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Communications affichées / La Revue de médecine interne 32S (2011) S99–S191
Hôpital Saint-Louis, dermatologie, Paris, France Médecine interne A, hôpital Lariboisière, Paris, France
Introduction.– Le « deck chair legs syndrome » ou « syndrome des jambes pendantes » correspond à des troubles trophiques liés à l’immobilisation prolongée des membres inférieurs en position déclive. Cette entité mal connue des internistes est à évoquer en cas d’absence de cause des ulcères. Nous rapportons le cas d’un homme hospitalisé pour dermohypodermite bactérienne sur ulcères du membre inférieur gauche. Patients et méthodes.– aucun. Observation.– Un homme de 68 ans, autonome, sans antécédent et sans facteur de risque cardio-vasculaire est hospitalisé pour dermohypodermite bactérienne du membre inférieur gauche sur ulcères. Son histoire commence quatre mois plus tôt avec une arthrose invalidante du genou droit traitée par topique d’AINS avec difficulté croissante à se mobiliser le conduisant progressivement à rester assis au fauteuil jour et nuit. Des œdèmes des membres inférieurs apparaissent, ainsi que des ulcères du membre inférieur gauche. Il est hospitalisé pour érysipèle du membre inférieur gauche sur ulcère de la malléole externe et du cou de pied. L’examen montre deux ulcères sus et sous malléolaire fibrino-nécrotiques superficiels hyperalgiques associés à un œdème des membres inférieurs. Le reste de l’examen clinique n’offre aucune particularité. Le bilan biologique retrouve un syndrome inflammatoire et une dénutrition avec hypoalbuminémie et carences multiples. Aucune insuffisance veineuse ni aucune artériopathie n’est retrouvé à l’echodoppler veineux et artériel des membres inférieurs. Le bilan immunologique (ANCA, AAN, cryoglobuline. . .) à la recherche d’une vascularite est négatif. L’électromyogramme ne montre pas de neuropathie. Devant l’absence d’étiologie organique des ulcères, et après interrogatoire du patient, le diagnostic de « deck chair legs syndrome » est posé. L’évolution après soins locaux, antibiothérapie, nutrition entérale, surélévation et contention des MI est satisfaisante avec cicatrisation en bonne voie. Discussion.– Le bilan étiologique des ulcères des membres inférieurs s’oriente sur la recherche d’une pathologie veineuse, artérielle ou lymphatique. En cas de bilan négatif, il faut penser aux troubles trophiques de stase, la déclivité immobile prolongée étant un facteur en soi de troubles trophiques veineux. Bien que l’écho Doppler veineux montre une continence normale des veines superficielles et profondes, les capacités du retour veineux sont fonctionnellement compromises. Son diagnostic nécessite un bon interrogatoire des patients sur les habitudes de vie car il se rencontre particulièrement chez des personnes âgées qui dorment au fauteuil pour diverses raisons (absence de lit à l’étage, dyspnée avec orthopnée, dorsalgie, obésité majeure, douleur de décubitus liée à l’artérite, addictions aux séries télévisées. . .). Conclusion.– Les ulcères des membres inférieurs sont une cause fréquente d’hospitalisation en médecine interne. Il faut savoir évoquer la possibilité de troubles trophiques de stase en cas d’exploration doppler négative par un interrogatoire poussé. L’évolution après soins locaux et contention veineuse est en général satisfaisante. doi:10.1016/j.revmed.2011.03.297 CA171
Association maladie cœliaque et thrombose porte A. Amouri a , M. Medhioub b , L. Mnif b , M. Boudabbous c , S. Elbouchtili b , N. Tahri b a Hôpital Gastrœntérologie, Sfax, Tunisie b Gastrœnterologie, CHU Hédi-Chaker, Sfax, Tunisie c Gastrœnterologie, Hédi-Cheker, Sfax, Tunisie Introduction.– La maladie cœliaque est une entéropathie apparentée aux maladies auto-immunes dont l’évolution peut être émaillée de complications notamment osseuses, auto-immunes et malignes. Les complications thrombœmboliques sont exceptionnelles.
