Posters / Cancer/Radiothérapie 12 (2008) 713–753 – pour les cinq patients qui ont eu une radiothérapie de contact suivie d’exérèse locale, l’exérèse a été R0 dans tous les cas, le rectum conservé dans tous les cas sans échec local et avec une bonne fonction anorectale ; – parmi les 21 patients qui ont eu une chimioradiothérapie préopératoire et une radiothérapie de contact, 16 (79 %) ont eu une résection antérieure conservant le sphincter et il n’y a eu aucune rechute locale ; – pour les 11 patients inopérables, atteints de sept tumeurs classées T2 et de quatre classées T4, 10 des 11 tumeurs étaient contrôlées. Il n’y a eu aucun décès dans les premiers 6 mois et six patients étaient en vie indemnes au-delà de 18 mois. Conclusion.– Les résultats de la radiothérapie de contact sont parfaitement reproductibles d’un établissement à un autre [2]. La radiothérapie de contact joue un rôle important dans le traitement conservateur des cancers du rectum, notamment avec le développement des exérèses locales transanales pour les tumeurs de stade T2 ou « gros » T1 [1]. Chez les sujets âgés, la chirurgie radicale est grevée d’une mortalité et d’une morbidité non négligeables [4]. La radiothérapie joue un rôle de plus en plus important dans cette tranche d’âge et, notamment, la radiothérapie de contact, qui doit bénéficier de la commercialisation d’un nouvel appareil Papillon 50TM [3]. Références [1] Gerard JP, Chapet O, Nemoz C, Hartweig J, Romestaing P, Coquard R, et al. Improved sphincter preservation in low rectal cancer with high-dose preoperative radiotherapy: the lyon R96-02 randomized trial. J Clin Oncol 2004;22(12):2404–9. [2] Gerard JP, Chapet O, Ortholan C, Benezery K, Barbet N, Romestaing P. French experience with contact X-ray endocavitary radiation for early rectal cancer. Clin Oncol (R Coll Radiol) 2007;19(9):661–73. [3] Gérard JP, Ortholan C, Benezery K, Ginot A, Hannoun-Levi JM, Chamorey E, et al. Contact X-ray Therapy for Rectal Cancer: Experience in Centre Antoine-Lacassagne, Nice, 2002-2006. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2008;72:665–70. [4] Rutten HJ, den Dulk M, Lemmens VE, van de Velde CJ, Marijnen CA. Controversies of total mesorectal excision for rectal cancer in elderly patients. Lancet Oncol 2008;9(5):494–501. doi:10.1016/j.canrad.2008.08.070 P069
Apport de l’hadronthérapie pour les carcinomes épidermoïdes localement évolués de la sphère ORL : revue de la littérature Y. Hu a , S. Bolle b , J.-P. Boissel a , J. Balosso a , P. Pommier c GCS Étoile, Lyon, France b Institut Curie, Paris, France c Centre Léon-Bérard, Lyon, France
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Objectif de l’étude.– Afin de fournir une base factuelle à des groupes d’experts pour l’élaboration du projet médical de l’hadronthérapie en France (ions carbone ; protons), une analyse systématique et une synthèse des données actuelles de la science publiées dans le domaine de la radiothérapie conventionnelle et de l’hadronthérapie (neutrons, protons, ions carbone) ont été réalisées (cancers du cavum, des sinus et des glandes salivaires ; du poumon, de la prostate, sarcomes, cancers digestifs et de l’enfant). Les principales données sur l’hadronthérapie pour les cancers épidermoïdes de stades II–IV sont présentées ici. Méthodes.– La démarche générale a commencé par l’identification des items à étudier et leur validation par un ensemble de cliniciens référents. La recherche des études a été faite sur Medline et Cochrane library. L’analyse a comporté 3 étapes : le type d’études (essais cliniques randomisés, essais cliniques contrôlés et études longitudinales), la description de la pathologie étudiée (sarcomes, etc.) et le traitement étudié (radiothérapie. . .). Les 3 étapes ont été conjuguées à l’aide de l’opérateur booléen AND. Une première sélection sur les résumés est réalisée avec comme objectif d’éliminer les études clairement non pertinentes pour les items étudié ou présentant des défauts méthodologiques importants. Une seconde phase de sélection a été réalisée après lecture complète des articles. Pour chaque étude retenue, ont été extraits les caractéristiques des patients inclus et des traitements étudiés, la méthodologie de l’étude et ses résultats. Résultats.– Huit essais randomisés de neutronthérapie, incluant 1103 patients ont été identifiés, rapportant des résultats discordants en termes de contrôle local
