Posters / Cancer/Radiothérapie 19 (2015) 644–697
selon les dernières recommandations. Le débat reste ouvert pour les tumeurs de stade IB1 entre 2 et 4 cm, pour lesquelles l’association de curiethérapie et de chirurgie est possible avec une toxicité comparable dans notre étude. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2015.07.124 P106
Comparaison de la toxicité chronique gastro-intestinale après radiothérapie classique ou avec modulation d’intensité du cancer du col de l’utérus localement évolué
C. Gamelon-Bénichou ∗ , S. Oldrini , J. Salleron , C. Charra-Brunaud , D. Peiffert Institut de cancérologie de Lorraine Alexis-Vautrin, Vandœuvre-lès-Nancy, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Gamelon-Bénichou) Objectifs Évaluer prospectivement la toxicité chronique gastrointestinale après une radiothérapie classique ou avec modulation d’intensité (RCMI) du cancer du col utérin. Patientes et méthodes Entre novembre 2009 et septembre 2013, 33 patientes ont bénéficié, à l’institut de cancérologie de Lorraine, d’une RCMI puis d’une curiethérapie pour un cancer du col utérin. Ces patientes ont été appariées à un groupe témoin traité par irradiation classique selon quatre critères : chimiothérapie, complément de dose ganglionnaire, traitement de la chaîne lomboaortique, âge (±5 ans). Le recueil de toxicité était prospectif selon la classification du Radiation Therapy Oncology Group (RTOG). L’objectif principal était l’évaluation de la toxicité digestive chronique. Les objectifs secondaires concernaient la toxicité aiguë génito-urinaire et digestive, la toxicité chronique génito-urinaire, la réponse histologique, la survie globale et la survie sans récidive. Résultats Au total, 66 patientes ont pu être appariées. La durée de suivi médiane était de 30,1 mois. La probabilité de survie globale à 36 mois était de 71 % après radiothérapie classique et 73 % après RCMI (p = 0,54). À 12 mois, 90 % des patientes ayant rec¸u une radiothérapie classique ne souffraient pas de toxicité digestive chronique, contre 83 % de celles ayant rec¸u une RCMI. À 24 mois et à 36 mois, elles étaient alors respectivement 70 % et 59 % à ne souffrir d’aucune toxicité digestive (p = 0,17). Discussion La chimioradiothérapie concomitante avec modulation d’intensité est bien tolérée. L’efficacité semble comparable à celle de la radiothérapie classique. Une étude avec plus de patientes et un suivi plus long serait nécessaire pour compléter notre analyse. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2015.07.125 P107
Curiethérapie intracavitaire de haut débit de dose dans la prise en charge du cancer du col utérin localement évolué après deux régimes différents de radiothérapie externe
A. Cordoba ∗ , S. Palumbo , P. Nickers , T. Lacornerie , E. Tresch , É. Lartigau Centre Oscar-Lambret, Lille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Cordoba)
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Objectifs Évaluer la diminution du volume tumoral macroscopique avant curiethérapie intracavitaire de haut débit de dose chez des patientes atteintes d’un cancer du col utérin localement évolué traité avec deux régimes différents d’irradiation externe et son influence sur le contrôle local et la toxicité. Patientes et méthodes Entre avril et septembre 2012, 36 patientes atteintes d’un cancer du col utérin localement évolué, de stade IbIva selon la classification internationale de gynécologie-obstétrique (Figo) ont rec¸u une curiethérapie de haut débit de dose comme complément de dose. Trois IRM ont été réalisées pour toutes les patientes : au moment du diagnostic, après la radiothérapie externe et lors de la première curiethérapie de haut débit de dose. Il s’agissait de 25 carcinomes épidermoïdes (69 %) et 11 adénocarcinome (31 %). Toutes les patientes ont rec¸u 45 à 50,4 Gy par fraction de 1,8 Gy dans le pelvis et/ou non les ganglions para-aortiques. Chez 22 patientes (groupe A, 61 %) 59,92 Gy à raison de fractions de 2,14 Gy ont été délivré avec un boost concomitant avec modulation d’intensité dans le volume cible anatomoclinique de risque intermédiaire ; deux fractions de curiethérapie de haut débit de dose de 6,5 Gy ont été effectuées. Les 14 autres patientes (groupe B, 39 %) ont rec¸u quatre fractions de curiethérapie de haut débit de dose de 6,5 Gy. Résultats Avant la curiethérapie de haut débit de dose, il a eu une diminution du volume cible anatomoclinique de haut risque de 61 % dans le group A contre un 45 % dans le group B (p = 0,074). La taille des carcinomes épidermoïdes a diminué de 59 % au moment de la curiethérapie contre 45 % pour les adénocarcinomes (p = 0,083). La dose dans 90 % du volume cible anatomoclinique de haut risque était en médiane de 80,8 Gy (74–88 Gy) dans le groupe A contre 89,6 Gy (82,6–104 Gy) dans le groupe B (p ≤ 0,001). Il n’y avait pas de différence de toxicité entre les deux groupes. Le taux de survie sans récidive locale à 2 ans était de 81,8 % dans le groupe A et 77,9 % dans le groupe B (p = 0,82). Conclusions Au total, une RCMI de 59,92 Gy dans le volume cible anatomoclinique de risque intermédiaire a permis une grande réduction du volume cible anatomoclinique de haut risque au moment de la curiethérapie de haut débit de dose avec des taux de contrôle local à deux ans comparables sans plus de toxicité aiguë et tardive. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2015.07.126
