Posters (n = 17), sévérité du psoriasis (n = 12 ; PASI < 20 et PGA < 4) et traitement concomitant (n = 7). Parmi les 27 enfants traités par l’ustekinumab, 12 (44,4 %) n’étaient pas éligibles pour les raisons suivantes : sévérité du psoriasis (n = 8 ; PASI < 12 et PGA < 3), type clinique de psoriasis (n = 5) et traitement concomitant (n = 1). Le taux de maintien du médicament et la fréquence des événements indésirables graves étaient comparables chez les patients éligibles et non éligibles. Conclusion Les enfants traités par biothérapie en vie courante différent de ceux inclus dans les essais cliniques de phase III, le plus souvent en raison du type clinique de leur psoriasis, de la sévérité de la maladie inférieure à celle requise et de l’utilisation d’un traitement antérieur ou concomitant pour le psoriasis. Les résultats d’efficacité et de tolérance des essais cliniques de phase III dans des populations sélectionnées pourraient ne pas suffisamment refléter les situations de vie réelle. Mots clés Biothérapies ; Enfant ; Essai clinique de phase III ; Psoriasis Déclaration de liens d’intérêts C. Phan, A. Beauchet, A.C. Burztejn, M. Severino-Freire, J. Mazereeuw-Hautier, S. Barbarot, C. Girard, A. Lasek, B. Sassolas, C. Droitcourt, S. Hadj-Rabia, S. Mallet, A. Phan, E. Bourrat déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts, Z. Reguiai est consultant pour Janssen-Cilag, Pfizer, Abbvie, and Novartis, M. Perrussel est consultant pour abbvie, J.-P. Lacour est consultant pour abbvie, F. Aubin est consultant pour Abbvie, Janssen, Celgene, Leo Pharma, Amgen, Abbvie, Novartis, and Pfizer, E. Mahé est consultant pour Abbvie, Boehringer Ingelheim, Janssen, Celgene, Leo Pharma, Amgen, AstraZeneca, Abbvie, Novartis, and Pfizer.
A313 — 27,1 % ont déclaré suivre généralement bien leur traitement tout en précisant qu’il leur arrivait de l’oublier; — 10,5 % ont admis prendre généralement bien leur traitement tout en précisant qu’il leur arrivait de ne pas le prendre volontairement pour des raisons diverses (effets indésirables, alcool. . .); — 3,3 % ont avoué de souvent oublier de prendre leur traitement; — 3,3 % ont déclaré ne pas le prendre volontairement. L’OT est significativement plus importante en cas de prise en charge par un dermatologue (60,2 %) comparativement à un médecin généraliste (29,6 %) (p = 0,0002), en cas de traitement par biothérapie (81,1 %) comparativement à un traitement local (41,9 %) (p = 2,91 E05), ou en cas de traitement systémique (78,6 %) comparativement à un traitement local (41,9 %) (p = 5,09 E-06). Les personnes ne faisant pas preuve d’OT ont parlé de leurs difficultés à suivre leur traitement avec leur dermatologue dans 53,3 % des cas et avec leur médecin généraliste dans 42,1 % des cas. Discussion Notre étude apporte des éléments de compréhension permettant de mieux appréhender le phénomène de non-observance. Elle souligne l’intérêt de la mise en place d’outils d’éducation thérapeutique adaptés. Conclusion L’optimisation thérapeutique en cas de psoriasis repose sur la mise en place de mesures de sensibilisation de tous les acteurs de santé aux problèmes de l’observance, en insistant sur l’éducation, la formation et la motivation des patients et de leur entourage. Mots clés Observance thérapeutique ; Psoriasis Déclaration de liens d’intérêts B. Halioua, J. Zetlaoui sont consultants pour Carenity, E. Pain, L. Radoszycki, D. Testa sont employés de Carenity. https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.521
https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.520 P356 P355
Étude de l’observance thérapeutique chez 181 patients atteints de psoriasis en France B. Halioua 1,∗,2 , J. Zetlaoui 3 , E. Pain 3 , L. Radoszycki 3 , D. Testa 3 RESOPSO 2 Cabinet 3 Carenity, Paris, France
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Introduction L’observance thérapeutique (OT) est définie par le degré de concordance entre le comportement du patient et les recommandations de son médecin. L’objectif de cette étude a été de déterminer la prévalence de l’OT et d’analyser les facteurs susceptibles de l’influencer chez les patients souffrant de psoriasis. Matériel et méthodes Un questionnaire en ligne a été proposé entre janvier et juin 2019 aux patients inscrits dans la communauté psoriasis de Carenity.com, une plateforme de patients en ligne générant des données en vie réelle. Seuls les patients bénéficiant d’un traitement et d’un suivi par un professionnel de santé ont été inclus dans l’étude. Les patients considérés comme faisant preuve d’OT étaient ceux qui ont déclaré suivre rigoureusement leur traitement. Les patients faisant preuve