida spp. La concentration minimale inhibitrice sur l’ensemble des souches est comprise entre 5 ng/mL et 3 mg/mL pour le composé A, entre 6 ng/mL et 2 mg/ mL pour le composé B, entre moins de 1 ng/mL et 0,3 mg/mL pour l’albaconazole, entre 0,1 mg/mL et supérieur à 30 mg/mL pour le fluconazole, entre 10 ng/mL et 4 mg/mL pour le voriconazole et inférieur à 1 mg/mL pour l’amphotéricine B. L’étude du profil des stérols montre un blocage de la synthèse de l’ergostérol ainsi que l’accumulation de lanostérol et de 14-alpha-méthyl-stérols dont le 14 alpha-méthyl-3,6-diol confirmant que ces nouveaux composés azolés sont des inhibiteurs de ERG11p. Enfin, les composés A et B augmentent significativement la survie des souris (p < 0,001) avec une efficacité similaire à celle du fluconazole et de l’albaconazole. En conclusion, nous décrivons deux nouveaux dérivés de l’albaconazole ayant un spectre large d’activité antifongique in vitro sur des souches de Candida spp. sensibles ou résistantes aux azolés. De plus, ces deux inhibiteurs de ERG11p montrent une excellente activité antifongique in vivo dans un modèle murin de candidose systémique. doi: 10.1016/j.mycmed.2011.12.062

Activité de la miltéfosine vis-à-vis du biofilm à Candida albicans chez la souris cathétérisée C. Miossec a,b, É. Guichet a, C. Chauvet a, I. Ourliac-Garnier a, P. Le Pape a,b,* a ´ partement de parasitologie et mycologie EA1155, IICiMed, de ´ dicale, universite ´ de Nantes, Nantes Atlantique Universite ´ s, me Nantes, France b Laboratoire de parasitologie-mycologie, CHU de Nantes, Nantes, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected]. La formation de biofilms à Candida sur la surface de cathéters intravasculaires représente une cause majeure de septicémies nosocomiales. Devant la nécessité d’un traitement efficace précoce en raison des taux de mortalité élevés des candidémies, le retrait du cathéter infecté est recommandé mais souvent impossible dans de nombreuses situations cliniques. La stratégie de verrou thérapeutique, seule alternative dans ce cas, est difficile à mettre en œuvre étant donné le faible nombre de molécules efficaces in vitro et l’absence de données suffisantes in vivo. Face au coût élevé de développement de nouvelles molécules, l’utilisation de molécules existantes pour d’autres indications doit être envisagée et évaluée, à la fois in vitro et in vivo. La miltéfosine (1-hexadecylphosphorylcholine), indiquée pour le traitement des métastases cutanées du cancer du sein (Miltex1) et le traitement des leishmanioses viscérales (Impavido1), possède une activité in vitro sur Candida spp. qui pourrait passer, comme l’a démontré précédemment notre équipe, par une action proapoptotique. Par contre, l’activité de la miltéfosine n’a jamais été testée vis-à-vis de biofilms à Candida.

120 L’évaluation in vitro de l’activité de la miltéfosine a été réalisée visà-vis de biofilms de 24 h de trois souches de C. albicans formés sur plaques de polystyrène 96 puits. Après 24 h de traitement, les CI50 déterminées grâce à un marqueur fluorochrome de viabilité cellulaire (résazurine) sont comprises entre 2 et 2,6 mg/mL. Une concentration de 10 mg/mL permet l’éradication complète des biofilms formés par les trois souches. L’évaluation in vivo a été réalisée sur souris Swiss CD1 immunocompétentes cathétérisées au niveau de la veine jugulaire. Le verrou thérapeutique de miltéfosine de 72 h, administré après la formation sur le cathéter de polyuréthane d’un biofilm de 24 h d’une des souches de C. albicans, a permis la stérilisation en culture de deux cathéters sur cinq traités. La dissémination viscérale évaluée par rétro-culture d’organes montre l’absence d’organes infectés pour les deux souris présentant un cathéter stérile et l’absence de contamination du rein pour une souris. En conclusion, la miltéfosine semble très efficace in vitro vis-à-vis de biofilms à C. albicans mais l’activité in vivo n’est pas optimale pour la concentration et le schéma thérapeutique testés. Des concentrations plus élevées et un renouvellement du verrou thérapeutique au cours des 72 h pourraient permettre le maintient d’une concentration efficace de miltéfosine et donc l’éradication du biofilm à la surface du cathéter à l’origine de la candidémie. doi: 10.1016/j.mycmed.2011.12.063

Dosage sérique du (1!3) ß-D-Glucane au cours des primo-infections et des colonisations par Pneumocystis jirovecii C. Damiani a,b,*, S. Le Gal c,d, D. Lejeune a, N. Brahimi b, M. Virmaux c, G. Nevez c,d, A. Totet a,b a ´ de Picardie Jules-Verne, France EA 4285-UMI 01, universite b CHU d’Amiens, Amiens, France c ´ de Brest, Brest, France UEB, LUBEM-EA3882, universite d CHU de Brest, Brest, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected].

