Lus et ~lus
auteurs titr~rent ce s~rum dont I'activit~ ~tait de 7,65 ml.1-1 . Apr~s chromatographie sur une colonne contenant des IgG de souris immobilis~es, le titre en HAMA s'av~re ind~tectable, bien que I'activit~ mim~tique CA 125 soit conserv~e presque enti~rement. Toutes ces donn~es indiquent que la sp~cificit~ du composant impliqud n'dtait pas dirigd contre les d~terminants communs aux immunoglobulines de souris. En effet, ce sdrum contient une substance mimant le CA 125 et se liant & ranticorps OC 125 en EIA mais non sur les anticorps truquant B 43.3 et B 27.1. Krantz a montrd [2] que ces deux anticorps inhibent la liaison de I'anticorps OC 125 & I'antig~ne CA 125. L'id~e que la positivit~ soit consecutive ~. rapparition d'une immunoglobuline humaine dirig~e contre un idiotype de I'anticorps OC 125 fut test~e : - le composant responsable de la fausse positivit~ est absorb~ par la prot~ine A (se fixant & la fraction Fc des immunoglobulines humaines); - ce composant se lie aussi aux anticorps immunoglobulines antihumains comme le fait la fraction s~rique des immunoglobulines. Conclusion : ces r~sultats sugg~rent que ce composant est une immunoglobuline humaine Ig induite par I'injection d'anticorps OC 125.
Jerne et al [3] ont montrd que des anticorps anti-idiotypes pouvaient transporter une image interne de I'antig~ne contre lequel le premier anticorps est dirig(~, et ainsi mimer la presence de I'antig~ne. L'inhibition de la liaison de ce compos~ sur des anticorps OC 125 par de I'antig~ne CA 125 en quantit~ croissante est interpr~t~e comme une competition entre I'antig~ne CA 125 et I'anticorps anti-idiotype poss~dant I'image
interne des sites de liaison du CA 125 sur ranticorps OC 125. En final, le monitoring du CA 125 doit ~tre r~alis~ avec un kit impliquant d'autres anticorps que r o c 125 chez les patients ayant eu des immunoscintigraphies. FM 1 Reinsberg R, Heydweiller A et al (1990) Evidence for Interaction of Human Anti Idiotypic Antibodies with CA 125 Determination in a Patient after radio-lmmuno detection. Clin Chem 36, 164-167 2 Krantz et al (1988) A Radio Immunoassay for CA 125 Employing two New Monoclonal Antibodies. J Cell Biochem supp112, E-139 3 Jerne NK et al (1982) Recurrent Idiotopes and Internal Images. EM BO J 1,243-247
Axe gonadotrope. L'inhibine dans la cour des grands
Ouvrons I'ann6e Van Gogh en rendant hommage aux n~erlandais de Groningen qui, de conserve avec une paire d'australiens de Melbourne, font entrer un nouveau marqueur oncologique darts la cour des grands : I'inhibine. On s'est d'abord int~ressd ~. I'inhibine dans le domaine du contr61e de la fertilit~ et du traitement de I'infertilit6. L'inhibine est une grosse glycoprot6ine constitute de deux sous-unit~s, ¢x et ]5, relides par des ponts disulfures. Sa s6cr~tion est stimul~e par la FSH et elle inhibe en retour la s6cr6tion de FSH. Chez la femme, I'inhibition est produite spdcifiquement, dans les ovaires, par les cellules de la granulosa. Elle devient ind~tectable apr~s la m6nopause ou apr6s castration. Les auteurs [1] ont ~tudid chez six patientes avec des tumeurs cellules de la granulosa I'~volution du taux s~rique de I'inhibine mesur~ par radio-immunologie. L'anticorps est un anticorps de lapin anti-inhibine bovine purifi~e, le traceur de rinhibine bovine radio-iod~e et le standard, une
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preparation de liquide folliculaire humain. Dans cette ~tude, I'inhibine, ~lev~e quand la tumeur est pr~sente, s'est normalis~e Iorsque I'ex~r~se chirurgicale a dt~ complete. Chez certaines patientes, une nouvelle ~ldvation de I'inhibine a pr~c~d~ de plusieurs mois les manifestations cliniques de la r~cidive. Bien plus, il semble y avoir une relation entre le niveau du marqueur et la taille de la tumeur. Enfin, il existe une correlation n~gative entre le taux d'inhibine et le taux de FSH. Si cette possibilit6 d'utiliser I'inhibine comme marqueur pr~coce des tumeurs & cellule de la granulosa se confirme, ceci pourrait am~liorer les chances d'obtenir une r~mission prolong~e en administrant tSt un traitement combin6 & ces patientes souvent jeunes. YA 1 LappShn RE, Burger HG, Bouma Y e t al (1989) Inhibin as a Marker for Granulosa-Cell Tumors. N Engl J Med 321,790-793
Corticosurr~nale. HCS : encore une Bastille qui tombe
L'hyperplasie cong~nitale des surr~nales (HCS) par d~ficit en 21hydroxylase peut se manifester par des syndromes d'hyperandrog~nie chez la femme (dans sa forme & r~v~lation tardive), des pubert6s pr~coces chez I'enfant et (dans sa forme classique) des syndromes de perte de sel et/ou ambigu'ft~s sexuelles ~. la naissance. Sur le plan biochimique, le d~ficit enzymatique aboutit I'accumulation de pr~curseurs de produit final, dont la 17-hydroxyprogesterone (17 OHP), seul marqueur de I'affection qui fet jusqu'ici dos~ en routine. Les auteurs, une 6quipe de sans-culottes parisiens avec & sa t~te notre excellent coll~gue J Fiet, ~branlait ce monopole en proposant [1] un autre pr~curseur