Divers : sein P108
Arcthérapie volumétrique modulée du cancer du sein et des ganglions : comparaison de l’imagerie orthogonale de basse énergie et de celle de haute énergie en vue d’une utilisation quotidienne
D. Nguyen ∗ , A. Gouillon , B. Paturet , F. Lorchel , M. Khodri , I. Pouchard , G. Largeron , N. Barbet Orlam Mâcon/Villeurbanne, Mâcon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (D. Nguyen) Objectifs L’objectif de cette étude était d’étudier la faisabilité d’utiliser l’imagerie orthogonale de basse énergie (kV-kV) par comparaison à l’imagerie de référence de haute énergie (MV) dans l’arcthérapie volumétrique modulée du cancer du sein et des ganglions.
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Posters / Cancer/Radiothérapie 19 (2015) 644–697
Patientes et méthodes L’arcthérapie volumétrique modulée, utilisée pour les cancers des seins et leurs ganglions, permet d’obtenir une meilleure couverture de dose des volumes cibles et d’épargner les organes à risques. L’utilisation de l’imagerie de basse énergie, moins irradiante que celle de haute énergie, permet de prendre en compte l’ensemble des incertitudes qui peuvent survenir tout au long de la chaîne de traitement, en augmentant ainsi la précision de ce dernier. L’étude a été réalisée en analysant les imageries de positionnement de dix patientes traitées avec la technique d’arcthérapie volumétrique modulée. Le centre du traitement a été validé en utilisant l’imagerie de contrôle orthogonale de basse énergie. Afin de pouvoir utiliser l’imagerie de haute énergie, un faisceau tangentiel de haute énergie centré sur le sein a été introduit et pris en compte dans la dosimétrie. Avant la séance, une image a été réalisée en utilisant ce faisceau. Des recalages en offline ont été réalisés afin de valider les décalages appliqués lors des séances de traitement. Pour comparer les deux modalités d’imagerie, le paramètre CLD (central lung distance), qui correspond à la distance à l’axe entre le bord postérieur du faisceau d’irradiation et la paroi thoracique, a été utilisé. Résultats Les résultats des comparaisons des isocentres entre les recalages offline (moyenne = –0,109 ± 0,439 cm) et lors de la séance de traitement (moyenne = –0,110 ± 0,432 cm), ont montré qu’il n’y avait pas de différence significative (p = 0,942). Les comparaisons entre les imageries de basse et haute énergie avec le paramètre CLD a donné des écarts en moyenne de –0,14 ± 0,25 cm. Conclusion Cette étude a permis de démontrer que l’imagerie de basse énergie était comparable à celle de référence de haute énergie au niveau de la validation clinique. La supériorité de la qualité de l’imagerie de basse énergie comparée à celle de haute énergie ainsi que la faible dose de celle-ci (milligray contre centigray) permettent une utilisation quotidienne. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2015.07.127
Divers : urologie P109
Expérience du centre hospitalier de Lens de la radiothérapie de rattrapage des cancers de la prostate
N. Stern ∗ , M. Tokarski Centre hospitalier de Lens, Lens, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (N. Stern) Objectifs Le cancer de prostate est le premier cancer chez l’homme, dont le traitement lorsqu’il est localisé repose principalement sur la chirurgie et la radiothérapie. En cas de facteurs d’agressivité lors de la chirurgie (stade pT3, atteinte des tranches de section), ou en cas de réascension secondaire de la concentration sérique d’antigène spécifique de la prostate (PSA), une radiothérapie de rattrapage peut être proposée. Patients et méthodes Nous avons mené une étude rétrospective unicentrique chez des patients soignés par prostatectomie radicale, et ayant rec¸u une radiothérapie tridimensionnelle de rattrapage, d’emblée ou secondairement devant une réascension de la concentration sérique d’antigène spécifique de la prostate (PSA). L’objectif principal était la survie sans récidive, l’objectif secondaire une recherche de sous-groupes de patients bénéficiant le plus de ce traitement.
