Ann Dermatol Venereol 2007;134:1S63-1S98
ADF 2007 – Posters (communications affichées)
2. Mahé A, Ly F, Aymard G, Dangou JM. Skin diseases associated with the cosmetic use of bleaching products in women from Dakar, Senegal. Br J Dermatol 2003;148:493-500.
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3. Findlay GH, Morrison JGL, Simson IW. Exogenous ochronosis and pigmented colloïd milium from hydroquinone bleaching creams. Br J Dermatol 1975;93:613-22.
Les dermatoses lichen-like et lupus-like secondaires à l’usage à visée cosmétique de produits contenant de l’hydroquinone sont-elles souvent diagnostiquées ?
LY F (1), MAHÉ A (1), DANGOU JM (2), NIANG SUZANNE O (3), KANE A (3), DIENG MT (3), NDIAYE B (3) (1) Dermatologie, Institut d’Hygiène Sociale, Dakar, Sénégal. (2) Service Anatomie Pathologique, Institut Pasteur, Dakar, Sénégal. (3) Clinique Dermatologie, Hôpital Aristide le Dantec.
Objectifs : Les aspects cliniques des dyschromies induites par l’hydroquinone sont variables. Nous rapportons une série de patientes présentant des aspects de « lupus like » et de « lichen like » secondaires à l’usage à visée cosmétique de produits dépigmentant (PD) contenant de l’hydroquinone. Observation : Il s’agissait de 5 patientes sénégalaises noires qui ont consulté pour des lésions hyperpigmentées siégeant sur le visage évoluant en moyenne 17 mois et demi après le début d’application sur la peau de PD à base d’hydroquinone. L’examen clinique retrouvait des lésions papuleuses à bordure infiltrée et à disposition annulaire siégeant au visage ou des macules hyperpigmentées à bordure nette. Les aspects histologiques montraient des lésions caractéristiques soit d’un lichen plan soit d’un lupus érythémateux. Le diagnostic différentiel se posait essentiellement avec le lichen plan ou le lupus érythémateux discoïde mais également de syphilis secondaire. Commentaires : La topographie des lésions, la chronologie d’apparition des lésions ainsi que l’évolution favorable après l’arrêt de l’hydroquinone sont des arguments en faveur du rôle de l’hydroquinone dans la genèse des lésions. Ces aspects cliniques de « lupus like » et de « lichen like » étaient déjà rapportés par Marchand en 1971 qui les classaient parmis les accidents lichénoïdes à côté de la forme violine péri orbitaire et de la forme réticulée poïkilodermique. Ces complications de l’usage de PD contenant de l’hydroquinone méritent d’être connues eu égard
à la prévalence élevée de la dépigmentation volontaire chez les femmes noires africaines tant en Afrique subsaharienne qu’en Europe à la faveur de l’immigration [1-5]. Le long délai entre l’application des PD et l’apparition des lésions ne doit pas faire éliminer ce diagnostic ; d’autant plus qu’il pourrait exister une variabilité individuelle. Références 1. Wone I, Tall Dia A, Diallo F, Badiane M, Toure K, Diallo I. Prévalence de l’utilisation de produits cosmétiques dépigmentants dans deux quartiers de Dakar (Sénégal). Dakar Médical 2000;45:154-7. 2. Lebrun-Vignes B, Chosidow. Dermocorticoïdes. Ann Dermatol Venereol 2004;131:39-48. 3. Mahé A, Ly F, Aymard G, Dangou JM. Skin diseases associated with the cosmetic use of bleaching product in women from Dakar, Senegal. Br J Dermatol 2003;148:493-6. 4. Marchand JP, Ndiaye B, Arnold J, Sarrat H. Les accidents des pratiques de dépigmentation cutanée cosmétique chez la femme africaine. Bull Soc Med Afr Noire Lang Fr 1976;21:190-9. 5. De Schaetzen V, Boule C, Raynaud E, Dupuy A, Morel A, Dubertret L, Petit A. Recherche d’une dimension addictive dans la dépigmentation volontaire des femmes africaines à Paris. Communication aux Journées Dermatologiques de Paris Ann Dermatol-Venereol. N°HS décembre 2004.
