Betterave contre nitroglycérine

Betterave contre nitroglycérine

Recherche . . . CANCCROLOGIE Mhanisme am les families 06 les cancers du sein et de I’ovaire ont un caract&e hCrCditaire, une femme sur deux a un ris...

159KB Sizes 0 Downloads 56 Views

Recherche . . .

CANCCROLOGIE

Mhanisme am les families 06 les cancers du sein et de I’ovaire ont un caract&e hCrCditaire, une femme sur deux a un risque 6levC d’en &tre victime, avant l’ige de 4.5 ans. Actuellement, ce sent 5 ii 10 % des cancers du sein et environ 10% des cancers de I’ovaire qui entrent dans cette cat& gorie. Or ils rPsultent pratiquement tous d’une alteration du g6ne BRCA 1 (inexistante, en revanche, dans les cancers sporadiques). Par quel mgcanisme biologique cette altiration provoque-t-elle le diveloppement tumoral ? Telle est la question j laquelle une Cquipe de I’Institut Gustave-Roussy (Villejuif, France), en collaboration avec des chercheurs de I’universitC de Yale (New Haven, Connecticut, I?tats-Unis) et du Dana Faber Cancer Institute (Boston, Ivlas-

D

i6s dans

Nature Medicine de fbvrier 1997 suggbent que deux protkines du

cycle cellulaire, la proleine ~27 et la cycline E, pourraient constituer des marqueurs prognostiques importants de I’kvolution lumorale. On acquiert ainsi une meilleure comprkhension du rble de ces protlines dans la canc6rogenkse.

L’acide ascorbique, cet anli-oxydant plus connu sous le nom de vilamine C, protege les plantes qui le synthetisent contre cerlaines agressions. C’esl ce qu’un groupe amiricain a annonce dans les Proceedings of fhe Nafiunal Academy of Science. Des mulanls d’llrabidopsis tbaliana (une cruciIBre) depourvus de cette molkule ne peuvent r& sister 2 une almosphkre riche en ozone, ti la presence d’anhydride sulfureux ou aux rayons ultraviolets B. Comme chez les cellules animales, la vilamine C protegerait les vegetaux conlre les radicaux libres et inlerviendrait dans des rbactions

enzymatiques

imporiantes.

12

d’un cancer sachusetts, ttats-Unis), vient d’apporter des &ments de reponse. Les scientifiques ont mis en Pvidelice, notamment par des mkthodes d’immunohistochimie et d’immunopr&zipitation, l’existence d’un lien entre la protCine BRCAl et une autre protCine, Rad51, connue pour ses propriCtCs riparatrices de I’ADN. En effet, lors de la phase S du cycle cellulaire (phase de replication de I’ADN), BRCAl se prPsente sous forme de petis points disperses dans le noyau, dans une localisation qui coincide exactement avec celle de Rad.51. Cela conduit i I’hypoth&se que ces deux prot&nes ont une action conjointe dans le maintien de I’intkgritC du gCnome et qu’il y a une relation de causalit entre i’alt&ation de BRCAl et le d&e-

annonch loppement tumoral. Par ailleurs, les prot&nes BRCAl et RadSl semblent egalement associCs lors de la mgiose (formation des cellules sexuelles), ce qui confirme leur action conjointe au tours de la division cellulaire. Reste que beaucoup d e questions sont encore sails riponse. Pourquoi, par exemple, le g&e BRCAZ muck, qui s’exprime dans tous les organes, ne provoquet-i1 des cancers que dans le sein et I’ovaire ? j, s’interroge Jean Feuteun, co-auteur de 1’Ptudc et sous-directeur de I’Institut Gustave-Roussy. (R Scully et al [19971 Cell 88, l-20) Dominique

