Anticorps anti-cardiolipine, maladie de Horton et pseudo-polyarthrite rhizom lique. Prevalence et r61e pathog ne. Etude cas-t moins multicentrique GRACG. P. DUHAUT*, M. BERRUYER**, J. NINET*, L. PINI~DE*, S. DEMOLOMBE-RAGUE*, M. DECHAVANNE**, J. PASQUIER* et I'ensemble des medecins participant au GRACG
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33 % of patients giant cell arteritis (Ta and PMR) versus 9 % of controls have been tested positive for anticardiolipine antibodies at the time of diagnosis. Positive patients presented severe vascular complications.
Les anticorps anti-cardiolipine (Acl), decrits initialement dans le lupus erythemateux dissemine, multiplient le risque de complication thrombotique par 4 dans cette pathologie. Leur frequence et leur r61e pathogene dans la maladie de Horton (MH) et la pseudo-polyarthrite rhizomelique (PPR) sont mal connus, et les differences de technique utilisee rendent la comparaison des resultats difficile. Notre etude vise & repondre & ces deux questions (1, 2, 3). M a t e r i e l et m(~thodes :
115 patients (MH ou PPR & biopsie positive ou n6gative, cas incidents exclusivement) provenant de 19 villes et 30 services diff6rents ont 6te inclus sur des criteres diagnostiques pre-etablis dans retude G RACG (Groupe de Recherche sur I'artedte & cellules geantes) depuis le 1-2-1991. Les biopsies d'artere temporale ont ete revues par un anatomopathologiste, et les criteres d'inclusion etablis de fa(~on homog~ne pour rensemble des centres participants. Un prelevement sanguin a ete realise au moment du diagnostic, puis au dixieme jour. Des temoins sains apparies par &ge et par sexe ont ete tires au sort dans la population generale deSaint-Etienne. L'ensemble des serums ont ete centralises dans un seul laboratoire, et les dosages d'anticorps anti-cardiolipine IgG et IgM effectues selon la technique standardisee par Reber et Rupin. Une verification du dosage a dej& ete realisee chez 18 cas et 11 temoins. La moyenne des deux contr61es & J1 et & J10 pour chaque determination represente le taux d'anticorps retenu. Rdsultats :
Six patients sur dix-huit (33 %), 5 MH & biopsie positive et une MH & biopsie negative se sont averes positifs en Acl (IgG > 15 U ou IgM > 6 U). Cinq de ces six patients presentaient une maladie grave (un decks, deux cecit~s, une diminution de la vision et une rdsistance au traitement), contre un seul parmi les douze patients negatifs (une diminution de la vision) (chi-2 : p< 0.005). Les taux d'anticorps Acl ont diminu~ de moitie au dixi~me jour du traitement corticoTde chez quatre patients sur six. Un temoin sur onze (9 %) s'est avere positif ~. un taux modere (IgM = 1 1,5 U). Ces premiers r~sultats demandent & ~tre confirmes, et les deuxiL,mes verifications des autres serums de notre serie sont en cours. Les anticorps anti-cardiolipine semblent cependant associes de fa(~on significative aux formes graves de MH, & biopsie positive essentiellement, et ceci confirme les impressions recueillies dans la litterature (2). Ri~FF.RENCES :
1. Mc Hugh NJ, James IE, Plant GT. Anticardiolipin and neutrophilantibodies in giant cell arteritis. J. Rheumatol. 1990 ; 17 : 916-22. 2. EspinozaLR, Jara LJ, Silveira LH et coll. Anticardiolopinantibodies in polymyalgiarheumatica-giantcell arteritis : associationwith severe vascular complications. Am J Med 1991 ; 90 : 474-8. 3. FontJ, Cervera R, Lopez-SotoAet coll. Anticardiolipin antibodiesin patientswith autoimmunediseases : isotypedistribution and clinical associations. Clin Rheumatol. 1989 ; 8 : 475-83. * Service de M#decine Interne (PrJ. PASQUIER). Pavilion H ; ** Laboratoire d'H6mostase (Pr M. DECHA VANNE) ; Hdpital ~douard Herriot ; 3, place d'Arsonval ; 69437 LYON C6dex 03. 1992- Tome Xlll Num#ro 7
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