Rdsum~s des communications affichges / Mddecine et maladies infectieuses 35 (2005) S141-S193 col
THI~ME : INFECTIONS COMMUNAUTAIRES : DIAGNOSTIC CRIT~;RES DIAGNOSTIQUES D'UNE OTITE A. HAEMOPH1LUS INFLUENZAE EN MI~DECINE GI~NI~RALE F.-A. Allaert
Cenbiotech/CHRU, Dijon ; Dpt Epidemiology McGill University, Montreal, Canada. Objectif de l'(,tude : Identifier les caract6ristiques 6pid6miologiques et cliniques des enfams prdsentant des ofites moyennes aigu~s (OMA) pour lesquelles l'6tiologie Haemophilus influenzae (H. i.) apparatt la plus probable aux m6decins g6ndralistes en pratique quotidienne. Nature de l'6tude : l~tude ~pid~miologique nationale transversale conduite en m6decine g6ndrale. Chaque mddecin d6crivait les caractdristiques cliniques des cinq premiers enfants 5gds de moins de 6 arts pr6sentant une otite moyenne aigu~ vus en consultation et indiquait Ia probabilit6 qu'il attfibuait ~ r6tiologie H. i. R~sultats : Parmi ]es 10 817 enfants ~gds de 3,0 + 1,5 ans, 45,4 % ont 6t6 consid6r6s comme ayant une OMA dont rdtiologie H. i. 6tait fortement probable. Leurs caract6ristiques ont 06 compar6es 5 celle des autres enfants par une analyse en rd~ession Iogistique multiple afin d'identifier les 616ments jouant un r61e significatif dans le processus d'analyse d'une 6tiologie H. i. par les m6decins gdndralistes. Les rdsultats font appara~tre rimportance accord6e ~tl'existence d'une conjonctivite pumlente (OR : 6,3 [5,7-7,0]), d'une douleur importante (OR : 1,7 [1,4-2,0]), d'une fibvre > 38,5 °C (OR : 1,3 [1,2-1,4]), d'une hypoacousie (OR : 1,2 [1,1-1,4]) sur le plan clinique, d'un 6panchement rdtrotympanique ext6rioris6 (OR : 1,9 [1,7-2,2]) ou non (OR : 1,6 [1,4-1,8]) et d'un aspect jaungtre du tympan (OR : 1,3 [1,1-1,4]) 5.rexamen otoscopique, et ~tla prdsence d'autres sympt6mes associ6s tels qu'une rhinorrhde/toux (OR : 1,3 [1,2-1,6]) ou une diarrh6e (OR : 1,2 [13-1,4]). L'existence d'une vaccination anti- H. i. de type b ne s'inscfit en ddfaveur d'une 6tiologie H. i. qu'avec un OR de 0,7 [0,6-0,8]. Conclusion : Les critbres diagnostiques d'une otite h Haemophilus influenzae en m6decine g6n6rale apparaissent conformes aux reeommandations de FAFSSAPS et s'inscrivent ainsi en faveur du bon usage des antibiotiques dans ce domaine. e03
INTI~RET DE L ' A N T I G I ~ N U R I E STREPTOCOCCUS PNEUMONIAE DANS L E DIAGNOSTIC DES PNEUNONIES E N R E A N I M A T I O N : A PROPOS DE 94 PATIENTS J. Cousson 1, V. Vernet-Garnier 2, J. Berger 1, T. Floch l, L. Brasme 2, A. Leon 1, C. De Champs 2 1Unitd de Rdanimation Polyvalente, 2Laboratoire de Bactgriologie- Virologie-Hygikne, CHU, Reims. Introduction : On conna~t l'importance pronostique sur la mortalit6 et sur l'incidence des complications d'un traitement pr6coce et adapt6 des pneumonies 5 pneumocoque. Notre objectif 6tait d'dvaluer la place du test NOW Streptococcus pneumoniae (Binax, Inc., Portland, USA) dans le diagnostic prdcoce en r~animation. Mat6riels et m6thodes : Depuis le 01/01/2003, nous avons inclus Ies patients admis en r6animation pour pneumonies communautaires hypox6miantes. Le diagnostic de pneumonie reposait sur les critbres d'ANDREW. Les pr61bvements bactOriologiques (lavage bronchoalvdolaire [LBA] et hdmocultures) ainsi qu'une antigdnurie S. pneumoniae 6taient effectu6s dbs l'admission. Nous avons considdr6 deux groupes de patients : groupe I : souche de S. pneumoniae isol6e soit des h6mocultures, soit du LBA (104 CFU/ml). Groupe II : patients non infect6s ~ S. pneumoniae. R6sultats: Quatre-vingt-quatorze patients ont 6t6 inclus. L'age moyen 6tait de 59 arts, le sex ratio de 3, et FIGS 2 rnoyen de 41,65 % d'entre eux avaient re~u une antibiothdrapie avant les pr6lOvements. Vingt patients pr6sentaient une pneumonie 5 S. pneumoniae dont 6 associ6s ~t une bact6ri6mie. Vingt-sept patients avaient une antig& nnrie positive, 10 parmi Ies 20 patients du gronpe I e t 17 patients parmi les 74 du groupe II. La sensibilit6 6tait 6gale 5 42 % (24 %62 %) et la spdcificit6 6tait 6gale ~t 76 % (64 %-85 %). La valeur prddictive positive n'dtait que de 40 % alors que la valeur pr6dictive ndgative 6tait de 77 %. Conclusions : L'int6ret du test r6side dans la rapidit6 d'obtention du rdsultat et le caract6re non invasif. Dans notre 6tude, la place de ce test en r6animation reste ~ prdciser compte tenu de la faible valeur pr6dictive positive.
