Apport de l’IRM cube 3D dans le diagnostic des ruptures partielles du LCA

Apport de l’IRM cube 3D dans le diagnostic des ruptures partielles du LCA

Résumés des communications ischio-jambiers (DIDT), et des surfaces d’insertions ligamentaires. Un surdimensionnement de la greffe est théoriquement po...

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Résumés des communications ischio-jambiers (DIDT), et des surfaces d’insertions ligamentaires. Un surdimensionnement de la greffe est théoriquement possible chez certains sujets. Le but de cette étude anatomique était de préciser les dimensions des ischio-jambiers calibrés en double ou quadruple brin et simple ou double faisceau, en comparaison avec les aires d’insertions et la taille du LCA en plein corps. Patients et méthode.— 18 genoux ont été disséqués sur 9 sujets frais. Les dimensions des ischio-jambiers ont été prises pour des transplants utilisés en double brin double faisceau, et quadruple brin simple faisceau. Le calibre idéal des différents tunnels a été déterminé. Les surfaces d’insertions tibiales et fémorales du LCA et le diamètre du ligament ont été calculées, après avoir réséqué la synoviale péri ligamentaire. Les dimensions des ischio-jambiers ont été comparées à celle du LCA, celles des tunnels aux aires d’insertions. Résultats.— Il existe une corrélation entre le diamètre du LCA et celui des ischio-jambiers (p < 0,02). La surface moyenne d’un DIDT à 4 brins est significativement plus grande que celui du LCA (17,5 % en moyenne, 6,8—16,1 ; p < 0,05). En préservant un pont osseux de 2 mm entre les tunnels des greffes en double brin double faisceau, le débordement moyen aux insertions fémorale et tibiale est respectivement de 1,4 mm (—1—2,7) et de 2,3 mm (2—4). Cela représente un surdimensionnement moyen de 11,44 % au fémur et 17,21 % au tibia (p < 0,04). Discussion/conclusion.— Le LCA est plus large aux insertions afin d’augmenter la résistance de la zone os-ligament. Il est plus étroit en son milieu, limitant le conflit physiologique dans l’échancrure inter condylienne. Il existe une bonne corrélation entre les dimensions du LCA et celles des ischio-jambiers pour un sujet donné, mais avec un surdimensionnement de 17,5 % pour un transplant à 4 brins. Au-delà, il est plus important, et expose à des conflits entre greffe et échancrure ou LCP, potentiellement source d’altération de la greffe, et de ses résultats. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.108 104

Diagnostic des ruptures partielles du ligament croisé antérieur : corrélation entre l’IRM et l’arthroscopie

Olivier Cantin ∗ , Julien Chouteau , Julien Henry , Julien Cléchet , Michel-Henri Fessy , Bernard Moyen Service de chirurgie orthopédique, centre hospitalier Lyon-Sud, 165, chemin du grand-revoyet, 69495 Pierre-Bénite cedex, France ∗ Auteur

correspondant. Introduction.— Pour diagnostiquer une rupture partielle du ligament croisé antérieur du genou (LCA), l’IRM est l’examen d’imagerie le plus performant et permet de distinguer les faisceaux antéromedial (AM) et postérolatéral (PL). Le but de cette étude était de déterminer la capacité de l’IRM à diagnostiquer les ruptures partielles du LCA retrouvées lors de l’arthroscopie, en analysant en particulier sur les vues axiales les 2 faisceaux AM et PL. Patients et méthode.— Nous avons conduit une étude rétrospective comparative sur 48 patients composant 3 groupes (19 ruptures partielles, 16 ruptures totales et 13 LCA normaux), chez qui avait été réalisés une arthroscopie et une IRM du genou. Le protocole IRM classique comprenait une séquence T1 sagittale et 3 séquences DP en saturation de graisse. Les IRM ont été interprétées par un radiologue spécialisé ne connaissant pas les résultats de l’arthroscopie. Les critères pour l’analyse des IRM ont été répartis en signes primaires et secondaires. Les signes primaires incluaient l’horizontalisation du LCA, le signal du LCA et l’aspect de chaque faisceau AM et PL. Les signes secondaires incluaient l’existence d’un œdème osseux sous-chondral, d’une impaction sous-chondrale, d’une subluxation postérieure du ME, d’une lésion du tendon poplité, d’une lésion du LLI, d’un épanchement. Les

