Association entre les troubles des hydrates de carbones et l’hémochromatose cardiaque dans la bêtathalassémie majeure

Association entre les troubles des hydrates de carbones et l’hémochromatose cardiaque dans la bêtathalassémie majeure

SFE Bordeaux 2016 / Annales d’Endocrinologie 77 (2016) 498–528 522 ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S.A. Hamma) Déclara...

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SFE Bordeaux 2016 / Annales d’Endocrinologie 77 (2016) 498–528

522 ∗

Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S.A. Hamma)

Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Introduction et objectif De nombreuses études soutiennent la contribution majeure du stress oxydatif dans la survenue des complications du diabète de type 2 y compris l’hypertension artérielle. L’objectif de notre étude était de documenter la relation entre l’hypertension artérielle chez les diabétiques de type 2 et les concentrations plasmatiques d’un marqueur du stress oxydant : le malondialdéhyde. Patients et méthodes Notre étude a porté sur trois populations constituées de : 53 diabétiques hypertendus, 108 diabétiques non hypertendus et 187 sujets sains servant de groupe témoins. Un bilan biochimique général (glucose, créatinine, cholestérol total, cholestérol HDL, cholestérol LDL) a été réalisé chez les trois populations. Le malondialdéhyde plasmatique a été dosé par HPLC. Résultats Les diabétiques hypertendus et les diabétiques non hypertendus présentaient des concentrations plasmatiques de malondialdéhyde significativement plus élevées que les témoins sans différence significative entre eux (20,1 ± 9,3 ␮g/L et 19,4 ± 11,2 ␮g/L versus 10,1 ± 5,6 ␮g/L respectivement ; p < 0,001). Après ajustement par rapport aux facteurs confondants (âge, indice de masse corporel et tour de taille), l’analyse de régression linéaire multiple sur les trois populations a révélé une corrélation positive significative entre l’hypertension artérielle et les concentrations plasmatiques du MDA (coefficient standardisé ␤ = 0,354 ; p < 0,001). Conclusion L’hypertension artérielle chez les diabétiques type 2 est associée à une augmentation des concentrations plasmatiques du malondialdéhyde reflétant une exacerbation du statut du stress oxydatif.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.825

Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.824 P655

Prise en charge des jeunes diabétiques de type 1 : facteurs influenc¸ant l’équilibre glycémique

H. Ballaziri (Dr) ∗ , S. Elaziz (Pr) , A. Chadli (Pr) CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Ballaziri) Introduction La prise en charge des jeunes DT1 se caractérise par des difficultés d’obtenir un équilibre glycémique d’où la nécessité de développer une véritable stratégie afin d’atteindre les objectifs glycémiques. Objectif Décrire les modalités de la prise en charge chez les jeunes DT1 au cours des premières années de suivi et déterminer les facteurs influenc¸ant son équilibre. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective intéressant 272 patients diabétiques de type 1, d’un âge ≤ 25 ans et ayant un diabète récent (1–5 ans) hospitalisés au service d’endocrinologie au CHU de Casablanca entre janvier 2007 et mars 2016. Résultats L’âge moyen était de 18 ans avec une prédominance féminine de 54 %. Concernant le niveau d’instruction, 19 % des patients étaient analphabètes, 9,7 % avaient un niveau d’études supérieur. Parmi les patients, 72,4 % avaient un bas niveau socioéconomique et 87,7 % résident en milieu urbain. À la découverte du diabète, 61 % des patients étaient en cétose et 34 % en acidocétose. Initialement 68 % des patients ont été mis sous insulinothérapie conventionnelle (2 injections) et 17,8 % sous une insulinothérapie intensive. Au cours du suivi, 12 % sont passés à un schéma à ≥ 3 injections. Les complications aiguës sont survenues chez 83,3 % des patients avec 96 % d’hypoglycémies. Le suivi était irrégulier chez 39 % des patients. Les patients régulièrement suivis ont atteint un équilibre glycémique satisfaisant dans 72 % des cas et parfait dans 32,3 % des cas. Conclusion L’auto-surveillance glycémique et le suivi régulier aident à l’obtention de l’équilibre glycémique chez les jeunes DT1 permettant ainsi d’éviter l’apparition des complications microangiopathiques.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

