Brèves: Allaitement au sein, pas d’influence sur l’allergie infantile

Brèves: Allaitement au sein, pas d’influence sur l’allergie infantile

BRÈVES PER977, agent de réversion de l’anticoagulation Allaitement au sein, pas d’influence sur l’allergie infantile © Dmitriy Melnikov Selon une ét...

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BRÈVES PER977, agent de réversion de l’anticoagulation

Allaitement au sein, pas d’influence sur l’allergie infantile

© Dmitriy Melnikov

Selon une étude présentée par une équipe danoise (Ea Jelding-Dannemand et coll., Université de Copenhague), l’allaitement au sein prolongé n’a pas d’impact sur le développement ultérieur d’une allergie infantile. L’équipe a étudié les données de 355 enfants de la Copenhagen prospective study on asthma in childhood suivis dès la naissance nés d’août 1998 à décembre 2001 de mères allaitant au sein exclusivement : aucun lien entre durée de l’allaitement et sensibilisation allergique à 7 ans, confirmée par prick tests ou IgE spécifiques. Même observation pour eczéma, asthme ou rhinite allergique. Nous avons montré qu’il n’y a pas d’effet de l’allaitement au sein sur le développement d’une sensibilisation, contrairement à l’opinion générale et aux recommandations sanitaires, selon les auteurs. Il y a un manque de preuves d’un quelconque effet protecteur chez les enfants à risque . Source : J Allergy Clin Immunol 2015; doi : 10.1016/j.jaci.2015.02.023.

© serge parin

© Larry Rains

La FDA a accordé le statut d’évaluation accélérée (fast track) au PER977, un agent biologique de réversion (antidote) des médications anticoagulantes. Développé par le laboratoire Perosphere, c’est une nouvelle entité moléculaire synthétique hydrosoluble, selon le laboratoire, qui se lie directement aux nouveaux anticoagulants oraux (les NACO), tels le fondaparinux, les héparines de bas poids moléculaire (HBPM) et les héparines non fractionnées, pour permettre un rapide retour à l’hémostase physiologique sous l’influence de l’effet de réversion. Celui-ci est obtenu du fait de la liaison directe du PER977 à la molécule anticoagulante, sans liaison aux facteurs de coagulation ou autres protéines circulantes. Le PER977 est actuellement en développement clinique sous forme d’une solution injectable en IV. Des essais-pivots de phase 3 sont en préparation.

Rare et grave : le cancer du grêle, terrain génétique fort Le carcinome de l’intestin grêle est un cancer assez rare. Une étude menée par une équipe des NIH indique qu’un terrain héréditaire est responsable d’au moins 35 % des cas de ce cancer, selon une enquête dans des familles ayant des antécédents de ce cancer. Les auteurs (qui ont publié dans Gastroenterology) rappellent que le carcinome grêle (small intestinal carcinoid) a longtemps été considéré comme survenant fortuitement plutôt qu’émergeant en fonction d’une hérédité, et de ce fait les enquêtes familiales n’étaient pas systématiquement effectuées après un cas. Ils recommandent donc le dépistage du risque chez les sujets avec antécédents familiaux de cancer. Sur des pièces anatomiques après résection du grêle, on peut constater une large dissémination de multiples tumeurs carcinoïdes. Ces tumeurs ont une croissance lente, longtemps asymptomatique, ce qui fait que lorsqu’elles sont découvertes, il est souvent trop tard pour obtenir leur éradication, selon le Dr Stephan Wank, du National institute of diabetes and digestive and kidney diseases (NIDDK), l’un des instituts spécialisés des NIH. « Nos constatations suggèrent que les sujets ayant une histoire familiale ([antécédents

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familiaux] soient explorés, cette exploration pourrait offrir à des milliers de sujets à risque un moyen d’empêcher ces tumeurs de devenir une maladie dévastatrice ». Conduite au Centre clinique des NIH, l’étude a exploré 181 patients issus de 33 familles dans lesquelles étaient apparus au moins deux cas de carcinome du grêle. Cette exploration a permis de découvrir la maladie chez 23 patients qui étaient à ce stade encore asymptomatiques, ce qui a permis la résection sans suites chez 21 d’entre eux. La recherche d’un terrain génétique a révélé une région de l’ADN partagée par tous les membres d’une même famille. Un séquençage a permis d’identifier un gène muté considéré comme un facteur de risque familial (héréditaire) de carcinome du grêle. En résumé, l’étude d’une famille complète a fourni l’occasion unique de rechercher les facteurs génétiques exposant à ce type de tumeur rare. QQ J.-M. M Source : A hereditary form of small intestinal carcinoid associated with a germline mutation in inositol polyphosphate multikinase, Gastroenterology, online 9/4/2015. DOI : http:// dx.doi.org/10.1053/j.gastro.2015.04.008, ou www.gastrojournal.org/article/S00165085%2815%2900499-0/abstract/