Analyse comparative de la toxicité tardive de la curiethérapie de haut débit de dose et de celle de bas débit de dose du cancer de l’endomètre

Analyse comparative de la toxicité tardive de la curiethérapie de haut débit de dose et de celle de bas débit de dose du cancer de l’endomètre

Posters / Cancer/Radiothérapie 19 (2015) 644–697 clôture reste débattu. Notre objectif principal était de déterminer l’impact d’une chirurgie de clôt...

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Posters / Cancer/Radiothérapie 19 (2015) 644–697

clôture reste débattu. Notre objectif principal était de déterminer l’impact d’une chirurgie de clôture sur la qualité de vie des patientes recevant une chimioradiothérapie concomitante suivie d’une curiethérapie utérovaginale pour un cancer du col utérin localement évolué. Les objectifs secondaires étaient d’évaluer la survie sans récidive, la survie globale et la toxicité tardive des traitements. Patientes et méthodes Le questionnaire de qualité de vie de l’European Organization for Research and Treatment of Cancer (EORTC) QLQ-C30 a été adressé à toutes les patientes prises en charge pour un cancer du col utérin de stade IB2 à IIIB par chimioradiothérapie concomitante et curiethérapie utérovaginale, suivie ou non d’une chirurgie de clôture, entre 2000 et 2012 dans le centre Georges-Franc¸ois-Leclerc à Dijon. Résultats Sur les 69 patientes sollicitées, 45 ont renvoyé l’autoquestionnaire (65 %). Parmi elles, 58 % avaient eu une hystérectomie de clôture. En moyenne 6,5 années (±3,1) après le traitement, les patientes opérées et non opérées avaient des scores de qualité de vie globale moyens comparables : respectivement 65 ± 21 et 69 ± 18, (p = 0,60). À 4 ans, les patientes opérées et non opérées avaient un taux de survie globale respectivement de 93 % et 80 %, (p = 0,08) et un taux de survie sans récidive de 85 % et 77 % (p = 0,43). Les patientes opérées n’ont pas significativement souffert de plus de complications tardives. Conclusions Dans notre population, nous n’avons pas mis en évidence de différence concernant la qualité de vie globale, la survie globale, la survie sans récidive, ni sur le taux de complications tardives selon que les patientes aient eu ou non une hystérectomie de clôture. Une évaluation de la qualité de vie sexuelle et de l’image de soi de ces patientes est en cours, grâce au questionnaire de l’EORTC CX24. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2015.07.119 P101

Analyse dosimétrique chez 49 patientes après curiethérapie utérovaginale de bas débit pulsé d’un cancer du col utérin

A. Théron , M. Trafi , É. Champeaux-Orange ∗ CHR d’Orléans, Orléans, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (É. Champeaux-Orange) Objectifs Évaluer la corrélation entre le débit de dose dans les organes à risque et la toxicité aiguë et tardive après une curiethérapie utérovaginale de bas débit pulsé. Patientes et méthodes Quarante-neuf patientes ont rec¸u une curiethérapie utérovaginale de bas débit pulsé de 0,5 Gy/h, de septembre 2006 à novembre 2014 au centre hospitalier régional d’Orléans pour un cancer du col de l’utérus de stade I ou II selon la classification de la Fédération internationale de gynécologieobstétrique (Figo). Trente-deux patientes ont rec¸u un complément de 15 Gy après la chimioradiothérapie externe pelvienne de 45 Gy et 17 patientes une curiethérapie exclusive de 60 Gy suivie d’une chirurgie. Nous avons analysé rétrospectivement les débits de dose dans les organes à risque ainsi que la toxicité urinaire et/ou rectale selon la Common Terminology Criteria for Adverse Events v4,0. L’évaluation de la corrélation entre le grade des complications et le débit horaire dans les organes à risque a été réalisée à l’aide du test non paramétrique de corrélation de Spearman. Résultats Chez les patientes ayant eu une curiethérapie utérovaginale de complément, le débit horaire moyen vésical était de 0,56 Gy/h et celui rectal de 0,49 Gy/h. Les taux de toxicité urinaire aiguë de grade 1–2 et 3 étaient respectivement de 9 % et 3 % ; il y avait 15 % de cas de toxicité rectale de grade 1 ; il n’y a pas eu de

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toxicité tardive notable. Chez les patientes ayant rec¸u une curiethérapie utérovaginale seule, le débit horaire moyen vésical était de 0,51 Gy/h et celui rectal de 0,45 Gy/h. Les taux de toxicité étaient similaires à ceux relevés pour les curiethérapies de complément. Aucune complication de grade de plus de 2 n’a été notée. Selon le test de Spearman, il n’a pas été montré de corrélation significative entre le débit horaire dans les organes à risque et la sévérité des complications. Conclusion En respectant le débit horaire dans la tumeur et les organes à risque sans dépasser 0,5 Gy/h, nous n’avons pas relevé de complication notable et sommes donc conformes à la littérature. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2015.07.120 P102

