Intérêt per- et postopératoire de la voie antérieure mini-invasive en arthroplastie totale de hanche : étude comparative avec la voie latérale directe sur 419 cas consécutifs

Intérêt per- et postopératoire de la voie antérieure mini-invasive en arthroplastie totale de hanche : étude comparative avec la voie latérale directe sur 419 cas consécutifs

Résumés des communications particulières 29, avenue du Maréchal-De-Lattre-de-Tassigny, 54035 Nancy, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La s...

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Résumés des communications particulières 29, avenue du Maréchal-De-Lattre-de-Tassigny, 54035 Nancy, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La survie d’une prothèse totale de hanche dépend principalement de la qualité de pose des implants. Classiquement, elle est le fruit du savoir-faire et de l’expérience du chirurgien. Aujourd’hui, des systèmes de navigation sont à sa disposition pour faciliter ce bon positionnement. Par ailleurs, les abords miniinvasifs n’ont pas fait la preuve de leur supériorité en termes de résultats cliniques et génèrent parfois des complications de type malposition. Le but de ce travail est d’évaluer une technique combinant mini-abord et navigation. Patients et méthode.— Il s’agit d’une série prospective, continue, mono-opérateur, de patients opérés d’une arthroplastie totale de hanche par voie de Hardinge mini-invasive assistée par un système de navigation (orthopilot® ). Les implants étaient tous non cimentés, avec un couple céramique/céramique et des têtes de 28 à 36. Le recul minimal était de 1 an, le recul maximal moyen de 3 ans. L’évolution clinique, les complications per- et postopératoires ainsi que le positionnement des implants ont été analysés. Deux cent quatorze patients ont été inclus, 94 hommes et 120 femmes d’âge moyen 65,9 ans (22,6—89,2). Résultats.— Le score HHS moyen postopératoire était de 93,3 ± 5,6 (76—100) contre 47,8 ± 10,6 (13—81) en préopératoire. Le taux de complications global était de 9,3 % : 1,4 % de fracture peropératoire, 1,8 % de luxation après la première révision et 1,4 % d’enfoncement symptomatique. Dans 95,4 % des cas, l’inclinaison du cotyle était idéale (40◦ —50◦ ) et l’antéversion l’était également dans 96,8 % des cas. Aucun rapport significatif n’a pu être mis en évidence entre la survenue d’une complication et l’IMC du patient. Le système de navigation a par ailleurs permis de corriger 9 inégalités de longueur sur 14 préopératoire. Discussion.— Dans cette série, la chirurgie mini-invasive n’est pas source de complications spécifiques. De plus, grâce à la navigation, l’objectif de positionnement a été atteint. La navigation nous semble un complément indispensable à la chirurgie mini-invasive car elle sécurise le geste en évitant une malposition liée aux contraintes de dissection. Conclusion.— Les résultats de cette série sont en accord avec ceux de la littérature utilisant un abord classique. Couplée à la navigation, la voie de Hardinge mini-invasive permet un positionnement correct et reproductible des implants. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.106 157

Intérêt per- et postopératoire de la voie antérieure mini-invasive en arthroplastie totale de hanche : étude comparative avec la voie latérale directe sur 419 cas consécutifs

Vincenzo Alecci ∗ , Maurizio Valente , Marina Crucil , Matteo Minerva , Chiara-Martina Pellegrino , Dario Davide Sabbadini , Chiara Concina Département d’orthopédie et traumatologie, hôpital San Polo, 34074 Monfalcone, Italie ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Malgré l’intérêt croissant pour la préservation des tissus dans l’arthroplastie totale de hanche, la voie d’abord fait aujourd’hui encore l’objet de vifs débats. Cette étude a pour objectif de comparer l’abord antérieur mini-invasif et l’abord latéral direct, en étudiant les données per- et postopératoires immédiates. Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude rétrospective, portant sur 419 patients consécutifs, opérés entre juillet 2006 et juin