P656

L’observance thérapeutique chez les patients diabétiques

S. Bellouk (Dr) ∗ , S. El Aziz (Pr) , A. Chadli (Pr) Service d’endocrinologie, diabétologie et maladies métaboliques, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Bellouk) Introduction La non-observance thérapeutique est une cause majeure d’échec thérapeutique qui met en question l’efficacité réelle des soins. Objectif Évaluer le degré d’observance thérapeutique chez des patients diabétiques et les différents facteurs associés à la non-observance. Discussion Étude descriptive menée au sein de notre unité ainsi qu’au niveau de 2 centres de santé à Casablanca sur une période allant de janvier au mars 2015. Deux cent un patients DT1 ou DT2 étaient évalués sur l’observance thérapeutique à l’aide de l’échelle de Morisky. L’analyse a été réalisée par logiciel SPSS V 13.1. Résultats L’âge moyen était de 51 ans avec une prédominance féminine, 63 % des patients étaient sous ADO et 50 % sous insuline et 59 % étaient polymédiqués. La non-observance était de 69 %, chez les patients de sexe masculin dans 59 % des cas. Ils étaient plus âgés (âge moyen de 56 vs 43 ans chez les patients observant [PO] p = 0,04), plus déséquilibrés (HbA1c à 8,7 % vs 7,4 % chez les PO) et un niveau socioculturel plus bas (p = 0,06). Les facteurs de non-observance étaient nombreuses : l’oubli (46 %), le coût élevé du traitement (39 %), la survenue des effets indésirables (36 %), la non-disponibilité du traitement au centre de santé (22 %) et 20 % des cas pour des contraintes du travail. Conclusion Selon nos résultats plus que ¾ des patients sont classés non observants avec un taux plus élevé de déséquilibre, particulièrement chez les sujets plus âgés de sexe masculin. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.826 P657

Association entre les troubles des hydrates de carbones et l’hémochromatose cardiaque dans la bêtathalassémie majeure

M. Ouederni (Dr) ∗ , K. Rhouma (Dr) , M. Ben Khaled (Dr) , S. Rkaya (Dr) , N. Dhouib (Dr) , E. Ben Frej (Dr) , F. Mellouli (Pr) , M. Bejaoui (Pr) Unité d’immuno-hématologie pédiatrique, centre national de greffe de moelle osseuse, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Ouederni) L’atteinte du cœur et du pancréas conditionne le pronostic vital dans la bêtathalassémie majeure (BTM). Nous allons étudier l’association entre les troubles des hydrates de carbone (THC) et la surcharge cardiaque en fer dans la BTM. Discussion Étude rétrospective incluant 100 patients âgés de plus de 10 ans polytransfusés pour BTM dans le service de pédiatrie au CNGMO de Tunis. Le fer cardiaque a été évalué par IRMT2*. Les THC ont été dépistés par HGPO. Résultats Quarante patients avaient des THC, dont 11 étaient au stade de diabète. La concentration cardiaque en fer (CCF) moyenne était significativement plus élevée dans le groupe ayant des THC versus le groupe sans THC (1,88 ± 1,9 mg/gps versus 0,76 ± 1,2 mg/gps, p = 0,002). Dans le groupe avec T2* cardiaque (CT2*) < 20 ms, 66 % avaient des THC versus 28 % dans le groupe avec CT2* > 20 ms (p < 10−3 ). Le diabète a été présent chez 23 % des patients ayant une surcharge cardiaque. La présence d’un diabète a été significativement corrélé à un CT2* < 20 ms (p = 0,01). Discussion Un T2* cardiaque < 20 ms était associé aux THC et presque le quart de ces patients était déjà au stade de diabète. Cette corrélation entre CT2*