Analyse comparative de la toxicité tardive de la curiethérapie de haut débit de dose et de celle de bas débit de dose du cancer de l’endomètre

G. Bernadou ∗ , I. Barillot , A. Régnault-Bougnoux , G. Calais , S. Chapet , A. Ruffier-Loubière CHRU Bretonneau, Tours, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : guillemette [email protected] (G. Bernadou) Objectifs Comparer les complications tardives après curiethérapie de bas et haut débits de dose chez les patientes atteintes d’un cancer endométrial ; déterminer les facteurs prédictifs de toxicité et analyser les taux de contrôle local et de survie globale. Patientes et méthodes Deux cent quarante-quatre patientes ont été opérées entre le 1er janvier 2000 et le 31 décembre 2008 pour un carcinome endométriode de stade I ou II. Cent quarante-quatre patientes ont rec¸u une curiethérapie de haut débit de dose et 90 une curiethérapie de bas débit de dose. Cent huit patientes ont rec¸u une irradiation externe. Pour comparer les effets biologiques des deux schémas de curiethérapie, la dose biologique équivalente pondérée à 2 Gy par fraction a été utilisée, avec un rapport ␣/␤ de 3 Gy pour les réactions tardives des tissus sains. Résultats Avec un recul médian de 58 mois, après curiethérapie de haut débit de dose 14, 13 et 32 % des patientes ont souffert de complications tardives respectivement urinaires, digestives et vaginales. Après curiethérapie de bas débit de dose, ces taux étaient de 16,6, 22,2 et 26,7 %. Aucune différence significative n’a été mise en évidence entre les deux groupes dans la survenue de toxicité urinaire et vaginale. En revanche, une différence de morbidité digestive est apparue, cela étant principalement expliqué par une plus grande proportion de patientes ayant rec¸u une irradiation externe parmi celles qui ont rec¸u une curiethérapie de bas débit de dose. Les doses d’irradiation externe et de curiethérapie apparaissaient comme des facteurs indépendants de toxicité digestive. Un âge et un indice de masse corporelle élevés étaient associés à une moindre toxicité vaginale. Conclusion La curiethérapie de haut débit de dose est équivalente à celle de bas débit de dose en termes de complications et doit être privilégiée conformément aux recommandations de l’Institut national du cancer. Au-delà de la technique de curiethérapie, c’est la dose délivrée qui constitue le principal facteur de toxicité digestive. La dose biologique équivalente doit être utilisée en routine pour essayer de définir celle nécessaire et suffisante pour diminuer la toxicité sans compromettre le résultat carcinologique. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un

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organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2015.07.121 P103

Évolution des cancers vulvaires traités par irradiation en Tunisie

M. Cherif ∗ , N. Zidi , A. Mousli , A. Belaid , F. Benna Service de radiothérapie, institut Salah-Azaiz, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : james [email protected] (M. Cherif) Objectifs Le cancer de la vulve est un cancer rare. La rechute locorégionale représente le mode évolutif le plus fréquent. La prise en charge de ce cancer est multidisciplinaire et la radiothérapie en occupe une place importante. L’objectif de notre travail était de décrire les différents aspects cliniques, évolutifs des cancers de la vulve traités par irradiation. Patientes et méthodes Entre 1995 et 2013, 77 patientes atteintes d’un cancer de la vulve ont été prises en charge dans le service de radiothérapie de l’institut Salah-Azaiz. Résultats L’âge était de 63,4 ans. La taille tumorale clinique moyenne était de 4,3 cm. Les tumeurs étaient classées T1 pour 60 %, T2 pour 31 %, T3 pour 8 % et T4 pour 1 %. Il y avait une atteinte ganglionnaire clinique dans 53 %. Une vulvectomie totale a été réalisée dans 79 % des cas, un curage inguinal bilatéral dans 71 %. La taille histologique moyenne était de 4,4 cm. Les tranches de section chirurgicales étaient atteintes dans 27 %. Des emboles vasculaires ont été notés dans 3 %. Le curage ganglionnaire a montré une atteinte dans 53 % des cas. La radiothérapie était postopératoire dans 75 % des cas, exclusive dans 21 % et concomitante à une chimiothérapie dans 4 %. L’objectif de la radiothérapie était curatif dans 66 % des cas et palliatif dans 34 %. La dose médiane délivrée était de 50 Gy. Il a été observé 44 % de récidives locales, 19,5 % de récidives ganglionnaires et 4 % de récidives métastatiques. La probabilité de survie globale à 5 ans était de 65 %. Le stade TNM était le seul facteur affectant significativement la survie globale (p = 0,001). L’atteinte des tranches de section était le seul facteur significatif de survie sans récidive (p = 0,03). Conclusion Le cancer de la vulve est une maladie rare ayant une évolution essentiellement locorégionale même après une chirurgie radicale et une radiothérapie postopératoire. Le stade TNM conditionne aussi bien la prise en charge que la survie globale, mettant l’accent sur l’intérêt du diagnostic précoce. La chimioradiothérapie préopératoire et/ou définitive serait l’alternative la mieux adaptée aux formes localement évoluées. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2015.07.122 P104