S283 lésions du LCA étaient classées en rupture complète, rupture partielle ou non rompue. L’atteinte du faisceau AM ou PL était précisée. Résultats.— Notre étude a montré que, par rapport à l’arthroscopie, la sensibilité de l’IRM à détecter une rupture partielle était de 75 % et la spécificité de 73 %. La sensibilité pour détecter une lésion du faisceau AM était de 88 % mais la spécificité n’était que de 50 %. L’absence d’horizontalisation du LCA était un très bon signe avec une sensibilité de 84 % et une spécificité de 81 % pour les ruptures partielles (p < 0,05). Concernant les signes secondaires, il n’existait pas de différence significative permettant de différencier une rupture partielle d’une rupture totale. Discussion.— Umans, dans une étude similaire, a rapporté une sensibilité de l’IRM comparée à l’arthroscopie de 55 % et une spécificité de 75 % pour le diagnostic de rupture partielle. Conclusion.— Les séquences IRM quotidiennement réalisées ont une sensibilité et une spécificité plus faible pour diagnostiquer une rupture partielle qu’une rupture totale et l’arthroscopie restent le gold standard. Trois arguments importants peuvent néanmoins nous orienter : l’absence d’horizontalisation du LCA, un signal en continuité, la visualisation d’un des 2 faisceaux sur les coupes axiales. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.109 105

Apport de l’IRM cube 3D dans le diagnostic des ruptures partielles du LCA

Nicolas Lefevre ∗ , Yoann Bohu , Jean-Francois Naouri , Serge Herman 36, boulevard Saint-Marcel, 75005 Paris, France

∗ Auteur correspondant. Le but de cette étude était d’évaluer la sensibilité de l’IRM au diagnostic de rupture partielle du ligament croisé antérieur. Grâce à une meilleure connaissance anatomique du LCA et notamment à la reconstruction double faisceau, nous réalisons de plus en plus de réparation partielle du LCA (faisceau antéromédial [AM] ou faisceau postérolatéral [PL]). Le plus souvent, la décision chirurgicale est prise en cours d’arthroscopie. Le diagnostic IRM de rupture partielle en préopératoire permettrait de planifier l’intervention. Patients et méthodes.— Dans une série de 328 reconstructions du LCA55 patients (17 %) ont eu une ligamentoplastie unifasciculaire anatomique du faisceau AM ou PL. Ces patients (19 femmes et 36 hommes) ont subi une reconstruction isolée du faisceau AM dans 44 cas (80 %) et du faisceau postérolatéral PL dans 11 cas (20 %). Tous les dossiers cliniques et radiologiques ont été revus avec recueil des informations concernant le diagnostic de rupture totale ou partielle du LCA préopératoire. Résultats.— Tous les patients avaient eu une IRM préopératoire confirmant le diagnostic de rupture du ligament croisé antérieur. Les examens ont été réalisés dans différents centres de radiologie plus ou moins expérimentés au diagnostic de rupture partielle du LCA. Dans 67 % des cas, un diagnostic préopératoire de rupture totale était posé alors que l’arthroscopie révélait une rupture partielle. Dans 11 % des cas, l’IRM mettait en évidence une lésion du LCA avec un moignon du LCA en battant de cloche correspondant à l’un des deux faisceaux rompus lors du contrôle arthroscopique. Dans 22 % des cas, l’IRM donnait le diagnostic de rupture partielle avec persistance du faisceau AM ou PL, lésion qui était confirmée lors de l’arthroscopie. Enfin parmi le groupe des IRM positives, nous avions réalisé une IRM CUBE 3D dans 68 % des cas. Discussion.— Le diagnostic préopératoire de rupture partielle du LCA est difficile à faire mais il permettrait de mieux programmer le geste chirurgical et donc la technique chirurgicale, KJ, DIDT ou un seul tendon ischiojambier. Nous utilisons habituellement un ensemble de données cliniques, radiologiques et de laximétrie pour valider notre diagnostic préopératoire de rupture partielle du LCA.

