Disponible en ligne sur
ScienceDirect www.sciencedirect.com Revue française d’allergologie 57 (2017) 248–249
12e Congrès francophone d’allergologie – CFA 2017
Immunologie
Imm-01
Anaphylaxie et sensibilisation aux IgA en France entre 2004 et 2014 : analyse de la base d’hémovigilance C. Tacquard 1,∗ , K. Boudjedir 2 , M. Carlier 3 , J.Y. Muller 4 , P. Gomis 5 , P.M. Mertes 6 1 Département d’anesthésie réanimation, nouvel hôpital civil, hôpitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France 2 Équipe produits sanguins labiles, direction des thérapies innovantes, des produits issus du corps humain et des vaccins, agence national de sécurité du médicament, Saint-Denis, France 3 Département d’anesthésie réanimation, centre hospitalier de Chalons-en-Champagne, Chalons-En-Champagne, France 4 Société fran¸ caise de transfusion sanguine, Paris, France 5 Département d’anesthésie réanimation, hôpital Maison-Blanche, CHU de Reims, Reims, France 6 Département d’anesthésie réanimation, nouvel hôpital civil, hôpitaux universitaires de Strasbourg, EA 3072, FMTS de Strasbourg, Strasbourg, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Tacquard) Introduction La survenue d’une réaction d’hypersensibilité immédiate est une des complications de la transfusion en produit sanguin labile (PSL). Un des mécanismes pourrait être la sensibilisation vis à vis des IgA chez les patients déficitaires en IgA. Cette hypothèse a été récemment remise en cause dans plusieurs articles. L’objectif de notre étude était d’identifier les réactions d’hypersensibilité immédiates post-transfusionnelles survenues chez les patients déficitaires en IgA et d’évaluer l’imputabilité entre ce déficit et la survenue de la réaction à partir des données portant sur la réexposition aux PSL de ces patients. Méthodes Il s’agissait d’une étude rétrospective analysant les effets indésirables receveurs (EIR) allergiques post-transfusionnels chez des patients pour lesquels un déficit en IgA était évoqué, extraits de la base nationale d’hémovigilance de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), sur la période 2004–2014. Dans un second temps, la survenue d’une nouvelle réaction après un nouvel épisode transfusionnel était recherchée. Résultats Entre 2004 et 2014, 32 024 747 produits sanguins labiles (PSL) ont été transfusés à 5 725 378 patients. Sur cette période, 9074 EIR allergiques ont été signalés dans la base d’hémovigilance. Parmi eux, 18 patients avaient un déficit en IgA et/ou des anticorps anti-IgA. Douze de ces patients ont été transfusés à nouveau avec des PSL standard et un seul patient a fait une nouvelle réaction. Cinq patients ont été transfusés avec des produits déplasmatisés. Un patient n’a pas été réexposé. En éliminant les patients qui n’ont pas réagit après une nouvelle transfusion standard, la fréquence de ce type de complication était de 1 réaction pour 871 911 patients transfusés dans le scénario le plus défavorable.
1877-0320/$ — see front matter
Discussion L’incidence de cette complication en France est extrêmement faible malgré une très large exposition aux produits sanguins labiles. Le rapport bénéfice–risque d’un dépistage large doit être réévalué. Les investigations devraient être réservées aux réactions récidivantes. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2017.02.097 Imm-02
IgE d1 et d2 : sont-ils tous les deux nécessaires à l’exploration de l’allergie aux acariens ? I. Brahim 1,∗ , H. Serhane 2 , M. Bouraddane 3 , F. Bienvenu 4 , J. Bienvenu 4 , L. Amro 2 , B. Admou 1,3 1 Laboratoire d’immunologie, CHU Mohammed VI, Marrakech, Maroc 2 Service de pneumoallergologie, Mohammed VI, Marrakech, Maroc 3 Laboratoire de recherche PCIM, faculté de médecine, université Cadi Ayyad, Marrakech, Maroc 4 Laboratoire d’immunologie, centre hospitalier Lyon Sud, Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (I. Brahim) Introduction La prévalence de la sensibilisation aux acariens varie entre 9 et 27,5 % dans la population générale et peut aller jusqu’à 70 % chez les patients asthmatiques ou rhinitiques. Ce type d’allergie est lié entre autres aux 2 principaux acariens : Dermatophagoïdes pteronyssinus (DP,d1) et Dermatophagoïdes farinae (DF,d2). Les allergènes DP et DF présentent en effet une forte homologie de structure, ce qui devrait être considéré lors de l’exploration de l’allergie aux acariens. Objectif Étudier la corrélation des IgE d1 et d2 au cours l’exploration de l’allergie respiratoire. Méthodes L’étude transversale a porté sur une population marocaine de 474 patients originaires et résidant au sud du Maroc (Marrakech, Agadir, Essaouira, Taroudant) dont 188 avaient une allergie respiratoire aux acariens (DP, DF). Tous les patients avaient des prick tests (PT) DP et DF positifs sauf 3 dont le résultat était discordant. Le dosage quantitatif des Ig E spécifiques d1et d2 a été réalisé par méthode fluorométrique (ImmunoCAP, phadia 250), avec un seuil de positivité de 0,10 kU/L. Nous avons utilisé le test statistique de Spearman, considéré significatif lorsque la valeur p est inférieure à 0,01, avec un seuil de signification du coefficient de corrélation (r) fixé à 0,05. Résultats La moyenne d’âge des patients était de 30,1 ans ± 12,5 [5–60 ans], avec une prédominance féminine (sex-ratio H/F = 0,5). La sensibilisation aux DP et DF était isolée dans 65,42 % des cas, contre une polysensibilisation retrouvée dans 34 % des cas. Le taux moyen de positivité des IgE d1et d2 était respectivement de 35,05 et 25,14 kU/L avec des valeurs allant de 0,10 à 100 kU/L.