Sexualité et séquelles après radiothérapie du cancer du col de l’utérus : étude prospective sur 30 patientes

S. Aloulou ∗ , M. Affane , A. El Mahfoudi , A. Elomrani , M. Khouchani CHU Mohammed-VI, Marrakech, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : sofi[email protected] (S. Aloulou) Objectifs Les traitements du cancer du col utérin entraînent fréquemment des séquelles et des dysfonctions sexuelles. Cette étude avait pour principal objectif d’évaluer la qualité de vie sexuelle et générale des patientes après traitement du cancer du col utérin localement évolué, en rémission complète, après deux ans de suivi.

Patientes et méthodes Cette étude prospective a inclus, entre janvier 2012 et décembre2012, 30 patientes, dont la moyenne d’âge était de 48,1 ans. Les patientes devaient être au minimum à deux ans de la date de diagnostic et ne pas avoir été atteinte de récidive. Elles devaient avoir rec¸u le traitement standard. Les questionnaires ont permis d’évaluer la qualité de vie sexuelle et fonctionnelle des patientes. Résultats La radiothérapie entraîne des séquelles locales, et psychologiques chez les patientes. Au premier rang de celles-ci, dans notre série, il a été retrouvé une dyspareunie dans 47 % des cas, une sténose vaginale dans 27 % et une fistule dans 17 %. Ces complications ont eu un retentissement souvent important sur la qualité de vie des malades et sur la reconstruction de leur vie sexuelle après le traitement du cancer. Conclusion La connaissance des indications et des différentes techniques d’irradiation permet de réduire sa morbidité sexuelle potentielle. L’information et l’éducation des patientes sont essentielles, bien que souvent négligées. L’irradiation impacte donc à des degrés variables la vie sexuelle des patientes. L’information du patient et le dépistage précoce des complications sexuelles de la radiothérapie représentent un enjeu important dans l’accompagnement du patient dans la reconstruction de sa vie sexuelle. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2015.07.123 P105

Chirurgie exclusive ou curiethérapie utérovaginale tridimensionnelle de bas débit pulsé préopératoire du cancer du col utérin de stade IB1 : profil de toxicité M. Rouffiac 1,∗ , G. Lamblin 2 , P. Mathevet 2 , G. Truc 1 , G. Créhange 1 , K. Peignaux-Casasnovas 1 , É. Martin 1 1 Centre Georges-Franc¸ois-Leclerc, Dijon, France 2 Hôpital Femme-Mère-Enfants, Bron, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : magalirouffi[email protected] (M. Rouffiac) Objectifs Évaluer le profil de toxicité de deux stratégies thérapeutiques différentes du cancer du col utérin au stade IB1 : chirurgie exclusive ou curiethérapie utérovaginale tridimensionnelle de bas débit pulsé préopératoire. Patientes et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective ayant inclus 45 patientes prises en charge entre 2008 et 2011 pour un cancer du col utérin de stade IB1 sans envahissement ganglionnaire pelvien : 25 patientes ont été prises en charge par colpohystérectomie exclusive de type Piver II (groupe A) et 20 patientes par curiethérapie utérovaginale tridimensionnlle de débit pulsé suivie de la même chirurgie (groupe B). La toxicité urinaire, digestive et gynécologique aiguë (avant 2 mois) et tardive a été colligée. Résultats Les caractéristiques des patientes étaient comparables entre les deux groupes. Les suivis médians étaient respectivement de 45 et 39 mois pour les groupes A et B. En termes de toxicité aiguë, il a été retrouvé plus fréquemment une toxicité urinaire de grade 3 après curiethérapie suivie de chirurgie qu’après chirurgie seule (21,1 % avec 4,3 % p = 0,22). À un an, les taux de toxicité urinaire, digestive et gynécologique étaient respectivement de 39,1 %, 8,7 % et 15 % dans le groupe A et de 36,8 %, 5,3 % et 31,6 % dans le groupe B (NS). À 2 ans, elles étaient de 5,9 %, 5,9 %, 15 % dans le groupe A et de 5,6 %, 5,6 %, 27,8 % dans le groupe B (NS). Conclusion Notre étude comparant deux stratégies thérapeutiques différentes du cancer du col utérin de stade IB1 n’a pas mis en évidence de différence significative en termes de complications aiguës et tardives. La chirurgie exclusive est actuellement le traitement à privilégier pour les tumeurs de stade IB1 de moins de 2 cm