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Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 33 (2014) 415–469
muscle utile, empêchant le basculement de l’omoplate et la luxation de l’épaule. La pérénité du résultat obtenu sera à évaluer en fin de croissance. Mots clés Luxation ; Congénital ; Reconstruction Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de
http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2014.10.125 P10
Aide technique par la broche-crochet pour réparation ligamentaire en chirurgie de la main Liverneaux ∗
S. Gouzou , M. Al Rajeh , S. Facca , P. Hand Surgery, University Hospital of Strasbourg, Illkich, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P. Liverneaux) En chirurgie ligamentaire traumatique ou secondaire, le passage du transplant tendineux dans un tunnel osseux est souvent difficile. Nous proposons une astuce technique avec la broche-crochet d’Arex. La broche-crochet d’Arex est une broche de 1 mm de diamètre, de 7,5 cm de longueur, doté à l’une de ses extrémités d’un crochet. Lors de la réalisation d’une ligamentoplastie de la 1ère MP du pouce par implant en polyester nous avons utilisé cette broche-crochet pour récupérer des boucles de fil dans 2 tunnels osseux. Ces tunnels osseux ont été réalisés avec des broches de 2 mm dans le col du 1er métacarpien et dans la base de la 1re phalange. Ces tunnels avaient un angle de 90◦ . Mots clés Réparation ligamentaire ; Truc et astuces ; Tunnel transosseux Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de
http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2014.10.126 P11
Syndrome du canal carpien aigu par thrombose de l’artère médiane : cause inhabituelle chez le sportif
Amirouche Dahmam ∗ , Valérie Matter-Parrat , Flavien Manguila , Franc¸ois Marin Braun SOS main, clinique des Diaconesses, Strasbourg, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Dahmam) Introduction La thrombose de l’artère médiane persistante est responsable d’un syndrome du canal carpien aigu, l’association de cette anomalie anatomique à un traumatisme du poignet lors de la pratique du sport est une forme étiologique rare. Cas clinique Il s’agit d’un homme de 23 ans, droitier, joueur professionnel de water-polo sans antécédents médicaux qui présente des douleurs aigues de la face palmaire du poignet droit, d’apparition brutale avec paresthésies dans le territoire sensitif du nerf médian. Cette symptomatologie survient suite à une contusion directe de la face antérieure du poignet lors d’un d’entraînement. L’examen clinique retrouve une diminution de la chaleur cutanée du pouce ainsi qu’une hypoesthésie avec signe de Tinel positif au poignet. Devant ce tableau atypique une échographie-doppler a été réalisé retrouvant un nerf médian bifide avec présence d’une artère médiane persistante augmentée en diamètre et thrombosée au niveau du canal carpien. L’exploration chirurgicale par voie d’abord palmaire classique après section du retinaculum des fléchisseurs au ras de l’uncus de l’hamatum et section du ligament carpivolare, retrouve un nerf médian bifide, séparé par une artère médiane de 3 mm de diamètre environs et thrombosée sur une longueur de 7 cm. Une thrombéctomie est réalisée par une incision sur l’artère médiane de 2 mm à l’aide d’une sonde de Fogarty, reperméabilisant ainsi l’artère médiane. Les suites postopératoires étaient simples avec disparition totale de la symptomatologie et reprise des activités sportives un mois plus tard. Le résultat clinique est confirmé par la perméabilité de l’artère au contrôle par échographie-doppler. Discussion La prévalence de l’artère médiane persistante varie entre 1,1 à 16 % dans la population, cette anomalie anatomique est asymptomatique. La thrombose de l’artère médiane peut être spontanée, ou provoquée par un trau-
matisme compliquant une fracture de l’extrémité distale du radius. Dans notre cas la thrombose a été provoquée par les microtraumatismes liés à la pratique du water-polo comparable aux traumatismes vasculaires décrits chez les joueurs de pelote basque. Il s’agit d’une cause rare du syndrome du canal carpien chez le sportif, l’échographie Doppler a permis de faire le diagnostic étiologique et de poser l’indication chirurgicale, dans cette situation l’utilisation de techniques mini-invasives et endoscopiques sont contres indiqués. Mots clés Canal carpien ; Artère médiane ; Thrombose artérielle Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de
