Associations entre apports alimentaires en vitamines B et risque de démence à long-terme dans la cohorte des 3-Cités, Bordeaux

Associations entre apports alimentaires en vitamines B et risque de démence à long-terme dans la cohorte des 3-Cités, Bordeaux

Résumés des présentations aux JFN 2016 / Nutrition clinique et métabolisme 31 (2017) 220–254 Tableau 1 Part de la population en adéquation avec les re...

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Résumés des présentations aux JFN 2016 / Nutrition clinique et métabolisme 31 (2017) 220–254 Tableau 1 Part de la population en adéquation avec les recommandations nutritionnelles de l’Anses et de l’OMS, pour les apports observés et les deux scénarios simulés (exprimés en pourcentage ± erreur type).

acides gras saturés Sucres ajoutés Fibres Sodium Calcium

Observé

Reformulation

Substitution

26,5 ± 1,25a 71,5 ± 1,29a 5,6 ± 0,63a 41,6 ± 1,38a 39,5 ± 1,37a

88,7 ± 0,87b 82,2 ±1,07b 5,6 ± 0,63a 57,1 ± 1,37b 40,7 ± 1,37b

86,4 ± 0,94c 68,6 ± 1,28c 7,1 ± 0,71b 57,9 ± 1,37b 59,2 ± 1,38c

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inférieurs à l’ANC avaient un risque augmenté de démence de près de 60 % (RR
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.nupar.2017.06.048

a,b,c :

pour un nutriment, des lettres différentes indiquent une différence significative à 5 %.

CO38

Déclaration de liens d’intérêts MG et GM : employés du centre de recherche Nestlé ; LP et FV : subvention du centre de recherche Nestlé, employés de MS-Nutrition.

M. Touvier 1,2,∗ , M. Egnell 1 , P. Fassier 1,2 , L. Lécuyer 1,2 , S. Hercberg 1,2,3 , P. Latino-Martel 1,2 , M. Deschasaux 1,2 1 Équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (Éren), centre de recherche en épidémiologie et statistiques Sorbonne Paris Cité, U1153 Inserm, U1125 Inra, Cnam, université Paris 13 2 Réseau national alimentation cancer recherche (Nacre) 3 Département de santé publique, hôpital Avicenne, Bobigny, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Touvier)

http://dx.doi.org/10.1016/j.nupar.2017.06.047 CO37

Associations entre apports alimentaires en vitamines B et risque de démence à long-terme dans la cohorte des 3-Cités, Bordeaux S. Lefèvre-Arbogast 1,2,∗ , C. Féart 1,2 , J.-F. Dartigues 1,2 , C. Helmer 1,2 , L. Letenneur 1,2 , C. Samieri 1,2 1 Inserm, Isped, centre Inserm U1219 Bordeaux Population Health 2 Université Bordeaux, Isped, centre Inserm U1219 Bordeaux Population Health, Bordeaux, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Lefèvre-Arbogast) Introduction et but de l’étude La démence est la première cause de dépendance et d’invalidité de la personne âgée et aucun traitement étiologique de la principale forme de démence, la maladie d’Alzheimer, n’est à ce jour identifié. Il existe donc un réel enjeu à la recherche de facteurs de risque modifiables sur lesquels baser des stratégies de prévention. Les vitamines du groupe B (B6, folates, B12) pourraient avoir un effet protecteur sur le risque de démence mais les résultats des études épidémiologiques, principalement menées dans des pays avec une politique de fortification en acide folique (États-Unis, Canada), ont été inconstants. Très peu de données sont disponibles en population franc¸aise. L’objectif de cette étude était d’évaluer les associations entre les apports alimentaires en vitamines B et le risque de démence à long-terme (sur environ 10 ans de suivi) dans une grande cohorte franc¸aise de personnes âgées. Matériel et méthodes Nous avons inclus 1321 participants du centre bordelais de la cohorte des 3-Cités ayant complété un rappel des 24 h en 2001–2002 et ne présentant pas de démence au moment de l’évaluation nutritionnelle. Les cas de démence incidente dans les 10 années suivantes ont été déterminés à partir d’une procédure en trois étapes incluant une batterie de tests neuropsychologiques passée au domicile par un psychologue, un diagnostic posé par un neurologue et la validation des cas incidents par un comité d’experts indépendant. Des modèles de Cox multivariables ajustés sur de nombreux facteurs de confusion potentiels (dont la qualité alimentaire globale) ont été utilisés pour étudier l’association entre les quintiles d’apports alimentaires en vitamines B et le risque de démence. Nous avons étudié en analyse secondaire, le risque de démence associé au nonrespect de l’apport nutritionnel conseillé (ANC) franc¸ais pour les personnes âgées. Résultats Après un suivi moyen de 9 ans, 197 cas incidents de démence ont été diagnostiqués. Des apports supérieurs en folates étaient inversement associés au risque de démence (p de tendance à travers les quintiles d’apports en folates = 0,02), avec un risque diminué de plus de moitié pour les participants dans le quintile supérieur d’apports en folates par rapport à ceux dans le quintile inférieur (RRQ5/Q1 = 0,47 [0,28, 0,81] dans un modèle multivariable ajusté sur 17 facteurs de confusion potentiels). En outre, comparé aux sujets respectant l’ANC franc¸ais pour les folates (400 ␮g/j), les sujets avec des apports