À travers deux observations, nous proposons d’étudier le lien éthio-pathogénique entre la maladie cœliaque et la survenue de thrombose intra abdominale. Patients et Méthodes.–. Observation.–. Observation 1.– Il s’agit d’un homme âgé de 27 ans, diabétique, qui a consulté pour une diarrhée chronique. Le bilan biologique a révélé une anémie hypochrome microcytaire à 6 g/dL. La fibroscopie œsogastroduodénale a montré un aspect de mosaïque duodénale avec présence de varices duodénales. L’examen histologique des biopsies a révélé une atrophie villositaire avec une lymphocytose intra épithéliale. Les anticorps anti-trans-glutaminase étaient supérieurs à 60 UI. Le diagnostic de maladie cœliaque était retenu et le patient a été mis sous régime sans gluten avec régression de l’anémie. L‘échographie abdominale et le scanner ont révélé la présence d’un cavernome porte et d’une splénomégalie. Le foie était d’aspect normal. Dans le cadre du bilan de thrombophilie, la biopsie osteomédullaire n’a pas révélé d’anomalies et le dosage de la protéine S, C et l’antithrombine III était de valeur normale. La recherche des anticorps anti-phospholipides, de la mutation JAK2 et du facteur V de leiden était négative. Observation 2.– Il s’agit d’une patiente âgée de 23 ans, suivie depuis cinq ans pour une maladie cœliaque bien évoluée sous régime sans gluten. Elle a consulté pour des douleurs abdominales. L’échographie abdominale et l’angioscanner ont révélé la présence d’une thrombose porte, le foie et la rate étaient d’aspect normal. Le bilan biologique n’a pas révélé de signes d’insuffisance hépatocellulaire et le bilan hépatique était normal. La fibroscopie œsogastroduodénale a montré des varices œsophagiennes grade I. Les sérologies de l’hépatite virale B et C ainsi que le bilan immunologique étaient négatives. Dans le cadre de l’enquête étiologique, le myélogramme était normal. Le bilan de thrombophilie, comportant un dosage de l’homocystéinémie, des protéines S et C de l’antithrombine lll, la recherche des anticorps antiphospholipides ainsi que l’étude de la mutation du facteur V de Leiden et de la mutation JAK2 était négatif. Le traitement consistait en une anticoagulation avec une bonne évolution. Conclusion.– Décrite par de nombreux auteurs, la maladie cœliaque doit être considérée comme une autre affection thrombogéne qui doit rechercher devant toute thrombose abdominale. doi:10.1016/j.revmed.2011.03.298 CA172
Malaises à répétitions: pensez à la tryptase C. Kennel a , L. Gimenez b , MO. Chandesris c , E. Liozon a , E. Vidal-Cathala a , S. Palat d a Médecine interne A, hôpital Dupuytren, Limoges, France b Hôpital Dupuytren, neurologie, Limoges, France c Médecine interne, hôpital Necker enfants malades, Paris, France d Médecine interne A, hôpital Dupuytren, Limoges, France Introduction.– La Mastocytose est une maladie rare (510 cas/million/an) caractérisée par une infiltration de mastocytes dans la peau et/ou d’autres organes. Sa forme systémique est cliniquement polymorphe, rendant son diagnostic parfois difficile. Patients et méthodes.– Nous rapportons le cas d’un homme de 63 ans avec pour antécédent une diverticulose colique non compliquée et une hospitalisation en réanimation à l’âge de 58 ans pour coma d’étiologie indéterminée et de résolution spontanée en 48 heures. Quatre ans plus tard il présente deux malaises successifs avec perte de connaissance et prodromes à type de sueurs et nausées. Le bilan cardiologique avec échographie cardiaque et holter rythmique est normal. Il présente un troisième malaise sans perte de connaissance en septembre avec prodromes à type de sueurs, flush et tremblements sans troubles digestifs pour lequel il est hospitalisé. L’examen n’objective pas d’éruption cutanée, l’examen cardiopulmonaire est sans particularité. Il n’y a pas d’organomégalie. Le patient évoque seulement une alternance de diarrhée et constipa-