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Voies ae´riennes et vide´olaryngoscopes / Annales Franc¸aises d’Anesthe´sie et de Re´animation 32S (2013) A111–A116
Discussion.– La vide´olaryngoscopie apporte une ame´lioration significative des scores d’appre´ciation de la vision glottique, l’intubation est facilite´e et l’ope´rateur est plus satisfait (image agrandie, position plus confortable). La position de la came´ra permet un controˆle pre´cis du passage des cordes vocales, la videolaryngoscopie pre´sente donc un inte´reˆt meˆme pour l’intubation standard, de plus le partage de l’information peut faire du vide´olaryngoscope MacGrathMac un outil d’enseignement. Re´fe´rence [1] EJA 2011;28:787–95. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.07.224
mate´riel supple´mentaire utilise´ pour prendre en charge cette morbidite´, l’Ambu AuraOnce devient l’option dominante et le ˆ t des deux autres DSG est quasiment atte´nue´ de moitie´. surcou ˆ t « humain » lie´ a` L’e´tude n’a pas pris en compte le surcou l’utilisation des DSG (temps de pose et de gestion des complications). De meˆme, la satisfaction de l’e´quipe anesthe´sique vis-a`-vis d’un mode`le plus fiable paraıˆt tre`s difficilement quantifiable. Pourtant, elle doit eˆtre conside´re´e pour justifier le choix de mode`les de DSG « nouvelle ge´ne´ration », qui restent domine´s en ˆ ts directs e´leve´s. Une analyse de sensibilite´ est raison de leurs cou pre´vue pour affiner les re´sultats et permettre leur exportation dans d’autres services.
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Approche me´dico-e´conomique pour la comparaison de quatre mode`les de dispositifs supraglottiques en anesthe´sie
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J. Matysiak *, A. Eghiaian, J.-L. Bourgain, M.-L. Guye, G. Weil De´partement d’anesthe´sie, institut Gustave-Roussy, Villejuif, France *Auteur correspondant. Introduction.– L’utilisation des dispositifs supraglottiques (DSG) en anesthe´sie connaıˆt un essor important en raison des progre`s re´alise´s dans sa conception et de sa facilite´ d’utilisation. Notre centre hospitalier utilise environ 2500 DSG par an. Dans la perspective d’un changement de mode`le et en l’absence de donne´es dans la litte´rature, l’objectif de ce travail a e´te´ de re´aliser une e´tude me´dico-e´conomique comparant quatre mode`les de DSG a` usage unique disponibles sur le marche´. Patients et me´thodes.– Apre`s accord du CPP, nous avons effectue´ une e´tude prospective, randomise´e, ouverte, monocentrique, incluant les patientes ope´re´es d’une chirurgie se´nologique programme´e, d’une dure´e infe´rieure a` deux heures. Les patientes pre´sentant des contre-indications au DSG e´taient exclues (RGO se´ve`re, obe´site´ morbide). La randomisation avait lieu avant l’induction anesthe´sique. La mise en place e´tait re´alise´e par des utilisateurs expe´rimente´s. Pendant l’anesthe´sie, la survenue de complications e´tait note´e : laryngospasme, changement de taille du DSG, intubation de secours, ˆ ts induits par chaque complication ne´cessitant le douleur. Les surcou recours a` un mate´riel supple´mentaire (me´dicaments, second masque, sonde d’intubation et lame) e´taient note´s. Les prix des DSG e´taient ceux ne´gocie´s par l’institution avec les fabricants. Les ˆ ts lie´s au personnel n’ont pas e´te´ retenus. cou Re´sultats.– Cent soixante-dix-huit patientes ont e´te´ inclues dans l’e´tude, les mode`les e´tudie´s e´taient le LMA Unique (n = 47), l’Ambu AuraOnce (n = 41), l’I-Gel (n = 46) et le LMA SupreˆmeTM ˆ t direct unitaire des DSG e´tait de 2,8 s, 3 s, 5,5 s (n = 44). Le cou et 5,5 s respectivement. L’incidence totale des complications a e´te´ de 17(36,2 %), 7(17 %), 8(17,4 %) et 9(20,5 %) respectivement. Le LMA Unique e´tant le plus ancien et le moins cher, il a servi de ˆ t engendre´ par un laryngosre´fe´rence pour les calculs. Le surcou pasme, une intubation et une douleur e´taient de 2s,7 s et 1,5 s ˆ t direct et respectivement. Les diffe´rences de complications, de cou ˆ t total avec le mate´riel supple´mentaire sont re´sume´s dans le de cou tableau. Tableau 1 LMA Unique = re´fe´rence
