Entorses du genou
332
l’exp&imentateur, reste constante par l’intervention d’une resistance variable, asservie en permanence aux capacitts d’effort du sujet. Ce principe autorise, a l’inverse de l’exercice isotonique, le developpement d’un moment de force maximum sur tome l’amplitude du mouvement. La technique reste utilisable lors des conditions pathologiques et peut s’adapter aux potentialites rtsiduelles du patient : atrophie musculaire ou conditions biomecaniques d6favorables. L’isocin&isme quantifie plusieurs parametres (moment de force maximum, puissance, travail dangle d’efficacite maximal, etc) definissant la performance musculaire. La detection d’asymdtries entre groupes musculaires homologues et de dtstquilibres agonistes-antagonistes constitue une &ape prtliminaire a l’&ablissement d’une r&ducation de qualit Un intert majeur de l’exploration isocinetique Porte sur l’analyse globale dune courbe qui illustre l’efficacite de la contraction musculaire au cows du mouvement. Influencee par les facteurs d’innervation et de biomecanique, elle autorise l’ttude in vivo de la relation moment de force-position articulaire. L’analyse globale de la courbe revble des anomalies occasionnelles, gtneralement r6pettori6es sur la base de l’exp&ience clinique (non superposition des courbes, accident transitoire, courbes dysharmonieuses, traces irreguliers et saccades, aspect lineaire non parabolique). La signification de ces anomalies demeure controverste : l’inter& diagnostique, fond6 sur l’association d’une modification de la courbe et d’une lesion particuli&e, semble peu credible. En revanche, l’analyse des modalites (secteur angulaire, modes et vitesses d’exercices, etc) pour lesquelles survient un accident de courbe contribue a l’elaboration raisonnte des strategies reeducatives. Les evaluations isocinetiques successives, par le contr6le tvolutif des differents parambtres et des anomalies de courbes, permettent d’orienter la poursuite d’un traitement. Par ailleurs, l’isocinttisme reprdsente une technique reeducative hautement sp&ialis&e. dans des contextes pathologiques varies : renforcement musculaire, gains d’amplitude articulaire, lutte contre la spasticite. traitement des tendinites, etc.
Analyse de la rCcupCration musculaire apr&s reparation des l&ions du ligament crois6 antirieur par suture immbdiate et plastie de CHO MJ De Broucker, F Gougeon, H Migaud, F Ducam Clinique France Mats
de Villeneuve-d’Ascq,
cl& : l&ions
LC /
plasliede
59491 CHO
Villeneuve-d’Ascq, / rksultats
fonclionnels
La reparation du ligament croist anterieur par une intervention immediate associant une suture et une plastic de protection utilisant le tendon d’un des muscles ischiojambiers intemes est indiquee surtout en cas de lesion associde. importante des ligaments lateraux. Le but de ce travail &tait d’tvaluer de faGon prospective la r&cup&ration musculaire apres cette intervention et l’incidence de la r&up&ration sur le r&&at fonctiomrel. Patients et m&ode : 34 patients ont CtCop&?s dans un dtlai moyen de 9 jours. La plastic a BC r&lide dans 14 cas a l’aide du gracilis et dans 17 cas il l’aide du semi-tendinosus. Aucun patient n’a & pl&r6 en postoperatoire et tous les patients ont ettt rCtduqu& selon le m&me protocole dans le m&me centre. Trois patients ont 6ttBperdus de we, 31 ont Cte suivis de fa9on prospective 38 mois. Les patients ont ettc BvaluCscliniquement en utilisant la cotation ARPEGE a 3 mois, 6 mois 1 an, puis tous les ans. Un bilan isocinttique a pu &tre rCalis6 chez 29 patients a 3 mois, 6 mois, 1 an, puis tous les ans. Rbultafs : 87 % des patients ont eu un bon ou excellent