Apports en vitamines du groupe B et risque de cancer du sein : résultats de la cohorte prospective NutriNet-Santé

Introduction et but de l’étude Des études expérimentales ont suggéré un effet protecteur des vitamines B vis-à-vis du cancer du sein, potentiellement modulé par l’apport en alcool. Cependant, les études épidémiologiques sont limitées, en particulier concernant les vitamines du groupe B hors folates. En outre, relativement peu d’études disposent des doses d’apport incluant une mesure quantitative de la consommation via les compléments alimentaires. L’objectif était d’étudier les associations entre les apports en vitamines B (alimentaires, via les compléments alimentaires et totaux) et le risque de cancer du sein, ainsi qu’une potentielle modulation par l’apport en alcool. Matériel et méthodes Cette étude prospective incluait 27 853 femmes âgées de 45 ans et plus, de la cohorte NutriNet-Santé. Quatre cent soixante-trois cas de cancer du sein incidents ont été diagnostiqués entre 2009 et 2016. Les données alimentaires étaient recueillies par des enregistrements de 24 h répétés. Un questionnaire spécifique estimait la consommation de compléments alimentaires sur une période de 12 mois. Une base de données de composition contenant 8000 compléments a été développée. Les associations entre apports en vitamines B et risque de cancer du sein ont été caractérisées par des modèles de Cox multivariés. Résultats Les apports en vitamine B6 alimentaires (HRQ4 contre Q1 = 0,73 (0,54–0,99), p-tendance = 0,04), via les compléments alimentaires (HRQ4 contre Q1 = 0,61 (0,38–0,99), ptendance = 0,05) et totaux (HRQ4 contre Q1 = 0,67 (0,50–0,90), ptendance = 0,01) étaient inversement associés au risque de cancer du sein. L’apport total en vitamine B1 était inversement associé au risque de cancer du sein (HRper 1-unit increment = 0,78 (0,61–1,00), p = 0,05). Une interaction significative entre les apports en chaque vitamine B via les compléments alimentaires et l’apport en alcool a été observée, suggérant une association inverse entre ces vitamines et le risque de cancer du sein chez les femmes consommant pas ou peu d’alcool. Conclusion Cette large étude prospective, incluant une évaluation quantitative des apports via les compléments alimentaires, suggère un possible effet protecteur des vitamines B1 et B6 sur le risque de cancer du sein. Elle suggère également une potentielle modulation par la consommation d’alcool des relations entre la prise de compléments alimentaires en vitamine B et le risque de cancer du sein. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts. Remerciements

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

Cancéropôle Île-de-France/Région Île-de-France.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nupar.2017.06.049 CO39

Que sait ou croit savoir le public à propos de la vitamine D ?