Rachis
Sacrum
et courbures
C Charbonnier
sagittales
1, B Mouilleseaux
du rachis
1, P Fenders,
F Monta8mon
3
t Clinique mutualiste de la Digonniere, service de medecine physique, 42030 Saint-Rtienne cedex 2 ; 2service de reeducation fonctionnelle, centre hospitalier de Mulhouse, hopital Smile-Miiller, 68070 M&house; ‘rhumatologue, 6, rue du IINovembre, 42000 Saint-Rtienne, France Mots
cl6 : sacrom
I incidence
/ rachis
Introduction : l’incidence est un paramttre anatomique du bassin d&tit comme dtterminant dans l’tquilibre du m&is. Le but de ce travail est d’ttudier les relations de l’incidence avec les differents parambtres anatomiques et positionnels du sacrum. ainsi qu’avec les courbures sagittales lombaire et thoracique. Materiel et methode: population de 95 adultes (48 hommes et 47 femmes), ages de 30 a 40 ans et presumes indemnes de toute anomalie rachidienne. Les radiographies du rachis en entier de profil et en charge de chaque sujet ont td digitalis&es et traitees par le logiciel Rachis 91’s de J Hecquet. Resultats: l’analyse statistique des correlations simples et multiples appliquee a la population globale montre que: I’incidence est t&s fortement corrClCe aux parametres du sacrum ainsi qu’a la lordose lombaire. En revanche, il n’y a pas de correlation entre l’incidence et la cyphose thoracique. Les resultats ont CtC Bgalement Ctudies selon le sexe. Dans la population masculine, il existe une correlation negative entre la cyphose thoracique et la lordose lombaire qui n’est pas retrouvee dam la population feminine. Discussion: le test des &carts reduits n’a pas montre de difference significative entre les hommes et les femmes de notre population pour les valeurs moyennes d’incidence et de cyphose thoracique. A l’inverse, il existe une difference significative entre les hommes et les femmes pour le parametre d&alage (E = 2,175, cr = 0.03, ddl = 95). Ce param&tre entre dans la definition de la morphologie sagittale du sacrum. Conclusion: il nous semble que l’on puisse penser clue ces differences de morphologie du sacrum entre les deux sexes sont a relier, entre autres, a la difference de force des muscles responsables du modelage du sacrum et du bassin. Abitbol MM. Evolution of the sacrum in homonoids. Am J Phys Anthropol 1987;74:65-8 1 Descamps H, Commare MC, Marty C, Duval-Beaupere Cl. Le paramttre incidence chez le petit enfant. Rachis 1996;8: 177-80
Analyse des etudes contr616es des tractions vertCbrales dans le traitement des lombalgies et lomboradiculalgies J Lecocq,
P Vautravers,
J Ribaud,
T Epstein,
M Roos
Service de medecine physique et de rekdaptation et service de biostatistiques, CHU de Hautepierre, 67098 Strasbourg cedex, France Mots
cl& : tractions
vetibrales
/ lombalgie
/ sciatique
Objectif: l’objectif est d’analyser la qualite methodologique mais aussi clinique des etudes Bvaluant le traitement par tractions lombaires et d’essayer d’en faire la synthbse afin de savoir s’il existe une reelle efficacitt de cette technique tres largement utilisee depuis 50 ans.
lombaire
441
Materiel et m&ode: la m&ode a consist6 a ne retenir que les 15 etudes contrblees contre groupe temoin et a ne pas prendre en compte les nombreuses etudes ouvertes dont le taux de succbs est en general spectaculaire. Pour chaque etude, il a etB appr&% les elements concemant la pathologie trait&e et son traitement, le type et le protocole des tractions, le groupe temoin, l’tvaluation clinique des resultats et le d&i, la methodologie statistique, les resultats proprement dits. Contrairement a une etude ult&ieure de Heijden et al, ces crittres n’ont pas ett6 quantifies selon le: principe d’une m&a-analyse car les etudes sont apparues d’emblte trop divergentes les unes des autres pour tous les criteres. Discussion : aucune conclusion globale et certaine na peut Ctre tiree de ces 15 etudes differentes les unes des autres et dont deux seulement repondent reellement aux obligations methodologiques des essais contrBl6s. Pour les critkres concerrrant la pathologic trait&, seules quatre etudes font preuve de rigueur mais les differences entre elles ne permettent pas de les confronter. Un grand nombre de techniques de tractions a et& utilist selon des protocoles differents: tractions continues ou intermittentes sur table a plateau mobile ou sans plateau mobile, tractions en piscine, autotractions, tractions manuelles. Les groupes temoins sont tres divers : tractions simulees, autres types de tractions, medicaments placebo, autres types de traitements. Les delais d’tvaluation des resultats sont variables, sept fois d&s la fin du protocole, trois fois a 3 mois, cinq fois a 1 an. Les crittres d’evaluation clinique des rtsultats reposent sur une appreciation le plus souvent subjective et non valid&e, en partculier de la douleur. Trois etudes seulement sont faites en double aveugle et quatre etudes n’ont pas jug& ntcessaire de faire appel a des tests statistiques, se contentant de foumir des msultats bruts en pourcentage ! La plupart des etudes ne cherchent pas a savoir si les groupes CtudiCs sont semblables avant traitement. Au total, seules trois etudes objectivent une sullriorite statistiquement significative des tractions: sur la traction simulee (Levemieux), sur le corset (Larsson) et sur le renforcement musculaire du tronc (Lidstrom) mais ne sont pas exernptes de critiques methodologiques. Une etude montre que l’autotraction est superieure a la traction passive sur table (Tesio). Une seule etude (Larsson) montre que statistiquement la traction permet un b&t&ice plus rapide que d’autres traitements. Ainsi le faible nombre d’8tudes montrant une tendance statistique en faveur de l’efficacite des tractions et le fait que la presque totalite de ces etudes est sujette a des biais methodologiques parfois majeurs font qu’il n’est pas possible actuellement de dire si les tractions lombaires ont ou non une efficacitt demontree statistiquement dans le traitement des lombalglles et des lomboradiculalgies, ni, a fortiori, de dire quelles seraient les formes cliniques de ces pathologies les plus propices a ce traitement et quel serait le protocole de traction le plus efficace. Ces questions meritent qu’on puisse y repondre du fait de la trts grande diffusion en pratique courante de cette therapeutique. L’ttude la plus recente a ttt faite aprts une analyse de la litterature en utilisant un score et a de ce fait une mtthodologie rigoureuse, mais les crittres cliniques sont discutables (lornbalgies avec ou sans radiculalgie, pas de critere diagnostique clinique ou paraclinique p&is, patients ayant une hemie discale exclus de l’etude). Conclusion: cette etude n’objective pas de difference significative entre le groupe trait& et le groupe ttmoin. D’autres essais therapeutiques contr616s sont done n&essaires. Heijden GJ, Beurskens AJ, Koes BW. Assendeft WJJ, De Vet HCW, Bouter LM. The efficacy of traction for back and neck pain: a systematic blinded review of randomized clinical trial methods. Phys Ther 1995;75:93-104 Lecocq J, Vautravers P, Ribaud J. Tractions vertebrales. Encycl A4Pd Chir (Paris France), kinesitherapie-reeducation lbnctionnelle, 26-090-A. 10, 1995,8 p