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Épidermodysplasie verruciforme : variabilité clinique et difficulté de diagnostic, sept observations
BOUDGHENE STAMBOULI O, GUELIL B, BELBACHIR A Service de Dermatologie, CHU Dr T. Damerdji, Tlemcen, Algérie.
Introduction : L’épidermodysplasie verruciforme, décrite en 1922 par Lewandovsky et Lutz, est une affection où des facteurs génétique, virologique et solaire sont impliqués dans la genèse des lésions cutanées. Nous rapportons 7 observations assez polymorphes sur le plan clinique et la difficulté de diagnostic chez une patiente à peau noire. Matériel et méthodes : Il s’agit de 6 hommes et d’une femme. La consanguinité parentale est retrouvée 4 fois sur 7 et il n’est pas noté d’autres cas dans la famille. L’âge de début de l’affectation est variable. Cliniquement, les lésions à type de verrues planes profus ne sont observées que 2 fois alors que l’éruption est plutôt de type maculeux pigmenté (4 fois), achromiante et squameuse (4 fois) et polychrome (1 fois). Observations inhabituelles : 1er cas : Patiente vue en 1989, de peau noire, âgée de 33 ans, consulte pour des lésions achromiques et
squameuses de la face et des membres évoluant depuis l’âge de 17 ans. Lorsque nous l’examinons, 2 types de lésions sont observés : – des macules arrondies, hypochromiques, siégeant sur la face (joues, lèvres). Les lésions sont modérément papuleuses avec des squames adhérentes qui s’enlèvent d’un bloc à la curette au niveau des membres (bras, cuisses, jambes) ; – des macules hyperpigmentées brunes de 2 mm de diamètre siégeant sur les faces palmaires des mains et des doigts.
2e cas : Patient de 51 ans, de phototype IV (brun), a vu son affection débuter à l’âge de 6 ans, a été vu en novembre 2004 pour un tableau d’épidermodysplasie verruciforme avec en plus, à côté des signes cutanés habituels, un aspect de poïkilodermie du visage, des macules hyperpigmentées brunes de 2 mm de diamètre siégeant sur les faces palmaires des mains et des doigts rappelant l’aspect clinique du sujet de peau noire.
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Commentaire : L’EV est une génodermatose rare, 27 cas sont rapportés en Algérie en 2004 [1]. L’affection se présente classiquement sous forme d’une éruption à type de verrues planes et de lésions simulant un pityriasis versicolor. Ce tableau n’est cependant pas toujours observé et Kienzler et al. [1] trouvent chez leur patient, à côté des signes cutanés habituels, un aspect de porokératose actinique, des macules atrophiques, des lésions psoriasiformes et un aspect poïkilodermique du visage avec de nombreuses verrues séborrhéiques. Chez 5 autres patients connus dans notre service et dont 2 ont pu bénéficier d’une étude virologique (HPV 3,5 et HPV 5,20), nous avons constaté une certaine hétérogénéité clinique alors que dans la grande série algérienne de 11 cas, Bouadjar et al. [2] ne trouvent que les 2 types classiques de lésions de verrues planes et de macules à type de pityriasis versicolor. Aussi, par rapport à l’étude faite en Algérie par Bouadjar et al. en 1986 [2], la consanguinité parentale est plus fréquente (4/5 au lieu de 5/11), de même la prédominance masculine (4/5 au lieu de 7/11). L’observation d’Ango-Padonou et al. [2] présente des particularités sémiologiques qui accentuent encore le polymorphisme clinique de l’EV = des lésions maculeuses gris bleutées et hypopigmentées généralisées associées à des mouchetures hyperpigmentées des paumes et des bords internes des pieds similaires à celle de notre
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patiente de race noire [2] et aussi de notre dernier cas, patient de phototype IV. Nous avons trouvé aussi des éléments rappelant le parapsoriasis en gouttes. Les observations algériennes [1, 2] et celles de Ango-Padonou [2] soulignent de manière évidente l’hétérogénéité clinique de l’épidermodysplasie verruciforme et aussi la difficulté diagnostique chez le sujet de peau noire. Si le locus de l’affection est localisé sur le chromosome 17qter (EV1) [1], et que les 2 gènes de l’affection ont été identifiés (EVR1 et EVR2) à partir de 3 familles algériennes consanguines et 2 familles colombiennes [1], une meilleure connaissance du syndrome et surtout une attention aiguisée permettront de découvrir de nouveaux exemples d’une affection dont la fréquence a été certainement sous-estimée. Références 1. Ramoz B, Rueda L, Bouadjar B, Montoya LS, Orth G, Favr M. Mutations in two adjacent novel genes are associated with épidermodysplasia verruciformis. Nature Genet 2002;32:1-3. 2. Boudghene Stambouli O, Mérad Boudia A. Épidermodysplasie verruciforme chez un sujet de race noire avec macules hyperpigmentées des paumes. Ann Dermatol Venereol 1992;119:139-140.
