Analyse de la marche après arthroplastie totale de hanche. Apport de la voie antérieure mini-invasive basée sur une planification tridimensionnelle

Analyse de la marche après arthroplastie totale de hanche. Apport de la voie antérieure mini-invasive basée sur une planification tridimensionnelle

Travaux des sociétés / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 102 (2016) 788–803 Membre inférieur 018 Apport de la planification tridimen...

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Travaux des sociétés / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 102 (2016) 788–803

Membre inférieur 018

Apport de la planification tridimensionnelle basée sur scanner dans l’arthroplastie totale de hanche mini-invasive par voie antérieure de Hueter

E. Sari-Ali ∗ , P. Moussellard Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (E. Sari-Ali)

Objectifs L’arthroplastie totale de hanche (PTH) par voie antérieure mini-invasive (AMI) permet une récupération fonctionnelle rapide et un faible taux de luxation. Cependant, des taux élevés de complications péri-opératoires ont été rapportés. Notre hypothèse était que la planification tridimensionnelle (P3D) préopératoire permettrait d’anticiper les difficultés techniques et de diminuer le taux de complications. Matériels et méthodes Une étude prospective a inclus 450 patients consécutifs opérés pour PTH par voie AMI. Une P3D basée sur TDM a été réalisée afin d’anticiper les difficultés de reconstruction de l’anatomie 3D ainsi que les risques de fausse route et de fracture. La taille et la position des implants étaient planifiées afin de restaurer la longueur des membres, les offset et les antéversions. Le type de tige était déterminé en fonction de la densité osseuse et de la forme des fémurs. 3 types de tiges étaient disponibles : une tige anatomique sans-ciment, une tige droite cimentée et des tiges sur mesure anatomiques courtes. Résultats Les difficultés opératoires ont toutes été anticipées. Aucune fausse route et aucune luxation postopératoires ne sont survenues. Un alésage de fémur a été anticipé et réalisé dans 7 cas en raison de l’association d’une densité osseuse très élevée et d’une diaphyse fémorale courbe étroite. Une tige fémorale sur-mesure a été implantée dans 8 % des patients en raison d’un trouble torsionnel sévère ou d’un offset élevé. Une fixation cimentée a été préférée dans 11 % des cas en raison d’une densité osseuse faible. Les implants définitifs étaient identiques à ceux planifiés dans 94 % des cas pour la cupule et 96 % pour la tige. L’anatomie de la hanche a été restaurée avec une grande précision : 0,1 ± 3 mm pour le centre de rotation, 1,6 ± 3 mm pour les longueurs et 0,1 ± 2,5 mm pour l’offset. À un recul minimum de 2 ans, aucune luxation n’est survenue et aucun patient ne s’est plaint d’inégalité de longueur. Discussion L’absence de fausse route était probablement facilitée par la forme de la tige anatomique qui possède une courbure sagittale permettant une descente facile des râpes malgré l’abord limité du fémur. Conclusion La PTH basée sur P3D est une procédure fiable et précise. Elle permet une rationalisation du choix du mode de fixation et du type de tige fémorale. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2016.10.125 019

Analyse de la marche après arthroplastie totale de hanche. Apport de la voie antérieure mini-invasive basée sur une planification tridimensionnelle E. Sari-Ali ∗ , P. Moussellard Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (E. Sari-Ali)

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Objectifs Selon la littérature, l’analyse de la marche tridimensionnelle montre l’absence de retour à la normale un an après une arthroplastie totale de hanche. Cependant, la plupart des études n’analysent pas l’influence de la précision de la reconstruction 3D de la hanche et focalisent sur le court terme. L’hypothèse de l’étude était que l’association d’une voie antérieure mini-invasive et d’une reconstruction 3D précise de l’anatomie permet de normaliser la marche à un an de recul. Matériels et méthodes Dix-huit patients consécutifs classés Charnley A ont été opérés pour coxarthrose unilatérale avec PTH par voie antérieure directe mini-invasive. Une planification tridimensionnelle basée sur scanner a été réalisée en préopératoire afin d’analyser l’anatomie 3D de hanche et d’optimiser la reconstruction. La précision de la reconstruction était analysée sur un scanner postopératoire. A un an postopératoire, une analyse de la marche 3D a été réalisée avec 28 paramètres cinématiques et cinétiques analysés dont : les amplitudes de mouvement du bassin et de la hanche ainsi que les moments des forces de flexion-extension, de rotation externe-interne et d’abduction-adduction de hanche et de bassin. Chaque patient était utilisé comme son propre témoin. Dixhuit sujets contrôlés ont également été analysés afin d’avoir des valeurs de référence. La boiterie de Tredelenburg était analysée sur les amplitudes de mouvement frontal du bassin. Résultats Une reconstruction 3D précise a été obtenue. Le centre de la tête fémorale était restauré avec une précision de 1,2 ± 3 mm pour les longueurs et 0,6 ± 2 mm pour l’offset. Le centre de rotation était restauré avec une précision de 1,6 ± 3,3 mm. Il n’y avait pas de différence significative entre les antéversions natives et les antéversions finales. Concernant la marche, il n’existait aucune différence significative entre le côté opéré et le côté sain avec des courbes cinématiques et cinétiques qui étaient toutes comprises dans l’enveloppe de la normalité. Aucun patient ne présentait de boiterie de hanche avec des moments d’abduction-adduction normaux. Discussion Le faible nombre de sujets doit nous rendre prudent quant à la généralisation des résultats. Conclusion L’association d’une voie d’abord anatomique respectant les parties molles et une reconstruction tridimensionnelle précise de hanche semblent utiles pour permettre une normalisation de la marche chez les patients opérés pour coxarthrose unilatérale. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2016.10.126 020

Les prothèses totales de hanches difficiles de première intention

F. Kraiem ∗ , K. Khardani , K. Zehi Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Kraiem) Objectifs Les difficultés lors de l’arthroplastie totale de la hanche peuvent être dues à l’obésité, aux problèmes cutanés, musculaires, neurologiques et aux anomalies morphologiques osseuses. L’objectif de ce travail est d’analyser les résultats cliniques et radiologiques de l’arthroplastie totale des hanches difficiles. Matériels et méthodes Entre 2010 et 2014, dix-huit prothèses totales de hanches difficiles ont été réalisées chez des patients dont l’âge moyen était de 43 ans (17–64). Dans 12 cas, l’étiologie était une coxarthrose dysplasique : six hanches Crowe 1 et 2 et six hanches Crowe 3 et 4. L’indication était une coxarthrose post-traumatique avec cal vicieux articulaire dans cinq cas et une fracture bicolumnaire du bassin, associée à une fracture du col fémoral Garden 4 sur une monoplégie poliomyélitique. Résultats Tous les patients (10 femmes et 8 hommes) ont eu une arthroplastie totale de la hanche. Dans les coxarthroses