Le (1!3) ß-D-Glucane (BDG) est un composant de la paroi des kystes de Pneumocystis jirovecii. Son dosage sérique peut être utilisé en tant qu’outil biologique complémentaire dans le diagnostic des pneumonies à Pneumocystis (PPC), au cours desquelles les taux sont généralement élevés. En revanche, il n’existe pas à l’heure actuelle de donnée concernant les autres formes cliniques d’infections par P. jirovecii. Dans ce contexte, nous avons analysé rétrospectivement les sérums de 14 enfants immunocompétents présentant une primoinfection par P. jirovecii, huit patients colonisés par P. jirovecii et six patients présentant une PPC. Le diagnostic de ces formes d’infection par P. jirovecii avait initialement reposé sur la détection du champignon par microscopie et PCR chez les patients présentant une PPC, et uniquement par PCR chez les deux autres populations de patients. Le dosage sérique du BDG a été réalisé à l’aide du kit Fungitell1 (seuil de positivité : 80 pg/mL). Un taux positif a été observé chez 13 sur 14 nourrissons, deux sur huit patients colonisés et chez tous les patients présentant une PPC. Les médianes des taux de BDG étaient respectivement de 217,6, 69,5 et 1768,5 pg/mL chez les nourrissons, les patients colonisés et les patients présentant une PPC. Les taux observés au cours des PPC étaient significativement plus élevés que ceux observés au cours des autres formes cliniques de l’infection (p < 0,05). Les taux élevés chez les patients présentant une PPC s’expliquent par la présence effective de kystes de P. jirovecii dans les alvéoles pulmonaires. Ces résultats permettent de poser l’hypothèse que chez ces patients qui présentent un processus infectieux actif, la multiplication du champignon se fait bien via la formation de kystes. De même, la primo-infection chez les 13 sur 14 nourrissons présentant un taux positif de BDG résulterait d’un processus infectieux au cours duquel le champignon se multiplie via

la formation de kystes. À l’inverse, les taux négatifs chez six sur huit patients colonisés suggèrent que la colonisation est une infection pulmonaire plus torpide au cours de laquelle la multiplication du champignon via les kystes est faible voire nulle. Le dosage sérique du BDG apparaît comme un outil supplémentaire pour discriminer les différentes présentations cliniques des infections par P. jirovecii et étudier le mode de multiplication du champignon. doi: 10.1016/j.mycmed.2011.12.064

Activité enzymatique d’espèces de candida isolées de cas de mammite bovine P.-E. Lagneau *, K.E. Landuyt, C. Quinet ´ gionale de sante ´ et d’identification animales, 2, Association re ´ e des artisans, Ciney, Belgique alle *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected].

Introduction.— Chez la vache laitière, le développement d’une mammite à levures dépend de certains facteurs prédisposants, surtout l’usage prolongé et intensif d’antibiotiques ou encore un mauvais état immunitaire de l’animal. D’autres éléments peuvent faciliter l’invasion des tissus et engendrer le développement d’une infection, ce sont les enzymes produites par ces levures. À partir d’espèces de Candida isolées de cas de mastite bovine, l’objectif de cette étude est de mettre en évidence d’éventuelles activités enzymatiques. Mate´riels et me´thodes.— Le matériel porte sur une collection de 83 souches de Candida correctement identifiées au niveau de l’espèce à l’aide des galeries API 20 & 32 C Aux (bioMérieux). L’activité hydrolytique de ces microorganismes est évaluée à l’aide des galeries API ZYM (bioMérieux) qui contiennent des substrats permettant d’étudier rapidement et simultanément 19 activités enzymatiques : alcaline phosphatase, estérase, estérase lipase, leucine arylamidase, valine arylamidase, cystine arylamidase, achymotrypsine, acide phosphatase, naphtol-phosphohydrolase, agalactosidase, trypsine, b-galactosidase, b-glucuronidase, a-fucosidase, b-glucosidase, lipase, N-acetyl-b-glucosaminidase, a-mannosidase, a-glucosidase. À partir d’une culture sur Sabouraud de 24 heures, chaque suspension de levures est ajustée à cinq McFarland dans du sérum physiologique stérile et ensuite, répartie dans les alvéoles de la galerie. Après quatre heures d’incubation à 37 8C, les réactions positives éventuelles sont mises en évidence par l’addition des réactifs Zym A & B et les galeries sont lues après dix minutes. Une valeur allant de 0 à 5 est attribuée correspondante à l’intensité de couleur développée à l’aide du tableau de référence fourni. Re´sultats.— Les Candida isolées d’échantillons de lait mammiteux se répartissent en neuf espèces : C. kefyr (45,3 %), C. krusei (17,4 %), C. rugosa (15,1 %), C. famata (3,5 %), C. tropicalis (2,3 %), C. utilis (2,3 %), C. valida (1,2 %), C. catenulata (1,2 %) et C. guilliermondii (1,2 %). Nos résultats montrent que toutes ces souches sont capables de produire au moins sept enzymes : alcaline phosphatase, estérase, estérase lipase, leucine arylamidase, valine arylamidase, acide phosphatase et la naphtol-phosphohydrolase. La production du plus grand nombre d’enzymes revient à l’espèce « rugosa » avec dix résultats positifs sur les 19 tests. La b-galactosidase se retrouve uniquement chez 86 % des C. kefyr. Les 83 souches étudiées possèdent une activité enzymatique nulle vis-à-vis de la trypsine, l’a-chymotrypsine, la b-glucuronidase, l’a-mannosidase ainsi que l’a-fructosidase. Conclusion.— Candida est le genre le plus fréquemment rencontré dans la mammite bovine en Belgique. Retenons la présence relativement fréquente des espèces kefyr, krusei et rugosa. Par rapport aux chiffres observés lors de précédentes études, la prévalence de C. kefyr reste identique et on constate l’émergence de C. rugosa dans ce type d’infection. Notre étude démontre qu’il existe bien une activité enzymatique au sein des différentes espèces de Candida.