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Bayer confirme sa volonté de se développer dans la santé
PA
R T E N A I R E S
Brèves Brèves
Bayer confirme sa volonté de se développer dans la santé Le 11 novembre dernier, Bayer AG annonçait un recentrage de ses activités sur 3 pôles distincts, la nutrition, la santé et les matériaux haute performance,avec la volonté de progresser sur ses marchés les plus porteurs,par croissance externe ou interne, suivant les opportunités. Pour se donner toutes les chances de réussir et offrir à ses collaborateurs, comme à ses actionnaires et à ses clients, les meilleures garanties de succès, il était nécessaire d’assurer d’autres sources de financement à ces activités. Bayer ayant réussi a retrouver le niveau d’endettement qu’il avait avant l’acquisition des activités agrochimiques d’Aventis, tout endettement supplémentaire du groupe était exclu.Ainsi ce recentrage s’accompagne de la décision de se séparer d’une grande partie de sa chimie et de ses activités polymères qui seront intégrées dans une nouvelle entité autonome NewCo dont la mise en bourse est prévue d’ici 2005. « Les ressources dégagées par la vente de NewCO, dont le chiffre d’affaires réalisé avec une vingtaine de milliers de collaborateurs est évalué à 5,6 milliards d’euros, devraient contribuer au financement des ambitions du groupe, tout en ayant réussi à trouver une solution qui soit acceptable sur le plan humain » précise Jean-Philippe Milon, 43 ans, Président du Directoire de Bayer Pharma et de Bayer Santé. « Pour le secteur santé de Bayer, bien évidemment cette décision représente une excellente nouvelle » poursuit Jean-Philippe Milon, « Au-delà de la volonté du management international du groupe de continuer à développer les activités Santé, regroupées sous une bannière commune Bayer HealthCare, l’annonce du 11 novembre met un point final à la recherche d’un partenaire. Après une analyse scrupuleuse de différents paramètres, les conditions dans lesquelles un partenariat aurait pu être noué n’étaient satisfaisantes ni sur un plan de la création de valeur, ni sur un plan humain » Pourquoi Bayer a décidé de regrouper ses activités santé?
Bayer HealthCare en quelques points clés Bayer HealthCare réunit sous une bannière commune les cinq activités santé de Bayer : • les systèmes de diagnostic, • les médicaments de prescription, • l’automédication, • la santé animale, • les produits biologiques. Bayer Healthcare monde: CA 2002 : 9,4 milliards d’euros ; 34 000 collaborateurs. Bayer Healthcare France: CA 2002 : 360 millions d’euros ; 1000 collaborateurs environ. Président du Directoire Bayer Santé et Bayer Pharma : Jean-Philippe Milon Médicaments de prescription : Ciflox®, Izilox®, Josacine®, Glucor®, Chronadalate®, Levitra® Produits biologiques : Kogenate® (facteur VIII recombinant), Trasylol® (anti-fibrinolytique utilisé en chirurgie cardiaque) Automédication : Aspirine du Rhône®, Actron®, Alka-Seltzer® Santé animale : Advantage ® (antipuce), Drontal ® (vermifuge chien/chat)… Diagnostic: Ascencia® (appareils d’autosurveillance de la glycémie et autopiqueurs), Multistix® et Clinitek® (analyses urinaires rapides), Advia® ( automates de laboratoire), Versant® (tests hépatite B, C et VIH), Trugene® (séquençage génétique).
14 février 2004 • tome 33 • n°3
Fin 2001, Bayer décidait de scinder ses activités en 4 pôles, fondés chacun sur une offre globale par métier. Dans cet esprit, il était logique que les 5 entités constitutives de l’offre santé de Bayer soient regroupées dans un pôle santé global. Le positionnement santé est réellement global,puisqu’il s’étend du diagnostic aux stratégies thérapeutiques,tant pour l’homme que pour l’animal et qu’il s’appuie sur les biotechnologies comme sur la R & D traditionnelle. Cette approche globale de la santé permet notamment de profiter de certaines synergies. Pour les collaborateurs, ce regroupement génère par ailleurs des opportunités intéressantes en termes de passerelles métiers,puisqu’ils peuvent aisément,s’ils souhaitent se développer dans ce sens, passer d’une entité à l’autre. Quelles sont les synergies dégagées entre les différentes entités?
