XXVIe Congrès national Émois, Nancy, 21 et 22 mars 2013 / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 61S (2013) S5–S24 Discussion/conclusion.– L’analyse des résultats s’efforce de faire la part de ce qui revient à l’impact du modèle de financement et de ce qui est dû à l’évolution naturelle des pratiques et des modalités de prise en charge. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.01.034 E 2-5
Analyse de la demande de transports sanitaires des assurés en Lorraine en 2011 O. Pereira , J. Malroux , C. Cherrier Direction régionale du service médical du Nord-Est, Nancy, France Introduction.– Face aux évolutions démographiques et à la réorganisation de la chaîne des soins, il apparaît nécessaire de dresser un état des lieux en matière de transports sanitaires en Lorraine. Méthodes.– Les données exploitées ont été extraites du DCIR. Pour disposer du parcours ville hôpital des assurés, un chaînage sur le NIR anonymisé du bénéficiaire a été réalisé avec les données du PMSI. La population observée regroupait les bénéficiaires du régime général ayant été remboursés d’au moins une prestation de transport en 2011. Les bases de remboursement ne nous permettaient pas d’isoler le motif médical qui a généré une prestation de transport, sauf dans le cas où un assuré n’a bénéficié que d’un seul acte le jour du transport. C’est la raison pour laquelle, pour l’ensemble de nos bénéficiaires, ont été recherchés les soins de ville réalisés le jour du transport et les actes réalisés en hospitalisation pour lesquels la date du transport se situait entre la date d’entrée et la date de sortie de l’établissement. Résultats.– Plus de 50 % des bénéficiaires transportés sont âgés de plus de 60 ans. Ils sont en ALD dans 67,2 % des cas. Le diabète, l’hypertension artérielle sévère et les tumeurs malignes figurent parmi les ALD les plus fréquentes. Les 30 actes les plus fréquents exécutés à l’hôpital pour des bénéficiaires Lorrains sont les actes de cardiologie et de radiologie. Plus particulièrement, le motif médical générateur de transport commun aux trois ALD les plus fréquentes est associé à une complication, l’insuffisance rénale chronique. Une analyse des motifs médicaux associés aux transports des assurés atteints de l’une de ces trois pathologies place les séances de dialyse au premier plan. Discussion/conclusion.– Cet état des lieux ouvre des perspectives d’analyses centrées sur les pathologies génératrices de transport dans le but de proposer des actions en lien avec les établissements de santé pour optimiser la prise en prise en charge des patients tout en minimisant les dépenses collectives. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.01.035 E 2-6
Disparités des trajectoires de recours aux soins des femmes enceintes au regard de leur environnement socioéconomique N. Le Meur a , F. Gao b , G. Massiot c , S. Bayat a , C. Gasquet d , S. Deguen e EHESP, Inserm UMR 936, modélisation conceptuelle des connaissances biomédicales, Rennes, France b EHESP, Rennes, France c ENSAI, Bruz, France d EHESP, UMR 6590, ESO, espaces et sociétés, Rennes, France e EHESP, Inserm UMR 1085, IRSET, Rennes, France
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Introduction.– Ce projet vise à étudier les disparités de trajectoires de recours aux soins des femmes enceintes au regard du parcours préconisé par la sécurité sociale et en relation avec leur environnement socioéconomique. Méthodes.– Les données de recours aux soins sont issues de l’échantillon généraliste des bénéficiaires (EGB) du Sniiram et du PMSI-MCO pour les années de 2008 à 2009. Les données de contexte socioéconomique sont issues de l’Insee. Ces données sont analysées et intégrées par des méthodes d’analyses statistiques multidimensionnelles de fouilles de données (ex : K-moyennes, analyses en composante principales). Résultats.– À partir des trajectoires de recours aux soins, nous avons identifié trois groupes de patientes. Par rapport au parcours préconisé par la sécurité sociale, le premier groupe se caractérise par une plus forte consommation de soins uniquement au début de la grossesse, le second par une plus forte consommation tout au long de la grossesse et le troisième une sous-consommation
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globale. Au regard du contexte socioéconomique, les femmes consommant beaucoup de soins résident dans des communes au niveau socioéconomique plutôt favorable (ex : niveau d’éducation élevé, nombreux actifs) tandis que les femmes consommant peu de soins résident dans des communes aux conditions matérielles plutôt défavorables (ex : logement HLM, nombre important de personnes par pièce). Nous observons également des disparités départementales : certains départements comptant un nombre de femmes accédant tardivement aux soins prénataux statistiquement supérieur à d’autres départements. Toutefois ces résultats sont à analyser avec précautions du fait du faible nombre de femmes enceintes dans certains départements (limite intrinsèque à l’EGB). Discussion/conclusion.– Nous remplacerons les données de l’EGB par une extraction spécifique du Sniiram pour étendre notre analyse à l’ensemble des femmes enceintes. En complément des déterminants socioéconomiques, nous étudierons le rôle de la coopération des acteurs de santé dans la trajectoire de soins des femmes enceintes. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.01.036
Session F2 – Parcours de soins F 2-1
Priorité nationale de santé publique et financement des hôpitaux : la filière thrombolyse des accidents vasculaires cérébraux G. Nisand a , V. Wolff b , Binder-Foucard a , P. Chiérici c DIM des hôpitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France b UNV, service de neurologie des hôpitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France c Direction des finances des hôpitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France
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Introduction.– La prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC) d’origine ischémique a été considérablement améliorée ces dernières années par le développement du traitement par thrombolyse. Ce traitement, pour qu’il soit efficace et puisse préserver au maximum les zones cérébrales atteintes, doit être débuté au plus tôt. Les enjeux en termes de santé publique sont importants compte-tenu de l’incidence des infarctus cérébraux et du gain en taux de survie et en limitation des séquelles. La disponibilité continue des moyens et compétences pour assurer diagnostic, indication puis traitement entraînent un surcoût important par rapport à la prise en charge classique des AVC. Méthodes.– Par une méthode de comptabilité analytique pour estimer les coûts, et d’analyse des recettes prévisionnelles, nous avons estimé les efforts sur les consommations médicales et sur la durée moyenne de séjour à réaliser pour viser un équilibre financier. Résultats.– Nous observons une évolution des dépenses globalement conforme aux évolutions d’activité : des charges fixes qui ont dues être corrigées. Des charges variables très au-dessus des prévisions mais conformes à l’activité (+ 40 %). Des recettes supérieures à celles prévues dans le projet mais en décalage avec la hausse de l’activité et des dépenses. En conséquence, un déficit budgétaire important trois fois plus élevé que prévu. Treize mille euros par lit en HC, 35 000 en SI et 17 000 en HdJ. Environ 400 euros par séjour HC + SI et 45 en HdJ. Discussion/conclusion.– Dans le même temps, au niveau national, par mesure d’économie l’AVC a vu ses tarifs diminuer. De plus, la prévention des complications (handicaps et dépendances) diminue le financement obtenu. On peut dès lors s’interroger sur la synchronisation entre politique de santé publique et politique tarifaire. Devant la difficulté de mettre en place ce genre d’organisation, le risque est de voir une dégradation de l’offre de soins. Plus généralement, la lisibilité de la politique de santé publique bénéficierait beaucoup d’une véritable synchronisation entre priorités de la politique de santé publique et politique tarifaire. On peut citer entre autres comme exemple d’incohérences les soins palliatifs, la cancérologie, certaines pathologies chroniques. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.01.037