d’OT ont été comparés avec ceux qui n’en faisaient pas preuve. Les résultats obtenus ont été analysés par le test du Chi2 , par le test de Fisher et le test de Student. Résultats Cent quatre-vingt-huit patients ont été inclus (69,6 % de femmes, 51,3 ans en moyenne); 62,4 % étaient suivis par un dermatologue. Le psoriasis évoluait depuis en moyenne 15,7 ans. Soixante-neuf pour cent avaient un traitement local (dont 13,3 % comme unique traitement), 30,9 % avaient un traitement systémique (méthotrexate, acitrétine, aprémilast), 20,4 % étaient sous biothérapie et 5,5 % étaient sous photothérapie. La prévalence de l’OT était de 53 %. Une non OT partielle a été rapportée chez 40,9 % des patients:
Facteurs expliquant la perspective du patient dans le psoriasis et le rhumatisme psoriasique : le rôle de l’inflammation et de l’atteinte structurale mesurées par l’échographie夽 T. Gudu 1 , E. Mahé 2,∗ , I. Padovano 1 , H. Gouze 1 , F. Vidal 1 , L. Lara Gonzalez 3 , A. Guyot 4 , M. Amy de la Bretèque 2 , P. Saiag 3 , I. Bourgault-Villada 4 , S. Ruel-Gagné 1 , F. Constantino 1 , G. Hayem 1 , M. Breban 1 , M.-A. D’Agostino 1 1 Rhumatologie, hôpital Ambroise-Paré, Boulogne-Billancourt 2 Dermatologie, centre hospitalier Victor-Dupouy, Argenteuil 3 Dermatologie 4 Dermatologie immunologie clinique, hôpital Ambroise-Paré, Boulogne-Billancourt, France Introduction Dans la prise en charge du rhumatisme psoriasique (RhPso), le point de vue du patient (« patient reported outcome(s) » [PROs]), est mesuré à l’aide de questionnaires et reflète l’activité de la maladie ainsi que son impact sur la qualité de vie. Néanmoins, ces mesures peuvent aussi être influencées par des facteurs autres que la maladie. L’échographie est un outil objectif pour évaluer l’inflammation et l’atteinte structurale dans le RhPsO. L’objectif de cette étude transversale était d’évaluer par échographie le rôle de l’inflammation (synovite, ténosynovite, enthésites) et de l’atteinte structurale (érosions, appositions périostées), comme facteurs d’explication des différents PROs chez des patients souffrant de RhPso, et de les comparer à des patients avec psoriasis (PsO) avec ou sans symptômes articulaires. Matériel et méthodes Population incluse : RhPsO (critères CASPAR), PsO avec des symptômes articulaires mais CASPAR négatif (PsOsympto) et PsO asymptomatique (PsOasympto). Tous les patients ont bénéficié d’une évaluation dermatologique (sévérité du PsO), rhumatologique [nombre d’articulations douloureuses (NAD)
A314 et gonflées (NAG), nombre d’enthésites et de dactylites] et échographique (Fig. 1). Les PROs recueillis étaient la fatigue par une échelle numérique, la limitation physique par le HAQ et la qualité de vie par le Short Form 36 (SF36). Analyse statistique : Chi2 , one-way ANOVA et test Spearman. Résultats Nous avons inclus 158 patients (54 RhPso, 52 PsOsympto and 52 PsOasympto) avec des caractéristiques générales et une durée du PsO similaires (Tableau 1). Parmi les 3 groupes, tous les PROs corrélaient avec des variables démographiques, les comorbidités, le NAD, les enthèsites et la sévérité du PsO (r = 0,29—0,66) (Tableau 1). Seulement dans le RhPsO, les PROs étaient associés avec les anomalies échographiques : HAQ et nombre d’enthèsites (r = 0,35 ; p = 0,01) et d’ostéophytes/irrégularités corticales (r = 0,28 ; p = 0,04) ainsi que SF36-activité physique et nombre d’ostéophytes/irrégularités corticales (r = −0,33 ; p = 0,02). Discussion Malgré l’activité minime-modérée de la maladie, les patients avec RhPsO ont rapporté un impact important de celle-ci sur la fatigue, la fonction articulaire et la qualité de vie. Ces résultats confirment que ces PROs ne reflètent pas seulement l’activité et la sévérité de la maladie mais aussi les caractéristiques sociodémographiques et les comorbidités. Conclusion La qualité de vie, la limitation physique et la fatigue étaient plus altérées dans le RhPsO et le Psosympto par rapport au PsOasympto. Dans les 3 groupes, ces PROs étaient associés principalement aux caractéristiques démographiques, aux comorbidités et à certaines variables cliniques plutôt qu’aux mesures plus objectives telles que les anomalies échographiques. Mots clés Échographie ; Patient reported outcomes (PRO) ; psoriasis ; Rhumatisme psoriasique Remerciements Cette étude a été soutenue par une bourse PARTNER. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Annexe A Matériel complémentaire Le matériel complémentaire accompagnant la version en ligne de cet article est disponible en ligne sur : https://doi.org/10.1016/ j.annder.2019.09.522. 夽 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder. 2019.09.522.
