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Communication affichee 102
Maladie de Parkinson et achalasie T. Thevenot 1, S. Cattan 2, E. Nguyen-Khac 1, J.F. Quinton 2, C. Tiry 1, S. Welty 1, M.H. Leroy 1
L'achalasie est une maladie rare (1 cas/100000/an), de cause inconnue et parfois associ6e ~ la maladie de Parkinson. Nous rapportons une nouvelle observation. Une femme de 71 ans 6tait hospitalis6e pour dysphagie avec des r6gurgitations fr6quentes entra~nant une pneumopathie. Ses ant6c6dents 6taient marqu6s par une maladie de Parkinson d6pist6e 1 an plus t6t et trait6e par Modopar ®, une HTA et une cardiopathie isch6mique. Son examen clinique notait un amaigrissement de 15 kg en 1 an, une aphagie totale pour les solides et partielle pour les liquides et des signes akin6to-hypertoniques. I1 n'y avait aucune pr6somption clinicobiologique pour une 6ventuelle scl6rodennie ou une amylose. La biologie rnontrait seulernent un syndrome inflammatoire r6gressif en rapport avec sa pneurnopathie. Le transit aux hydrosolubles rnontrait un aspect typique d'achalasie avec une importante dilatation ~esophagienne pr6dominante ~t l'6tage sup6neur. La gastroscopie notait un aspect typique en ~
am61ioration des sympt6mes. Discussion : Le traitement des troubles de la d6glutition chez le parkinsonien est difficile. L' achalasie est un trouble rnoteur de l'oesophage pouvant b6n6ficier d'un traitement efficace (toxine botulique, dilatation pneumatique ou chirurgie). I1 existe un lien 6pid6miologique [1] et anatomopathologique [2] entre l'achalasie et la maladie de Parkinson, rendant cette association non fortuite ; ces deux maladies ont des corps de Lewy dans les plexus myent6riques de l'oesophage et de la substance nigr6e. Le patient atteint d'achalasie et le parldnsonien dysphagique ont des m6canismes de d6g6n6rescence neuronale semblable responsable de la dysfoncfion oesophagienne. Conclusion : L'alt6ration de l'6tat g6n6ral chez un parkinsonien dysphagique peut atre en rapport avec une achalasie ; cette dernibre ne serait qu'un continuum au niveau oesophagien de la d6g6n6rescence neuronale centrale. La connaissance de cette association permet un traitement souvent efficace. 1 Sonnenberg Aet al. Dig Dis Sci 1993 ; 2 : 233-44 2 Qualman SJ et al. Gastroenterology 1984 ; 4 : 848-56. 1F~d~ration de M6decine, HOpital de Cambrai, 516 avenue de Paris, BP 389, 59407 Cambrai cedex. 2 Service d'H~patogastroent6rologie, hOpital Claude Huriez, CHRU, 59037 Lille cede)(.
Communication affich6e 103
Arythmie cardiaque rdvdlant un lipome intracardiaque A. Braham 1, I. Ben Ghorbel 1, M. Lamloum 1, M H . Houman 1, S. Haouet 2, K. Chelaifa 3, M. Miled 1
Introduction : Les lipomes intracardiaques sont des tumeurs b6nignes extramernent rares. Nous rapportons l'observation d'un patient pr6sentant un lipome cardiaque cornpliqu6 de troubles du rythme et d'une insuffisance coronarienne ayant pos6 des problames diagnostics et de prise en charge th6rapeutique. Observation : Homme de 58 ans, a pr6sent6 en aofit 2001 des acc~s de palpitations spontan6ment r6solutifs associ6s h des syncopes. L'61ectrocardiogramrne a mis en 6vidence une arythmie complete par fibrillation auriculaire et l'holter rythmique a objectiv6 de tr~s fr6quentes extrasystoles anriculaires, de trbs rares extrasystoles ventriculaires et des acc~s de tachycardie atriale rapides. L'6chographie transoesophagienne a mis en 6vidence une formation tumorale prenant le toit de l'oreillette droite et le septum interanriculaire. La tomodensitom6trie et l'imagerie par r6sonance magn6tique thoracique visualisaient une formation de 8 5 4 cm de dimension de tonalit6 graisseuse. L'6voludon 6tait marqu6e par l'apparition d'un angor stable en rapport
Rev M6d Interne 2002 ; 23 Suppl 2
avec une atteinte bitronculaire objectiv6e ~t la coronarographie. En perop6ratoire, il existait une tumeur du septum interauriculaire 6tendue au sinus coronaire et envahissant l'auricule droit, l'abouchement de la veine cave sup6rieur et de la veine cave inf6rieure. L'6tude anatomopathologique de la piece op6ratoire a conclu h u n lipome du septum interaurieulaire. L'6volution a 6t6 marqu6e par la survenue d'un choc cardiog6nique en postop6ratoire imm6diat et le d6c~s du patient. Commentaires : Les lipornes intracardiaques repr6sentent rnoins de 10 % des tumeurs primitives du coeur. Deux formes histologiques peuvent ~tre distingu6es : l'hypertrophie lipomateuse du septum interauriculaire qui est plus fr6quente que les lipornes vrais. Rarement symptomatiques, ces tumeurs sont souvent de d6couverte fortuite. Leur traiternent est en g6n6ral symptomatique et l'indication chirurgicale n'est r6serv6e qu'h des rares cas de lipome tr~s volumineux ou envahissant la veine cave sup6rieur. 1Service de M~deeine Interne, 2service d'anatomie pathologique, 3service de radiologie, HSpital La Rabta, 1007 Tunis, Tunisie.