SFE Bordeaux 2016 / Annales d’Endocrinologie 77 (2016) 498–528 et la survenue du diabète a été démontré dans la littérature. Cependant, la liaison avec la CCF ainsi que la relation entre les états de pré-diabète et le fer cardiaque ont été peu étudiées. L’amélioration du pronostic de la BTM passe par un dépistage et une prise en charge précoce de l’atteinte cardiaque et pancréatique. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.827 P658

Lipodystrophies et technique d’injection d’insuline

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10,5 ± 2,5 %. La durée moyenne de l’insulinothérapie était de 4,5 ± 3,4 ans. Les deux tiers des patients étaient hypertendus et 40 % avaient une dyslipidémie. Le score moyen des 16 items négatifs étaient de 58,2 ± 5. Le score moyen des 4 items positifs était de 12,6 ± 2,4. Le score total moyen était de 66,7 ± 9,1. Les trois scores étaient comparables dans les deux sexes. Nous n’avons pas trouvé une corrélation entre l’ancienneté de diabète et la durée de l’insulinothérapie d’une part et la perception de l’insulinothérapie. Par contre, les patients d’un niveau d’instruction élevé et ceux utilisant les analogues d’insuline ont un score moyen total significativement plus bas (54,4 et 55,8 ; p = 0,04). Discussion La résistance psychologique à l’insuline est un phénomène fréquent et préjudiciable. Elle doit être recherchée et prise en charge afin d’améliorer la qualité de vie des patients diabétiques.

S. Sellami ∗ , C. Jemaï , S. Chelbi , I. Ksira , N. Ben Amor , R. Ben Mohamed , H. Tartek , F. Ben Mami Institut national de nutrition et de technologie alimentaire, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Sellami)

Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Introduction La présence de lipodystrophies au site d’injection d’insuline devrait être recherchée régulièrement car elle représente un facteur de déséquilibre du diabète. Notre objectif était d’évaluer la relation entre les lipodystrophies et la technique et les sites d’injection d’insuline. Matériel et méthodes Cent patients diabétiques insulinotraités dont 65 % de femmes, d’âge moyen de 43 ans, pris au hasard ont consenti à répondre à un questionnaire concernant leur technique et sites d’injection, puis ont été examinés à la recherche de lipodystrophies et subdivisés en 2 groupes : présence (P1) et absence de lipodystrophies (P2). Résultats Soixante-deux pour cent des patients présentaient des lipodystrophies (P1). La durée moyenne d’insulinothérapie était de 9 ans dans le groupe P1 contre 4,7 ans dans le groupe P2. La dose quotidienne moyenne d’insuline était de 0,85 UI/kg/j dans le groupe P1 contre 0,5 UI/kg/j dans le groupe P2. Le nombre moyen d’injection/j était de 2,6 pour le groupe P1 contre 2,1 pour le groupe P2. Parmi les patients du groupe P1, 65 % ne changeaient pas régulièrement leurs sites d’injections et 50 % s’injectaient plus de 4 fois avec la même aiguille contre respectivement 27 % et 35 % des patients du groupe P2. Soixantedix pour cent de P1 et 60 % de P2 ne respectaient pas le délai de 10 secondes avant le retrait de l’aiguille. Le taux de l’Hb1Ac moyen était de 10,19 % pour P1 contre 9,3 % pour P2. Pour 57 % de nos patients, leurs zones d’injections n’ont jamais été examinées. Discussion Ainsi, l’injection d’insuline n’est pas réalisée correctement chez la plupart des patients étudiés, ceci doit nous amener à réviser l’éducation de nos patients quant à la technique d’injection d’insuline dans un but de prévention des lipodystrophies malheureusement souvent sous diagnostiquées.

Le diabète accélère-t-il la sténose aortique ?