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et de survie. Une méta-analyse a été réalisée à partir des données disponibles : les risques relatifs étaient de 1,04 [0,93 ; 1,17] et de 1,09 [1,00 ; 1,18] respectivement pour le contrôle local et la survie globale. Dans une cohorte prospective de 29 patients dans laquelle les protons ont été en « boost » après une irradiation par photons, les taux de contrôle local et de survie sans récidive à 5 ans étaient respectivement de 88 et 65 %. Une seule étude (publiée par le National Institute of Radiological Sciences, NIRS, Chiba, Japon) était disponible pour les ions carbone. Elle comprenait 36 patients, dont 11 atteints d’un carcinome épidermoïde, ne permettant pas de porter des conclusions. Conclusion.– Le pronostic défavorable des cancers épidermoïdes localement évolués est souvent lié à l’échec local de la radiothérapie. Les neutrons n’ont pas fait la preuve de leur supériorité dans cette indication. L’apport des protons et surtout des ions carbone pour certaines tumeurs radiorésistantes aux photons reste à évaluer. doi:10.1016/j.canrad.2008.08.071 P070
La maladie de kaposi cutanée classique À propos de 6 cas H. Riahi Idrissi , H. Haddad , N. Benchakroun , H. Jouhadi , N. Tawfik , S. Sahraoui , A. Benider Centre d’oncologie Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc Objectif de l’étude.– La maladie de Kaposi, décrite à la fin du xxie , connaît actuellement plusieurs formes : la forme classique ou méditerranéenne, la forme africaine ou endémique, la forme iatrogène et la forme épidémique associée au sida. (Syndrome d’immunodéficience acquise). L’objectif de ce travail était de rapporter six nouveaux cas de sarcome de Kaposi cutané classique et de souligner l’importance de la radiothérapie dans le traitement de cette rare affection. Patients et méthodes.– Entre janvier 2000 et décembre 2005, six cas de maladie de kaposi cutanée dans sa forme classique, confirmés histologiquement, ont été rapportés au centre d’oncologie Ibn-Rochd. Cinq patients étaient de sexe masculin et une de sexe féminin. L’âge était compris entre 61 et 81 ans avec une moyenne de 68,8 ans. La maladie se présentait sous forme d’une atteinte cutanée nodulaire et/ou érythématoangiomateuse. L’ensemble des lésions prédominait aux membres inférieurs. Les patients n’avaient pas d’anticorps dirigés contre le virus l’immunodéficience humaine. Tous les patients ont été traités par un appareil de télécobalthérapie. La dose administrée était de 20 à 45 Gy. La tolérance cutanée a été parfaite. Le taux de réponse était de 50 à 100 %. Conclusion.– La forme classique de la maladie de kaposi touche principalement les israélites d’Europe centrale et les populations du Bassin méditerranéen. Les sujets atteints sont généralement âgés (50–70 ans) et de sexe masculin. L’étiologie se réfère au rôle de certains virus (HHV 8). Cliniquement, les lésions prédominent aux membres inférieurs. Une atteinte lymphatique est fréquemment associée et l’atteinte viscérale est exceptionnelle. Etant donnée la forte radiosensibilité de la maladie de kaposi, la radiothérapie assure un contrôle local efficace avec des bons résultats esthétiques pour les formes localisées, peu invalidantes et peu évolutives. Une dose de 20 à 30 Gy est suffisante pour obtenir une rémission complète. L’évolution est lente avec des survies dépassant les 20 ans. doi:10.1016/j.canrad.2008.08.072 P071
Évaluation de 57 cas de métastases cérébrales traitées par radiochirurgie stéréotaxique de dose unique : conséquences cliniques de l’accident de surexposition de Toulouse I. Latorzeff a , I. Latorzeff b , B. Debono c , P. Gourmelon d , A. Durand e , J.-A. Lotterie a , P. Bousquet a , P. Duthil a , A. Redon b , Y. Lazorthes a a Unité de radiochirurgie stéréotaxique, neurochirurgie, CHU Rangueil, Toulouse, France b Groupe ONCORAD Garonne, Toulouse, France c Neurochirurgie, clinique des Cèdres, Cornebarrieu, France d IRSN, Paris, France e Neurochirurgie, CHU Limoges, Toulouse, France