Chouchan

GiNiTIQUE

Em bryogenhe ertaines surditcs nbonatales, 16 g&es OLI profondes, constituent l’un des sympt6mes du syndrome dit branchio-oto-renal (BOR). Deuv pour cent des cas de surditi. profonde lui sont attribu&. En dehors de la surditC, il peut se manifester par la p&sense de fistules a~1 niveau du cou et de l’oreille et par diverses anomalies r&ales voire par l’absence d’un rein OLI des deux. Or i I’Institut Pasteur, un groupe de chercheurs de I’Unitt de gCnPtique mol&ulaire humaine que dirige Christine Petit, vient d’identifler et de stquencer un gPne responsable de ce syndrome. Un travail rCalis6 avec la participation, pour le @quenqage, de I’equipe de Jean Weissenbach du Centre dc

C

de I’oreille

recherche en gPnPtique humaine, le Genethon. , explique C Petit. Sur le chromosome 8, les chercheurs ont en effet observb une translocation associke j une d&tion. C’est dans cette @on chromosomique qu’ils ont identifiC le g6ne qui, lorsqu’il est aIt@ est responsable du syndrome. Comme ce gPne est l’homologue d’un gtne de la drosophile impliq& dans le developpement de I’ccil (Ie gene eyes absent ou qa), il a .6t6 baptisk EYA I. Les chercheurs ont pu montrer que E:YA1 est expri-

m& dis I’apparition de la premiire kbauche sensorielle de I’oreille interne - la plaque otique - et durant les &apes pr6coces de la morphoge&se r&ale. 11sont, en outre, dt%zele deux autres g&es homologues de EYA I. L’un, appele EYA2 se situe sur le chromosome 20 et I’autre, EYA3, sur le chromosome 1. Leurs sites d’expression n’ont cependant pas encore et6 d&ermin& I1 n’en demeure pas mains qu’une nouvelle famille de genes, dont les divers membres sont saris doute impliquCs dans I’embryoge&se prPcoce, vient d’8tre dkcouverte. (S Abdelhak et al 119971 Nature Genet 15, 157-l 64). DC

BlORiMiDlATlON

Betterave es plantes pour aider au nettoyage des sites pollu& ? Uidee n’est pas nouvelle. Alms que le budget de dipollution des ktats-Unis et de I’Europe d&passe Its 100 milliards de francs annuels, la nphytor&n6diation~~ offre des perspectives intCressantes, g&e j des cotits nettement inferieurs aux mithodes traditionnelles et des mises en ceuvre simples. Mais toute la difficult6 consiste j trouver des VPggtaux susceptibles de faire de la phytor&mtdiation efficacement et directement. La betterave 5 sucre pourrait bient? acqu&-ir ses lettres de noblesse dans ce domalne d’apres des chercheurs de I’universite de Baltimore. Gregory Paine et son 6qulpe ont, en

L

BIOFUTUR

165

l

Mars 1997

contre

nitroglycbine

effet, demontre que la betterave sucrikre pouvait dPgrader un contaminant, en I’occurence la nitro&&rine, en le m&abolisant. 11sont mis en &vidence, en laboratoire, que les cellules de Beta vulgaris degradaient rapidement et de maniere substantielle Ic trinitrate de glyctrol (TNG) par des processus intracellulaires, probablement une r6action hydrolytique, conduisant ?I la formation dans un premier temps de dinitrate de glycirol (DNG), puis de mononitrate de gly&rol (Mh’G). Pour le moment, il n’est pas possible de dire si Ie MNG est un produit final ou s’il peut encore Ctre mCtabolise par les cellules de cette plante. Quoi qu‘il en soit, les auteurs consta-

tent que I’activitC de digradation du TNG par ces cellules v6gCtales w’est que dix fois znf&ieure~~ i celle obse&e avec des bactPries mais que, pour ces dernikres, des com&abolites, des carbones et des sources d’tnergie supplPmentaires sont indispensables i une dkgradation extensive. D’oti leur suggestion d’exploiter les capacites degradatives et autotrophiques des plantes, i la fois pour metaboliser la nitrogly&rine et pour apporter des comPtabolites aux bactkries. Reste, entre autres, i prouver l’efficacitC de la technique sur des sites pilotes. (A Goel et al 119971 Nature Biotechnol 15, 174-177). SL