138 s’expliquer par une plus forte proportion de clones exprimant la mutation. http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2012.12.056 P47
Anévrismes et emboles septiques des artères jambières révélant une endocardite M. Brunet a,∗ , S. Bonhomme a , U. Michon-Pasturel a , I. Lazareth a , P. Garc ¸on b , P. Priollet a a Service de médecine vasculaire, groupe hospitalier Paris-Saint-Joseph, Paris, France b Service de cardiologie, groupe hospitalier Paris-Saint-Joseph, Paris, France Mots clés : Anévrisme mycotique ; Endocardite correspondant. Introduction.— Les anévrismes mycotiques décrits par Osler compliquent 3 à 15 % des endocardites bactériennes. Leur localisation est habituellement cérébrale ; les localisations artérielles extracrâniennes sont rares. Nous présentons le cas d’anévrismes poplités compliqués d’emboles artériels distaux révélant une endocardite mitrale. Observation.— M. B., sans antécédent en dehors d’un tabagisme ancien sevré et d’une dyslipidémie, a été hospitalisé pour altération de l’état général (perte de 20 kg en trois mois) et douleurs bilatérales atypiques des membres inférieurs. Cliniquement, le patient était apyrétique, les pouls distaux n’étaient pas perc ¸us (IPS à droite 0,45 et IPS à gauche 1,09) ; absence d’adénopathie, d’hépatosplénomégalie, absence de livédo et de purpura. L’auscultation cardiaque était normale. Biologiquement : syndrome inflammatoire isolé (CRP : 120). L’écho-doppler artériel des membres inférieurs retrouvait à droite une ectasie et une thrombose de l’artère poplitée et de l’artère jumelle interne ; à gauche un anévrisme de l’artère poplitée et une occlusion des artères tibiales antérieures et péronières. Les artères des membres supérieurs et temporales n’étaient pas infiltrées. Le PET-SCAN au 18FDG, réalisé pour rechercher une vascularite, mettait en évidence un hypermétabolisme des artères poplitée et jumelle interne droites. Les échographies cardiaques transthoracique et transœsophagienne (faites malgré l’absence de souffle cardiaque) visualisaient une végétation mobile de 20 mm de la valve mitrale. Les trois séries d’hémocultures étaient positives à streptocoque alpha-hémolytique ; alors que le patient était strictement apyrétique. Le diagnostic d’endocardite bactérienne de la valve mitrale compliquée d’anévrismes mycotiques et révélée par des emboles septiques des artères jambières était retenu. Il n’existait pas d’autre localisation anévrismale ; il n’avait pas été retrouvé de porte d’entrée infectieuse (notamment ORL et digestive). Le traitement était médical (bi-antibiothérapie intraveineuse puis relais per os) et chirurgical (remplacement valvulaire mitral par bioprothèse). L’évolution clinique, échographique et biologique a été favorable. Conclusion.— Les atteintes artérielles périphériques au cours d’endocardites bactériennes sont rares, mais ne doivent pas être méconnues. L’absence de fièvre et de souffle cardiaque ne doit pas dans un contexte d’altération de l’état général et de syndrome inflammatoire biologique faire écarter le diagnostic d’endocardite.
∗ Auteur
http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2012.12.057
Posters P48
Thromboses veineuses superficielles et thrombose du corps caverneux révélant un déficit acquis en protéine S C. Durant a,∗ , S. Vildy b , J. Graveleau a , J. Connault a , S. Barbarot b , M. Fouassier c a Service de médecine interne, CHU de Nantes, Hôtel-Dieu, Nantes, France b Service de dermatologie, CHU de Nantes, Hôtel-Dieu, Nantes, France c Laboratoire d’hémostase, CHU de Nantes, Hôtel-Dieu, Nantes, France Mots clés : Anticorps antiprotéine S ; Thrombose corps caverneux ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Nous rapportons le cas d’un déficit acquis en protéine S post-infectieux. Observation.— Un jeune homme âgé de 16 ans sans antécédent présente des lésions bulleuses nécrotiques spontanées du dos des pieds survenues 15 jours après une angine. Il ne consomme ni médicament ni toxique. Il est apyrétique. Il présente des traînées inflammatoires en regard des veines grandes saphènes (VGS) bilatérales et sur les membres supérieurs ainsi qu’un œdème dur du scrotum et un priapisme. L’hémogramme, le ionogramme, le bilan hépatique sont normaux, il n’y a pas de protéinurie. Il n’y a pas de CIVD biologique, le fibrinogène est à 7 g/L. Le bilan immunologique est négatif (Ac antinuléaires, antiphospholipides, ANCA, facteur rhumatoïde, complément). L’écho doppler veineux montre des thromboses veineuses superficielles (TVS) des VGS bilatérales et céphalique gauche, une thrombose des corps caverneux et de la veine ventrale de la verge. La biopsie cutanée note des thromboses capillaires sans vascularite avec immunofluorescence négative. L’échographie cardiaque est normale. Les dosages d’antithrombine et de protéine C sont normaux, absence d’anticoagulant circulant. La protéine S libre activité est effondrée à 14 %, la protéine S libre antigène est à 7 % avec présence d’Ac anti-protéine S. Les sérologies et PCR virales sont toutes négatives. Une anticoagulation curative, des plasmaphérèses et une corticothérapie orale à 1 mg/kg sont débutées, associées à un lavage des corps caverneux inefficace du fait d’une thrombose organisée de ceux-ci. L’évolution à un mois est favorable avec une disparition des lésions cutanées, une reperméabilisation partielle des TVS et une protéine S dosée à 40 %, mais la dysfonction érectile persiste. Discussion.— Les déficits acquis en protéine S sont rares, les cas décrits dans la littérature surviennent le plus souvent chez l’enfant après une infection à VZV, et se manifestent par un purpura fulminans associé à des thromboses veineuses ou artérielles de pronostic parfois sévère. La thrombose des corps caverneux est une localisation thrombotique jamais encore rapportée à notre connaissance dans ce contexte, à l’origine d’une dysfonction érectile avec une récupération encore incertaine. Conclusion.— La localisation thrombotique aux corps caverneux est particulièrement rare et doit faire réaliser un bilan de thrombophilie. Les TVS post-infectieuses de l’enfant ou du jeune doivent faire évoquer un déficit acquis en protéine C ou S. http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2012.12.058 P49
Infection d’un anévrisme aortique à Coxiella burnetii associée à une spondylite de contiguïté
L. Khatchatourian a , D. Boutoille b , P. Chaillou c , M. Hello a , F. Léauté d , J. Connault a a Service de médecine interne, CHU de Nantes, Nantes, France b Service de maladies infectieuses et tropicaless, CHU de Nantes, Nantes, France