D complications
D couˆt direct
D couˆt total
Ambu AuraOnce I-Gel LMA SupreˆmeTM
–19,2 % –18,8 % –15,7 %
+7 % +96 % +96 %
–7 % +55 % +50 %
ˆt Discussion.– Les DSG « nouvelle ge´ne´ration » sont plus chers en cou direct que le mode`le de re´fe´rence. Mais leur utilisation entraıˆne ˆ t direct celui du une morbidite´ moindre. Lorsqu’on ajoute au cou
Le Mallampati couche´ permet de reclasser correctement des patients a` risque de ventilation et d’intubation difficile C. Buleon *, O. Rebet, G. Butin, A. Lesage, J.-L. Fellahi, J.-L. Gerard, J.-L. Hanouz Poˆle re´animations-anesthe´sie SAMU, CHU de Caen, Caen, France *Auteur correspondant. Introduction.– La classification de Mallampati doit eˆtre e´value´e chez un sujet e´veille´, assis ou debout, qui ouvre la bouche aussi grand que possible et tire la langue aussi loin que possible, sans phonation [1]. Aucune e´tude n’a compare la valeur de la classification de Mallampati couche´e pour le risque d’intubation (IOT) ou de ventilation au masque facial (VMF) difficile. Patients et me´thodes.– E´tude prospective, observationnelle, sans changement des pratiques me´dicales, accepte´e par le CPP Nord Ouest sans ne´cessite´ de consentement e´crit des patients. Pendant un an, les patients adultes pre´vus pour une chirurgie programme´e sous anesthe´sie ge´ne´rale ont e´te´ inclus. La classe de Mallampati a e´te´ e´value´e en consultation selon les recommandations et au bloc ope´ratoire en position couche´e sur la table d’ope´ration avant la pre´-oxyge´nation par deux personnes diffe´rentes. Pour des raisons de se´curite´, l’e´valuation du Mallampati en consultation n’a pas e´te´ masque´e a` l’e´quipe du bloc ope´ratoire qui avait cependant pour consigne d’e´valuer le Mallampati couche´ avant de prendre connaissance du Mallampati de consultation. Les variables cliniques en rapport avec les risques de VMF et d’IOT difficiles ont e´te´ note´es. Les difficulte´s de VMF et d’IOT ont e´te´ note´es en appliquant les crite`res des recommandations [1]. Une analyse univarie´e et une re´gression logistique ont e´te´ re´alise´es pour les deux variables binaires de´pendantes ventilation facile/difficile et intubation facile/difficile. Le « Net Reclassification Improvement » (NRI) repre´sentant la proportion de patients correctement reclasse´s, vers un risque supe´rieur ou infe´rieur a e´te´ calcule´. Re´sultats.– Parmi 3036 patients, 198 (6,4 %) ont pre´sente´ une VMF difficile et 157 (5,2 %) une intubation difficile. Les mode`les de re´gression logistique ont retrouve´ les facteurs de risque de VMF et d’IOT difficile rapporte´s dans les recommandations. Pour la VMF et l’intubation, le NRI est de 20,8 % (p < 0,0001) et 21,3 % (p < 0,0001) sugge´rant qu’environ un malade sur cinq pourrait eˆtre correctement reclasse´ dans le niveau de risque re´el en e´valuant aussi la classification de Mallampati en position couche´e). Tableau croisant la classe de Mallampati e´value´e en position assise (ligne) et en position couche´e (colonnes) pour la variable intubation. Les cases grise´es indiquent les changements de classe de Mallampati entre la position assise et couche´e. Dans chaque case grise´e, les caracte`res gras indiquent les patients correctement reclasse´s et les lignes en caracte`res italiques indiquent les patients