Dans le domaine du diabète par exemple, une gamme complète est proposée,allant du diagnostic,avec des tests d’autosurveillance de la glycémie et de dosage de l’HbA1c, au traitement, avec Glu® cor ,1er inhibiteur de l’alpha-glucosidase.Ces synergies se retrouvent également dans l’urologie et dans les maladies infectieuses, domaines dans lesquels Bayer est présent au travers de ses différentes activités. Dans la R & D, il est intéressant de noter que certaines passerelles peuvent être développées entre la santé humaine et la santé animale,celle-ci pouvant bénéficier des recherches effectuées dans le domaine des traitements destinés aux humains.Ainsi les maladies cardiovasculaires, y compris le diabète, peuvent tirer partie de ces avancées thérapeutiques.
La Presse Médicale - 207
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R T E N A I R E S
Brèves Comment se porte la R & D de Bayer?
Les laboratoires pharmaceutiques sont confrontés,de par leurs coûts de structure de plus en plus importants,à la nécessité de lancer un à deux nouveaux traitements chaque année. Le contexte extrêmement rigoureux dans lequel se déroule le processus de développement d’un nouveau traitement jusqu’à sa mise sur le marché,même s’il permet effectivement de sécuriser au maximum la mise à disposition de ce nouveau médicament, limite par ailleurs les possibilités de lancement. Bayer, avec ses 1,6 % de part de marché de la pharmacie mondiale ne peut plus prétendre jouer dans la cour des grands laboratoires et a décidé de se positionner comme un laboratoire pharmaceutique européen de taille moyenne.Néanmoins,sans avoir la taille d’un mastodonte,le pipeline fondé sur les domaines d’expertise dans lesquels Bayer développe déjà une offre thérapeutique,à savoir le cardiovasculaire,l’infectiologie et l’urologie,présente de belles ® ® perspectives. Le lancement récent de deux nouvelles molécules, vardenafil (Levitra ) et moxifloxacine (Izilox ) appelées à devenir dans le futur des blockbusters, témoigne d’ailleurs de la richesse de notre activité R & D. Il y a aussi un ® développement dans l’oncologie et l’ inhibiteur de l’enzyme Rafkinase , notamment pour le traitement du cancer du rein, récemment entré en phase III, a été salué par le Dr Mark Ratain, chef de pharmacologie clinique à l’université de ® Chicago,comme une avancée thérapeutique majeure dans ce domaine.Le Répinotan ,traitement de l’AVC ischémique, actuellement en phase II, possède le potentiel de devenir l’un des premiers neuroprotecteurs capable de limiter les lésions cérébrales. Un inhibiteur du facteur Xa, responsable de la thrombose, à prise orale, devrait rentrer en phase III d’ici la fin 2003. Par ailleurs, les partenariats avec des sociétés de biotechnologies de renom, comme celui noué avec Paratek dans le domaine des infections hospitalières sévères, ou encore celui engrangé avec Sontra pour permettre l’autosurveillance J.-P. Dacero non invasive de la glycémie chez les diabétiques, offrent des perspectives thérapeutiques novatrices. ■
Transplantation d’organes solides: prévenir la maladie à CMV
Dans la dépression du sujet âgé, agir sur le ralentissement psychomoteur
Responsable en 2001 de la morbidité et de la mortalité les plus significatives en transplantation d’organes solides, l’infection à cytomégalovirus (CMV) reste une préoccupation majeure dans ce domaine. Ainsi, parmi les 60 % des receveurs d’une transplantation d’organes qui ont une sérologie positive, la moitié environ développe une infection à CMV et le quart une maladie à CMV. Quant aux 40 % de receveurs d’une transplantation d’organes dont la sérologie CMV est négative mais qui sont transplantés avec l’organe d’un donneur CMVpositif, environ 60 % développent une infection et de 30 à 50 % la maladie. Dans ce contexte, prévenir une infection à CMV permet à la fois d’éviter une infection sévère, d’éviter les effets délétères de l’infection et de diminuer le coût de la prise en charge. Déjà indiqué dans le traitement d’attaque et le traitement d’entretien de la rétinite à CMV chez les patients atteints de sida, le valganciclovir (Rovalcyte®), prodrogue du ganciclovir, fait aujourd’hui l’objet d’une extension d’AMM, dans le traitement prophylactique des infections à CMV chez les patients CMV-négatifs ayant bénéficié d’une transplantation d’organes solides à partir d’un donneur CMVpositif. Seul traitement en une prise par jour (de 2 comprimés à 450 mg), Rovalcyte® a montré, dans une étude internationale (1) prospective, randomisée et en double aveugle, une efficacité clinique comparable à celle de Cymevan® oral (ganciclovir) à 6 mois posttransplantation. ■ D. Olivier
