Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Hand Surgery and Rehabilitation 38 (2019) 392–457 entre artère interosseuse antérieure et artère interosseuse postérieure. Il est ainsi possible de proposer un arbre décisionnel pour la technique de prélèvement basé sur les données échographiques. L’échographie permet d’analyser facilement l’artère interosseuse postérieure et son anastomose avec l’artère interosseuse antérieure. Elle devrait permettre d’adapter ainsi le mode de prélèvement à l’aspect anatomique échographique. Ces résultats sur le sujet sain méritent confirmation clinique. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.hansur.2019.10.116 CO114
Apprentissage de la microchirurgie par immersion N. Bigorre 1,∗ , D. Fournier 2 , J. Jeudy 1 , A. Petit 1 , Y. Saint Cast 1 Centre de la main, Trélazé, France 2 CHU d’Angers, service de neurochirurgie, Angers, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (N. Bigorre)
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En France, l’apprentissage de la microchirurgie est assuré dans les diplômes universitaire avec un volume horaire moyen de 100 heures étalé sur plusieurs mois. Cette formule qui s’étire au cours de l’année universitaire montre ses limites : difficultés à maintenir l’encadrement et la motivation de la part des enseignants et les acquis par les étudiants, lassitude et maîtrise des coûts financier. Ainsi certain DU risque de disparaître compte tenu de la difficulté de contenir les coûts de formation. Nous rapportons notre expérience à propos d’une formule, inspirée de la formation en aéronautique et pratiquée dans d’autres pays en Europe. Nous avons concentré l’apprentissage sur deux semaines (35 heures) avec un encadrement assuré par des seniors expérimentés en microchirurgie. Cet enseignement comporte 9 séances de travaux pratiques, le responsable du TP surveille en permanence chaque élève (10 étudiants) et réalise un accompagnement personnalisé en fonction de la progression. À la fin de chaque TP un questionnaire d’évaluation et d’auto-évaluation étaient réalisés respectivement par l’enseignant et l’étudiant. Pour l’analyse des questionnaires d’évaluation, les étudiants ont été séparés en trois groupes selon leur niveau au début de l’enseignement. Il existait initialement une différence significative entre les 3 groupes, qui disparaissait entre le groupe 1 et 2 au début de la deuxième semaine, enfin les 3 groupes était comparable lors du dernier TP. Concernant la reproductibilité de l’évaluation, on retrouvait une différence significative entre les questionnaires remplis par les étudiants et enseignants à la fin de la première semaine (7/10) cette différence devenait non significative lors de la deuxième semaine (8/10). Enfin pour le bilan économique, l’enseignement est également autofinancé (fils de microchirurgie, rats, entretient des microscopes et du matériel) par les frais d’inscription des étudiants. L’efficacité de l’apprentissage concentré sur 35 heures est basée sur la répétitivité rapprochée des exercices pour se soustraire au maximum de la courbe de l’oublis décrite par Ebbinghaus, qui établit que les choses apprises lentement s’oublient plus rapidement. Les progrès permettent d’acquérir avec enthousiasme des bases techniques exploitables avec un maximum d’efficacité. Ainsi on retrouve une progression et une fiabilité des sutures microchirurgicales quel que soit leur niveau initial. Les étudiants sont capables au terme de cet apprentissage de réaliser des sutures fiables et d’en évaluer la qualité de manière reproductible. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.hansur.2019.10.117
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Anastomoses microvasculaires sans microscope : loupes versus smartphone A. Ghabi 1,∗ , S. Amar 1 , J. Legagneux 2 , J.L. Vignes 2 , G. Pfister 1 , L. Mathieu 1 1 Hôpital militaire, Percy-Clamart, France 2 École de Chirurgie, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Ghabi) Des revascularisations digitales ont été effectuées en situation sanitaire dégradée sans microscope. L’objectif de cette étude expérimentale était d’évaluer les possibilités et la qualité de réparations microvasculaires effectuées sous loupes grossissantes ou smartphone sur des artères de rat ayant un diamètre comparable à celui des artères digitales humaines. Après avoir rec¸u l’approbation du comité d’éthique local sur l’expérimentation animale, 30 rats ont été répartis en trois groupes de 10 individus selon le moyen grossissant utilisé : microscope (groupe contrôle M), loupes (groupe L) et smartphone (groupe S). L’aorte abdominale sous-rénale a été disséquée sous microscope, puis anastomosée par des points séparés de nylon 9/0 selon la technique de la bi-angulation symétrique en utilisant l’instrument grossissant spécifique à chaque groupe. Toutes les procédures ont été effectuées par le même opérateur ayant une pratique régulière de la microchirurgie. Les principaux critères d’analyse étaient : le diamètre des vaisseaux, la durée de l’anastomose, la perméabilité immédiate (T1) et après une heure (T2), ainsi que la qualité de l’anastomose. La durée de l’anastomose était comparable entre les groupes M et L, mais elle était doublée dans le groupe S (p < 0,001). Le nombre de fuites au retrait du clamp était plus important dans le groupe S. Les taux de perméabilité aux T1 et T2 étaient de 100 % dans les groupes M et L, mais étaient très inférieurs dans le groupe S (p < 0,001). La qualité de l’anastomose était diminuée dans le groupe L et mauvaise dans le groupe S. La réalisation d’anastomoses d’artères digitales sous loupes grossissantes est possible mais avec une qualité inférieure à celle du microscope, et donc avec un risque de thrombose secondaire plus élevé. En revanche, à l’heure actuelle, l’utilisation de smartphones ne permet pas la réalisation de réparations microvasculaires chez le modèle vivant. Les loupes grossissantes sont alternative valable au microscope en contexte sanitaire dégradé. Le smartphone n’est qu’un outil de simulation intéressant au début de l’apprentissage de la microchirurgie. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.hansur.2019.10.118 CO116
Intérêt pédagogique de la « micro-montre » pour l’évaluation de l’acquisition et du maintien des compétences en microchirurgie N. Kharouf 1,∗ , H. Cebula 2 , S. Cifti 3 , I. Talon 4 , F. Séverac 4 , N. Bahlouli 5 , S. Facca 4 1 Strasbourg University Odontology, Strasbourg, France 2 Strasbourg University Neurosurgery, Strasbourg, France 3 Strasbourg Hospitals ORL, Strasbourg, France 4 Strasbourg Hospitals University, Strasbourg, France 5 ICUBE CNRS UMR7357, Strasbourg, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (N. Kharouf) Un outil pédagogique : la « micro-montre » inspirée du test « round-the-clock » a été utilisée pour cette étude. La « micro-montre » a permis de mesurer la progression des apprenants en microchirurgie par l’évaluation de scores et de durées de tests, mais aussi les compétences des chirurgiens déjà diplômés en microchirurgie. Quinze moniteurs (divisés en 3 sous-groupes) ont réalisé une fois le test « micro-montre ». Neuf étudiants d’un diplôme universitaire de techniques microchirurgicales ont effectué 9 fois le test « micro-montre » durant leur entraînement.