INTI~RI~T DE L'OBTENTION EN URGENCE DES DONNI~ES MICROBIOLOGIQUES DANS LA PRISE EN CHARGE DES PNEUMONIES DU SUJET AGlE
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R. Farhad 1, F. Girard-Pipau 2, C. Laffont 3, P. Dellamonica I, P.-M. Roger 1
l lnfectiologie, 2Bactdriologie, H@ital de l'Archet ; 3Laboratoire de Virologie, HOpital Pasteur; Centre Hospitalier Universitaire, Nice. Le CHU de Nice ouvre chaque hirer depuis 5 ans un service pour les patients 5.g6s pr6sentant une infection respiratoire. L'enqu6te microbiologique fut standardis6e et ses r6sultats obtenus en urgence. Ce travail vise d6terminer rapport th6rapeutique de cette organisation. M6thode : Seu]s les patients ayant un diagnostic de pneumonie 6talent inclus. L'enqu6te comprenait syst6matiquement h6mocultures, ECBC et recherche d'antig~nes urinaires pour le pneumocoque et Legionella. Les infections 5.Legionella et ~ virus pneumotropes 6talent recherch6es par s6roconversion. L'antibioth6rapie dite document6e 6tait issue des donn6es microbiologiques obtenues en urgence. R6sultats : Cent vingt-deux patients (5.ge moyen de 80 ans) pr6sentaient une pneumonie, microbiologiquement document6e dans 78 cas (63 %). S. pneumoniae 6tait identifi6 dans 34 cas (128 %, 16 lois par ECBC, i 1 fois par antig6nurie positive et 6 fois par h6moculture). L. pneumophila 6talent identifi6e darts 9 cas (7 %), 6 lois par antig~nurie positive et 3 fois par s6roconversion. S. aureus 6tait identifi6 dans I0 cas (8 %), 8 lois par ECBC et 2 lois par h6moculture. L'ECBC identifiait P. aer~tginosa 8 lois, 11. iT~uenzae 8 fois et dans 13 cas une autre bact6rie. Une antibioth6rapie 6tait prescrite 115 lois (94 %), dont 89 monoth6rapies (77 %), d'emblOe document6es 44 lois (36 %). L'amoxicilline 6tait utilis6e 61 fois (50 %) et une C3G 29 fois (24 %). Vingt-sept patients d6c6daient (22 %), l'enqu6te microbiologique 6rant infructueuse chez 19 d'entre eUX.
Conclusion" La documentation microbiologique obtenue en urgence permet une simplification th6rapeutique pour plus d'un tiers des patients en r~duisant rantibiothdrapie probabiliste consensuelle. INTI~RI~T DU D O S A G E DE L'ADI~NOSINE D E S A M I N A SE P L E U R A L E D A N S L E D I A G N O S T I C P R I ~ C O C E D E LA T U B E R C U L O S E P L E U R A L E C. Rapp ], P. Imbert l, F. Ceppa 2, J.-S.-B. Blad61, R. Barruet I, P. Bumat 2, T. Debord 1
1Selwice des Maladies Infectieuses et Tropicales, 2Service de Biochimie, H@itaI Militaire Bdgin, Saint-Mandd. L'adfnosine dfsaminase (ADA) est un marquenr diagnostique non invasif utilis6 dans le diagnostic de la tuberculose pleurale. En France, les performances de ce test non recommand6 sont m6connues. Un dosage pleural d'ADA (m6thode de Giusti) a 6t6 rdalis6 chez 55 patients admis pour une pleurdsie s6rofibrineuse (critbres de Light) et class6s en 3 groupes : (G1 : pleur6sie tuberculeuse, G2 : pleur6sie non tuberculeuse, G3 : pleurdsie lymphocytaire). La sensibilit6 (Se), la sp6cificit6 (Sp) et les valeurs pr6dictives positives (VPP) et ndgatives (VPN) ont 6t6 calcul6es avec un seuil d'ADA fix6 ~t 50 UI/I. Dix-huit pleur6sies tuberculeuses et 37 pleur6sies non tuberculeuses (purulente 13, parapneumonique 10, n6oplasique 10, divers 4) on 6t6 incluses. La mddiane des taux d'ADA 6tait significativement plus 61ev6e dans les pleurdsies tuberculeuses (130 vs 30), (p < 0,05) que dans les pleur6sies non tuberculeuses (pleur6sie purulente (PP) en particulier). Quatre (7 %) faux positifs ont 6tO retrouv6s (3 PP, 1 Iymphome). Aucun faux ndgatif n'a 6t6 individualis6. La Se 6tait de 100 %, la Sp 6tait de 90 %. La VPP et la VPN 6talent respectivement de 82 % et 100 %. Nos rdsultats confirment rexcellente sensibilit6 de ce test simple, rapide et peu cofitenx. La spdcificit6, altdrde par les faux positifs observ6s dans Ies PP, est en pratique am61iorde par la prise en compte de rgge et de la cytologie du liquide pleural des patients. Dans les plear6sies Iymphocytaires, sa forte VPN permet d'dliminer une tuberculose. L'utilisation syst6matique de ce marqueur pleural raccourcit le ddlai de raise en route du traitement et diminue le recours 5 des examens diagnostiques invasifs.
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