Analyse des interventions pharmaceutiques dans un établissement médicosocial : un bilan sur cinq ans

Analyse des interventions pharmaceutiques dans un établissement médicosocial : un bilan sur cinq ans

Journe´es franco-suisses 2012 Analyse des types, associations et doses cumule´es d’analge´siques (rapporte´es en e´quivalents morphine) et de se´datif...

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Journe´es franco-suisses 2012 Analyse des types, associations et doses cumule´es d’analge´siques (rapporte´es en e´quivalents morphine) et de se´datifs rec¸us durant les dix jours avant et cinq jours apre`s le CT-scan. De´termination de l’impact du CT-scan sur les doses cumule´es d’analge´siques et de se´datifs par une analyse Anova one-way. Re´sultats.– On note que 241 patients ont e´te´ hospitalise´s au CB sur la pe´riode d’e´tude dont 50 ont e´te´ intube´s au minimum dix jours de suite. On note que 16/50 ont finalement pu eˆtre inclus repre´sentant 19 e´pisodes de CT-scan, dont aucun n’a montre´ d’atteinte organique. Les mole´cules les plus utilise´es e´taient le propofol et le midazolam pour les se´datifs et la morphine et le fentanyl pour les analge´siques. Une diminution significative des doses cumule´es de midazolam (p = 0,01) et d’opiace´s (p = 0,02) apparaıˆt apre`s le scan mais n’est pas pre´sente pour le propofol (p = 0,16). Le nombre de me´dicaments administre´s semble e´galement diminuer apre`s le scan, autant pour les se´datifs que les analge´siques. Discussion et conclusion.– Les mole´cules utilise´es correspondent aux directives locales. Suite a` l’absence de le´sion organique re´ve´le´e par CTscan, une nette diminution des doses d’analge´siques et de se´datifs est observe´e apre`s cet examen. Le nombre de me´dicaments tend e´galement a` diminuer. Ces re´sultats sugge`rent une sur-utilisation de ces agents chez les patients bru ˆ le´s. Une sensibilisation des e´quipes me´dico-infirmie`res a` la sur-se´dation et a` ses conse´quences ne´fastes est en cours. doi: 10.1016/j.phclin.2011.12.234

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E´valuation de l’efficacite´ et de la tole´rance du cabazitaxel dans le cancer me´tastatiquede la prostate : premiers re´sultats chez quatre patients A. Fuss, V. Graff*, F. Couturier Service pharmacie/ste´rilisation, clinique Sainte-Anne, groupe hospitalier Saint-Vincent, 182, route de la Wantzenau, 67085 Strasbourg cedex, France * Auteur

correspondant.

Introduction.– Le cabazitaxel est un nouveau taxane indique´ en association avec la prednisone ou la prednisolone dans le cancer me´tastatique de la prostate re´sistant a` la castration et traite´ ante´rieurement par doce´taxel. Objectif.– E´valuer l’efficacite´ et la tole´rance du cabazitaxel en re´alisant un bilan sur son utilisation en pratique clinique. Me´thode.– Sont inclus dans notre e´tude les patients atteints de cancer me´tastatique de la prostate re´sistant a` la castration, pre´traite´s par doce´taxel et ayant be´ne´ficie´ de cabazitaxel a` la clinique Sainte-Anne en 2011. Le crite`re principal d’efficacite´ du traitement est de´fini par une diminution d’au moins 50 % de la valeur initiale du taux de PSA (Prostate Specific Antigen). Le temps de progression du taux de PSA (augmentation d’au moins 25 % de sa valeur initiale) et la tole´rance graˆce au recueil des effets inde´sirables sont aussi e´value´s. Re´sultats.– Quatre patients ont e´te´ traite´s par cabazitaxel en 2011. Le taux de PSA a fluctue´ pendant le traitement chez deux patients : pour le premier, le traitement a e´te´ juge´ inefficace apre`s 14 semaines (variations du taux de PSA par rapport a` sa valeur initiale [–14 % ; 7 %]) et pour le deuxie`me patient, apre`s 20 semaines (variations du taux de PSA [–18 % ; 45 %]). La maladie a progresse´ chez le troisie`me patient : le taux de PSA a augmente´ de plus de 25 % en sept semaines. Le traitement a e´te´ juge´ efficace chez le quatrie`me patient : le taux de PSA a diminue´ de 90 % en 15 semaines. Les effets inde´sirables les plus fre´quents ont e´te´ l’ane´mie (grades I, II ou III chez quatre patients) et l’asthe´nie (grade I ou II chez trois patients). D’autres effets ont e´te´ notifie´s : thrombope´nie, diarrhe´es, anorexie, perte ponde´rale, nause´es, douleurs abdominales, mucite et dysgueusie.