Kyste épidermique du bras
MANDENGUE CE BP 13650, Yaoundé.
Introduction : La demande d’ablation chirurgicale de lésions cutanées gênantes est relativement fréquente en consultation dermatologique. L’histologie standard aide souvent à en préciser le diagnostic. Observations : Monsieur I. est né en 1973, administrateur civil, consulte en février 2006 souhaitant l’ablation chirurgicale d’une lésion nodulaire du bord externe du bras gauche, évoluant depuis 15 ans. Elle a débuté comme un simple « bouton » qui a augmenté de volume. Il n’y a pas eu de traumatisme préalable. L’aspect clinique est celui d’un nodule sous-cutané saillant, sphérique, bien limité, 2,5 cm de diamètre, recouvert d’un épiderme pigmenté de texture normale, sans orifice ni ombilication à sa surface. On note une consistance ferme à la palpation, une mobilité sur le plan profond, une adhérence à la peau, une indolence et une absence de prurit. La pression ne donne issue à aucune matière. Ce nodule fait penser à : une chéloïde, un kyste épidermique, une cysticercose. L’ablation chirurgicale a montré un kyste sous-cutané dont l’examen histologique standard précise l’image typique d’un kyste épidermique : co-
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que fibreuse tapissée dans son versant endoluminal par un épithélium malpighien à maturation kératinisante, libérant des squames de kératine qui en comblent la lumière. Discussion et conclusion : Les kystes épidermiques sont des tumeurs sous-cutanés bénignes, dérivant en général de l’épithélium de l’infundibulum pilaire, ou d’autres modalités histogénétiques [1-3]. Leur paroi est de même nature que l’épiderme et produit de la kératine qui en comble la cavité. Leur évolution est bénigne ; mais ceux du cuir chevelu peuvent dégénérer (carcinome spino-cellulaire). Le diagnostic est histologique et le traitement chirurgical. Références 1. Degos R. Kystes et tumeurs bénignes. Dermatologie, p. 823-823a. 2. Grosshans E, Hanau D. Tumeurs épithéliales bénignes de la peau. Encycl. Méd. Chir. Paris, Dermatologie, 12730A10, 10-1982. 3. Brun J. Kystes épidermiques ou épidermoïdes. http://www.infiweb.org
Pyoderma granulomateux superficiel : forme rare et trompeuse du pyoderma gangrenosum
ASRIRI A (1), KHADIR K (1), AZZOUZI S (2), BENCHIKHI H (1) (1) Service de Dermatologie-Vénérologie, (2) Service d’Anatomo-pathologie, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc.
Introduction : Le pyoderma granulomateux superficiel (PGS) est une forme particulière de pyoderma gangrenosum, souvent diagnostiquée tardivement en raison de son tableau clinico-histologique particulier [1-3]. Nous rapportons un nouveau cas de cette maladie rare. Observation : Mlle S.H., âgée de 21 ans, ayant comme antécédent une toux chronique évoluant depuis 3 ans, un amaigrissement non
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chiffré et une intervention pour pied-bot gauche. La patiente présentait depuis 4 ans des placards inflammatoires, douloureux à centre atrophique et à bordure surélevée, siégeant autour de la cicatrice opératoire et à distance. Les diagnostics évoqués à ce stade étaient : lupus tuberculeux, mycose profonde et syphilis secondaire. Le diagnostic de lupus tuberculeux était retenu sur les arguments