De 15 à 30 % des sujets âgés ont un état dépressif et cette proportion peut atteindre 45 % s’il s’agit de sujets institutionnalisés.Parmi les facteurs favorisant cette dépression figurent l’âge, le sexe féminin, la retraite, le veuvage, la perte des proches… Une des caractéristiques de la dépression du sujet âgé est le fait qu’elle est sous-diagnostiquée.La tristesse est plus ou moins considérée comme allant de pair avec la vieillesse et l’entourage n’est pas alerté, particulièrement dans les formes à somatisation où la multiplication des investigations retardent d’autant le diagnostic. De plus, différencier dépression et démence débutante n’est pas facile. En pratique,deux symptômes peuvent être considérés comme particulièrement évocateurs de la dépression du sujet âgé : la douleur morale et le ralentissement psychomoteur. Un des objectifs essentiels de la prise en charge thérapeutique du sujet âgé dépressif est d’ailleurs d’agir sur le ralentissement psychomoteur pour essayer de redonner au patient le désir de s’impliquer et les capacités pour le faire. Cet effet “ éveillant”est ce qui caractérise le moclobémide (Moclamine®,laboratoires Biocodex),antidépresseur de la classe des RIMA (Reversible Inhibitors of Monoamine oxydase A) dont l’action repose sur l’élévation des concentrations intra-synaptiques de sérotonine, noradrénaline et surtout dopamine. Son autre singularité est d’améliorer les performances cognitives D. Olivier du sujet âgé. ■
(1) Dossier d’AMM, partie IV; vol 12; p 111-113; étude PV 16000
208 - La Presse Médicale
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Brèves Brèves
Bayer confirme sa volonté de se développer dans la santé Le 11 novembre dernier, Bayer AG annonçait un recentrage de ses activités sur 3 pôles distincts, la nutrition, la santé et les matériaux haute performance,avec la volonté de progresser sur ses marchés les plus porteurs,par croissance externe ou interne, suivant les opportunités. Pour se donner toutes les chances de réussir et offrir à ses collaborateurs, comme à ses actionnaires et à ses clients, les meilleures garanties de succès, il était nécessaire d’assurer d’autres sources de financement à ces activités. Bayer ayant réussi a retrouver le niveau d’endettement qu’il avait avant l’acquisition des activités agrochimiques d’Aventis, tout endettement supplémentaire du groupe était exclu.Ainsi ce recentrage s’accompagne de la décision de se séparer d’une grande partie de sa chimie et de ses activités polymères qui seront intégrées dans une nouvelle entité autonome NewCo dont la mise en bourse est prévue d’ici 2005. « Les ressources dégagées par la vente de NewCO, dont le chiffre d’affaires réalisé avec une vingtaine de milliers de collaborateurs est évalué à 5,6 milliards d’euros, devraient contribuer au financement des ambitions du groupe, tout en ayant réussi à trouver une solution qui soit acceptable sur le plan humain » précise Jean-Philippe Milon, 43 ans, Président du Directoire de Bayer Pharma et de Bayer Santé. « Pour le secteur santé de Bayer, bien évidemment cette décision représente une excellente nouvelle » poursuit Jean-Philippe Milon, « Au-delà de la volonté du management international du groupe de continuer à développer les activités Santé, regroupées sous une bannière commune Bayer HealthCare, l’annonce du 11 novembre met un point final à la recherche d’un partenaire. Après une analyse scrupuleuse de différents paramètres, les conditions dans lesquelles un partenariat aurait pu être noué n’étaient satisfaisantes ni sur un plan de la création de valeur, ni sur un plan humain » Pourquoi Bayer a décidé de regrouper ses activités santé?