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.829 P660 H. Ougnou (Dr) ∗ , A. Soufiani (Dr) , F. Elhattab (Dr) , R. Fellat (Pr) , H. Benjelloun (Pr) CHU Ibn Sina, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Ougnou)

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.828

Introduction Le rétrécissement aortique calcifié (RAC) est une maladie active qui partage les mêmes facteurs de risque de l’athérosclérose. Des études ont montré qu’une insulinorésistance jour un rôle important dans la minéralisation de la valve aortique et la progression du degré de sténose. Matériel et méthode Il s’agit d’une étude rétrospective sur les RAC présentant un diabète type 2 réalisée dans le service de cardiologie A au CHU Ibn Sina de Rabat. Les patients sont répartis en 2 groupes : groupe A des diabétiques avec RAC (n = 20) et groupe B des RAC non-diabétiques (n = 85). Résultats L’âge moyen est de 55 ans dans le groupe A et 57 ans dans le groupe B. Cinquante-trois pour cent des patients étaient sous insuline. L’HTA est associé dans 47 % et 29 % et la dyslipidémie dans 15 % et 12 % dans le groupe A et B respectivement. L’exploration échocardiographique a montré des valves aortiques remaniées et calcifiées avec une surface moyenne de 0,67 et 0,74 cm2 et un gradient trans-aortique moyen 62 et 56 mmHg dans les groupe A et B respectivement. Comparés aux patients non-diabétiques, nos patients étaient plus jeunes, ont plus de facteurs de risque, et le RAC était plus serré. Les suites postopératoires ont étaient marqués par un déséquilibre glycémique chez la plupart des diabétiques. Conclusion Nos résultats confirment la forte implication du diabète dans la progression du rétrécissement aortique. Mais jusqu’à nos jours, il n y’a aucun traitement pharmacologique qui a prouvé son efficacité dans sa progression notamment les statines.

P659

Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Étude de la perception de l’insulinothérapie chez les diabétiques de type 2

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.830

Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

S. Hamdi (Dr) ∗ , K. Ounaissa (Dr) , H. Mhalla (Dr) , H. Bel Hadj (Dr) , W. Mimita (Dr) , A. Ben Brahim (Dr) , A. Abid (Pr) Hôpital du jour, institut national de nutrition, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Hamdi) Objectif Étudier la perception de l’insulinothérapie d’un groupe de diabétiques type 2 traités par insuline et préciser les facteurs qui peuvent l’influencer. Patients et méthodes Étude transversale ayant inclut 45 diabétiques de type 2 traités par insuline recrutés dans l’hôpital du jour à l’institut national de nutrition de Tunis. Nous avons utilisé l’échelle « Insulin Treatment Appraisal Scale : ITAS » pour évaluer la perception de nos patients du traitement par insuline. Cette échelle comprend 20 items :16 items positifs et 4 items négatifs. Elle était traduite en arabe facile. Le score varie de 20 à 100. Plus le score est élevé plus la perception est négative. Résultats L’âge moyen de nos patients était de 60,9 ± 5,2 ans. L’ancienneté moyenne de diabète était de 11,8 ± 8,3 années. L’HbA1c moyenne était de

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

P661

Indices glycémiques d’aliments évalués par un groupe d’internautes tunisiens

S. Chelbi (Dr) ∗ , N. Ben Amor (Dr) , S. Sellami (Dr) , H. Tertek (Dr) , C. Jemai (Dr) , R. Ben Mohamed (Dr) , I. Ksira (Dr) , F. Ben Mami (Pr) Institut national de nutrition et de technologie alimentaire, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Chelbi) Objectif Nous nous sommes proposés d’évaluer les connaissances concernant les indices glycémiques de certains aliments chez un groupe de tunisiens. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude transversale incluant 203 internautes ayant répondu à un questionnaire mis en ligne sur un réseau social. Nous avons demandé aux internautes d’attribuer une note de 1 à 10 aux aliments proposés selon leurs indices glycémiques. Résultats L’âge des participants est dans 65,8 % entre 20–29 ans et dans 25,2 % entre 30–39 ans. Cent soixante et une personnes sont de sexe