Discussion et conclusion.– Le traitement par cabazitaxel a e´te´ juge´ efficace pour 1 patient et inefficace pour les trois autres. Les effets inde´sirables les plus fre´quents sont d’ordre he´matologique et gastrointestinal et sont identiques a` ceux de´crits dans le re´sume´ des caracte´ristiques du produit. Notre e´valuation n’a porte´ que sur quatre patients car l’acce`s au traitement est a` ce jour limite´ pour raisons financie`res : il est donc difficile de conclure quant a` l’efficacite´ du cabazitaxel d’autant plus que nous l’avons e´value´e uniquement sur l’e´volution du taux de PSA. En effet, l’e´tude de phase III a montre´ 39,2 % de re´ponse sur le taux de PSA (De Bono et al.), et a mesure´ aussi les survies globale ou sans progression et les crite`res RECIST. La place the´rapeutique du cabazitaxel reste donc a` de´finir face a` d’autres nouveaux me´dicaments, comme l’ace´tate d’abirate´rone. doi: 10.1016/j.phclin.2011.12.235

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Analyse des interventions pharmaceutiques dans un e´tablissement me´dicosocial : un bilan sur cinq ans J.-P. Levillain Service pharmacie–centre hospitalier de Joigny–F89306 Joigny cedex De nombreuses e´tudes sur l’e´valuation des interventions pharmaceutiques dans diffe´rents e´tablissements de sante´ ont de´ja` e´te´ publie´es. Ne´anmoins, peu d’e´tudes ont e´te´ re´alise´es dans des e´tablissements me´dicosociaux. L’objectif de cette e´tude est d’identifier la nature des interventions pharmaceutiques dans un foyer de vie de 45 places pour patients handicape´s moteurs. Cette e´tude prospective a e´te´ conduite sur cinq ans a` partir de l’analyse des prescriptions informatise´es. Toutes les interventions pharmaceutiques re´alise´es par le pharmacien clinicien, les types de proble`mes pharmacothe´rapeutiques, ainsi que l’ensemble des me´dicaments implique´s ont e´te´ enregistre´s et analyse´s a` l’aide de l’outil informatique mis en place par la Socie´te´ franc¸aise de pharmacie clinique. Entre de´cembre 2006 et novembre 2011, 2292 prescriptions ont e´te´ analyse´es par un pharmacien clinicien. On note que 165 interventions pharmaceutiques ont e´te´ re´alise´es (7,20 interventions pour 100 prescriptions analyse´es). Parmi ces 165 interventions, le type de proble`me pharmacothe´rapeutique le plus observe´ est la prescription de me´dicaments hors-livret the´rapeutique (27,88 %) suivi par la prescription de me´dicaments sur une dure´e trop longue (sans risques de surdosage) (24,24 %). Parmi les 213 principes actifs implique´s, la classe the´rapeutique la plus concerne´e est la classe A (voie digestive et me´tabolisme) (27,83 %) suivi par la classe J (anti-infectieux ge´ne´raux a` usage syste´mique) (17,45 %). Cette e´tude montre, que dans un foyer de vie pour patients handicape´s moteurs, le principal type de proble`me pharmacothe´rapeutique rencontre´ est la prescription de me´dicament hors-livret the´rapeutique. Cette donne´e est en corre´lation avec les re´sultats obtenus dans une e´tude multicentrique franc¸aise effectue´e dans des e´tablissements hospitaliers et publie´e en 2008 [1]. Cependant, notre e´tude re´ve`le que dans ce type d’e´tablissements me´dicosociaux, ce sont les me´dicaments des voies digestives qui ne´cessitent le plus grand nombre d’interventions pharmaceutiques par le pharmacien clinicien. Re´fe´rence [1] Bedouch P, et al. Assessment of clinical pharmacists’ interventions in french hospitals: results of a multicentre study. Ann Pharmacother 2008;42:1095–103. doi: 10.1016/j.phclin.2011.12.236

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