Bayer HealthCare en quelques points clés Bayer HealthCare réunit sous une bannière commune les cinq activités santé de Bayer : • les systèmes de diagnostic, • les médicaments de prescription, • l’automédication, • la santé animale, • les produits biologiques. Bayer Healthcare monde: CA 2002 : 9,4 milliards d’euros ; 34 000 collaborateurs. Bayer Healthcare France: CA 2002 : 360 millions d’euros ; 1000 collaborateurs environ. Président du Directoire Bayer Santé et Bayer Pharma : Jean-Philippe Milon Médicaments de prescription : Ciflox®, Izilox®, Josacine®, Glucor®, Chronadalate®, Levitra® Produits biologiques : Kogenate® (facteur VIII recombinant), Trasylol® (anti-fibrinolytique utilisé en chirurgie cardiaque) Automédication : Aspirine du Rhône®, Actron®, Alka-Seltzer® Santé animale : Advantage ® (antipuce), Drontal ® (vermifuge chien/chat)… Diagnostic: Ascencia® (appareils d’autosurveillance de la glycémie et autopiqueurs), Multistix® et Clinitek® (analyses urinaires rapides), Advia® ( automates de laboratoire), Versant® (tests hépatite B, C et VIH), Trugene® (séquençage génétique).
14 février 2004 • tome 33 • n°3
Fin 2001, Bayer décidait de scinder ses activités en 4 pôles, fondés chacun sur une offre globale par métier. Dans cet esprit, il était logique que les 5 entités constitutives de l’offre santé de Bayer soient regroupées dans un pôle santé global. Le positionnement santé est réellement global,puisqu’il s’étend du diagnostic aux stratégies thérapeutiques,tant pour l’homme que pour l’animal et qu’il s’appuie sur les biotechnologies comme sur la R & D traditionnelle. Cette approche globale de la santé permet notamment de profiter de certaines synergies. Pour les collaborateurs, ce regroupement génère par ailleurs des opportunités intéressantes en termes de passerelles métiers,puisqu’ils peuvent aisément,s’ils souhaitent se développer dans ce sens, passer d’une entité à l’autre. Quelles sont les synergies dégagées entre les différentes entités?
Dans le domaine du diabète par exemple, une gamme complète est proposée,allant du diagnostic,avec des tests d’autosurveillance de la glycémie et de dosage de l’HbA1c, au traitement, avec Glu® cor ,1er inhibiteur de l’alpha-glucosidase.Ces synergies se retrouvent également dans l’urologie et dans les maladies infectieuses, domaines dans lesquels Bayer est présent au travers de ses différentes activités. Dans la R & D, il est intéressant de noter que certaines passerelles peuvent être développées entre la santé humaine et la santé animale,celle-ci pouvant bénéficier des recherches effectuées dans le domaine des traitements destinés aux humains.Ainsi les maladies cardiovasculaires, y compris le diabète, peuvent tirer partie de ces avancées thérapeutiques.
La Presse Médicale - 207
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R T E N A I R E S
Brèves Comment se porte la R & D de Bayer?
