Assemblage du protéasome et différenciation épidermique : intérêt dans le psoriasis

Assemblage du protéasome et différenciation épidermique : intérêt dans le psoriasis

Annales de dermatologie et de vénéréologie (2014) 141, S82—S92 Disponible en ligne sur ScienceDirect www.sciencedirect.com CARD 2014 Communication...

140KB Sizes 3 Downloads 118 Views

Annales de dermatologie et de vénéréologie (2014) 141, S82—S92

Disponible en ligne sur

ScienceDirect www.sciencedirect.com

CARD 2014

Communications orales Session 1 : inflammation cutanée C1

Assemblage du protéasome et différenciation épidermique : intérêt dans le psoriasis B. Zieba a,∗ , M. Lacroix b , L. Henry a , L. Le Cam b , O. Coux c , L. Meunier a,d , P.E. Stoebner a,d a IBMM, CNRS, UMR 5427, Montpellier, France b IRCM, Montpellier, France c CRBM, CNRS, UMR 5237, Montpellier, France d Service de dermatologie, CHU de Nîmes, Nîmes, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Psoriasis ; Différenciation épidermique ; Assemblage du protéasome 26S L’activité protéolytique et l’expression du protéasome et de l’immuno-protéasome sont augmentées dans la peau psoriasique. Les mécanismes qui expliquent cette surexpression impliquent vraisemblablement une régulation post-transcriptionnelle. Une des protéines chaperonnes impliquées dans l’assemblage du protéasome, la protéine proteasome maturation protein (POMP), est mutée dans une maladie rare à expression cutanée (syndrome de KLICK) qui est caractérisée par des anomalies de la différenciation épidermique. Notre objectif était d’étudier l’expression de POMP dans la peau psoriasique (n = 10), dans les carcinomes basocellulaires (CBC, n = 10) et épidermoïdes (CE, n = 10) ainsi que dans un modèle de différenciation kératinocytaire (lignée HaCaT) induite par le calcium (1,8 mM). L’immunoréactivité (IR) de POMP était augmentée dans la peau psoriasique et les CE et diminuée dans les CBC. Dans l’épiderme normal et psoriasique l’IR prédominait dans les couches épidermiques les plus différenciées. La transcription de POMP était significativement augmentée (par rapport à la peau normale) dans les CE, mais pas dans la peau psoriasique. In vitro une surexpression de POMP était observée dans les 24 heures qui suivaient l’induction de la différenciation des HaCat par le calcium. Nos résultats suggèrent qu’il existe des modifications de l’assemblage du protéasome au cours de la différenciation kératinocytaire et que la surexpression de POMP stimule l’assemblage du protéasome dans l’épiderme psoriasique. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.04.129

0151-9638/$ — see front matter

C2

L’oncostatine M, une cytokine importante dans l’inflammation cutanée M. Pohin a,∗ , J. Garnier b , C. Barrault b , I. Paris a,c , H. Atanassov a,c , L. Favot a , F.X. Bernard a,b , C. Richards d , F. Blanchard e , J.C. Lecron a,c , F. Morel a , J.F. Jégou a a LITEC, EA 4331, université de Poitiers, Poitiers, France b BioAlternatives, Genc ¸ay, France c CHU de Poitiers, Poitiers, France d McMaster University, Center for Gene Therapeutics, Hamilton, Ontario, Canada e Inserm UMR 957, Nantes, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Oncostatine M ; Inflammation cutanée ; Kératinocytes L’oncostatine M (OSM) est une cytokine de la famille de l’interleukine-6 (IL-6) surexprimée dans les lésions de psoriasis et de dermatite atopique. Nous avons décrit ses activités proinflammatoires in vitro sur des kératinocytes primaires humains, ainsi que son rôle dans l’inhibition de la différenciation dans un modèle d’épidermes reconstruits humains. Nous souhaitons maintenant étudier son rôle in vivo dans l’inflammation cutanée chez la souris par comparaison à l’IL-6 et l’IL-31, deux autres cytokines de la même famille. Après avoir décrit les activités de ces cytokines in vitro sur des kératinocytes primaires de souris, nous avons injecté en intradermique des adénovirus recombinants exprimant ces cytokines. Nous montrons que seules les souris ayant rec ¸u l’adénovirus codant l’OSM présentent une inflammation cutanée marquée. Des modifications histologiques sont également observées telles qu’un épaississement de l’épiderme associé à une hyperplasie et une parakératose. L’OSM induit une surexpression de gènes codant des peptides antimicrobiens et chimiokines et une répression de gènes de différenciation épidermique codant certaines cytokératines, l’involucrine et la filaggrine. Enfin, un important infiltrat de monocytes et de neutrophiles est observé au niveau du derme. La confirmation du rôle pro-inflammatoire de l’OSM en fait une cible intéressante pour développer de nouvelles stratégies de blocage à visée thérapeutique. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.04.130