Résultat De 2001 à 2013, 87 patients ont été inclus. L’âge médian était de 63 ans (48–73). Quarante-deux patients ont été irradiés immédiatement après la chirurgie (48 %), 45 secondairement devant une réascension de la concentration sérique de PSA (52 %). La dose médiane était de 66 Gy (62–72). Le suivi médian était de 5,6 ans (intervalle de confiance à 95 % : 4,8–6,4). Vingt et un patients ont été atteints de récidives (24 %). Les probabilités de survie sans récidive étaient respectivement de 95 %, 91 %, 82 % à 1, 2, 5 ans. Le type de radiothérapie (immédiate ou différée) (p = 0,65), la qualité de la chirurgie, R0 contre R1 ou R2 (p = 0,40), et la concentration sérique initiale de PSA (p = 0,76) n’avaient pas d’impact sur la survie sans récidive. Une concentration sérique de PSA postopératoire inférieure ou égale à 0,2 ng/ml (p = 0,005, probabilités respectivement de 98 %, 95 % et 85 % à 1, 2, 5 ans contre 93 %, 83 % et 62 % à 1, 2 et 5 ans) et un score de Gleason de moins de 7 (p < 0,001, probabilité à 5 ans de 100 % si le score de Gleason était de moins de 7, 74 %, 7, 63 % s’il était de plus de 7) avaient un impact sur la survie sans récidive. Conclusions La radiothérapie de rattrapage après prostatectomie est efficace en termes de survie sans récidive, avec 24 % de récidives dans cette cohorte en comparaison aux données de la littérature. Le type de radiothérapie ne semblait pas influencer le risque de récidive dans cette étude. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2015.07.128 P110
Validité externe des essais cliniques : les résultats pour les cancers de prostate à risque intermédiaire sont-ils applicable à la pratique courante ?
X. Liem ∗ , J. Bahary , G. Delouya , M. Beauchemin , C. Lambert , M. Barkati , D. Taussky Centre hospitalier de l’université de Montréal, Montréal, Canada ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (X. Liem) Objectifs Les essais randomisés ont des critères d’inclusion sélectifs, ce qui pose la question de leur validité externe. Nous avons évalué s’il existe des différences entre les patients inclus et non inclus les maladies associées, l’agressivité et la récidive biochimique. Patients et méthodes À partir de notre base de données, nous avons identifié 468 patients atteints d’un cancer de prostate de risque intermédiaire traité par irradiation ; 307 ont été traités dans un essai randomisé, dont deux essais multicentriques (PROFIT, 0126 du Radiation Therapy Oncology Group) ayant inclus plus de 80 malades. Cette population a été comparée à 168 patients non inclus. Les patients ont été pris en charge par curiethérapie de bas débit de dose. Les populations ont été comparées en utilisant des tests non paramétriques. Les taux de récidive biochimique ont été estimés avec la méthode de Kaplan-Meir et comparés en utilisant le test du log-rang. Résultats Le suivi médian était de 56 moins (36–78). Il n’y a pas eu de différence d’âge ni d’agressivité du cancer : la concentration sérique d’antigène spécifique de la prostate (PSA) était de plus de 10 ng/mL chez 28 % des patients inclus et 32 % des non-inclus. Un score de Gleason 4 + 3 a été retrouvé chez respectivement 29 % et 30 % des patients. Il y avait pas de différence de maladies associés : les patients inclus étaient plus hypertendus (60 % contre 46 %, p = 0,01), et plus atteints d’hypercholestérolémie (51 contre 43 %, p = 0,01). Il n’y avait pas de différence en termes d’infarctus ou de diabète. La probabilité de survie sans récidive biochimique à 5 ans a été estimée à 94 % dans les deux groupes.