http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2014.10.127 P12
L’hemangiome intra-osseux du carpe. Une localisation exceptionnelle. À propos d’une observation
Mustapha Yakoubi ∗ , Nassima Meziani , Zahir Later , Samir Bouabcha , Rachid Benbakouche Service de chirurgie orthopédique, CHU BAB EL OUED, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Yakoubi) L’hémangiome osseux est une tumeur vasculaire bénigne composée de capillaires dystrophiques. Le crâne et le rachis représentent 75 % des localisations, alors que les 15 à 20 % restants sont représentés par les os plats. Les lésions sont très peu évolutives et asymptomatiques. Les autres localisations osseuses restent rares, cette fréquence est en effet inférieure à 1 % dans les grandes séries de tumeurs osseuses. Nous rapportons ici le cas d’une jeune patiente âgée de 23 ans, étudiante, qui a consulté pour impotence fonctionnelle et des douleurs du poignet droit, évoluant progressivement depuis six mois. Les douleurs étaient d’allure inflammatoire, elles sont exacerbées par la palpation d’une tuméfaction localisée au niveau de la face dorso-médiale du poignet qui est raide en inclinaison radiale. Toute tentative de mobilisation du poignet était extrêmement douloureuse. À la radiographie standard il existait une image ostéolytique bien circonscrite au niveau de l’hamatum mordant sur la partie médiale du grand os. Le scanner a mis en évidence une lésion lytique occupant la quasi-totalité de l’hamatum avec lyse du bord médiale du capitatum, respectant les parties molles. Le patient a eu en premier temps une biopsie tumorale dont le diagnostique histologique était en faveur d’un hémangiome. En second temps une ablation chirurgicale de la tumeur par curetage a été réalisée à qui on a associé un comblement par un greffon cortico-spongieux iliaque en réalisant une arthrodèse partielle. L’étude histologique en deuxième lecture a conclu à un hémangiome osseux. L’évolution était favorable avec une bonne incorporation du greffon cortico-spongieux et une récupération d’une fonction satisfaisante du poignet. La patiente a repris ses études au 15e jour postopératoire tout en gardant un gant plâtré qui a été enlevé au deuxième mois post-opératoire le délai nécessaire à la consolidation. Au dernier recul 03 ans après le traitement, la patiente a récupéré une bonne fonction du poignet (extension : 60◦ , flexion : 50◦ , pronosupination complète, force de poigne 75 % par rapport au membre controlatéral) avec indolence et reprise de ses activités de loisir et professionnelle, et il n’y avait aucun signe de récidive. L’intérêt de cette observation réside dans la localisation exceptionnelle de cette variété tumorale dont la revue de la littérature n’a pas retrouvé de cas similaire. Les hémangiomes osseux sont des tumeurs rares. Le crâne et les vertèbres représentent 75 % des localisations, alors que les 15 à 20 % restants sont représentés par les os plats. L’atteinte des os longs intéresse surtout le tibia et le fémur. Les sujets atteints sont jeunes avec une prédominance féminine. L’imagerie est très variable, en général non spécifique, le diagnostic étant rarement évoqué sur le bilan radiologique. La preuve histologique est indispensable. À l’opposé des hémangiomes cutanés, seuls de rares cas sporadiques d’involution spontanée d’hémangiome osseux sont rapportés dans la littérature. Dans la plupart des cas, il reste inchangé et asymptomatique pendant toute la vie. Cependant, il arrive que l’hémangiome s’accroisse et devienne symptomatique après des années de stabilité. Dans sa localisation rachidienne, il peut provoquer des douleurs rebelles, entraîner des compressions radiculo-médullaires ou des fractures pathologiques. Aucun cas de dégénérescence maligne n’a été retrouvé dans la littérature. Les hémangiomes osseux sont des tumeurs rares, d’origine vasculaire, formant 0,7 % à 1 % de toutes les tumeurs osseuses primitives. Nous