Les laboratoires pharmaceutiques sont confrontés,de par leurs coûts de structure de plus en plus importants,à la nécessité de lancer un à deux nouveaux traitements chaque année. Le contexte extrêmement rigoureux dans lequel se déroule le processus de développement d’un nouveau traitement jusqu’à sa mise sur le marché,même s’il permet effectivement de sécuriser au maximum la mise à disposition de ce nouveau médicament, limite par ailleurs les possibilités de lancement. Bayer, avec ses 1,6 % de part de marché de la pharmacie mondiale ne peut plus prétendre jouer dans la cour des grands laboratoires et a décidé de se positionner comme un laboratoire pharmaceutique européen de taille moyenne.Néanmoins,sans avoir la taille d’un mastodonte,le pipeline fondé sur les domaines d’expertise dans lesquels Bayer développe déjà une offre thérapeutique,à savoir le cardiovasculaire,l’infectiologie et l’urologie,présente de belles ® ® perspectives. Le lancement récent de deux nouvelles molécules, vardenafil (Levitra ) et moxifloxacine (Izilox ) appelées à devenir dans le futur des blockbusters, témoigne d’ailleurs de la richesse de notre activité R & D. Il y a aussi un ® développement dans l’oncologie et l’ inhibiteur de l’enzyme Rafkinase , notamment pour le traitement du cancer du rein, récemment entré en phase III, a été salué par le Dr Mark Ratain, chef de pharmacologie clinique à l’université de ® Chicago,comme une avancée thérapeutique majeure dans ce domaine.Le Répinotan ,traitement de l’AVC ischémique, actuellement en phase II, possède le potentiel de devenir l’un des premiers neuroprotecteurs capable de limiter les lésions cérébrales. Un inhibiteur du facteur Xa, responsable de la thrombose, à prise orale, devrait rentrer en phase III d’ici la fin 2003. Par ailleurs, les partenariats avec des sociétés de biotechnologies de renom, comme celui noué avec Paratek dans le domaine des infections hospitalières sévères, ou encore celui engrangé avec Sontra pour permettre l’autosurveillance J.-P. Dacero non invasive de la glycémie chez les diabétiques, offrent des perspectives thérapeutiques novatrices. ■
Transplantation d’organes solides: prévenir la maladie à CMV
Dans la dépression du sujet âgé, agir sur le ralentissement psychomoteur
Responsable en 2001 de la morbidité et de la mortalité les plus significatives en transplantation d’organes solides, l’infection à cytomégalovirus (CMV) reste une préoccupation majeure dans ce domaine. Ainsi, parmi les 60 % des receveurs d’une transplantation d’organes qui ont une sérologie positive, la moitié environ développe une infection à CMV et le quart une maladie à CMV. Quant aux 40 % de receveurs d’une transplantation d’organes dont la sérologie CMV est négative mais qui sont transplantés avec l’organe d’un donneur CMVpositif, environ 60 % développent une infection et de 30 à 50 % la maladie. Dans ce contexte, prévenir une infection à CMV permet à la fois d’éviter une infection sévère, d’éviter les effets délétères de l’infection et de diminuer le coût de la prise en charge. Déjà indiqué dans le traitement d’attaque et le traitement d’entretien de la rétinite à CMV chez les patients atteints de sida, le valganciclovir (Rovalcyte®), prodrogue du ganciclovir, fait aujourd’hui l’objet d’une extension d’AMM, dans le traitement prophylactique des infections à CMV chez les patients CMV-négatifs ayant bénéficié d’une transplantation d’organes solides à partir d’un donneur CMVpositif. Seul traitement en une prise par jour (de 2 comprimés à 450 mg), Rovalcyte® a montré, dans une étude internationale (1) prospective, randomisée et en double aveugle, une efficacité clinique comparable à celle de Cymevan® oral (ganciclovir) à 6 mois posttransplantation. ■ D. Olivier
De 15 à 30 % des sujets âgés ont un état dépressif et cette proportion peut atteindre 45 % s’il s’agit de sujets institutionnalisés.Parmi les facteurs favorisant cette dépression figurent l’âge, le sexe féminin, la retraite, le veuvage, la perte des proches… Une des caractéristiques de la dépression du sujet âgé est le fait qu’elle est sous-diagnostiquée.La tristesse est plus ou moins considérée comme allant de pair avec la vieillesse et l’entourage n’est pas alerté, particulièrement dans les formes à somatisation où la multiplication des investigations retardent d’autant le diagnostic. De plus, différencier dépression et démence débutante n’est pas facile. En pratique,deux symptômes peuvent être considérés comme particulièrement évocateurs de la dépression du sujet âgé : la douleur morale et le ralentissement psychomoteur. Un des objectifs essentiels de la prise en charge thérapeutique du sujet âgé dépressif est d’ailleurs d’agir sur le ralentissement psychomoteur pour essayer de redonner au patient le désir de s’impliquer et les capacités pour le faire. Cet effet “ éveillant”est ce qui caractérise le moclobémide (Moclamine®,laboratoires Biocodex),antidépresseur de la classe des RIMA (Reversible Inhibitors of Monoamine oxydase A) dont l’action repose sur l’élévation des concentrations intra-synaptiques de sérotonine, noradrénaline et surtout dopamine. Son autre singularité est d’améliorer les performances cognitives D. Olivier du sujet âgé. ■
(1) Dossier d’AMM, partie IV; vol 12; p 111-113; étude PV 16000
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