https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.522
JDP 2019 blanchiment complet (PASI 0). Durant trois ans de traitement par sécukinumab (300 mg toutes les 4 semaines) le patient avait un suivi régulier en dermatologie avec une bonne tolérance clinique. Trois semaines après la dernière injection en octobre 2018, le patient a présenté un syndrome pseudo-grippal suivi d’une tétra-parésie flasque d’évolution ascendante. Il a été pris en charge entre le service de neurologie et de réanimation où le diagnostic de syndrome de Guillain-Barré associé une infection à CMV a été posé, avec positivité de la sérologie IgM IgG et de la PCR à CMV. Un traitement par immunoglobulines IV et ganciclovir IV puis valganciclovir a entraîné une bonne évolution et la négativation de la virémie. Par la suite, il a été pris en charge en rééducation pour la paraplégie. Le sécukinumab était définitivement arrêté. Ce cas a fait l’objet d’une déclaration de pharmacovigilance. Discussion Les anti-IL 17 semblent particulièrement efficaces pour le traitement des psoriasis sévères résistant aux traitements systémiques conventionnels. L’IL-17 joue un rôle critique dans l’élimination des virus CMV et EBV. Husien et al. à Taiwan rapportent une étude prospective effectuée entre 2011 et 2015 sur l’impact du traitement par sécukinumab à long terme sur la charge virale sanguine de virus Epstein—Barr et de cytomégalovirus chez les patients atteints de psoriasis. Des séroconversions EBV et CMV ont été décrites sous traitement mais la charge virale avant et après traitement augmente de manière non significative (1). Il n’y a pas de cas publiés à notre connaissance de syndrome de Guillain—Barré suite à une infection virale à CMV chez un patient traité par sécukinumab pour un psoriasis cutané. Ce type d’effet indésirable est potentiellement grave. Conclusion Nous rapportons, à notre connaissance, le premier cas de syndrome de Guillain—Barré suite à une infection virale à CMV imputée au sécukinumab. Mots clés Anti-IL 17 ; Infection à CMV ; Psoriasis ; Syndrome de Guillain—Barré Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.523 P358
La peau peut-elle être douloureuse au cours du psoriasis ? L. Misery 1,∗ , J. Schourick 2 , C. Taieb 2 Service de dermatologie, CHU de Brest 2 EMMA, Fontenay-sous-Bois, France
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Infection à CMV et syndrome de Guillain—Barré associés à un traitement par sécukinumab A. Bouznad 1,∗ , M.P. Konstantinou 1 , C. Livideanu 1 , C. Paul 1 , V. Fabry 2 , F. Chollet 2 1 Dermatologie, CHU de Toulouse, hôpital Larrey 2 Neurologie vasculaire, Pierre-Paul-Riquet, Toulouse, France Introduction L’IL 17 est une cytokine pro-inflammatoire protégeant l’hôte contre les infections bactériennes, virales (EBV.CMV) et fongiques. Le blocage de l’IL-17 est devenu une stratégie efficace pour traiter le psoriasis. Le sécukinumab est un anticorps monoclonal qui se lie sélectivement et neutralise l’action de l’IL-17A. D’autres anti-IL17 sont commercialisés ou en cours d’étude. Nous rapportons le cas d’un patient traité par sécukinumab pour un psoriasis cutané ayant développé un syndrome de Guillain—Barré suite à une infection à CMV. Observations Un homme de 37 ans était suivi pour un psoriasis en plaque. Après échec des dermocorticoïdes, refus du traitement par méthotrexate, un traitement par ciclosporine à 250 mg/jour était introduit avec une bonne efficacité. Un an après traitement, devant la réapparition de plaques de psoriasis avec PASI à 23,2, PGA à 4 et BSA 19,2 %, le sécukinumab était débuté, entraînant un
Introduction Le prurit et les douleurs articulaires sont bien connus chez les patients atteints de psoriasis mais la prévalence des douleurs cutanées, souvent rapportées par les patients, est mal connue. Nous voulions évaluer la présence, la fréquence et les caractéristiques de la douleur cutanée chez les patients atteints de psoriasis. Matériel et méthodes Un échantillon représentatif composé de 5000 individus de la population franc ¸aise âgée de 18 à 80 ans a été interrogé. La douleur et la qualité de vie ont été évaluées. L’intensité de la douleur était mesurée par une échelle visuelle analogique et une composante neuropathique était recherchée par DN4. La qualité de vie était mesurée par DLQI et SF-12. Nos résultats ont confirmé que près de 5 % de la population franc ¸aise a déclaré souffrir de psoriasis et que les personnes atteintes de psoriasis étaient plus souvent des fumeurs que les témoins. Résultats Cette étude a montré que des douleurs cutanées sont rapportées par un tiers des patients atteints de psoriasis, avec une intensité de près de 6/10 et des conséquences sur la qualité de vie (évaluées par des mesures DLQI et SF-12). La qualité de vie était plus altérée en cas de douleur cutanée. Une composante neuropathique était suggérée par DN4 chez un certain nombre de patients.