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86e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique

Aujourd’hui l’IRM classique n’est pas assez sensible pour évaluer de fac ¸on fiable une rupture partielle, néanmoins l’apport de l’IRM cube 3D pourrait être une voie de recherche. Enfin, nous avons était surpris du nombre de pré-Cyclop syndrome ou moignon du LCA en « battant de cloche » qui pourrait être un facteur prédictif positif de rupture partielle du LCA. Conclusion.— L’apport de l’IRM dans le diagnostic de rupture partielle du LCA reste encore faible. Une collaboration entre les chirurgiens et les radiologues est probablement nécessaire pour améliorer la sensibilité de l’examen. L’IRM cube 3D est une voie de recherche. La lésion en battant de cloche est peut être un facteur prédictif positif de rupture partielle du LCA. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.110 106

La rupture du ligament croisé antérieur au cours d’un accident de pivot sans contact : particularité féminine

Conclusion.— Il est maintenant bien connu que le risque de blessures du LCA dans la population sportive est plus grand chez les athlètes féminines par rapport aux athlètes masculins. Des facteurs à la fois extrinsèques et intrinsèques interviennent dans cette différence. Les femmes ont un LCA plus petit, moins rigide, et moins résistant à la rupture. Les femmes ont également une plus grande laxité des articulations et une diminution de raideur musculaire. La période pré-ovulatoire est plus à risque de rupture. Une prévention spécifique devrait permettre de diminuer ce risque. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.111 107

Traitement conservateur des ruptures complètes du LCA : étude prospective sur la cicatrisation dirigée du LCA chez des patients présélectionnés par des IRM en diffusion — Suite de l’étude

Yoann Bohu ∗ , Nicolas Lefevre , Serge Herman 36, boulevard Saint-Marcel, 75005 Paris, France

Cyrille Delin ∗ , Stéphane Silvera , Patrick Djian , Philippe Thelen , Jean-Yves Vandensteene , Patrick Javoy , Didier Rousseau , Dominique Folinais , Paul Legmann 114, rue Nollet, 75017 Paris, France

∗ Auteur

∗ Auteur

correspondant. Introduction.— Nous savons que les femmes, pratiquant des sports de pivot, ont un risque de lésion du LCA plus grand que les hommes. De nombreuses études ont montré un risque 4 à 7 fois plus important de rupture du LCA dans la population féminine au même niveau sportif. En revanche, la plupart des lésions du LCA chez les athlètes féminines se produisent au cours d’un accident de pivot sans contact, généralement pendant d’une décélération, d’un pivotement (changement de direction) ou une réception de saut. Nous avons voulu savoir si, dans notre série chirurgicale, cette différence était confirmée. Patients et méthodes.— Dans une série consécutive de 328 reconstructions du LCA, nous avons eu 84 femmes opérées (25 %) pour 244 hommes (75 %). Ces patients ont subi une reconstruction du ligament croisé antérieur par une plastie KJ ou DIDT. Nous avons revu tous les dossiers afin de classer les accidents de sport dans la catégorie sport pivot contact (football, rugby, handball, sport de combat) ou dans la catégorie de sport pivot non contact (tennis, volley, ski, athlétisme). Résultats.— La plupart des ruptures du LCA était secondaire à un accident sportif, seul 31 dossiers (9 %) ont été retirés de l’étude car ils s’agissaient d’accident de travail, d’accident domestique ou de chute. Chez les femmes, 55 sur 78 des cas de lésions du LCA étaient secondaires à un accident de sport pivot sans contact (70 %), (ski dans 33 cas, tennis, volley, danse, athlétisme). À l’inverse, chez les hommes 153 sur 219 des cas de lésions du LCA étaient secondaires à un accident de sport pivot contact (69 %), (football dans 96 cas, rugby, handball, judo). Discussion.— Cette série confirme la plus grande fréquence de lésions du LCA chez la femme lors des accidents de pivot sans contact, différents facteurs expliquent cette différence. Une revue de la littérature met en évidence des facteurs extrinsèques et des facteurs intrinsèques. Les facteurs extrinsèques sont la compétition versus entraînement, la surface des terrains, l’équipement et la préparation physique. Les facteurs intrinsèques sont les facteurs anatomiques : l’hyperlaxité, l’anatomie de l’échancrure, la pente tibiale postérieure mais aussi les facteurs biomécaniques : cinématique et cinétique du genou, les facteurs neuromusculaires et surtout les facteurs hormonaux. En effet, les facteurs hormonaux participent à cette différence. (estrogène, relaxine, progestérone, testostérone). Les femmes sont significativement plus à risque de lésion du LCA au cours de la période préovulatoire du cycle menstruel.