S311 2009 d’une arthroplastie totale de hanche : 198 patients avec une voie d’abord latérale directe (groupe A) et 221 patients avec une voie d’abord antérieure mini-invasive (groupe B). L’évaluation portait sur la durée opératoire, les apports hydro-électrolytiques peret postopératoires, les pertes sanguines, les douleurs, nausées et vomissements postopératoires, et la durée de l’hospitalisation. Résultats.— Les 2 groupes étaient comparables en termes d’âge (70,1 ans vs 70,7 ans, p = 0,52), de sex-ratio (0,6 vs. 0,8, p = 0,137) et de poids (75,5 kg vs 74,9 kg, p = 0,77). La durée opératoire moyenne était significativement allongée dans le groupe B (81 min vs 89 min, p < 0,05). Les apports hydro-électrolytiques peropératoires étaient augmentés pour le groupe A, pour les cristalloïdes (2190 mL vs 1700 mL, p < 0,0005), les colloïdes (301 mL vs 127 mL, p < 0,0005) et les transfusions sanguines peropératoires (7,5 % vs 1,8 %, p = 0,008). Dans le groupe B, les pertes sanguines étaient plus faibles, en termes de taux d’hémoglobine (3,5 g/dL vs 3,1 g/dL, p < 0,0005) ou de collecte des drains (275 mL vs 271 mL, p = 0,014) et les transfusions postopératoires moins fréquentes (40 % vs 19,5 %, p < 0,0005). Les patients du groupe B reportaient des douleurs plus faibles au premier jour postopératoire (EVA 2,5/10 vs 1,4/10) et des nausées et vomissements moins fréquents (10 % vs 5 %). L’hospitalisation était plus courte pour le groupe B (10 jours vs 7 jours, p < 0,0005), avec un retour direct au domicile plus fréquent (12 % vs 42 %, p < 0,0005). Conclusion.— L’abord antérieur mini-invasif semble être satisfaisant en termes de réduction de la morbidité et de vitesse de récupération fonctionnelle. L’amélioration de la technique chirurgicale et des protocoles opératoires d’anesthésie et d’analgésie sont d’une importance fondamentale pour le succès thérapeutique de l’arthroplastie totale de hanche. D’autres études sont nécessaires pour apprécier les résultats cliniques et fonctionnels à moyen et court termes. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.107 158

Désarthrodèse prothèse totale de hanche par voie antérieure

Caroline Scemama ∗ , Vincent Le Strat , Philippe Piriou , Thierry Judet Hôpital Raymond-Poincaré, 104, boulevard Raymond-Poincaré, 92380 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La fusion de l’articulation coxofémorale, chirurgicale ou spontanée, permet d’obtenir une hanche stable et non douloureuse. Sur le long terme, la fusion de hanche est responsable de douleur et d’atteintes dégénératives des articulations de voisinage. La conversion par prothèse totale de hanche (PTH), en redonnant de la mobilité permet de stopper cette évolution et parfois de soulager les patients. L’effet délétère des interventions multiples sur les tissus mous et le stock osseux, l’atrophie des muscles péri-articulaires due au blocage prolongé de la hanche, rendent l’intervention, réalisée le plus souvent par trochantérotomie, difficile et de résultat aléatoire. Il n’existe pas d’étude de désarthrodèse-PTH par voie antérieure. Le but de cette étude est de rapporter les résultats de l’arthroplastie totale de hanche après arthrodèse réalisée par voie antérieure (Hueter). Patients et méthodes.— Série rétrospective continue (1990—2011) de 41 PTH post-arthrodèse chez 39 patients, dont 37 PTH posées par voie antérieure ont été analysées. L’âge moyen des patients à la conversion était de 52,7 ans (15,5—84,9 ans). Il y avait 15 fusions de hanche spontanées et 22 arthrodèses chirurgicales. Les étiologies étaient diverses (infectieuse, traumatique, inflammatoire, malformative). L’évaluation était radio-clinique. La survie a été calculée par Kaplan-Meier. Le suivi était de 7,9 ans en moyenne (0,4—22,2 ans). Résultats.— La moyenne du score fonctionnel (PMA) au dernier recul était de 13,9 ± 1,8 points. La fonctionnalité de la hanche convertie