rtsultat selon la cotation ARPEGE. Au terme de l’btude, 27 patients avaient repris le sport 20 fois au m&me niveau, le score DRF Ctait de 8.26 + 0.6 sur 9. Le signe de Lachmann ttait B 0 ou + dans 95 % des cas. Le ressautrotatoire ttait absent dans 75 8 des cas, douteux dans 12 % des cas. Aucun patient ne prtsentait de syndrome rotulien. Au terme de l’ttude, par rapport au c&d sain, la force des muscles ischiojambiers &tit de 91 %, pour le quadriceps elle dtait de 87.3 %. La recuperation musculaire &it en moyenne de 915 % aptis prelbvement du gracilis, et de 88 % apres prelevement du semi-tendinosus. Sur les 21 excellents et bons rtsultats, 20 patients avaient une recuperation des muscles ischiojambiers sup&ewe a 85 %, pour les sept resultats mauvais, cinq fois la r&up&ation Btait inferieure II 85 %. Le pourcentage de &cup&ation des muscles ischiojambiers etait statistiquement corr& au rdsultat clinique (p < 0,005). Conclusions : cette etude souligne l’importance de la r&ducation et l’absence habituelle de consequence fonctionnelle du pr6Rvement du tendon d’un muscle ischiojambier.
Suivi isocin&ique logues du LCAE
des ligamentoplasties
auto-
H Delahaye, T Dabbadie, DE Chelehi, P Voisin, P Bibre, M Goethals, E Divay, IL Vanhee Centre de re.Gducation Hellemes, France Mats cl& cin&ique
fonctionnelle
: ligamentoplasties
autologues
L’Espoir
, 59000
du LCA
I suivi
Lilleiso-
Soixante-douze patients ont Bte revus a 2 mois (T2), 3 mois (T3). 6 mois (T6). 1 an (T12) et 43 uatients B 2 ans (T24) d’une plastie‘ autologue du LCAE.‘L’Bge moyen est de 23.8 ans (* 5,6). Tous ont &tB r6tduqub au centre L’Espoir. A la 6e semaine, l’appui ttait complet et le patient ttait lib& de son orthese articulee ; le renforcement musculaire dtait statique les 2 premiers mois et dynamique sur 340 (Cybex), le 3e mois (entre T2 et T3). Le protocole de suivi comporte un test isocinetique avec accessoire antitiroir a T2 et T3 ; ulterieurement le levier est distal. Les vitesses de test sont de 60 et 18O”ls. On rajoute 24O’ls a partir de T6. L’endurance est dvaluee a partir de T6 par le travail total sur 30 repttitions. On ttudie le ratio (rapport des moments de force (MFM) des ischiojambiers (IJ) sur le quadriceps (QUAD). Du cbte sain, les valeurs tendent B &tre plus fortes B T2 quand le delai entre l’entorse et la plastie a bte long ; les comp&iteurs sont plus forts que les sportifs de loisir (significatif pour les IJ). Les d%ficits sont proches de ceux des autres series : ils restent significatifs ii 2 ans. A T2. le deficit du quadriceps (QUAD) est plus marqud a vitesse lente, probablement en raison des contraintes exerc6es sur le tendon cicatriciel. A T2, on observe des disparitts peu importantes mais significatives entre les dtficits des differents parambtres (MFM, travail total (TT)), puissance moyenne (PM). Le QUAD est souvent plus ddficitaire chez les femmes et en cas de douleur ou de syndrome femoropatellaire. En revanche, le deficit n’est pas plus accust en cas d’kpanchement, de non reprise du sport apres la plastie ou d’arthrose rdcente. 11 n’y a pas de difference entre les dtftcits des Mac Intosh (n = 35) et des Kenneth Jones (n = 37). Les sujets qui signalent une apprehension ne sont pas plus deficitaires et, chez eux, l’tcart des ratios entre les deux membres n’est pas plus prononcb. Du c&C opere, les ratios diminuent avec le temps mais res-