correspondant. Objectifs.— Évaluer les possibilités de cicatrisation par traitement conservateur des ruptures complètes du ligament croisé antérieur (LCA) sans déplacement des fibres ligamentaires. Il s’agit de la suite de l’étude préliminaire déjà présentée en 2008. Patients.— L’imagerie par résonance magnétique (IRM) en diffusion a sélectionné 104 cas de ruptures récentes complètes du LCA avec des fibres ligamentaires non déplacées (64 femmes, 40 hommes ; âge compris entre 15 et 67 ans, moyenne à 38 ans ; délai moyen entre le traumatisme et le diagnostic : 9,2 jours). Appliquées au LCA, les séquences IRM en Diffusion précisent la position des fibres ligamentaires rompues au sein de l’œdème post-traumatique, celui-ci gênant leur visualisation sur les séquences IRM conventionnelles. Méthode.— Pendant 6 semaines, ces genoux étaient immobilisés par une attelle avec flexion limitée entre 30◦ et 60◦ (appui conservé). Après 6 semaines, un contrôle clinique et IRM a vérifié la continuité ligamentaire. Une rééducation progressive du genou était alors commencée. Huit mois après le traumatisme initial, un examen clinique (IKDC objective), des radiographies avec TELOS et une IRM évaluaient l’état ligamentaire fonctionnel et anatomique. À un an, une évaluation fonctionnelle du LCA (IKDC subjective) était réalisée. Résultats.— Après 1 an, 87 patients (soit 83 %) ont présenté une cicatrisation complète du LCA avec une restitution anatomique complète sur les IRM à distance. On note que 86 patients présentent un examen clinique ligamentaire normal (IKDC objective ligamentaire : 67 stade A, 19 stade B) et un patient présente une laxité clinique résiduelle avec arrêt dur (stade C). L’IKDC subjectif moyen est évalué à 85 (de 33 à 100), le TELOS moyen à 2,4 mm (de —1 à 7 mm). Quinze des 17 échecs ont été traités par ligamentoplastie. Discussion.— Certains traitements conservateurs des ruptures complètes du LCA ont déjà été étudiés par d’autres équipes avec seulement 10 à 20 % de résultats fonctionnels et cliniques satisfaisants mais sans aucun renseignement disponible sur la morphologie de la rupture ligamentaire initiale. Cette suite de notre étude confirme les résultats préliminaires avec un taux de cicatrisation nettement supérieur. Ces patients seront suivis sur plusieurs années pour évaluer l’évolution de ces ligaments cicatrisés. Conclusion.— Cette étude confirme les résultats préliminaires déjà présentés. La présélection par des IRM en diffusion de ruptures complètes du LCA dont les fragments ligamentaires ne sont pas déplacés, permet, avec un traitement conservateur adapté, d’obtenir un taux élevé de reconstitution ligamentaire anatomique et fonctionnelle. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.112